Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[norbert]

[Mag]

Merci Norbert, je vais lire tout ça avec attention et pour le moment je suis malgré tout captivée par ce début de roman je dois bien le dire

[Dodger]

[antoine chainas]

Bonjour à tous. Et bonjour à Mag qui se pose des questions à propos de la haine dans le roman.
Norbert et Dodger ont répondu bien mieux que je n'aurais su le faire.
Je rajouterais simplement que la haine, dans Versus, pourrait se présenter comme une entité métaphorique - un personnage à part entière. A la fois moteur et aliénation. Enfermement et propagation. Révélateur photosensible et centre nerveux (ou névralgique, c'est selon). Ce sont quelques pistes. Bien entendu, il y en a une foultitude d'autres tout aussi valables (autant de pistes que de lecteurs, à vrai dire) et il est toujours passionnant de les découvrir.
En attendant, bonne lecture.
A bientôt.
Antoine Chainas.

[Mag]

merci Antoine pour ces précisions, d'un premier abord ça surprend car il y a insistance sur certains sujets assez délicats, au delà du language assez cru mais souvent appliqué et nécessaire dans le roman noir. Pour le moment je cherche un peu le fil conducteur de l'histoire qui commence à se profiler car j'étais un peu perdue entre les divers pistes et personnages.

[Mag]

Violent, dérangeant, radical, intense, cru, un roman noir qui marque les mémoires et peut ne pas convenir à certaines personnes mais c'est très bien écrit et bien souvent véridique.

Au final tous les personnages sont torturés et poussés à l'extrême. On est constamment sous tension, malmené. Une vraie réussite.

[Marin]

...

[holden]

[antoine chainas]

Bonjour à tous,
J'ai effectivement lu les propos tenus par David Kersan. Propos qui ne suscitent en moi aucun désir de polémique.
Ainsi que le disait en substance Bastien Bonnefous : quand paraît un livre qui déboussole, on sort la machine à comparaison... Et c'est légitime. Les lecteurs (et les journalistes) ont besoin, rapidement, de trouver des repères identifiables. Depuis le premier roman paru, j'ai eu droit, pêle-mêle à : Crews, Palahniuk, Ellroy, Cook, Celine, Peace, ADG, Loughan, Aguéev, Price, San A, Houellebecq, et même Foucault.
Bien entendu, ce sont des gens dont j'admire le travail et on fait pire en matière de comparaison. Mais ce ne sont que des jalons destinés à "impacter" aux maximum les articles, des accroches, des repères.
La plupart du temps, je suis moi-même très surpris par ces liens de parenté que l'on trouve à la place de et pour l'auteur. Souvent, je n'ai même pas lu les pères spirituels qu'on m'attribue.
En ce qui concerne plus précisément Dantec, je conçois que son impact, à l'époque des Racines du Mal a été tellement grand dans le landerneau polardeux que depuis presque une décennie, beaucoup vivent avec l'espoir d'une résurrection par procuration.
Je pense cependant - et malgré la qualité indéniable de son travail - que nous n'avons, lui et moi, ni les mêmes préoccupations ni la même culture. Ce n'est pas un jugement de valeur, c'est juste un sentiment. Et Dantec, pour talentueux qu'il soit, n'a jamais vraiment fait partie de mes lectures de chevet (tout comme je n'ai jamais lu Ellroy ou Price ou Cook ou ADG, tout comme j'ai à peine effleuré Céline... Le plaide coupable : mes lacunes sont grandes.). Sans doute est-il arrivé trop tard dans ma vie, à l'époque où mes goûts et mes lectures étaient déjà largement affirmés, à l'époque où les idoles fondadrices avaient pris leur place. Bukowski, Nourissier, Le Clésio, Fante, Selby, Oleja... Sans doute, si l'on suit un raisonnement de plagiaire, ces écrivains ou leurs ayants droit devraient-ils aussi se manifester...
Plus sérieusement, je précise tout de même que faire un lien entre les fictions dont je suis l'auteur et celles de Dantec, c'est mal me connaître et mal connaître, le cas échéant, mes inclinations littéraires et que parler de plagiat dans l'absolu, c'est encore plus mal me connaître. Mais je comprends, que dans un souci d'efficacité d'étiquetage et d'intelligibilité au sein du tumulte ambiant, on y face référence (ou que l'on parle d'autres auteurs...). Peut-être un jour, dans longtemps, un jeune auteur se fera traiter de "nouveau Chainas", et peut-être cela l'agacera-t-il ou, comme c'est mon cas, n'en prendra-t-il aucun ombrage, comprenant les impératifs du marketing...
Bien amicalement.
Antoine Chainas.

[holden]

peux pas mieux dire

je l'ai lu et relu le dantec,

y pas de similitude, bon c'est mon propos de couillon sidéral

la seule similitude c'est l'éditeur " série noire"

that s all folks
see you in hell, come on i m here,
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lisez ce vous voulez . . .

http://unwalkers.com

[norbert]

[holden]

[norbert]

[holden]

ah bon
_________________
lisez ce vous voulez . . .

http://unwalkers.com

[Xavier]

Ca y est , je l'ai fini, superbe, je vais lire les messages, j'essaie de lire aucune critique avec d'entamer un roman pour ne pas laisser influencer. Mon impression que j'ai mise sur mon blog :

“Versus” se reposait dans ma bibliothèque depuis un léger mois, je regrette de ne pas l’avoir lu dès l’achat en librairie tant le dernier roman d’Antoine Chainas tonne de puissance et m’a saisi du début à la fin.

Je ne vais pas écrire un énième commentaire mais plutôt décrire ce qui m’a plu et moins plu.

Le thème central semble reposer sur la perversion ou/et la corruption des âmes, le passage de la ligne jaune pour tomber dans les pires tourments, déviances et méfaits. Ici, Chainas, avec une connaissance indéniable du milieu policier, évoque avec émoi le transport du flic à destination de Hyde.

Versus est politique, social et engagé contre une société qui se délite.

Le personnage principal, Nazutti avec tous ses défauts insupportables, claque le lecteur par sa noirceur, sa violence, son cynisme et son authenticité. Rarement, une plume parvient à aussi bien camper un policier suspendu dans le vide entre abyme, espoir et désespoir.

Pourquoi tant de violence, de coups et de mépris ? Par contraste ou procédé initiatique, le roman me ( c’est ma lecture) montre que de la guerre annoncée contre la pourriture de la société le flic nous laisse envisager une autre face de l’existence.

Chainas arrive avec doigté à ne pas étouffer le lecteur avec un Nazutti qui aurait pu bouffer le roman par une haute personnalité hors du commun ; les personnages secondaires s’emboîtent parfaitement dans le décor et la trame tout en gardant du relief.

Le rythme tangue entre phases de tension menées tambour battant et moments de répit sans traîner en longueur.

Les phrases sont agencées au scalpel et les mots frappent comme le fouet.

L’intrigue, bien que secondaire dans l’éloquence du roman, tient le choc.

Un roman qui non seulement marquera l’année 2008 mais qui aussi annonce ( ou confirme pour ceux qui ont lu le premier Chainas) l’avènement d’un grand auteur.

Vite conquis par le style, la foudre et le coup de canon de Versus, après une dizaine de pages, je commandais aussi vite le premier opus de Chainas « Aime-moi Casanova ».

Un roman qui déménage et secoue.

Bravo Antoine, bravo Chainas, bravo Antoine Chainas
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Vedrai che puoi facerla