Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[ti & ri]

Amis Grangistes et Chattamistes,

Mon programme fut un peu bouleversé, en la fin de semaine dernière, mais… vous ne pensiez tout de même pas échapper aux effets de ma promesse ? Avec quelques jours de retard sur la date annoncée, donc, permettez que je vous dise, moi, ce que Lyon et ses rencontres ont laissé comme empreinte sur mon esprit dérangé, puisque vous me le demandez. Pris par le temps, je vais y aller d'une traite : je repars demain pour plusieurs jours et pas question de quitter Paris sans vous avoir répondu. Advienne que pourra, et promis, vous n'êtes pas obligé de tout lire : c'est un peu comme un roman, on referme quand on en a marre (grrr...). Bien sûr, je ne trouve plus le topic consacré à ce salon de Lyon, donc je pose ça là, un peu où je peux (où je veux ?), prouvant une fois de plus mes immenses compétences en matière d’informatique, d’accord…

Bon, ben moi aussi, j’étais tenté de vous faire un résumé circonstancié de mon séjour. D’abord parce que si je ne suis pas membre bien établi, j’ai été cordialement invité par certains (mais est-ce par les gens les plus respectables du forum ? Je vous donnerai les noms - j’adore « donner les noms », c’est mon côté délateur/faux-cul qui m’aide tant dans l’élaboration de mes thrillers, héhéhé…- lorsque nous nous reverrons) à vous rejoindre sur le forum (mais discrètement, promis). Ensuite parce que l’envers du décor, ce que vous ne voyez pas de ce milieu et d’un salon du livre, aurait pu vous amuser – vous le savez bien : l’apparence trompeuse, l’envers de décor, c’est la marque de fabrique de Serfaty…

Et puis non, finalement.

Pourquoi ? Maaaaaaais, c’est tout simple : parce que j’ai mieux.

En effet, puisqu’à lire vos messages, j’ai réalisé que vous aviez eu droit à un tableau (flatteur et hyperhémiant = qui fait rougir, en langage de doc’) de vos serviteurs (alias nous autres, auteurs), il m’a semblé plus judicieux de vous donner, pour ma part, un rendu des personnages hauts en couleur que j’ai rencontrés pendant cette édition du quai du Polar. Bien évidemment, pas n’importe lesquels… La plupart d’entre vous, en définitive, ne connaît des autres que ce que ces derniers veulent bien montrer d’eux-mêmes (d’ailleurs, laissez-moi faire tomber un mythe : celui qui se cache derrière M. Propre n’est absolument pas chauve, ne croise que rarement les bras … mais a sans doute assez d’esprit pour décaper, d’accord). En somme, l’envers du décor, encore et toujours ; la face cachée… des membres du forum !
Alors pour tous ceux qui n’ont pas pu venir, voici ce que vous avez toujours voulu savoir sur les Pourpreux et autres Chattamistes sans avoir jamais (ou presque…) osé le demander, pour paraphraser le grand Woody. Prêts ? En route.

On passera assez vite sur le libraire, cinquantaine bien frappée – et pas que la cinquantaine, d’ailleurs de frappée : on y allait gentiment du rouge (et du bon !), chaleureusement partagé avec les auteurs qui glissaient tout doucement sur leurs chaises, retenus in extremis par le menton qui ripait sur le bord de la table. Un petit rythme gentil, dirons-nous, probablement adapté à la tension artérielle de l’intéressé. Un libraire sympathique en tout cas, plutôt courtois, et empressé d’aménager une table de fortune pour moi quand il a vu que j’étais tout de même coincé entre une de ses amies solidement vissée sur une chaise (la mienne, en l’occurrence, et de moins en moins disposée à la quitter au fur et à mesure que les verres se remplissaient) et un poteau de soutènement de la grotte qui tenait lieu de local. « Pour tout vous dire, vous êtes ma « vente-conseil », alors je vous place ici, hein, vous serez bien ! ».Allez savoir ce que signifiait ce sésame (c’est quand même sacrément chouette d’être une « vente-conseil », même si on n’a qu’une vague idée de ce que cela signifie), toujours est-il qu’un message subliminal émergeait plus clairement : « vends, mon fils, vends, tu as ma bénédiction ». Des gens sont entrées, des dames respectables, des couples paisibles, bref, une population adaptée à l’atmosphère.
Et là, là, les choses se sont compliquées.
Non pas parce que je ne vendais pas, mais parce que c’est la nature des lecteurs qui a changé en quelques secondes, après une petite heure d’adaptation paisible.
Pourtant, il faut bien dire que la première image, le premier regard étaient plutôt réjouissants.
Une jeune femme brune, méchée de rouge, silhouette joliment dessinée par une robe noire est entrée. Hype, féline, néo-gothique – une vraie présence. Et un regard bleu cerné d’étoiles – noires, comme la tenue. J’ai eu le temps de voir la mine réjouie du libraire, en bon homme que la vision d’une jolie femme illumine. Et - beaucoup plus drôle – son visage instantanément renversé (entendez par là : commissures des lèvres qui s’effondrent d’un coup, yeux écarquillés, mâchoire tombante) quand il a réalisé - en même temps que moi - que la jeune femme était accompagnée d’une ribambelle de jeunes gens agités. Là, ce fut la panique : c’était trop d’un coup, on ne l’avait pas prévenu, pic tensionnel à 4,5. Où étaient les livres de réserve ? Comment encaisser en même temps ? Pourquoi y avait-il trois décibels supplémentaires ? Coup d’adrénaline supplémentaire : la jeune femme décoche un sourire ravageur et se penche par-dessus la table pour embrasser l’auteur (soyons clair : le cœur du libraire s’était penché de la même façon, au même instant, selon un angle dangereux, dans sa cage thoracique). Pour ma part, j’étais ravi de revoir – et reconnaître – Heaven, que j’avais rapidement rencontrée à Strasbourg lors d’une dédicace-conférence en librairie. Ravi - et très vite dépassé : les noms ont fusé, (« Mais non ! Ph, pour Phigaro, Ph, pas F ! F, c’est le chat de Geppetto ! » Okay, d’accord…), Tato, Nico_SK… Et moi, pov’ de moi, dépassé (mais mort de rire avec ces cinglés) qui voulais montrer que je savais qui était qui – et Dieu sait que ce n’était pas facile ! Ca m’apprendra à faire le malin – qui tente le « ah, oui, Nico SK ? avec tiret entre, enfin, en bas ? » regard amusé : « Ouais, c’est ça : ça s’appelle underscore, le « tiret-entre-en-bas » ; mais c’est ça… ». J’ai avalé sans broncher ce qui signifiait avec délicatesse que j’étais le ringard informatique du coin (cela dit, en toute bonne foi, je n’aurais rien pu répondre d’autre que « oui, c’est vrai ! » et je loue la clairvoyance de l’intéressé qui m’a mouché devant tout le monde ; mais la vengeance vient toujours, tôt ou tard. N’oubliez pas, les amis : j’ai une arme redoutable, ça s’appelle un livre). Après ça, on a eu un peu pitié de moi, et on s’est contenté de me révéler des pseudos plus « humains » (en d’autres termes adaptés à mon intellect un peu… cadré) comme Mateo ou le couple légendaire de Papy et Mamy.
Quoi qu’il en soit, je vous rassure, vous tous qui n’étaient pas présents à cette apres-midi mémorable : je n’ai pas eu le temps de me vexer, puisqu’entre-temps j’ai eu la preuve (s’il en fallait) que quand on croit que c’est fini, eh ben y’en a encore.
…Et à l’invasion initiale des Huns s’est superposée une déferlante de Wisigoths, venus d’on ne sait où (le libraire non plus, puisqu’à partir de cet instant, il s’est assis, a accroché un sourire de politesse sous le nez, a avalé une pilule - avec du rouge, bien sûr - et a gentiment attendu l’arrivée du SAMU). En d’autres termes, c’est à ce moment qu’un troupeau de malades mentaux qui se réclamaient d’une obédience grangienne a envahi les quelques mètres carrés restants.
Que vous dire de cette rencontre, et de votre humble serviteur à ce stade ?
Rien, rien de plus que cela : j’étais en train de réaliser, telle une évidence que j’avais fuie pendant des années, que la folie est contagieuse, puisque lorsque Nico et comparses ont déboulé, j’étais en train (peut-être n’était-ce pas précisément à cet instant ? Je ne sais plus ; de toute manière, à ce stade, je ne savais plus mon propre prénom, alors…) de me faire prendre en photo à côté d’un Tato déjanté qui était passé de mon côté de la table et avait collé contre son pif mon portrait de couverture, tandis que je m’évertuais à reproduire le même regard halluciné que sur la couv’. « Non, attends, on recommence : j’avais pas suffisamment éloigné le portrait, ça me fait une petite tête par rapport à la tienne ! »… Je vous rassure : la tête de Tato n’est pas particulièrement petite, et dedans, ça va vite, TRES vite.
(N.B. : Et, bien sûr, en toile de fond, nous avons toujours notre bon libraire, le regard exorbité et rivé sur moi en train de poser à côté de l’autre cinglé, qui en est à sa 14ème pilule. On n’en parlera plus, si vous le voulez bien : vous imaginerez seuls la suite des événements. J’en profite pour saluer sa veuve et lui transmettre vos regrets (tu parles) sincères (c’est ça)).
Où en étais-je ? En fait, précipité dans la situation par le récit, tout se corse et devient confus. Néanmoins, je me souviens avoir évoqué en présence de Nico de doux souvenirs de mon père, Hannibal (qui serait ravi de vous recevoir pour… le déjeuner ; ne vous inquiétez pas : vous le comprendrez aisément, son élocution est bien meilleure depuis qu’on lui a retiré la grille), pendant que Raven m’expliquait par A+B pourquoi mon dernier roman l’avait pratiquement plongée dans le coma et qu’elle n’en était sortie qu’avec la promesse ferme qu’on lui permettrait de lire autre chose (Raven, on a un deal ,tous le deux, mmmh ?).
Ensuite, les choses ne sont plus qu’un magma inextinguible : lorsque Raven a accepté de desserrer les doigts de mon cou (elle ne savait pas qu’il y avait d’autres moyens d’éviter mes romans que m’éliminer), on m’a sorti à l’air libre et planté devant un chocolat chaud, au soleil, avec un type assez surprenant (le seul lecteur du salon qui avait réussi à signer des autographes à la quasi-totalité des gens présents sur le salon, auteurs compris et pour le plaisir de tous… Il ne te reste qu’à publier, ô grand Athanagor, pour que la précieuse signature prenne encore plus de valeur…) et une fille charmante, avec un accent slave (ou polonais ? je ne sais pas), qui se débattait comme elle pouvait « non, NON, noooooon, je ne veux pas de gâteau, non, vraiment, pas question … » en m’arrachant le brownie des mains, Chantilly jusqu’au nez (AurélieMW, tu verras les fondants au choc qu’on se fera lors de ma prochaine tournée marseillaise ! Rendez-vous pris !). Dieu merci, sous le regard protecteur d’un Veilleur et confrère (quand te lira-t-on, ami ?), et les mos choisis d’un steve-O (pour lequel j’œuvre activement en ce moment : j’ai créé le Steve-o-thon, qui récoltera les fonds que Steve-O réclame sur le forum pour pouvoir montrer les photos qu’il a prises via ADSL), j’ai retrouvé mes esprits.
Et lorsque j’ai ouvert les yeux, j’étais au milieu d’une immense place, dans le jour déclinant, seul au milieu de la foule. Ils étaient partis, mirages pleins d’humour et de verve, et je suis resté immobile, debout, vaguement habité par le souvenir de leurs visages et de leurs rires.
On conserve ce que l’on veut des mirages comme des rêves (le rêve : j’en connais un rayon, et j’ai bien l’impression de ne pas être le seul sur ces forums) : pour ma part, ce seront des rencontres formidables. Dites, m’sieurs Limby et Pourpry, vous pourriez pas les faire un peu plus longues, ces rencontres ?

Avec toute mon amitié et ma reconnaissance pour ces moments, et j’attends avec impatience de revoir ou faire la connaissance de ceux que je n’ai pas encore rencontrés.

Thierry Serfaty

N.B.: ouf ! qui a réussi à aller jusqu'au bout ? Bravo ! pour fêter cette prouesse, on se revoit autour d'un verre ! Athanagor fera passer les tests aux participants pour vérifier...

[Athanagor]

Je n'ai pas lu, mais j'adore ce tu viens d'écrire...

En fait, je vais arrêter là mon post car je suis en train de pleurer de joie (ou alors je pleure parce que finalement, si, j'ai tout lu)

Signé :... heu... non rien... je m'écrase devant tant de talent ! Moi, pour me souvenir de détails comme ceux là, j'ai besoin de les écrire maximum 10 minutes après qu'ils se soient déroulés !!! Conclusion : je ne serai jamais docteur, doc' !!! Je m'écrase....

Merci encore !
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CréAuteur du monde de True Duck.

[Nico]

Salut Ti & Ri,

D'accord, je comprends mieux ! Quand tu disais "on va faire PETER le forum", c'était en terme de capacité de stockage c'est ça ? Parce que là, il va falloir que je demande à mon hébergeur d'augmenter la taille de la base de données de quelques giga-octets vu la longueur de tes posts (plus de 10000 caractères, record mondial battu)
Tout le monde en a pris pour son grade dans ta présentation, ça fait plaisir ! Et si jamais un jour on oublie ce week-end à Lyon (faudra vraiment que ce soit une sacrée amnésie, parce qu'un week-end comme ça, ça ne s'oublie pas de si tôt !), on n'aura qu'à relire ton post pour se replonger dans l'ambiance ! Encore merci Thierry !

Et n'oublie pas, tu es ici chez toi, reviens poster quand tu veux !

@+,
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Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres

[Elo]

Merci pour ce compte rendu Ti & Ri.
Oui oui, j'ai tout lu !

Je regrette de ne pas avoir pu venir, mais ce n'est que partie remise.
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It's not who you are underneath, it's what you do that defines you

[Tato]

C'est un plaisir de lire un compte rendu tel que le tien Monsieur Ti & ri...
Je ne trouve pas de mot à la hauteur de ce que j'aimerais dire...
Je reste donc avec cette merveilleuse impression et puis aussi ce sourire très... no comment...
Encore merci et au plaisir de te revoir toi et tous les autres également...
_________________
Ici ou ailleurs mais toujours là...

[sofy]

Merci pour ce petit compte-rendu....Oui oui moi aussi j'ai tout lu, quel courage !!!

J'espère être de la partie un de ces jours ....

[Luzlïa]

Waouuuu ben ça c'est de la description ti&ri

Ben franchement ça fait raler !!! quelle chance d'avoir passer une journée pareille !!! j'aurais tant aimer etre là

Enfin , peut etre une autre fois ... en tout cas quel humour, j'adore
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"Chéri, tu es dans le Sud ! C'est comme ça ! Quand tu parles plus, c'est que tu es mort ou que tu fais la gueule !"
Peur de T. Serfaty

[AurélieMw]

Salut Thierry

Je t'avoue que tu m'as impressionnée avec ce looong et passionnant (!!!)message.
D'habitude ...je "m'excuse" de faire des romans car je ne sais pas trop faire "court"... , mais incontestablement là , tu me bats . Je ne complexerai plus je crois (rires)
Wow ...Ca pour "péter le forum" ...je crois que c'est fait , n'est ce pas Nico...va falloir voir ton hébergeur et vite !

Et j'ai lu , tout lu , et même relu avec beaucoup de plaisir. Merci pour ce post , génial...

Tu m'intrigues avec l'accent slave et polonais , on me ne me l'a jamais dit , cependant ma grand mère paternelle était polonaise...
Mais enfin pour une marseillaise vraie de vraie (mais oui oui et oui !!) ,ca "le fait pas"... quand même MDR

Quant au chocolat ..Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde , de toute façon j'avais déjà imaginé des plans chocolate en ce qui te concerne.
Rendez-vous pris donc. avec grand plaisir.....
I'am waiting you....

Et ce site ? N'oublie pas ....! Tu as dit quoi déjà..hmmm 2 mois??Ca devient neccessaire pour suivre tes déplacements et ton actu d'un peu plus près , je le pense sincérement !

Enfin , te lire a été un vrai moment de plaisir comme la rencontre et tu résumes très bien l'ambiance , avec un tel enthousiasme que c'est exactement comme si on faisait un voyage dans le temps , un "backward glance" , un vrai...j'étais repartie à LYON là !!!!

Très Heureuse d'avoir fait ta connaissance Thierry...tes romans m'attendent , à très bientôt j'espère.


PS : comme Nico l'a dit , il serait difficile d'oublier ce week-end plus que mémorable dont je ne fais que parler d'ailleurs...... , merci les garçons !!!!!!!!!!!!!
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Il y a, au cours de l'existence, des rencontres imprévues et singulières, où bien des faits se produisent, en apparence anodins, et qui auront été les dons du destin.[Hector Bianciotti]

[Heaven]

[Fredo]

Génial, j'ai l'impression d'avoir été là bas !
Au plaisir de se retrouver autours d'une mousse peut être, un de ces 4!
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Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok

[Phigaro]

Désolée, suis en retard.. ben oui, j'étais en vacances
Je viens de lire ton compte rendu et, je ne sais vraiment pas quoi dire ; Je ne trouve pas de mot à la hauteur de ce que j'aimerais exprimer... si ce n'est MERCI et, au plaisir de te revoir.
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La vie est une cerise
La mort est un noyau
L'amour un cerisier.

Jacques Prévert

[Steve-O]

A y'est j'ai mis les photos.... je NE PEUX pas recevoir quand même les fonds du Steve-oton .... J'ai donc décider de tout reverser à Thierry dans sa lutte contre l'informatique et toutes les technologies à base de mulot et de souris....

Merci pour le compte-rendu...j'ai bientôt fini "La Nuit Interdite", je te donnerais mon avis, en tout cas c'est promis je joue plus avec mon sommeil... C'est peut etre ça mes problèmes de mémoire.... C'a y est je deviens parano...
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In girum imus nocte et consumimur igni