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Série Fish Pescado - Mike Nicol
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Mai 19, 2016 9:40 am    Sujet du message: Répondre en citant




El Marco a écrit:
Parution en poche le 19 mai.



Aujourd'hui en poche chez Points :



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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Juin 26, 2019 2:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après Du sang sur l'arc-en-ciel, on retrouvera le privé sud-africain Fish Pescado (et sa compagne Vicki Kahn, joueuse de poker invétérée) dans L'Agence, le prochain thriller du grand Mike Nicol à paraître le 12 septembre prochain à la Série Noire, toujours traduit par Jean Esch.






Citation:


Alors que des excès en tout genre illustrent les limites d’un régime présidentiel particulièrement corrompu, à l’Agence, diverses factions intriguent dans l’ombre avec un seul et même objectif : l’argent et le pouvoir.
Vicky, espionne débutante, doit convaincre la belle amie du fils du président de trahir son amant.
Fish Pescado, détective privé à l’occasion et surfeur à toute heure, cherche à identifier l’instigateur d’un attentat visant le colonel Kolingba, qui préparait au Cap un coup d’État contre son propre pays, la Centrafrique.
Et Henry, survivant de l’époque de la Lutte, s’emploie à fomenter un complot des plus tordus.
Qui va tirer son épingle du jeu ? Réponse dans les jardins du palais présidentiel, à la faveur d’une fiesta pyrotechnique.

Le regard noir que porte Mike Nicol sur la politique de son pays allie action rythmée, personnages irrésistibles, humour féroce et analyse saignante de la société sud-africaine.






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Dernière édition par norbert le Jeu Sep 12, 2019 2:11 am; édité 3 fois
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Mer Juin 26, 2019 4:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Très chouette couverture ! Cool
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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scarabe
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MessagePosté le: Ven Juin 28, 2019 5:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Super ! J'ai hâte de le retrouver enfin ! Pour l'été ça aurait mieux mais c'est sûrement pour coller à la fameuse rentrée littéraire. En tout cas, je ne sais pas ce qu'il se passe avec cet auteur en France mais à chaque roman, nous avons droit à un changement d'éditeurs : Ombres noirs, le Seuil et maintenant Gallimard. Si quelqu'un pouvait m'expliquer, j'apprécierais.
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norbert
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MessagePosté le: Sam Juin 29, 2019 3:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

scarabe a écrit:
En tout cas, je ne sais pas ce qu'il se passe avec cet auteur en France mais à chaque roman, nous avons droit à un changement d'éditeurs : Ombres noirs, le Seuil et maintenant Gallimard. Si quelqu'un pouvait m'expliquer, j'apprécierais.


D'après ce que j'en sais, c'est Nelly Bernard, qui avait créé et dirigé la première année Ombres noires chez Flammarion, qui avait déniché Mike Nicol, lequel cartonnait déjà dans d'autres pays dont l'Allemagne (même s'il avait déjà publié des romans non-polars au Seuil dans les 2000's). Au bout d'1 an d'existence d'Ombres noires, les objectifs commerciaux n'ayant pas été atteints, elle qui ne voulait pas transiger sur la qualité et la ligne éditoriale définie à l'origine a été remplacée à la tête de la collection et aurait alors recommandé l'achat de plusieurs titres de Mike Nicol à Marie-Caroline Aubert du Seuil Policiers.
Et comme entre-temps, MC Aubert est passée à la tête de la Série Noire, elle a embarqué avec elle plusieurs auteurs comme Ron Rash ou Mike Nicol. Wink

(D'ailleurs, merci à elle parce que sans ça, je pense qu'Ombres Noires - qui a disparu depuis - n'aurait de toute façon pas continué à publier l'auteur...)
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norbert
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MessagePosté le: Jeu Sep 12, 2019 2:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

Aujourd'hui en librairie :


norbert a écrit:




Citation:


Alors que des excès en tout genre illustrent les limites d’un régime présidentiel particulièrement corrompu, à l’Agence, diverses factions intriguent dans l’ombre avec un seul et même objectif : l’argent et le pouvoir.
Vicky, espionne débutante, doit convaincre la belle amie du fils du président de trahir son amant.
Fish Pescado, détective privé à l’occasion et surfeur à toute heure, cherche à identifier l’instigateur d’un attentat visant le colonel Kolingba, qui préparait au Cap un coup d’État contre son propre pays, la Centrafrique.
Et Henry, survivant de l’époque de la Lutte, s’emploie à fomenter un complot des plus tordus.
Qui va tirer son épingle du jeu ? Réponse dans les jardins du palais présidentiel, à la faveur d’une fiesta pyrotechnique.

Le regard noir que porte Mike Nicol sur la politique de son pays allie action rythmée, personnages irrésistibles, humour féroce et analyse saignante de la société sud-africaine.





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norbert
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MessagePosté le: Mar Sep 17, 2019 6:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant




La chronique de Patrice sur Quatre Sans Quatre :

Citation:

L'AGENCE de Mike Nicol


L'Extrait :

« Assis sur un banc dans Governement Avenue, Mart Velaze fait son rapport par téléphone. Il entend la Voix lui dire « Une minute, chef. » Puis : « Voilà. Je suis tout ouïe. » Pendant cette minute, il contemple la montagne derrière les tours blanches de la synagogue du Cap et, de l'autre côté de la rue, deux amoureux qui se bécotent sur la pelouse. À sa gauche, des enfants lancent des miettes de pain dans le bassin aux poissons. La mère les filme avec son portable, malgré la lumière déclinante ; le père semble s'ennuyer, il aurait sans doute préféré regarder un match de foot. Nul ne prête attention aux gémissements des sirènes.
« Je vous écoute, chef. Que se passe-t-il ? Racontez-moi.
- C'est arrivé », dit Mart Velaze.
Un silence. La Voix aime bien ça. Les silences songeurs. Mart Velaze y est habitué ; il appartient à la Voix depuis suffisamment longtemps. Au cours de l'année écoulée, il a survécu aux chasses aux sorcières, aux enquêtes, aux avertissements officiels. « Restez-moi fidèle, chef, tout ira bien pour vous. » Ce qu'il a fait. Il a baissé la tête, il est devenu un homme Teflon. Pour autant, il ne sait rien sur elle. Il ignore à qui elle rend des comptes. « Travail au noir, chef. Noir, noir, noir », lui a-t-elle dit en l'engageant. « Comme si nous n'étions pas assez noirs. » En riant de sa plaisanterie. D'une voix légèrement enrouée, toujours calme.
D'après son timbre, Mart Velaze l'imagine portant des tailleurs-pantalons moulants et des chemisiers blancs. Un collier en argent. Célibataire. Autonome, indépendante, seule dans un bureau qui peut se trouver n'importe où, manipulant des agents qu'elle n'a jamais rencontrés. Un travail solitaire. Avec uniquement ses téléphones et ses connexions sécurisées.
« Vous avez des photos ?
- Oui, on les voit se réunir. Pour l'opération.
- Parfait. Ils ont accompli leur tâche ?
- On dirait. La petite fille aussi.
- C'est moche. Ce n'est pas bien. »
Un silence. »
(p. 31-32)



L'avis de Quatre Sans Quatre :


Une nouvelle fois, Mike Nicol nous entraîne dans le marécage politique labyrinthique et nauséabond de l'Afrique du Sud. La grande démocratie africaine, dotée d'un président à vie, tout à fait fréquentable maintenant que l'apartheid n'est plus qu'un vilain souvenir. Les Blancs sont toujours les plus riches, les ex-combattants de la libération, ventripotents, et souvent corrompus jusqu'à l'os, sont au pouvoir et les petits peuples agonisent dans les townships, le crime atteint des niveaux olympiques et la corruption a été élevée au rang de sport national. Mais, ne faisons pas la fine bouche, cette nation est un débouché commercial non négligeable et sa situation géographique, entourée de pays instables, riches en minerais divers et rares, en fait un partenaire précieux pour les affaires des multinationales occidentales. L'Agence, ce sont les services de renseignement du pays. Dirigée par d'anciens militants de l'ANC, de vieux combattants, endurcis par les années de lutte et de coups bas, et de jeunes loups ambitieux prêts à tout afin d'être intégrés. Deux affaires distinctes forment l'intrigue de ce roman, toutes deux tournent autour du président et de sa famille, son fils aîné, Zama, principalement.


D'un part, Vicky Khan, ex-avocate, récemment devenue agent secrète sous les ordres de Henry Davidson, un espion insubmersible qui a connu tous les régimes et en est sorti indemne, doit entrer en contact avec une splendide mannequin, Linda Nchaba, petite amie de Zama, et l'amener à le trahir. Celui-ci trafique dans le sordide et Henry aimerait le coincer. Vicky est une accroc au jeu, au poker en ligne, mais elle essaie tant bien que mal de gérer son addiction et de mener à bien cette première mission qui l'envoie aux Pays-Bas, puis en Allemagne à la rencontre d'un vieil agent secret bien singulier, peloteur frénétique, et parano (à raison).


D'autre part, l'assassinat par un commando de tueurs, des tueurs à la solde de Kaiser Vula, officier de l'Agence, homme de confiance du président, du colonel Kolingba, à la sortie d'une église du Cap. Celui-ci préparait un coup d'état dans son pays, le Centrafrique, et le président sud-africain y possède des intérêts privés sous la forme de participations (occultes) dans plusieurs compagnies minières. Si le complot réussissait, la nationalisation des mines aurait été promulguée dans la foulée, une catastrophe ! Le colonel survit mais, plongé dans un coma profond, ne présente plus de danger immédiat, sa fillette est tuée, son épouse en réchappe, reste à finir le boulot en achevant Kolingba, ce ne sera pas si simple.


L'enquête de police s'oriente vers un attentat commis par des compatriotes, adversaires de Kolingba. Son épouse fait appel à un détective privé, Fish Pescado, un surfer, un peu camé, futé et obstiné, compagnon de Vicky Khan, afin de dénicher les coupables. C'est Mart Velaze, un agent secret travaillant pour la Voix, une espionne anonyme et très haut placée dans la hiérarchie de l'Agence, qui a indiqué Fish à la femme du colonel. Mart semble se livrer à une vaste opération de manipulation dont on ignore les véritables objectifs. Pendant ce temps, le président ordonne à Zama de se rendre sur l'exploitation minière attaquée par des rebelles, de ramener l'ordre et de redémarrer la production.


La Voix, Henry Davidson, Kaiser Vula se prennent au piège les uns les autres, agitent leurs marionnettes, mais celles-ci vont se révéler plus indépendantes ou rebelles que prévu. Les plus beaux plans, les plus fines stratégies ne résistent que rarement devant des gens ayant perdu ce qui leur était cher et animés par la volonté de se venger. À force de multiplier les atrocités et les injustices, le président et son entourage en ont généré un nombre important.
Tout au long du roman, à travers une galerie de personnages spectaculaire, le lecteur passe d'une faction à l'autre sur un rythme trépidant qui ne se dément pas une seconde.


Sans jamais citer le nom de Jacob Zuma, l'actuel président de l'Afrique du Sud, pourtant le centre de toutes les manœuvres de l'intrigue, il est aisé de se rendre compte que c'est bien lui, et son système de corruption, de népotisme et d'enrichissement personnel, qui est visé dans ce roman foisonnant, décrivant aussi bien les manœuvres politiques que les activités criminelles des hautes sphères du pouvoir sud-africain.
Mike Nicol n'y va pas par quatre chemins, il balance et décrit par le menu toutes les dérives du régime, et de ceux qui lui sont proches. Les différents courants de l'Agence s'affrontent, sans parfois le savoir, et, à cette lutte à mort, se mêlent des éléments extérieurs qui ne font qu'ajouter à la confusion.
Paranoïa générale dans une partie où chacun se croit plus malin que les autres, avance et sacrifie des pions, joue sur les rancoeurs, les ambitions, la suffisance.
Ce qui transparaît dans ce récit, une évidence, c'est la perméabilité entre intérêts publics et privés, et comment une agence de renseignement nationale éclate en divers groupes servant tel ou tel potentat ambitieux.
Le final, hallucinant, bouquet final d'une gigantesque fiesta présidentielle, démontre à l'envi qu'il n'est jamais intelligent de mépriser ceux que l'on croit dominer et que la haine est un sentiment bien plus puissant que la peur.


Les partis au pouvoir, issus des mouvements de libération, ont, partout dans le monde, bien du mal à ne pas profiter de la victoire pour s'arroger les privilèges qu'ils reprochaient à leurs anciens oppresseurs. Entre l'Algérie d'un Ahmed Tiab ou d'un Frédéric Paulin et l'Afrique du Sud de Nicol, il n'y a guère de différence... et ce n'est pas encourageant...


L'Agence, un grand thriller électrique, survolté, vous fait pénétrer dans les coulisses sanglantes et glauques de la plus grande « démocratie » africaine, vous n'allez pas être déçus du voyage !





La chronique de Philippe Lemaire sur Onlalu :

Citation:

Une certaine décadence



En Afrique du Sud, l’actualité apporte chaque jour une vague d’idées fraîches aux auteurs de fiction. Avec une Histoire récente aussi riche, une société multiculturelle qui bouillonne, une vie politique jamais apaisée et une criminalité galopante, les romanciers locaux ont une matière précieuse à portée de main. A l’égal d’un Deon Meyer ou d’un Roger Smith, Mike Nicol, ancien journaliste lui aussi, excelle dans ce genre à double détente, où l’imagination carbure au réalisme.


L’Agence, son 11eroman et son 7e policier, peut ainsi se lire à deux niveaux.
Bâti comme un thriller d’espionnage classique, le livre entremêle plusieurs intrigues autour des différents protagonistes d’un complot.
Le mystère est posé avec une tentative d’assassinat, au Cap, visant un homme d’Etat africain en exil. Les services de renseignement locaux, savamment cloisonnés, n’ont pas levé le petit doigt. Qui manipule qui ?


Craignant d’en savoir déjà trop, les petits nervis impliqués dans la fusillade fuient les plus gros. Entre deux missions, l’espionne Vicky Kahn flaire de loin le coup tordu et revient s’en mêler. Se méfiant de ses chefs, elle appelle à la rescousse son chéri, le surfeur Fish Pescado, détective privé à temps partiel. Les deux intrépides vont infiltrer l’entourage présidentiel en essayant d’éviter les balles perdues.


C’est là que L’Agence devient un roman à clefs.
En décrivant des lieux de pouvoir où règnent un luxe et une impunité indécents, Mike Nicol signe une violente charge contre la corruption et le népotisme régnant au sommet du régime. Les vrais noms ne sont jamais cités, mais les accusations visent clairement celui qui a succédé à Nelson Mandela et dilapidé son héritage, l’ex-président Jacob Zuma…


Cette vision romancée d’une certaine décadence est captivante. Elle éveille la curiosité sur cette nation qui semble toujours chercher la paix avec elle-même. Elle incite surtout à chercher ailleurs des réponses plus fouillées. Mike Nicol promet l’évasion mais donne aussi à réfléchir : le Graal de tout bon romancier.



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norbert
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MessagePosté le: Jeu Oct 17, 2019 5:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant




► La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :

Citation:

L’Agence


J’avais été diversement convaincu par les deux précédents romans que j’avais lus du sud-africain Mike Nicol.
Le dernier, L’Agence, est un bon cru.


Un colonel, qui fomenterait un coup d’état en Centrafrique est abattu alors qu’il sort de l’église au Cap.

Vicky Khan, ancienne avocate récemment entrée dans l’espionnage sud-africain est envoyée pour sa première mission : rencontrer à l’aéroport d’Amsterdam une jeune femme qui a des informations pour son chef, le très britannique Henry Davidson, et la convaincre de rentrer au pays. Elle doit ensuite aller à Berlin rencontrer un vieil espion de la guerre froide qui aurait des révélations sur sa tante disparue pendant les luttes des années 80.

Fish Pescado, surfeur par vocation, privé pour manger, l’amant de Vicky est lui contacté par l’épouse du colonel abattu pour trouver les coupables, il a été recommandé par un mystérieux espion, qu’il a croisé par le passé, Mark Velaze.


Un sacré sac de nœuds, dans lequel tous les membres de l’Agence ne semblent pas jouer dans le même camp. Et au-dessus de la mêlée, le Président du pays, élu et réélu sans fin, s’est construit un empire, et vit dans un palais, entouré de courtisans pendant que son fils trempe dans des magouilles plus ou moins sinistres. Jusqu’à ce que tout ça explose.


Comme le laisse peut-être entendre ce petit résumé, mieux vaut attaquer ce roman avec l’esprit libre et un peu de temps devant soi. Si vous lisez un chapitre chaque soir vous risquez d’être un peu perdus. Mais sinon ça marche très bien.


Mike Nicol a un réel talent de conteur, on se fait bien embarquer dans une histoire à rebondissements, menée sur un beau rythme, pleine de suspense, au style vif. Les dialogues fonctionnent bien, les personnages principaux sont intéressants et on imagine qu’on sera amenés à les revoir un de ces quatre.


Le tout brosse un tableau guère reluisant de corruption, de pouvoir absolu construit sur les légendes de la lutte anti-apartheid, de magouilles plus ou moins sanglantes, plus ou moins sordides avec les pays du continents… le grand Nelson Mandela n’a pas fini de se retourner dans sa tombe.


Bref, un bon cru, un peu complexe dans son histoire mais suffisamment bien mené et addictif pour embarquer le lecteur attentif.





Rencontre avec l'auteur Mike Nicol dans l'émission Mauvais Genres sur France Culture en podcast ici :

Citation:

"Agences tous crimes" : rencontre avec Mike Nicol


Un des grandes plumes du polar sud-africain, Mike Nicol, à l'occasion de la sortie de L'Agence, un thriller d'espionnage sombre et désenchantée sur le passé récent de l'Afrique du Sud.

Un titre emprunté au grand Marc Agapit pour un sujet pourtant bien éloigné de son monde bizarre et fantastique.

Mauvais Genres reçoit en effet, à l'occasion de la sortie en Série noire de son roman L'Agence, le romancier et poète sud-africain Mike Nicol. Cette grande plume noire poursuit là sa description cauchemardesque du Cap en évoquant une société dictatoriale et décadente, entre hommes de l'ombre et tyran à son déclin, frénésie high-tech et esclavage sexuel.

L'occasion également pour Mike Nicol de s'extraire du monde africain pour rendre un hommage émouvant à John le Carré et l'univers gris et glacé du Berlin de la Guerre froide.


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MessagePosté le: Mar Déc 17, 2019 7:16 am    Sujet du message: Répondre en citant




La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

L'Agence, de Mike Nicol


On commence à bien connaître Mike Nicol, ce qui permet de passer plus facilement outre une couverture que l’on qualifiera pudiquement de baroque pour s’intéresser au contenu de ce nouveau roman de l’auteur sud-africain.


On retrouve ici, après Du sang sur l’arc-en-ciel, le détective-surfeur-dealer d’herbe Fish Pescado et, surtout, sa compagne Vicki Kahn qui a ici intégré le SASS, les services secrets sud-africains, et se trouve entraînée dans une histoire qui la dépasse.
Au moment où elle tente de convaincre la maîtresse du fils du président de dénoncer ce dernier, responsable d’un trafic d’êtres humains, on tue au Cap le colonel Kolingba, qui préparait un coup d’état en République centrafricaine.
Quant au président sud-africain, au centre de ces différentes intrigues, personnage imbu de lui-même, corrompu et prompt à agresser sexuellement les belles femmes qui passent à sa portée – on reconnaît sans peine un double romanesque de Jacob Zuma – le moins que l’on puisse dire est qu’il joue avec le feu.


Entraîné à la suite de Vicki et Fish dans une partie de billard à trois bandes entre pouvoir corrompu et services secrets minés par les dissensions internes, le lecteur est volontairement laissé par Mike Nicol dans le brouillard. Comme les personnages principaux, il devra petit à petit démêler les fils de cette pelote pleine de nœuds et accepter peut-être de ne pas tout savoir. Bourré d’angles morts mais surtout de personnages hauts en couleurs et de scènes épiques, L'Agence est un thriller d’espionnage, un polar politique de haute volée.


Convoquant comme toujours l’histoire pour mieux montrer la manière dont elle laisse des traces durables et comment dans l’Afrique du Sud post-apartheid, elle a pu servir à la fois de paravent et de marchepied à une caste corrompue qui abandonne le pays à la violence et creuse encore les inégalités, Mike Nicol crée à travers ses romans un monde de fiction cohérent (on retrouve encore des personnages, comme Mart Velaze, qui apparaissent dans d’autres séries de l’auteur) peuplé de personnages particulièrement bien incarnés.
Il se fait le chroniqueur acerbe d’une société sud-africaine minée par la violence et une classe politique médiocre guidée par ses seuls intérêts. Cela pourrait être lénifiant, caricatural, mais Nicol, romancier de talent, en fait une fois encore le théâtre d’un livre trépidant dans lequel l’action n’est jamais un but en soi mais vient soutenir un propos incisif et bien moins manichéen que ce que l’on pourrait penser.
Car derrière les scandales, les divisions, il y existe aussi, nous dit-il, des femmes et des hommes qui agissent encore pour rendre leur monde un peu plus vivable. Reste à savoir si cela peut suffire.







[ MàJ de 2022 ]

En même temps que la sortie en poche de L'Agence chez Folio :






Vient de paraître à la Série Noire une nouvelle enquête de Fish Pescado & Vicki Kahn, Infiltrée, toujours traduite par Jean Esch :






Le livre :

On a tué le ministre de l’Énergie à son domicile avec un club de golf.
Tout le monde recherche sa maîtresse, Caitlyn Suarez, coupable présumée.
Les flics, afin de l’interroger. Fish Pescado, le blond surfeur-détective-dealer, parce qu’elle l’a chargé d’établir son innocence. Et Vicki, l’avocate-joueuse de poker, lancée par son agent traitant sur la piste de la fugitive dans le désert. Or deux Iraniens ont acquis, moyennant un pot-de-vin considérable, de l’uranium enrichi auprès du professeur Molapo, directeur au ministère de l’Énergie et gendre du président. Et enlevé un scientifique capable de fabriquer une bombe sale.
Il semblerait que l’uranium et Caitlyn Suarez soient partis dans la même direction.
Qui, de la CIA, d’une cellule de Daech très déterminée ou des espions de la Volière, va les rattraper en premier ?

Avec Infiltrée, Mike Nicol continue de dénoncer les abus des dirigeants de son pays dans un cocktail alliant humour corrosif et action rapide, élites corrompues et jeunes femmes sexy, et une saine colère à voir l’état de la société sud-africaine.



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MessagePosté le: Dim Avr 07, 2024 10:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le détective-surfeur Fish Pescado et sa petite amie l'avocate-espionne Vicki Kahn sont de retour pour une nouvelle enquête dans Rabbit Hole de Mike Nicol, paru en février à la Série Noire et toujours traduit par Jean Esch.






Le livre :

Une série d’espionnage trépidante ciblant la corruption et l’ingérence des puissances étrangères en Afrique du Sud.

C’est la crise au sein de la fratrie Amalfi. Angela, PDG d’Amalfi Civils, la société de construction et d’ingénierie familiale, s’oppose au dernier projet de son frère Rej : un contrat pour d’importants travaux publics financés en majeure partie par une banque américaine. Aux dépens du gouvernement sud-africain. Cela sent la corruption. Or l’entreprise traverse une mauvaise passe, Rej a grand besoin d’argent et Angela devient vraiment gênante. En coulisse, un conseiller économique auprès du consulat des États-Unis – pour résumer, un agent de la CIA – manœuvre afin que l’accord soit conclu. Tandis que les services secrets sud-africains lancent une opération spéciale pour le contrecarrer. Vicki Kahn, avocate et espionne contre son gré, est au service des deux camps au péril de sa vie. Tout cela ne peut se terminer dans un bain de sang. Mais la morale sera-t-elle sauve ?



« Mike Nicol est doué pour les intrigues, les changements de rythme, les dialogues, et son punch est redoutable. »
- Bruno Corty - Le Figaro Littéraire

« Porté par une narration envoûtante et un rythme trépidant, L'Agence est une charge violente contre les pratiques de l’ancien président Jacob Zuma. »
- Lire

« Froid, implacable et très réaliste, c’est un roman qui en dit beaucoup sur un pays où un surfeur dealer peut cacher toutes sortes de facettes. »
- François Barrère - Midi Libre



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