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Le Bikini de diamants — Charles Williams (Gallmeister)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Déc 09, 2017 9:35 am    Sujet du message: Le Bikini de diamants — Charles Williams (Gallmeister) Répondre en citant

Roman culte initialement publié à la Série Noire en 1957 sous le titre Fantasia chez les ploucs, The Diamond Bikini de l'Américain Charles Williams a enfin été republié par la collection Totem de Gallmeister sous un titre adapté de l'original, Le Bikini de diamants, dans une nouvelle traduction de Laura Derajinski, agrémentée d'une postface de François Guérif.






Le livre :

Cette année-là, Billy passe l’été chez son oncle Sagamore.
Entre les visites du shérif, persuadé que Sagamore distille de l’alcool clandestinement, et le lac où il apprend à nager, le garçon ne va pas s’ennuyer.

Mais ses vacances deviennent véritablement inoubliables au moment où Choo-Choo Caroline, strip-teaseuse pourchassée par des gangsters, se réfugie dans la propriété.
Lorsque celle-ci disparaît, l’oncle Sagamore décide d’orchestrer comme la plus lucrative des fêtes foraines une chasse à l’homme pour la délicieuse Caroline uniquement vêtue de son bikini de diamants.

Porté à l'écran sous le titre Fantasia chez les ploucs par Gérard Pirès en 1971 avec Mireille Darc, Lino Ventura et Jean Yanne, Le Bikini de diamants est un monument de drôlerie et un inégalable roman noir.




« Plus qu'une curiosité, un polar joyeux, ce qui n'est pas si fréquent. » Jérôme Dupuis - L'Express

« Ce truculent polar du Texan Charles Williams méritait franchement une nouvelle traduction : c'est désormais chose faite et c'est à redécouvrir sur-le-champ. » Philippe Blanchet - Rolling Stone

« Les tribulations de tous ces pieds nickelés font de ce livre un roman noir très drôle. » Pierre Sorgue - Le Parisien

« Le chef-d'œuvre de Charles Williams. » Ouest France

« Un grand classique de la littérature policière. » Libération

« Une fantastique chasse à l’homme (à la femme en l’occurrence) qui se déroule dans une confusion indescriptible. On avance de catastrophe en catastrophe et l’humour est toujours au rendez-vous ! » France Inter

« Un roman noir très drôle et incroyablement émouvant. À redécouvrir de toute urgence. » Librairie L'Atelier, Paris





>> Un lien pour lire un extrait sur cette page




L'auteur :

Charles Williams naît en 1909 au Texas.
Engagé dans la marine marchande puis servant dans l’armée jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il s’installe à Los Angeles après la guerre et travaille pour Mackay Radio.
Il publie son premier roman en 1951 et rencontre immédiatement le succès.
Il publiera vingt-deux romans, sera adapté à treize reprises sur grand écran, collaborera à l’écriture de plusieurs scénarios.
Bien-aimé du public français, il recevra le Grand Prix de Littérature Policière en 1956.
Il se suicidera en 1975 dans son appartement de Los Angeles.



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Le Juge Wargrave
Ishigami le Dharma


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Sam Déc 09, 2017 10:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est bizarre cette couverture, elle fait toute froissée, genre vieux poche usé.
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Déc 09, 2017 10:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Juge Wargrave a écrit:
C'est bizarre cette couverture, elle fait toute froissée, genre vieux poche usé.


Oui, elle fait un peu vieille illustration vintage, limite décolorée, au début quand je l'ai vu sur le net je ne la trouvais pas terrible, mais en vrai elle rend pas si mal que ça finalement.
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Déc 10, 2017 4:21 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Le Bikini de diamants, de Charles Williams



The Diamond Bikini, plus connu chez nous sous le titre de Fantasia chez les ploucs depuis sa traduction à la Série Noire en 1957, est un des grands classiques du roman noir.
Indéniablement aussi, la traduction de Marcel Duhamel, comme la plupart de celles des Série Noire de l’époque, avait bien mal vieilli, en particulier à cause de l’emploi – bien souvent abusif – d’un langage argotique très daté.
Nous ne parlerons pas des coupes régulières qui étaient faites dans les textes originaux lors du passage au format Série Noire, pour la simple raison que l’on n’a pas pris le temps de comparer l’ancien et le nouveau texte qui, néanmoins, en faisant appel à nos souvenirs, ne semblent pas extrêmement différents du point de vue de l’intrigue.
La nouvelle traduction que les éditions Gallmeister ont confiée à Laura Derajinski a en tout cas pour elle d’être plus accessible aujourd’hui par la grâce d’une langue moins marquée par cet argot vieillot généralement utilisé dans les textes édités par Duhamel.


Le Bikini de diamants version 2017 ne change donc pas sur le fond.
Billy Noonan, sept ans, nous raconte toujours les événements qui se déroulent dans la ferme de son oncle Sagamore où lui et son père, qui se trouve être en délicatesse avec la loi et les services sociaux à cause de son métier de parieur et aigrefin de champs de courses, sont venus s’installer provisoirement.
Le shérif tente vainement de prendre Sagamore, connu pour distiller de l’alcool en quantité, sur le fait.
L’arrivée sur la propriété de Sagamore d’un homme accompagné d’une belle jeune femme qui semblent fuir quelqu’un ou quelque chose, va perturber l’équilibre en place et donner aux frères Noonan l’occasion de faire montre de leurs stupéfiantes qualités d’arnaqueurs.


Le grand intérêt du récit de Charles Williams, c’est bien entendu son narrateur.
Du haut de ses sept ans, Billy voit les choses avec une certaine innocence.
Et le lecteur, beaucoup moins naïf, peut donc déduire ce qu’il se passe réellement.
Mademoiselle Harrington – la jeune femme réfugiée sur la propriété de Sagamore – est ainsi certainement autre chose qu’une demoiselle souffrant d’anémie venue en cure et son fameux bikini de diamants, tel que le décrit Billy, doit normalement servir à autre chose qu’à nager le crawl dans un étang au fond d’une vallée dans laquelle officie un bootlegger.
Ce décalage fait bien entendu le sel du roman de Charles Williams, et ce d’autant plus que le petit Billy n’est peut-être pas aussi innocent qu’il le laisse paraître.
Si l’on ajoute à cela l’hilarante galerie de personnages, de l’oncle Finley construisant son arche en volant toutes les planches qui lui tombent sous la main aux adjoints du shérif Booger et Otis, en passant bien entendu par l’inventif Sagamore, on a là un roman de la plus belle eau alliant un certain suspense à une plume alerte et surtout hilarante.


Autant dire que cette nouvelle traduction est une riche idée qui donnera aux uns l’occasion de découvrir ce grand classique du noir et aux autres celles de le redécouvrir avec joie.



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Déc 15, 2017 1:51 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Christophe Laurent sur The Killer Inside Me :

Citation:

Le Bikini de diamants : la deuxième vie de Choo-Choo Caroline


Soixante ans après sa première publication




Le Bikini de diamants, de Charles Williams, est toujours aussi suave.
Le type-même du roman noir, très drôle, qui ne prend pas une ride, grâce à une narration parfaitement carrée, des personnages intemporels et le talent, il faut bien le dire, de l'auteur.
D'abord publié en France à La Série Noire, sous le titre toujours très sixties de Fantasia chez les ploucs, il revient donc cette fois sous son titre original, plutôt bon d'ailleurs, et sous la plume traductrice de Laura Derajinski, habituellement attachée aux textes de David Vann.
C'est dire que le travail est sérieux.


On retrouve donc Billy Noonan avec son père Pop, prenant quelques jours de repos dans la ferme de Sagamore, le frère de Pop, quinquagénaire acariâtre et surtout en pétard après l'administration, le fisc et le shériff local.
Sur la grande propriété, l'oncle Finley, un peu illuminé, construit une arche en bois, avec des planches qu'il dérobe ici et là, un bateau censé le sauver du déluge prochain.
Et puis voilà qu'une voiture tirant une caravane arrive.
A son bord, un homme, au portefeuille bien garni.
Il cherche un endroit calme pour la fille qui l'accompagne : Mlle Harrington.
Une beauté pure, toute en jambes, en bronzage, avec guère de tissu pour masquer l'ensemble.
Une fille de cabaret, en fait, en fuite après avoir été le principal témoin d'un assassinat à La Nouvelle-Orléans.
Des tueurs ne vont d'ailleurs pas tarder à débarquer et Mlle Harrington, de son vrai nom Choo-Choo Caroline, va disparaître alors qu'elle prenait un bain.
Pop et Sagamore, ingénieux comme personne, vont imaginer un petit quelque chose pour se faire quelques dollars...


Le ton de Charles Williams est simplement incroyable, tournant une situation dramatique avec un, deux, trois, quatre, cinq cadavres en une farce irrésistible qui célèbre l'imagination des gens de la campagne.
Polar rural avant l'heure, Le Bikini de diamants n'a qu'une unité de lieux : quelques hectares de broussailles sèches, légèrement vallonnés, entre une ferme et le lac qui la borde, bientôt agrémentés d'une fête foraine improvisée, de milliers de voitures et autant de personnes venus chercher Choo-Choo Caroline.


Le personnage de Sagamore Noonan est délicieux, prenant toujours le pauvre shériff à revers.
Murph, l'ami des hamburgers, n'en revient pas :
« fiston te laisse jamais avoir par son numéro, les pieds nus, la salopette et tout, c'est un génie. Le seul, le véritable et l'unique génie que j'ai jamais croisé. »
La longue scène du commissariat avec les prétendus bocaux d'alcool de contrebande entre directement dans la légende du roman noir !
Et puis ces filles de cabaret !
Baby Collins, allumeuse en nuisette qui interpelle :
« Salut, chéri, elle a dit au shériff. Pourquoi t'attacherais pas tes chiens pour venir te mettre à l'abri du soleil ? Allez, on ouvrira un paquet de corn-flakes... »
La vision de l'histoire, par les yeux de Billy, donne également un ton décalé, irréel, étouffant la violence des adultes, offrant une patine innocente là où il n'y a que crime et escroqueries.


Un incontournable, bienvenu dans cette rentrée.
Avec une postface de François Guérif très intéressante sur l'auteur, quelques anecdotes en prime.



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thibe
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La Ligne Noire

MessagePosté le: Ven Déc 15, 2017 9:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Norbert: comment se fait-il que tu ouvres des topics sur la plupart des livres qui me tentent en librairie? mon compte en banque risque encore de saigner... Smile
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Déc 15, 2017 2:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

thibe a écrit:
Norbert: comment se fait-il que tu ouvres des topics sur la plupart des livres qui me tentent en librairie? mon compte en banque risque encore de saigner... Smile



Je suis la première victime, ça fait un moment que je n'arrive plus à contenir l'hémorragie du mien ! Laughing


(En fait, je suis un agent du gouvernement qui tente de relancer l'économie et la consommation, mais chut !! Mr. Green )
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Mar 31, 2018 1:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Julien Védrenne sur K-libre :

Citation:



Tord-boyaux pour zygomatiques



Charles Williams est l'un des auteurs américains qui dépeint le mieux la ruralité des Etats du Sud des années 1950, suivant en cela les pas de son illustre prédécesseur, Erskine Caldwell.
Le Bikini de diamants (1956), nous est proposé par les éditions Gallmeister dans une traduction inédite de Laura Derajinski, et bien plus fidèle à ce qu'elle était lorsque le roman s'appelait encore Fantasia chez les Ploucs mais n'en était pas moins déjà jouissif.


Le jeune Billy, sept ans, est le narrateur (presque) naïf de cette histoire particulièrement rocambolesque.
Lui et son père, Pop, viennent passer des vacances chez l'oncle Sagamore Noonan.
La femme de ce dernier est à nouveau partie chez sa sœur, ne supportant pas les manières de son mari.
Et à mesure que le lecteur va découvrir Sagamore, il va mieux comprendre pourquoi.
Sagamore, c'est un filou né qui sait sentir un filon, et qui n'a pas son pareil pour jouer les naïfs.
Mais comme le dira Murph, vers la fin du roman, Sagamore, c'est « le seul, véritable et unique génie que j'ai jamais croisé ».
Du fond de sa vallée, Sagamore alimente toute une population en alcool distillé illégalement sous les yeux impuissants du shérif et de ses deux adjoints.
Non pas qu'ils soient mauvais, mais il y a de ces concours de circonstance qui ne les aident pas.


Là dessus arrivent un oncle et sa nièce à bord d'une voiture et d'une caravane.
La nièce, Miss Harrington, est une jolie poupée qui parle un mauvais langage mais qui va se prendre d'affection pour Billy, à qui elle va apprendre à nager dans un étang dans lequel circule d'étranges courants d'eau chauds.
Là dessus arrivent des chasseurs de lapins avec des mitraillettes.
Et c'est le début des ennuis pour dans l'ordre : l'oncle de Miss Harrington (qui va mourir), Miss Harrington (qui va disparaître) et Billy (qui va se perdre).
Pour Pop et Sagamore, c'est la reprise des affaires à base de dollars sonnants et trébuchants.
Parce que, les événements se succédant, les deux frères y ont vu le moyen de s'enrichir au détriment d'un peu tout le monde.
Mais c'est sans compter Billy, faussement ou vraiment naïf, qui est un témoin bavard de ce qu'il voit et un acteur du drame que lui seul vit.
Ajoutons à la fresque, l'oncle Flint, un illuminé qui vole toutes les planches qu'il trouve pour se construire sa propre arche qui le sauvera du déluge, et qui sera un élément majeur dans la résolution de cette intrigue foutraque.


Charles Williams réussit le tour de force de se mettre dans la peau d'un gamin de sept ans, et de décrire ses situations à plusieurs niveaux tout en offrant un roman "adulte".
C'est drôle, c'est jouissif, c'est du tord-boyaux pour zygomatiques.
C'est surtout féroce comme lorsqu'à plusieurs reprises Sagamore Noonan s'en prend au shérif sous couvert de lui venir en aide, et qu'il le rabaisse sempiternellement au rôle qui lui est dévolu, voire déchu : celui d'un politicard qui a bien mieux à faire que de sauver une femme qui ne vote même pas dans son comté.
Ou quand Charles Williams décrypte cette société américaine pour laquelle seul compte le Roi dollar.
Plus de cinquante ans après avoir été écrit, ce roman reste d'une actualité tragico-comique.



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