Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Ironheart]

Y'a pas de problème Alice, ça ne me gêne pas du tout.
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“Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron.

[Ironheart]

Moi je l'aime énormément parce qu'il me fait du bien. On est à mi-chemin entre un "Feel good book" et un thriller pur et dur. C'est pour cela qu'il est un produit de consommation de masse comme tu dis Alice. Et alors, cela n'est pas forcément une critique. Tant mieux pour lui si il plait au plus grand nombre ! Il a trouvé la recette...

Je n'ai pas toujours envie de lire du noir, du sordide, du sanglant, du désespéré. Bussi nous offre des romans avec un suspense de malade, des personnages croustillants (bien que parfois agaçants ou manichéens, effectivement). Y'a de l'humour, de l'amour et souvent un cadre géographique bien campé. C'est peut-être un peu bisounours (encore que N'oublier jamais ne l'est pas du tout) mais j'aime ça aussi. J'en ai même besoin. Et d'ailleurs, j'ai ma petite liste d'auteurs de ce type que je globiche grave : Dean Koontz pourrait rentrer dans cette catégorie même si lui, assaisonne ses oeuvres d'une grosse giclée de sang.

Pour reprendre ta métaphore culinaire, Alice, moi qui suis une férue de cuisine, je peux me régaler tout autant avec un repas gastro, qu'avec un couscous maison ou un sandwich au petit kebab du coin. Si c'est bon, c'est l'essentiel. Je n'aime pas le snobisme qu'il soit culinaire, culturel, littéraire ou autre.
Et avec Bussi, c'est bon ! Je me régale à chaque fois parce qu'avec ses chouettes ingrédients de départ, il nous sert des livres riches et complets.

[scarabe]

C'est le principal Ironheart. Ce n'est d'ailleurs pas ce qu'on attend d'un auteur, qu'il donne du plaisir à ses lecteurs ! Et on ne peut que se réjouir qu'il cartonne (tout comme ses compatriotes Musso et Levy). J'ai eu les mêmes réticentes pour Musso et après en avoir lu deux, j'ai changé d'avis. C'est plutôt pas mal fichu.
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[Ironheart]

Oui, le plaisir avant tout, Scarabe, tu as raison ! Et puis, c'est bon de se laisser porter par un lieu, des perso, une intrigue sans pour autant tout décortiquer. C'est le cas justement de N'oublier jamais, vraiment tiré par les cheveux. Mais c'est tellement bien fait qu'on pardonne à Michel Bussi d'avoir un peu trop tiré sur la corde.

Et aimer certains auteurs ne veut pas dire qu'on n'est pas conscient de leurs défauts ou leurs petites lacunes. Bussi, tout comme Giebel, sont loin d'être "irréprochables" et leurs romans, pas toujours parfaits, loin sans faut. Mais ils génèrent de l'émotion et c'est ce que je recherche.

[Ironheart]

Sinon, je suis d'accord avec vous concernant le manque de crédibilité de certaines histoires de Michel Bussi.

Ainsi, dans Nymphéas noirs, y'a une histoire d'amour entre un flic et une instit'.
Alors moi qui travaille dans une école, je peux vous certifier qu'on n'a jamais reçu la moindre visite d'un bel inspecteur !!!

Les seuls hommes en uniformes qui viennent nous voir, ce sont les gars de la mairie, en bleu de travail, pour réparer la serrure du portail ou déboucher les toilettes des gosses. C'est vachement moins glamour.
De temps en temps, un pompier se risque dans l'enceinte de l'école mais trop peur de se faire attaquer par une meute de femmes en furie, il rase les murs et reste le moins longtemps possible.
Ah si, on a aussi la visite du Père Noël, une fois par an, mais le Papa Noël, c'est sacré, pas touche !

Quant à faire crac-crac dans une classe comme les héros de Nymphéas noirs...Ah, ah, ah, du grand n'importe quoi !!
Tiens, si je prends ma classe, entre les baies vitrées, les trois portes, les 150 élèves qui déboulent à tout moment pour raconter que Achille leur a tiré les cheveux ou que Samson (oui, les parents de l'école sont très branchés mythologie !) a dit un très gros gros mot et tous les adultes qui errent dans les couloirs, même pas en rêve !
Et puis, sur mon bureau, y'a un gros bordel, alors, euh...

Michel, je t'invite quand tu veux à venir voir une école de l'intérieur. Ca pourrait te servir pour ton prochain livre. Tu vas voir que les pipi, caca, vomi, morve verte dégoulinante, ça rend l'ambiance nettement moins romanesque que dans ton bouquin !
En plus, ta visite, ça ferait plaisir à une collègue Normande qui ne jure que par toi.

Et puis comme ça, je te préparerai ma célèbre ratatouille. J'imagine qu'à Rouen, les aubergines et les poivrons, on ne les connait qu'en photo ?

[clémence]

J'espère que Michel vient là de temps à autres ...
Il me semble que tu avais fait le même genre de proposition à Pierre Lemaître, mais lui, c'est pas pareil, il habite à côté de chez toi, non ?

Pour revenir à Bussi, c'est comme le retour du printemps, tous les ans je l'attends, je savoure et je profite. Et puis je passe à l'été...

En revanche je n'ai pas lu "N'oublier Jamais", tiens, ça fait défaut . A suivre !

[Horatio]

[Alice]

Et ça a marché avec Pierre Lemaitre ? Il est venu ?
parce que dans ce cas, moi je veux bien préparer une choucroute...

même pour Michel Bussi...
j'aurais beaucoup moins la grande gueule devant lui, ça c'est sûr ! mais je lui glisserais un mot ou même 2

[Alice]

En y réfléchissant vraiment bien... ce n'est pas la crédibilité ou non de ses histoires qui me gène.
Ce serait plus, la construction trop simple de ses romans, un vocabulaire trop restrictif et ce besoin qu'il faut absolument que ses romans soient compris par tous et aimés par tous, en gros l'absence de prise de risque (comme Musso et a fortiori Levy qui est le maestro absolu du genre)... je ne pense pas être snob en disant ça...
moi aussi j'aime bien les bonnes chouilles populaires où on rigole

J'ai lu "N'oublier jamais" plutôt 2 fois qu'une : un roman qui parle de course à pied ! c'est pas si souvent !
même déception pourtant...

Et comme toi Iron... je ne suis pas une assoiffée de sang et j'ai rien contre les happy end...

En fait, le problème c'est qu'il n'habille pas assez ses histoires : on a un problème/ une question du début à la fin... les personnages ne vivent qu'à travers cette interrogation, ils n'ont pas d'épaisseur, il n'y a pas d'univers qui se crée ( en comparaison de Connelly par exemple...).
Dans "Un avion sans elle " c'était : qui est vraiment le bébé qui a survécu au crash ?
Dans "N'oublier jamais" c'était : qui est à l'origine de la mort de la jeune femme tombée de la falaise ?
Dans les Nymphéas / : qui a tué l'amateur d'art éclairé et pourquoi ?

Michel Bussi est un auteur inspiré mais il n'a pas l'art de la digression et c'est vraiment dommage...

[Fab]

je n'ai lu que N'oublier jamais et je ne suis pas ultra fan de la technique "je fais raconter l'histoire par un personnage et à la fin je dis que tout ce qu'il a raconté est faux".
je trouve ça trop facile.
c'était très bien avec Usual Suspect mais faut vraiment que ce soit béton
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road

[Alice]

Sinon, Iron, ta vie à l'école... tu devrais en faire un roman...
t'as déjà les personnages Achille, Samson, sans doute Hector et Marie-Madeleine !

moi aussi j'ai choisi un beau prénom mythologique pour mon fils !!!
en espérant qu'il soit sous la protection d'Athena toute sa vie

[Ironheart]

[Alice]

[Alice]

[Le Juge Wargrave]

Je me demande quelle note tu vas lui mettre à Nymphéas noirs, Alice... ?
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).