Posté le: Ven Nov 10, 2017 2:47 pm Sujet du message:
norbert a écrit:
J'en ai déjà avalé près de 300 pages, et cet Opossum rose est non seulement une très belle découverte, mais aussi une très agréable surprise, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de thrillers "psychiatriques" de ce genre (et pour cause, il est vraiment original), aussi bons et originaux, parfaitement construits et terriblement addictifs !
L'auteur mène littéralement son lecteur par le bout du nez, et de fait manipuler de bout en bout.
Sans forcément avoir la profondeur, la force de frappe ou la puissance d'immersion et d'émotions d'un Monteperdido par exemple, il n'empêche qu'il surclasse d'emblée et de très loin tous les thrillers psychologiques actuellement sur le marché.
Un auteur à suivre de très très près !
Emil' a écrit:
Pas autant de profondeur que Monteperdito c'est certain mais ce sont deux romans totalement différents, ici l'auteur joue avec nos nerfs, nous retourne le cerveau avec tous ces rebondissements et ces incertitudes. Un livre qui sort du lot tout de même.
Ah oui, c'est clair, il sort nettement du lot, est vraiment original, terriblement addictif et (pour une fois) parfaitement mené et maîtrisé jusqu'à la fin !
Au fait, en repensant au résumé du dernier roman de Paul Cleave, Ne fais confiance à personne, que je me suis pris mais que je n'ai pas encore lu, toi qui l'as lu tu ne penses pas qu'il pourrait être conseillé à ceux qui ont aimé L'Opossum rose, et vice et versa, au moins au niveau de la thématique ?
Sinon, il y a un détail dans les toutes dernières pages que je ne pense pas avoir vraiment saisi, si toi ou quelqu'un d'autre pouvait m'expliquer :
Spoiler:
À la fin de l'épilogue, quand Laura Hill dédicace son livre et qu'Arthur Robichaud, l'avocat de Ted, vient lui avouer que lui aussi avait vu l'opossum le jour où Ted était venu chez lui lors de son anniversaire et avait semé la panique après des invités de l'avocat en disant qu'il y avait dans le jardin un opossum caché dans le pneu près duquel les enfants jouaient (opossum qui était censé être dans l'imagination de Ted), je n'ai pas compris ce que ça signifiait ?
Pourquoi Arthur lui dit en s'en allant : "Vous comprenez maintenant pourquoi je ne pouvais pas vous parler avant, n'est-ce pas ?" ?
Est-ce que ça veut dire que lui aussi a commencé à être atteint d'une psychose comme Ted ? Ou autre chose ?
J'avoue que je n'ai pas bien compris sur ce coup-là... Help !!
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Ven Nov 10, 2017 7:39 pm Sujet du message:
Citation:
Au fait, en repensant au résumé du dernier roman de Paul Cleave, Ne fais confiance à personne, que je me suis pris mais que je n'ai pas encore lu, toi qui l'as lu tu ne penses pas qu'il pourrait être conseillé à ceux qui ont aimé L'Opossum rose, et vice et versa, au moins au niveau de la thématique ?
Oui je pense que tu peux le mettre dans les suggestions, d'ailleurs après avoir lu ton message et en essayant de me remémorer les détails je mélangeais les deux histoires (ma mémoire me joue de mauvais tours à moi aussi il va falloir que je fasse attention sinon je bientôt voir des souris vertes partout !)
Ce sont deux romans qui traitent de la mémoire ou plutôt de sa perte, mais abordée différemment.
Concernant la fin (j'ai relu du coup l'épilogue !)
Spoiler:
je pense qu'effectivement Arthur souffre lui aussi d'une maladie mentale (latente), pas forcément la même que Ted mais qui le conduit à certains délires paranoïaques. Les animaux rodent autour du rond, zone intermédiaire entre le monde réel et folie, donc si Arthur a vu lui aussi un oppossum, on peut supposer qu'il se trouve lui aussi à la frontière des deux mondes.
Et puis il y a un autre détail, lorsqu'Arthur rencontre Laura, il lui dit que Ted était venu le jour de son anniversaire pour rédiger un testament ce qui est faux, Ted venait chercher des renseignements afin de retrouver Justin Lynch. Renseignements qu'il lui fourni puisque nous savons que Ted le retrouve et le blesse jusqu'au coma ...
Et le fameux jour de l'anniversaire, quand Ted voit l'opossum sortir du pneu, une mère rappelle sa fille pour ne pas qu'elle s'en rapproche, son prénom : Rose !
C'est un Rubik’s Cube ce roman, je pense que je pourrais le relire _________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Ven Nov 10, 2017 8:53 pm Sujet du message:
Entre les souris vertes et les opossums roses, je comprends plus. :p _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Posté le: Ven Nov 10, 2017 11:01 pm Sujet du message:
Hoel a écrit:
Entre les souris vertes et les opossums roses, je comprends plus. :p
En tout cas, L'Opossum rose est un thriller psychologique particulièrement intelligent, original et percutant, que tout amateur de polars, de thrillers et d'énigmes devraient lire !
Emil' a écrit:
Citation:
Au fait, en repensant au résumé du dernier roman de Paul Cleave, Ne fais confiance à personne, que je me suis pris mais que je n'ai pas encore lu, toi qui l'as lu tu ne penses pas qu'il pourrait être conseillé à ceux qui ont aimé L'Opossum rose, et vice et versa, au moins au niveau de la thématique ?
Oui je pense que tu peux le mettre dans les suggestions, d'ailleurs après avoir lu ton message et en essayant de me remémorer les détails je mélangeais les deux histoires (ma mémoire me joue de mauvais tours à moi aussi il va falloir que je fasse attention sinon je bientôt voir des souris vertes partout !)
Ce sont deux romans qui traitent de la mémoire ou plutôt de sa perte, mais abordée différemment.
C'est fait, mis dans les suggestions.
Emil' a écrit:
Concernant la fin (j'ai relu du coup l'épilogue !)
Spoiler:
je pense qu'effectivement Arthur souffre lui aussi d'une maladie mentale (latente), pas forcément la même que Ted mais qui le conduit à certains délires paranoïaques. Les animaux rodent autour du rond, zone intermédiaire entre le monde réel et folie, donc si Arthur a vu lui aussi un oppossum, on peut supposer qu'il se trouve lui aussi à la frontière des deux mondes.
Et puis il y a un autre détail, lorsqu'Arthur rencontre Laura, il lui dit que Ted était venu le jour de son anniversaire pour rédiger un testament ce qui est faux, Ted venait chercher des renseignements afin de retrouver Justin Lynch. Renseignements qu'il lui fourni puisque nous savons que Ted le retrouve et le blesse jusqu'au coma ...
Et le fameux jour de l'anniversaire, quand Ted voit l'opossum sortir du pneu, une mère rappelle sa fille pour ne pas qu'elle s'en rapproche, son prénom : Rose !
Spoiler:
Wow, tu es une sacrée observatrice !
La femme qui rappelle sa fille quand Ted crie voir un opossum dans le pneu chez Arthur, je n'avais absolument pas fait attention (et c'est très bien vu de la part de l'auteur - quoique le titre VO ne semble pas être L'opossum rose,mais bon.
Et pareil, décidément je manque de concentration, je n'avais pas relevé qu'Arthur en venant voir Laura à la fin lui avait dit que Ted était venu signer son testament...
Lui aussi semble donc bien parti pour toute une série de cycles, mais avec la faible personnalité qu'il semble avoir, en tout cas aux dires de Ted, ça promet !...
En tout cas, merci pour tes réponses, Emil', tu es une vraie Sherlock ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Sam Nov 11, 2017 9:06 am Sujet du message:
Ce n'est que suppositions ! Quelqu'un aura peut être saisi tout autre chose ?!
Spoiler:
qu'Arthur parte à son tour pour une série de cycles semble plausible, comme une ouverture : "lui aussi voyait l'opossum mais ça c'est une autre histoire ..."
Tu as vu dans les remerciements, l'auteur cite notre Dolores préférée ! _________________ La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien
Posté le: Sam Nov 11, 2017 10:04 am Sujet du message:
Emil' a écrit:
Tu as vu dans les remerciements, l'auteur cite notre Dolores préférée !
Oui, j'ai vu !
Et d'ailleurs j'ai remarqué qu'elle est assez souvent citée en remerciements par des auteurs espagnols ou hispaniques (il faut dire qu'elle est devenue là-bas une star avec sa trilogie du Baztan !).
D'ailleurs, sur son site j'ai vu que son nouveau roman, paru après sa trilogie, avait été acheté en France par un éditeur du groupe Editis (je ne sais pas lequel), ce qui veut dire qu'on devrait bientôt pouvoir la relire. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Dim Fév 18, 2018 5:10 pm Sujet du message:
Je suis au milieu de l'Opossum et pour le moment, c'est pas mal mais je suis perplexe. J'espère que l'auteur n'a pas l'intention de me bananer !
Sinon, rigolez pas, mais j'ai appris deux trucs capitaux avec ce bouquin :
-je sais désormais qu'opossum s'écrit avec un seul P. C'est vrai que ça fait moche, ce serait clairement plus joli avec 2P mais c'est pas moi qui décide.
-Je sais désormais à quoi ressemble un opossum parce qu'avec mes petits doigts, j'ai tapé dans Google images. Je m'attendais à un gros truc bien immonde(vu le dégoût manifesté par le héros) mais je me suis retrouvée devant une adorable petite créature. C'est vrai que ça ressemble un peu à une grosse souris mais comme j'adore ça, ça me plaît bien.
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Ven Fév 15, 2019 11:16 pm Sujet du message:
Le départ est vraiment prenant. Après, on sait jamais trop si c'est du lard ou du cochon, on n'y comprend pas grand chose (je n'en dirais pas plus).
A la moitié du livre, tout semble tenir debout. Certains auteurs se seraient arrêtés là.
Mais quelque chose me dit que je suis encore loin d'être au bout de mes surprises et que le final nous apprendra tout autre chose.
Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas fait balader par un auteur avec autant de plaisir.
Allez, je retourne voir ce satané opossum ! _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Posté le: Sam Fév 16, 2019 2:01 am Sujet du message:
Maintenant que je repense à ce livre, je me rends compte... que je n'en ai gardé quasiment aucun souvenir ! Rien sur les personnages ou l'intrigue (je serais incapable de le pitcher), juste le souvenir que c'était globalement divertissant... _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Ted McKay est atteint d’une tumeur incurable. Malgré une femme et deux filles aimantes, il préfère se donner la mort avant que ses facultés ne soient altérées par l’évolution de la maladie.
Installé à son bureau, il pointe son pistolet vers sa tête. Quelqu’un toque alors à la porte puis, face à l’absence de réaction, insiste lourdement. Ted décide d’ouvrir. L’inconnu, un homme du nom de Justin Lynch, le bluffe par ce qu’il sait de lui, à commencer par le fait qu’il allait se donner la mort.
Il lui propose un marché. En échange d’un service, il sera tué. Son « assassinat » évitera à sa famille d’avoir à souffrir des questionnements sans fin liés à son suicide.
Le moins qu’on puisse dire est que L’Opossum rose part sur les chapeaux de roues. Le lecteur est accroché dès le départ par cette histoire vraiment pas banale. Forcément, Ted accepte. Forcément, le deal est louche. Pour bénéficier d’une mort propre, il lui faudra tuer un ignoble meurtrier qui a su échapper à la justice grâce à une malicieuse astuce.
Nous n’en dirons pas plus pour ne pas gâcher quelques rebondissements de ce thriller assez époustouflant qui en compte énormément, peut-être même trop. Difficile, même, de parler des autres protagonistes sans dévoiler des éléments importants de l’intrigue. Disons simplement que la curiosité est permanente et qu’on entrevoit la vérité peu à peu au gré d’indices semés par Federico Axat. Seulement, à la moitié du roman, on pense avoir tout compris. Forcément, c’était aller un peu vite en besogne et l’auteur argentin nous réserve encore bien des surprises.
Influencé par la littérature policière et le cinéma, Federico Axat ne peut s’empêcher de faire des clins d’œil. On croise ainsi Lynch donc, mais aussi un Pendergast ou encore un Robichaud. Quant au choix du prénom du personnage principal, on pourra y voir une allusion au cultissime Shutter Island.
Évoluant constamment aux frontières du rêve, de la folie et de la réalité, Ted McKay ne sait plus où il en est. Et cet opossum rose qu’il voit partout le rend fou.
Sans égaler le chef-d’œuvre de Dennis Lehane, L’Opossum rose est un thriller malin extrêmement bien troussé qui devrait satisfaire la curiosité du plus grand nombre. Tout au plus peut-on trouver certaines ficelles un peu grosses sur la fin mais on pardonnera aisément Federico Axat tant il est plaisant de se laisser déboussoler par son ingéniosité et cette redoutable intrigue labyrinthique.
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Posté le: Lun Mai 24, 2021 1:31 pm Sujet du message:
Après L'opossum rose, Federico Axat revient avec un nouveau thriller psychologique (apparemment) dans la même veine, Le Promontoire du reptile, à paraître le 23 juin prochain :
Le résumé :
Citation:
Quand rêve et réalité se mélangent.
En se réveillant dans son salon, John Brenner, ancien alcoolique, découvre à côté de lui le cadavre d’une jeune femme tuée par balle, une bouteille de vodka et le pistolet de son père. Même si tout l’accuse, il est en certain : il n’a pas tué cette inconnue.
Pire encore, le temps que John sorte de chez lui pour retrouver son calme, le corps et toute trace du crime disparaissent. Est-il victime d’une hallucination ? S’est-il remis à boire ? Et quelle est cette amnésie dont il est atteint et qui l’empêche de se souvenir des événements de la veille ? John mène son enquête, mais ses pertes de mémoire se répètent, et de plus en plus de coupables potentiels apparaissent.
Grand architecte de ce récit aux multiples facettes, Federico Axat nous fait entrer dans un univers où la frontière entre rêve et réalité se fait de plus en plus mince et inquiétante.
À paraître le 23.06.2021
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