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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11573 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Mai 20, 2019 4:40 pm Sujet du message: Le Cri des corbeaux, de Matthieu Parcaroli |
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Citation: | Après avoir participé à un concours en ligne, Julie et Théo gagnent un week-end pour deux tous frais compris dans une sublime villa à la montagne près du lac des corbeaux.
Pour ce jeune couple modeste, c’est le voyage de noces qu’ils n’ont jamais pu s’offrir. Sur place, le rêve s’arrête net lorsqu’ils voient débarquer un autre couple, eux aussi vainqueurs du concours. Comble de la malchance, le lieu, perdu dans la nature enneigée, ne semble pas desservi par le réseau. Impossible de contacter les organisateurs du jeu. Mais le séjour romantique bascule véritablement dans le cauchemar lorsqu’ils se rendent compte être enfermés dans cette immense propriété et que l’un d’eux disparaît au cours d’une coupure d’électricité.
La peur est un vilain défaut… et nos personnages vont l’apprendre de la plus cruelle des façons. |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11573 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Mai 20, 2019 4:43 pm Sujet du message: |
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Ma chronique sur Polars Pourpres :
Citation: | Julie et Théo viennent de remporter un concours dont la récompense est un séjour dans une villa pour un week-end. Ils sont rapidement rejoints par un autre ménage constitué d’Agathe et Simon, également lauréat de ce gros lot. Si cette coexistence, inattendue, semble tendue, c’est rapidement les lieux, inquiétants, qui imposent la peur et la paranoïa. Surtout lorsque l’un des personnages est enlevé avant de se retrouver prisonnier d’un cube en plexiglas.
Ce premier roman de Matthieu Parcaroli séduit rapidement. Le rythme est vif, l’écriture sèche, presque rongée jusqu’à l’os, et certains lecteurs seront peut-être déçus par la frugalité de la langue employée. Mais l’auteur emporte sans mal l’adhésion grâce à la cadence qu’il imprime à son récit : fougueuse. Soixante-sept chapitres, très courts, au gré de ces deux cents trente pages, qui défilent à toute allure, nerveusement, imposant un tempo d’enfer, grâce à des termes, descriptions et analyses psychologiques certes primitives mais crédibles et à la hauteur de ces protagonistes, complètement dépassés par les événements. Des moments s’échappent à la surface de ces eaux troubles, comme des bulles d’un air vicié, révélant progressivement des pans des passés respectifs des protagonistes, avec leurs spectres, leurs plaies, leurs phobies et leurs expériences douloureuses. Une astucieuse alternance du présent et de temps non révolus, où le lecteur est baladé, littéralement, au gré de ce qui s’apparente à un whodunit enfiévré. Les fausses pistes se multiplient, claquent, se perdent, et d’autres surgissent jusqu’aux trois dernières phrases de ce soixante-sixième chapitre et l’épilogue qui rebat les cartes de manière inattendue. Un rebondissement impeccablement amené, plausible et efficace, même si d’aucuns, chicaniers, argueront du fait que ce twist a déjà été employé auparavant, en littérature comme au cinéma. Mais finalement, peu importe : après l’ivresse du doute et d’une lecture endiablée, l’écrivain nous fait brutalement redescendre sur Terre avec, sinon de l’originalité, beaucoup de réussite.
Voilà un roman bien né quoiqu’issu de la plume d’un artiste dont il ne s’agit là que de la première œuvre. Souhaitons donc à Matthieu Parcaroli autant de succès avec ses prochains livres dont on attend déjà avec hâte la publication.
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