Posté le: Mer Fév 26, 2014 11:17 am Sujet du message:
Le Juge Wargrave a écrit:
Justement je trouve ce choix pertinent, qui amène le lecteur à se poser des questions : par exemple que doit-on éprouver face à un bourreau devenu victime ? Chacun trouve ses réponses au fil des pages.
Pas bête comme idée, sauf qu'on en sait trop peu sur Théo pour se poser des questions. C'est trop rapide, trop brutal, on est aspiré par cette histoire et on a peu de temps pour la réflexion (et l'émotion également). C'est d'ailleurs ce que je reproche à ce roman : mais qu'il est court, grrrrrrrrr, c'est pas possible ! Quel dommage, il y avait matière à étoffer.
J'aurais voulu en savoir plus sur les différents personnages et j'ai été super frustrée à la fin de ma lecture.
Sinon, l'ensemble fonctionne bien : ce genre de roman basé sur la séquestration ne peut que scotcher le lecteur à son bouquin. On a forcément envie de connaître le fin mot de l'histoire même si :
Spoiler:
0n comprend vite que Théo va s'en sortir, au moins physiquement, car il ne tient pas de journal lors de sa séquestration. On sait que celui-ci a forcément été écrit après sa libération.
Posté le: Mer Fév 26, 2014 11:39 am Sujet du message:
Sur ton dernier spoiler Ironheart, je n'avais pas cette certitude car j'imaginais
Spoiler:
que Théo écrive ce texte à la toute fin de sa séquestration, avant de mourir, et que l'on aurait retrouvé ce journal en retrouvant son cadavre
En tout cas c'est clair que c'est une réussite malgré la frustration de ne pas avoir toutes les réponses à nos questions. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Posté le: Mer Fév 26, 2014 11:48 am Sujet du message:
Le roman est court, mais je trouve qu'à partir d'un moment, lorsqu'il est séquestré depuis déjà un moment, il n'y a plus trop de progression dramatique, ça commence presque à tourner en rond.
Pour les personnages, on en a appris un minimum au cours du roman,
Spoiler:
même si à la fin on aimerait savoir si le mari de la mémé était au courant, etc.
Mais j'en reviens au gros point qui, je trouve, fait perdre en crédibilité, c'est la vitesse à laquelle Théo se soumet
Spoiler:
sans même tenter (à part une fois) de s'évader, ou de se constituer une arme, un morceau de bois taillé en pointe quand il bosse dehors par exemple, pour se retourner contre les deux vieux.
Et puis, surtout, le fait qu'au bout d'un an et demi de capture, il soit si détruit, si usé, dans le même état quasiment que le second captif qui, au début du roman, en était lui à 8 ans de séquestration, qui plus est avec une jambe en sale état...
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Dernière édition par norbert le Mer Fév 26, 2014 12:59 pm; édité 2 fois
Posté le: Mer Fév 26, 2014 12:36 pm Sujet du message:
norbert a écrit:
Le roman est court, mais je trouve qu'à partir d'un moment, lorsqu'il est séquestré depuis déjà un moment, il n'y a plus trop de progression dramatique, ça commence presque à tourner en rond.
Pour les personnages, on en a appris un minimum au cours du roman,
Spoiler:
même si à la fin on aimerait savoir si le mari de la mémé était au courant, etc.
Je le crois innocent. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Posté le: Mer Fév 26, 2014 12:41 pm Sujet du message:
Le Juge Wargrave a écrit:
norbert a écrit:
Le roman est court, mais je trouve qu'à partir d'un moment, lorsqu'il est séquestré depuis déjà un moment, il n'y a plus trop de progression dramatique, ça commence presque à tourner en rond.
Pour les personnages, on en a appris un minimum au cours du roman,
Spoiler:
même si à la fin on aimerait savoir si le mari de la mémé était au courant, etc.
Je le crois innocent.
Oui, je pense aussi, en y réfléchissant (et vu les "fantaisies" que sa femme se permet). _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mer Fév 26, 2014 12:45 pm Sujet du message:
Fais gaffe Birdie, tu en dis quand même pas mal sur le déroulement de l'intrigue !
Je pense que la différence se joue sur le moral, la combativité. N'oublions pas non plus que
Spoiler:
Le précédent était seul, pendant de longues années. Il s'est endurci car ne pouvant compter que sur lui-même. Il a aussi vu un autre captif mourir. Il l'explique d'ailleurs à Théo qui n'a pas envie de vivre le même sort. Et puis, il est dit à plusieurs reprises que les deux vieux l'aimaient bien, à la différence de Théo, jugé trop peu travailleur.
Ce qui m'intrigue le plus c'est vraiment
Spoiler:
de ne pas savoir le pourquoi de cette séquestration et la personnalité des deux frères. Comment peut-on prendre un être humain pour un chien ?
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Posté le: Mer Fév 26, 2014 12:56 pm Sujet du message:
Le Juge Wargrave a écrit:
Fais gaffe Birdie, tu en dis quand même pas mal sur le déroulement de l'intrigue !
Puisqu'il s'agit de Birdie, je ne devrais pas me sentir concerné... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Jeu Fév 27, 2014 12:24 pm Sujet du message:
Mon commentaire
Citation:
Incontestablement ce livre ne peut laisser indifférent. A travers la captivité de Théo l'auteur pose une question (que je ne dévoile pas ici) à laquelle chacun a sa réponse. Ce premier roman est une réussite : on tourne les pages à toute vitesse pour savoir ce qu'il va arriver à Théo. Le décor (la campagne, la montagne, la forêt) sert à merveille l'intrigue.
Restent certaines frustrations une fois le livre refermé : frustration de la brieveté du roman, frustration des questions sans réponses...
Mais il n'empêche : Des noeuds d'acier est une expérience littéraire à tenter que j'ai personnellement beaucoup aimé.
_________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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Posté le: Ven Mar 21, 2014 1:59 pm Sujet du message:
Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.
Citation:
Huis clos à la campagne
Théo a pris 19 mois fermes pour avoir passé son frère à tabac après avoir découvert qu'il avait fricoté avec sa femme. N'ayant pu s'empêcher de retourner le voir à sa sortie de prison alors que cela lui était formellement interdit, il décide de se mettre au vert. Il loue une chambre dans un gîte rural bien perdu et passe son temps entre repos et randonnée. C'est durant l'une de ses promenades qu'il est enlevé par deux types, qui vont le séquestrer dans leur maison isolée de tout. Le début de l'enfer...
Le huis clos centré sur un personnage enfermé à qui ses geôliers font vivre des horreurs, c'est vu et revu, ne peut-on s'empêcher de penser. On songe immédiatement au Misery du grand Stephen King (de nombreux lecteurs se souviennent encore de l'écrivain Paul Sheldon et de la terrible Annie Wilkes). Les Français ne sont pas en reste, de La forêt des ombres de Franck Thilliez aux Morsures de l'ombre de Karine Giebel.
Sans non plus révolutionner le genre, Sandrine Collette, qui signe là son premier roman, parvient à accrocher le lecteur, notamment par le choix de son personnage principal, qui n'est pas non plus exempt de tout reproche.
Persuadé de pouvoir s'échapper facilement et rapidement, Théo fait d'abord preuve de courage. Traité comme un chien par ses « maîtres », deux vieux frères pas tout à fait sains d'esprit, qui le font travailler jusqu'à l'extrême, l'attachent en permanence et lui donnent pour seule nourriture les restes de leurs repas, il sombre peu à peu psychologiquement et physiquement. Sans en faire trop (pas de scènes de violence gratuite ni de gore superflu), l'auteur parvient à nous rendre finalement plutôt sympathique ce quadragénaire pourtant monstrueux à certains égards.
Des nœuds d'acier n'est pas exceptionnel en ce qu'il n'est pas particulièrement original. Pour autant, il s'agit d'un bon thriller psychologique sur le thème rebattu de l'enfermement contraint. Bouclant son récit en quelque 250 pages qui se lisent d'une traite, Sandrine Collette ne tombe pas dans la mode du premier roman « pavé ». C'est sans doute en partie cette efficacité qui a été saluée par le jury du Grand prix de littérature policière, qui lui a décerné l'an dernier cette récompense convoitée. Depuis, Des nœuds d'acier est disponible en poche et l'auteur a poursuivi sur sa lancée avec Un vent de cendres, paru le mois dernier.
Quant à mon vote pour ce roman, c'est mon 500e sur Polars Pourpres. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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