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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Mar 10, 2016 10:50 am Sujet du message: À couteaux tirés - Olen Steinhauer (Presses de la Cité) |
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Figure incontournable du thriller d'espionnage, l'Américain Olen Steinhauer est de retour avec son nouveau roman, À couteaux tirés, qui paraît aujourd'hui dans la collection Sang d'encre des Presses de la Cité, traduit par Sophie Dupont.
Le livre :
« C,
Figure-toi que je serai dans ton secteur d'ici une quinzaine de jours. Un séminaire à Santa Cruz.
Je n'ai rien de prévu le 16 octobre, un mardi, et j'aimerais beaucoup t'inviter à dîner.
Choisis le restaurant, j'enverrai la facture au gouvernement.
Je t'embrasse,
H »
Henry se rend en Californie et revoit à cette occasion Celia, son ancienne maîtresse.
Tous deux ont été agents secrets, à Vienne, et ne se sont pas revus depuis l'attentat terroriste qui a coûté la vie à cent vingt personnes dans un avion, cinq ans plus tôt.
Celia a quitté la CIA et a fondé une famille.
Malgré les sentiments qu'il éprouve encore, Henry a aujourd'hui une mission à remplir : découvrir ce qu'elle sait sur cette terrible journée où tout a basculé.
Un huis clos époustouflant où un simple dîner de retrouvailles, du moins en apparence, se transforme en habile joute verbale, chacun jonglant entre discussion personnelle et professionnelle, chacun poussant l'autre dans ses retranchements pour sauver sa peau... Une plongée magistrale dans les coulisses de l'espionnage et de l'antiterrorisme.
« Un tour de force splendide. » The Washington Post
« Olen Steinhauer est le digne héritier de John Le Carré. » Daily Mail
« Un millefeuille d'espionnage brillantissime. » L'Obs
>> Lire un extrait
>> Le site de l'auteur : http://www.olensteinhauer.com/
>> Sa page Facebook : https://www.facebook.com/OlenSteinhauer/
L'auteur :
Né en 1970 à Baltimore, l'Américain Olen Steinhauer est un auteur bien connu des amateurs de suspense.
Il a été nominé deux fois pour le prestigieux Edgar Award du meilleur roman et a reçu le Prix Hammett pour L'Issue – deuxième volet de sa trilogie d'espionnage, Le Touriste (Liana Levi), acclamée par la critique.
À couteaux tirés, son nouveau roman, a été un véritable triomphe outre-Atlantique.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Ven Oct 27, 2017 8:28 pm; édité 1 fois |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Mar 10, 2016 11:03 am Sujet du message: |
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>> L'avis de Dany33 sur PP :
Citation: |
Deux ex-amants décident de se retrouver dans un restaurant autour d’un repas « gastronomique », chacun pour un objectif personnel. Ils vont mettre toute leur expérience d’agent secret au service de la recherche de leur vérité.
De nombreux retours en arrière font comprendre au lecteur que l’un d’eux a trahi il y a six ans, alors qu’ils travaillaient tous deux à Vienne sous la couverture de l’ambassade des Etats-Unis.
Leur histoire d’amour a fait long feu et chacun a suivi son « destin » à sa façon.
Un suspense très nourri nous fait osciller entre les divers protagonistes et la fin nous laisse sans voix, sur fond d’Islam radical.
L’auteur avait déjà commis plusieurs romans reconnus par la critique dont deux que j’avais lu et particulièrement appréciés : Le Touriste et L'Issue.
Ce nouveau récit d’espionnage nous plonge dans le monde glauque du renseignement et de la manipulation, qui engendre une grande violence dont nous pouvons être malheureusement dommage collatéral.
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Personnellement, je ne connais cet auteur que de réputation, mais je compte bien profiter de ce roman pour le découvrir. En plus, je trouve le pitch savoureux et terriblement prometteur ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8983 Localisation: Paris
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Mai 09, 2016 2:18 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :
Citation: |
Une comédie d'espionnage
J’avais beaucoup aimé la série d’Olen Steinhauer qui se déroulait dans les pays du pacte de Varsovie.
Puis, pour des raisons inconnues, même de moi, j’ai arrêté de le lire.
Je reprends avec son nouveau roman traduit : À couteaux tirés.
Henry travaille à la CIA, en poste à Vienne.
Celia, son ancienne maîtresse et collègue a quitté l’agence brusquement, cinq ans plus tôt et est maintenant mariée et mère au foyer en Californie.
Elle est partie après un énorme fiasco : des terroristes avaient pris le contrôle d’un avion de ligne à son arrivée à l’aéroport, demandant la libération de prisonniers.
Echec de la CIA, erreur des uns ou des autres, tous les passagers, terroristes compris étaient morts à bord.
Cinq ans plus tard l’enquête montre que quelqu’un, à l’agence de Vienne, était en contact avec eux.
Qui ?
C’est ce qu’Henry est chargé de découvrir.
Il a fixé un rendez-vous à Celia, ils vont diner ensemble dans un restaurant à la mode de la côte californienne.
Un diner aux allures romantiques, mais les couteaux pourraient être de sortie.
Je ne vais pas bouder mon plaisir.
À couteaux tirés, qui se déroule quasiment uniquement dans le restaurant et qui est en grande partie constitué des dialogues entre les deux espions, est un délicieux exercice de style.
On ne s’ennuie pas une seconde.
Ça fuse, ça pétille… même si la révélation finale peut laisser un poil sceptique.
Mais c’est aussi là sa limite, si on le compare à la série impressionnante qui a fait connaître Olen Steinhauer.
On est loin de la puissance, de l’originalité et du souffle de romans comme Cher camarade, 36, boulevard Yalta ou La variante Istanbul.
Alors forcément, j’ai été un peu déçu, j’en attendais plus.
Ceci dit, vous pouvez lire ce dernier roman comme un excellent divertissement, entre roman d’espionnage (pour l’histoire) et comédie américaine à l’ancienne (pour la vivacité des dialogues).
De là à présenter l’auteur comme le digne héritier de John Le Carré comme on peut le lire en quatrième, il y a un pas que je me garderais de franchir…
Du moins sur ce roman.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Juil 11, 2016 12:28 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Christophe Laurent, de Corse Matin, sur The Killer inside me :
Citation: |
À couteaux tirés : polonium, CIA et repas mortel
Anna Politkovskaia, Alexandre Litvinenko (fameux espion empoisonné au Polonium), le massacre du théâtre de la Doubrovka à Moscou, les Tchétchènes, l'islamisme radical...
À couteaux tirés, roman d'espions et d'espionnage, tisse une fine toile entre la situation russe et le terrorisme islamiste avec au milieu, des agents de la CIA qui jouent évidemment une drôle de partie.
Henry Pelham est un agent de terrain de la station CIA de Vienne.
Autrefois à l'oeuvre à Moscou justement.
Il s'est fait dégager de la capitale russe quand il a critiqué l'attitude de ses chefs après le massacre du théâtre.
A Vienne, il noyaute les différents partis politiques et garde un œil sur la mouvance islamiste, même si évidemment « avec une centaine de soldats en Afghanistan », la menace n'est peut-être pas si évidente.
A l'ambassade, il a croisé Célia, membre de la CIA mais plutôt côté bureaucratique.
Tous deux vivent une sorte de passion charnelle depuis un an.
Une sorte de passion car c'est Henry qui semble le plus impliqué.
Mais pas le temps d'approfondir les sentiments : un informateur annonce un « événement aérien dans les 72 heures » lié à la Somalie, sur le sol autrichien.
Le temps de vérifier, de remettre finalement en doute l'info et voilà que quatre hommes immobilisent un avion en provenance d'Amman sur le tarmac de Vienne, avec 120 personnes à bord.
Branle-bas de combat, tous les réseaux sont activés.
Langley renvoie un message d'un agent, par hasard, parmi les otages.
Les espions de Vienne, dans leurs bureaux, échafaudent une théorie, une stratégie sur ces infos.
Mais au bout de quelques heures, l'agent à bord s'est visiblement fait balancer auprès des terroristes...
Qui est la taupe ?
Qui est responsable du carnage final, 120 morts, terroristes compris ?
Quelques années plus tard, Henry ouvre une dernière fois le dossier.
Et veut piéger Célia, son ancienne amante, devenue simple mère au foyer curieusement enfuie à Carmel, en Californie, juste après la prise d'otages...
Au cours d'un dîner dans un restaurant bobo, les deux espions se jaugent, s'étudient.
Rendu célèbre pour son excellente trilogie autour de l'espion Milo Weaver ( Le touriste, ed. Liana Levi), Olen Steinhauer réussit là un sacré exercice de style, avec un roman se déroulant presque exclusivement autour d'un bon repas.
Un face à face tendu, fait de stratégie de séduction, de provocations, de mensonges bien sûr.
C'est fin, psychologique et évidemment tortueux.
On y voit aussi que la CIA, comme à son habitude, s'arrange toujours avec la morale.
Très vite, le lecteur comprend que l'un des agents de la station de Vienne a doublé ses camarades.
Mais qui et pourquoi ?
Franchement, la révélation laisse un peu dubitatif.
Le pourquoi ne convainc pas entièrement.
C'est bien dommage parce que jusque là tout fonctionne et l'issue du repas est délicieuse, inattendue et tellement crédible dans ce monde de l'espionnage.
Donc oui, on comprend que À couteaux tirés, sorti aux USA en mars 2015, ait figuré parmi les meilleures ventes répertoriées par le New York Times (juste derrière The Whites, de Richard Price !).
Il y a tout le sel de ce qui fait les meilleurs titres du genre.
Reste une faiblesse, que l'on ne peut dévoiler au risque de ruiner tout le suspense.
À part ça, c'est toujours curieux de voir un auteur quitter l'éditeur qui l'a fait découvrir, à savoir Liana Levi.
Et on attend désormais la sortie de The Cairo Affair.
Parce que, oui, Olen Steinhauer est tout de même un vrai boss du roman d'espionnage moderne !
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
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Posté le: Jeu Nov 09, 2017 11:20 pm Sujet du message: |
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Vient de sortir en poche chez Pocket :
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Déc 10, 2017 6:38 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Claude Le Nocher sur Action-Suspense :
Citation: |
Olen Steinhauer : À couteaux tirés (Éd. Pocket, 2017)
[...]
« Notre spécialiste de la programmation et du cryptage, Owen Lassiter, est assis dans un coin, sous un petit nuage noir. Non content de tirer en permanence une tête de six pieds de long, il cligne beaucoup des yeux comme s’il venait toujours d’émerger d’un univers sombre, foisonnant de zéro et de un et résonnant de bips. On dirait un fêtard sortant d’une boîte de nuit au petit matin. J’aimerais avoir de la sympathie pour lui – nous en sommes tous là, j’imagine – mais il ne nous facilite pas les choses.
Ce n’est pas le genre de personne dont je rechercherais la compagnie si j’avais le choix et, en des moments pareils, j’en viendrais presque à regretter de ne pas être encore dans la rue. Henry, lui, est probablement en train de boire un café avec une source, d’échanger avec elle blagues et cigarettes. En même temps, je sais pertinemment que je suis faite pour la vie de bureau et le chauffage central. Henry et moi sommes à nos places respectives. »
Né en 1970, Olen Steinhauer s’est imposé depuis le début des années 2000 comme un maître du roman d’espionnage (La variante Istanbul, Le touriste, L’issue, L’étau).
Ce genre d’intrigues ayant connu ses heures de gloire au temps de la Guerre Froide, on pouvait penser que les histoires d’agents secrets passeraient de mode.
Si quelques potentats se montraient trop dictatoriaux, ça ne perturbait guère les grandes puissances.
Mais le 11-septembre 2001 fit de nouveau surgir une menace internationale.
Ce qui alimente depuis des scénarios-catastrophe de fiction, hélas parallèles à de véritables actes terroristes.
Si À couteaux tirés se base sur un sujet d’espionnage, l’auteur nous présente ici un suspense que n’aurait certainement pas renié Alfred Hitchcock.
Car la structure narrative est magistrale.
Elle donne alternativement la parole à Henry et à Celia.
N’exerçant pas les mêmes fonctions au moment des faits évoqués, ils ont logiquement chacun leur version.
Ce qui permet aux lecteurs d’approcher l’état d’esprit qui les animait, de comprendre les choix de vie de l’une comme de l’autre.
Sans omettre le contexte géopolitique tendu entre Ouest et Est, ainsi que l’essor du djihad en ces années-là (Anna Politkoskaïa, Alexandre Litvinenko, Tchétchènes provoquant les Russes, projet d’un califat islamiste…).
C’est avec une superbe finesse qu’Olen Steinhauer nous embarque dans un roman impeccable.
>> Lire l'intégralité de la chronique ici
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