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Polars Pourpres

Il reste la poussière - Sandrine Collette (Denoël)
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Alice
Serial Killer : Patrick Bateman


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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 10:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Fredo a écrit:
Ils sont très/trop nombreux, ces blogueurs, qui passent les 3/4 de leur chronique à résumer le livre. C'est inutile, infantilisant et à la portée du premier venu.


N'empêche que ça c'est trop vrai et que ça m'énerve aussi !

ça ne s'adresse pas à toi, Chouchou (on ne peux pas te reprocher de résumer le livre) mais de manière plus générale Fredo a raison pour cette réflexion (à mon sens).
Et aussi quand il dit que les mots trop compliqués, trop alambiqués tuent l'émotion qu'on veut exprimer...
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chouchou
Serial Killer : Patrick Bateman


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MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 12:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ayant joué au rugby une bonne quinzaine d'années, on pouvait se friter pendant 80' pour autant se serrer la main à la fin des joutes et partager le verre de l'amitié ensuite.

J'attends ton message Fredo.

P.S.: il ne manquerait plus que je promulgue des valeurs contraires à mes engagements de vie professionnelle, d'éducation, et de culture familiale... On peut débattre sans pour autant que cela se termine en pugilat, c'est un peu accepter les différences de l'autre, non!?

Quant à ma prose je me laisse certaines fois embarquée par de élans que je ne maitrise peut-être pas mais ne la renie pas, il y a certaines où c'est plutôt réussi et ou d'autres moins. Après dans certaine de mes lectures il y'a forcément des termes que je ne comprends et j'en suis heureux d'en apprendre le sens. Alors c'est évident quand il y'a accumulation lexical ardue...
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Celui qui affronte les monstres devra veiller à ce que, ce faisant, il ne devienne pas lui-même un monstre.
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Alice
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 1:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chouchou... je plaisantais...
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chouchou
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MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 1:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mais t'inquiètes, je sais que tu plaisantais!
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 2:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Peut-être peut-on revenir maintenant au sujet initial de ce topic, si vous le voulez bien ?



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 2:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jeanne Desaubry sur son blog :

Citation:

Brutale Patagonie


Sandrine Collette, petit bout de femme blonde au sourire innocent cache de somptueux trésors de noirceur.
Elle nous l’avait magistralement démontré avec Des Nœuds d’Acier, son premier roman.
Les suivants, peut-être moins sauvages, étaient néanmoins… durs, comme ciselés au diamant dans la masse, et j’avais particulièrement apprécié Six Fourmis Blanches.


Avec Il reste la Poussière, on sombre dans l’obscurité la plus totale, la sauvagerie irrémédiable, la noirceur sans rédemption possible.
Patagonie : Rafael est le plus jeune d’une fratrie masculine brutale, sans pitié, sans affection, quatre garçons élevés par une femme dont le sourire et la tendresse n’ont jamais eu cours.
Sur une terre pauvre, il faut s’échiner sans trêve ni repos pour tirer une maigre subsistance, quel que soit l’âge.
Les soins aux bêtes, bœufs, moutons, chevaux, l’entretien des bâtiments, la récolte d’un pauvre foin, ces taches dures sont abattues sans un mot, sous la férule de la femme qui n’a que reproches et ordres à la bouche.

Rafael est le seul pour qui « sentiment » a peut être quelque signification.
Il aime l’espace infini de la pampa.
Il aime son cheval, son chien.
Il aime les bêtes dont il s’occupe, il a le sentiment fort de la vie qu’il protège en les soignant.


Une vie quotidienne faite de dureté anime le roman de son rythme implacable.
Il y a les choses à faire et l’on ne choisit pas le moment pour les faire.
C’est la nature qui commande.
Alors on se remet de cette obligation en buvant, en jouant aux cartes, et quand on n’a plus d’argent à jeter sur le tapis, on peut faire fi des liens du sang…
Ce que fait la mère.

Ce manquement majeur va déclencher une cascade d’événements qui conduiront certains vers la mort, d’autres vers une improbable rédemption.
C’est le roman du vent impitoyable, de la réalité sans échappatoire et de la capacité de certains à tout ignorer de leur propre humanité.
Sandrine Collette, avec une belle maîtrise de l’ellipse, nous ramène aux racines des choses, à l’os des montagnes.
Elle fait frémir d’horreur et dispense toutefois un peu d’espoir, comme un rayon de soleil glissant sous les nuages du crépuscule.


Un roman choral où la nature tient le premier rôle, sans âge tant il est universel.
Une réussite impressionnante.
Son écriture s’affirme à chaque roman, et je prends tous les paris : celui-ci va une fois de plus truster les sélections à tous les prix de l’année.



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mar Fév 09, 2016 5:11 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de MicMélo Littéraire :

Citation:


Sandrine Collette revient en force avec son quatrième roman, Il reste la poussière, qui nous transporte superbement en Patagonie argentine, au milieu des steppes, au sein d’une famille bancale, dirigée de main de fer par la mère, dans un lieu austère, froid et rude.

Cette force matriarcale d’une quarantaine d’année ne connait pas la vie facile, mais le travail à outrance, la violence et un seul objectif : survivre à peine au dessus du seuil de pauvreté en faisant travailler ses garçons de l’aube au soir, sortir les moutons, les tondre, vendre les bêtes.
Le père, vous l’avez compris, n’existe pas.
Ou plus.
C’est pareil pour la mère, qui n’a pas d’autre nom, même pour ses enfants.
N’existent que ceux qui sont là, dans cette estancia, ce mini-ranch décrépi, cet élevage pauvre, sale et en ruine.

Les jumeaux (Mauro et Joaquin) sont les plus grands, même s’ils n’ont au départ qu’une dizaine d’années.
Il sont élevés à la dure, la douceur, ils ne connaissent pas, et leur manière à eux d’exister, dans leur vase clos taiseux et poussiéreux, c’est d’appliquer leur méchanceté sur les deux plus petits, Steban le mutique et Rafael, le petit dernier, que l’on découvre alors qu’il n’a que 4 ans.
C’est d’ailleurs surtout sur son dos que les plus grands s’acharnent, et c’est lui principalement que l’on va suivre tout au long de ce désastre familial.

Ce magistral roman (une vérité – pour une fois – du bandeau d’annonce) est d’une très belle noirceur, du niveau de celle Des noeuds d’acier.
Vous ne trouverez pas du suspense à outrance – c’est plus un livre d’ambiance que d’actions – mais cela ne vous empêchera pas d’être extrêmement et très agréablement surpris à un moment du roman (bravo Sandrine Collette, l’idée est brillante).
L’histoire est construite sur un savoureux mélange entre l’aridité de la nature et des relations familiales.
Elle se déroule de manière chronologique, mais à travers les différents points de vue de chacun des personnages.
On peut ainsi suivre l’évolution de chacune de leurs pensées, de leurs douleurs, et percevoir la cruauté qui transpire à chaque parole, à chaque geste.

Non seulement l’ambiance terreuse est très bien rendue, et le titre du roman reflète parfaitement ce roman, mais le rapport à la nature, aux animaux, moutons, chiens et chevaux surtout, est également très fort et parfaitement retranscrit.
On voit la terre se soulever au bruit d’un sabot, on entend siffler le vent, on tousse sous la chaleur et l’odeur poussiéreuse.
Sans oublier bien sûr la tension permanente qui transpire des relations haineuses ou suspicieuses entre les frères.
Et en plus, vous allez adorer le petit Rafael.

Ce livre français est publié chez Denoël, mais il aurait parfaitement sa place chez Gallmeister, avec les plus grands romans américains Nature Writing ou aux côtés d’un Ron Rash par exemple.
C’est une sacrée réussite.



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Dodger
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MessagePosté le: Mar Fév 09, 2016 8:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ouch ! La comparaison finale avec le travail de Ron Rash ou de Gallmeister dans la dernière critique publiée par Norbert m'a fait mal aux yeux. A mon sens, jamais ô grand jamais Oliver Gallmeister n'aurait publié un tel roman, même situé aux USA. Quant à Rash, il est à mon sens infiniment plus fin et plus poétique que ne parvient à l'être Sandrine Collette.
J'avoue que je n'arrive plus à la suivre. J'avais adoré son premier, plutôt soutenu son deuxième ; pas lu Six fourmis blanches, hormis son prologue qui m'avait déconcerté et sans doute dissuadé d'aller plus loin. Cette fois, j'ai fait l'effort - et je dis bien l'effort, parce que je n'ai pas été convaincu un instant par ce roman.
Je ne doute pas de l'authenticité de sa démarche, ni même de l'originalité de sa voix dans le paysage littéraire français. Mais là, j'avoue, j'ai décroché.

Mon avis sur PP (4/10) :

Mais où est passée la Sandrine Collette que j'avais adorée dans "Des noeuds d'acier" ? Je n'ai pas cru une seule seconde à cette histoire, à ces personnages, à cette manière de raconter. Dès les premières pages, j'ai eu l'impression de voir le mauvais écrivain s'emparer d'un bon sujet qui n'était pas pour lui. Cela faisait très longtemps que je n'étais pas passé sous la moyenne pour un livre, mais là, je n'ai pas adhéré du tout à la démarche de la romancière. Comme disait OttisToole, ce bouquin ne plaira pas à tout le monde : je confirme...
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Fév 10, 2016 9:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Dodger a écrit:

J'avoue que je n'arrive plus à la suivre. J'avais adoré son premier, plutôt soutenu son deuxième ; pas lu Six fourmis blanches, hormis son prologue qui m'avait déconcerté et sans doute dissuadé d'aller plus loin. Cette fois, j'ai fait l'effort - et je dis bien l'effort, parce que je n'ai pas été convaincu un instant par ce roman.



C'est marrant, moi c'est plutôt l'inverse : j'avais apprécié Des noeuds d'acier mais sans plus, et j'ai vraiment commencé à l'aimer et à voir son potentiel avec son roman suivant Un vent de cendres, puis Six fourmis blanches que j'avais beaucoup aimé.
Pour celui-là j'attends bien sûr de le lire mais à priori le pitch me rend plutôt enthousiaste.
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Mer Fév 10, 2016 7:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens d'écouter le cercle polar n°172 qui traite du livre, critique dithyrambique. Le roman a l'air très très sombre (cf le prologue).
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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norbert
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MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 5:27 am    Sujet du message: Répondre en citant




Le Juge Wargrave a écrit:
Je viens d'écouter le cercle polar n°172 qui traite du livre, critique dithyrambique. Le roman a l'air très très sombre (cf le prologue).



Pareil pour la chronique de Bernard Poirette dans C'est à lire sur RTL ( à réécouter ici en replay : mais attention spoiler ! ) :

Citation:

C'est à lire : Il reste la poussière de Sandrine Collette

Le nouveau roman de Sandrine Collette s'intéresse à une famille issue d'un bourg de vachers en Patagonie argentine au siècle dernier.



Elle n'a pas de prénom.
Ils l'appellent "la mère".
Certainement pas "maman".
Un matin, le père n'était plus là, parti cuver quelque part ou six pieds sous terre, pas loin d'ici.
La mère est restée.
Avec ses hectares, ses bœufs et ses moutons.
Avec sa haine de l'humanité et sa détermination sans faille.
Et avec ses quatre fils.
Les deux aînés, des jumeaux : Mauro et Joaquin.
Il y a aussi le pas fini : Esteban, qui ne décroche pas un mot.
Et le petit dernier, Rafael, rachitique comme c'est pas possible.
Alors du coup, bien sûr, les trois autres lui tombent dessus.
Surtout Mauro, un colosse, sans qui la ferme ne tournerait pas.

Nous sommes en Patagonie argentine, au début du siècle dernier.
Les petites propriétés sont à l'agonie, rachetées l'une après l'autre par les gros éleveurs qui agrandissent leurs domaines.
Sur l'estenca de la mère, on ne mange pas à sa faim, mais pas question de vendre - plutôt crever !
En attendant la Faucheuse, on se bat…
Et on picole, une fois par mois, à la ville.
C'est un bourg de vachers où la mère va s'arsouiller et perdre au poker le peu qu'elle gagne grâce à ses fils.

Spoiler:
Un soir, elle perd aux cartes l'un de ses garçons. C'est Joaquin qui part.

C'est le début de la fin.
Elle va être rapide et violente.
Qui survivra et à quel prix ?
Ça, on ne vous le dit pas.
Vous n'avez qu'à lire le dernier Sandrine Collette, Il reste la poussière.
300 pages exceptionnelles d'impitoyable cruauté humaine parues chez Denoël, dans la collection Sueurs froides.
Sous la plume de plus en plus précise et assurée de Sandrine Collette, auteur de l'inoubliable Des nœuds d'acier.




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Fredo
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MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 10:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

On ne vous le dit pas ? Bah ça alors ! Ça spoile tellement le début du roman qu'il faut glisser une balise pour en parler... Carton rouge RTL !
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MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 10:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Fredo a écrit:
On ne vous le dit pas ? Bah ça alors ! Ça spoile tellement le début du roman qu'il faut glisser une balise pour en parler... Carton rouge RTL !


Oui j'ai halluciné, pourtant Poirette n'est pas du genre à spoiler d'habitude, mais là c'était flagrant (et dommage...) !
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MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 2:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tu as bien fait de mettre la balise, merci.
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MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 6:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fredo a écrit:
Tu as bien fait de mettre la balise, merci.


C'est normal, quand le spoil te saute aux yeux comme ça. Et je préférais citer la chronique plutôt que quelqu'un d'ici par exemple tombe dessus et se fasse avoir.
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