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Nico Commissaire Niémans (site admin)
Age: 43 Inscrit le: 28 Oct 2002 Messages: 9309 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Lun Sep 19, 2011 7:21 pm Sujet du message: La Femme d'un homme qui, de Nick Barlay |
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Un extrait de La Femme d'un homme qui, de Nick Barlay, m'a bien fait rire aujourd'hui, alors je partage tout ça avec vous :
Citation: | Que faire quand votre mari est retrouvé mort dans une chambre d'hôtel dans des circonstances pour le moins incongrues ? Pour Joy Fisher, c'est l'évidence : il faut reconstituer le puzzle de sa vie cachée. Vincent travaillait-il au sein d'une entreprise de cosmétiques ou évoluait-il dans les eaux glauques des réseaux
criminels européens ? Sans s'en douter, Joy entame sa descente aux enfers dans les brumes de l'Allemagne et de la Belgique. Et le mystère de cette épouse à l'esprit noyé d'alcool et de psychotropes supplante peu à peu celui de son défunt mari... |
Et l'extrait du roman pour vous donner une idée du style de l'auteur :
Citation: | Il était une fois, il y a deux jours, un homme qu'on retrouvait dans le fauteuil d'une chambre d'hôtel. L'homme était plutôt fort. Il était plutôt grand. Mais ses pieds étaient aussi petits que ceux de sa femme. Quelques poils de torse pointaient sur un corps autrement glabre et une ancienne marque de bronzage séparait la taille hâlée du bas-ventre plus pâle, comme le passé du présent. À l'exception d'une paire de collants noirs, il était nu. Dans sa bouche, un quartier d'orange, serré entre les dents. Naturellement, il était mort.
Les collants étaient à l'origine de sa mort parce qu'il ne les portait pas de manière traditionnelle, sur les jambes, mais entortillés autour du cou. Tendus, ils étaient attachés à un crochet fixé sur le mur derrière lui, un mètre environ au-dessus de sa tête.
Il n'était pas bien entendu le premier à trouver ainsi la mort. La plupart des fans d'asphyxie auto-érotique savent apparemment très bien qu'il n'y a qu'un poil entre pratique sexuelle sans risque et mort accidentelle. Cela dit, les statistiques sont de leur côté. Ils sont encore là pour en parler, une fois redescendus sur terre comme les adeptes du saut à l'élastique.
Le fan en question était un homme marié. Et cette engeance, apparemment, s'expose deux fois plus souvent que sa contrepartie féminine à ce genre d'accident fatal. Ce sont des touche-à-tout. Des as de la bricole. Qui s'emmêlent les pinceaux. Qui mettent les doigts là où il ne le faut pas. Des piliers de Bricorama. Alors, arriva ce qui arriva. À défaut de Black & Decker, ce fut Golden Lady. |
_________________ Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8983 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Sep 19, 2011 11:18 pm Sujet du message: |
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AH oui, d'accord, c'est épicé, j'aime beaucoup. Par contre, je ne suis pas super fan du choix de traduction "Bricorama" qui doit remplacer le nom d'une enseigne américaine. Mais ma curiosité est piquée, je vais poster ceci sur 4decouv, merci Nico _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Nico Commissaire Niémans (site admin)
Age: 43 Inscrit le: 28 Oct 2002 Messages: 9309 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Mar Sep 20, 2011 8:00 am Sujet du message: |
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Ce qui est intéressant, c'est que ce roman n'est pas (encore) paru en langue anglaise. Nous en avons la primeur. _________________ Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres |
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erwelyn Témoin
Age: 55 Inscrit le: 01 Juin 2010 Messages: 13 Localisation: 30420 Calvisson (Gard)
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Posté le: Jeu Jan 12, 2012 6:25 am Sujet du message: |
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Ce roman est pour moi un chef d’œuvre et j'en conviens, on l'aimera ou on le détestera, donc cela fait partie de ces romans atypiques à l'instar de l'Homme-Dé de Rhinehart, pour ceux qui connaissent. Je me suis amusée (j'étais méga inspirée sur ce coup là) à une chronique un peu atypique (en utilisant le style de l'auteur). Vous en jugerez par vous même : "Tu t’es demandé comment tu allais commencer cette chronique. Une bonne partie de la nuit. Et puis ce matin, encore. Tout le temps où tu as été plongée dans le noir, tout te paraissait clair, d’une fluidité impressionnante. Mais aux lueurs de l’aube, lorsque tu as tiré le clavier et taper les premières lettres, tu as eu peur, peur que tous tes arguments, toute ta diatribe nocturne s’évapore. Tu n’avais pas pensé une seconde que cet OLNI (objet littéraire non identifié) aurait raison de toi. Tu avais pourtant été prévenue… ou pas.
Et tu t’es mise à écrire, oh, sans comparaison avec Nick Barlay, bien sûr. Quelle prétentieuse tu serais. Mais tu l’as fait et tu as parlé, longtemps, d’un chef-d’œuvre, d’un monument incontournable. Tu es allée chercher au plus profond de toi ce qui l’avait rendu si différente, si atypique, si déstabilisante cette histoire de la Femme d’un Homme qui, ou l’inverse, ça marche aussi. Tu t’es souvenu des univers de David Lynch, de Philip K. Dick et d’une réalité qui pouvait être distendue, malmenée, manipulée.
Tu as perçu la folie latente, la profondeur d’une âme meurtrie, la complexité à voir, à exprimer autrement que par l’oubli de soi, l’alcool, la non-faim, les Pilules Magiques et tu as entrepris, malgré toi, cette road-story, ce jeu de piste psychologique, immersif, aux côtés de Joy. Tu n’as pu te détacher de son destin, car, le marionnettiste Nick tenait bon les ficelles, les siennes, les tiennes. Il a tellement emmêlé savamment tout ça que tu as su, trop tard que tu étais prise au piège de l’identification. Ta réalité, la sienne ne faisait plus qu’une. Et tu n’as plus levé les yeux. Car tu savais que si tu interrompais ce lien, tu ne comprendrais plus rien à rien, que tu lâcherais prise et que tu ne recroiserais plus de sitôt un tel personnage.
Tu as tenu bon, malgré les digressions et les introspections, parfois drôles, loufoques, métaphoriques. Tu as croisé des visages étranges, vécu des situations rocambolesques, basculé dans un univers parallèle au tien où tu te voyais évoluer comme Joy se voit par les yeux froids d’une caméra… ou croit, ou pense, ou veut se voir. Elle t’a baladée dans la quête d’identité de son défunt mari, prétexte, à se retrouver elle-même. Elle t’a déployé tout un jargon imagé et auto-critique, t’a fait entrer dans sa tête par le "tu" inhabituel de la narration et finalement t’a emmenée jusqu’au bout. Là où le point de non-retour est indéfinissable, là où une lueur d’espoir et de bonheur semble transparaître. Mais tu n’en es pas totalement sûre. Parce que tu ne penses pas qu’il puisse y avoir une seule version, la tienne ou la sienne. Tu comprends qu’il faudra du temps, des échanges, d’autres lectures d’autres chroniqueurs, pour effleurer qu’un dixième d’une bonne interprétation.
Bref, tu as lu un grand livre, magistralement écrit, psychologiquement fort, qui te marquera un très long moment." _________________
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holden Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 56 Inscrit le: 02 Avr 2007 Messages: 3669 Localisation: restons pragmatique
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Posté le: Jeu Jan 12, 2012 10:27 am Sujet du message: |
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bon on a déja pas le m^me sens de l'humor
mais cela on le savait
je vais tenter l'exprérince
si c'est nulle, je vous le dirai _________________ lisez ce vous voulez . . .
http://unwalkers.com |
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