weisses fleish Complice
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Posté le: Mar Fév 14, 2006 11:38 pm Sujet du message: Moi Rigoberta Menchu |
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Mot de l'éditeur
Rigoberta Menchú appartient à l'une de ces nombreuses communautés indigènes soumises et refoulées depuis la conquête espagnole. Mais dans les années 80, l'émergence d'un réveil identitaire et revendicatif les conduira à se joindre aux mouvements de guérilla. La riposte de l'armée guatémaltèque est foudroyante ; elle déclenche une véritable campagne d'extermination. Rigoberta Menchú raconte ici à Elisabeth Burgos, ethnologue et elle-même Latino-Américaine, d'abord les mœurs et les croyances de la communauté dans laquelle elle est née, au sein d'une famille nombreuse, puis la prise de conscience et l'engagement révolutionnaire de ses parents, ensuite son départ en exil au Mexique où elle a lutté pendant de nombreuses années pour le respect des droits de l'homme au Guatemala. Il ne s'agit pas ici d'un document comme tant d'autres sur les luttes révolutionnaires du tiers-monde. Ce livre n'est pas un inventaire d'atrocités. Pour la première fois depuis la conquête espagnole, on entend la voix de l'autre Amérique latine, avec ses profondeurs lyriques et bibliques. Et l'extraordinaire personnalité de Rigoberta Menchú, fécondée par sa rencontre avec Elisabeth Burgos, sa générosité, son sens de la justice et le don de soi qui confine à la sainteté, font de ce livre aux accents franciscains un grand livre d'amour.
Un témoignage hallucinant sur la vie d'une jeune indienne militante des droits des indiens du Guatemala en Amérique Centrale.
A travers son témoignage, on découvre la réalité d'une culture et d'un mode de vie radicalement différente de la notre, l'exploitation et l'humiliation de cette communauté indienne par les descendants des colons espagnols, puis le réveil progressif de cette communauté indienne et la montée de leur organisation pacifique pour lutter contre cette exploitation et enfin la repression terrible et incroyable de brutalité des dictateurs militaires protégeant les intérets de l'élite blanche dominante.
Même les meilleurs auteurs de thriller ne pourront jamais écrire des histoires plus horribles que la réalité crue de la violence des hommes en temps de guerre et la lecture de ce livre réserve des passages vraiment très pénibles. Mais le livre est loin de se résumer à une succession de massacres et l’optimisme et la générosité de Rigoberta Menchu est réellement impressionnant alors qu’elle a perdu son père (tué lors d’une intervention policière), son frère (brûlé vif par les militaires) et sa mère (torturée à mort par les militaires) lors de la guerre civile.
Ce livre a été écrit au début des années 80, alors que la guerre civile faisait rage au guatemala. Ce livre a eu beaucoup de succès, il a permis à Rigoberta Menchu d’obtenir le prix nobel de la paix en 1992 et donc de pouvoir attirer l’attention du monde sur les souffrances de son peuple et grâce à la pression internationale, la guerre civile au guatemala a pris fin en 1996 par des accords de paix qui reconnaissent les droits des indiens mayas |
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