Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Fredo]

Présentation de l'éditeur
Au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, les éminences scientifiques sont en émoi : une météorite antérieure à la création du système solaire apporterait la preuve de l'origine extraterrestre de la vie. Les vieilles querelles resurgissent. L'homme est-il le produit accidentel de l'évolution ou le fruit d'un " dessein intelligent ", autrement dit, de Dieu ? Pour en avoir le cœur net, le directeur du Muséum fait appel à deux spécialistes : le paléontologue et géologue américain , Peter Osmond, athée convaincu et pourfendeur des thèses créationnistes, et l'Italien Marcello Magnani, astrophysicien dépêché par le Vatican. La sémillante conservatrice Léopoldine Devaire, que la disparition d'une malle mystérieuse préoccupe, les secondera dans leurs travaux. Mais, dès son arrivée, Peter Osmond fait une découverte macabre : la biologiste Anita Elberg, affreusement disséquée, gît dans une pièce obscure... La police française ouvre l'enquête mais piétine. Et, pendant sept jours, les meurtres se succèdent... Osmond, Magnani et Léopoldine vont s'allier pour découvrir la vérité et mettre un terme aux actes barbares qui font trembler l'institution.

Biographie de l'auteur
Archiviste et scénariste, Véronique Roy a travaillé plusieurs années au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris. Avec Muséum, elle mène l'enquête au cœur d'un lieu unique et fascinant, et pose, d'une façon aussi ludique que fondée, la difficile question de nos origines.

C'est disponible depuis le 31 mai chez les libraires et c'est un article dans Le Parisien qui m'a appris la nouvelle.

Le Muséum national d'histoire naturelle, dont elle fut la bibliothécaire et archiviste, a inspiré à Véronique Roy un thriller bien dans l'air du temps, où s'affrontent science et religion. Dans le genre, Muséum est une vraie réussite.

Bien sûre, je vous rassure, on échappe pas dans l'article à la comparaison avec le Da Vinci Code, même si l'auteur prétend encore une fois avoir déjà entamé ses recherches avant la sortie du livre de Brown.



Bon, de toute façon, ça, je m'en fiche, ce n'est pas cette comparaison qui va rendre le livre bon ou pas !!! Ce qui m'interresse quand je lis ce préambule à l'article principal, c'est que ça me fait de suite penser à Relic du duo Douglas Preston et Lincoln Child.



Outre le fait que l'historie de Relic se passe dans le Muséum d'Histoire naturelle de New York , Douglas Preston a été pendant plusieurs années rédacteur en chef des publications de ce muséum.

L'article est bourré d'éloges, je fais quand même gaffe maintenant mais je vais certainement me laisser tenter par ce livre...
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[El Marco]

Ils ont parlé de ce livre dans le dernier reportage du journal télévisé de ce soir sur France 2 (présentée par Carole Gaessler ). Ca semblait sympa, mais voguant beaucoup trop à mon goût sur la vague du Da Vinci Code.

[Fredo]

J'ai eu la chance cet après midi de voir Véronique Roy au Festival du Polar à Montigny. Je ne m'étais pas encore procuré son livre et l'occasion était donc parfaite.
Outre le fait d"être charmante, elle est très agréable et discute avec le sourire.



Rien de tel qu'une aussi jolie rencontre pour servir de préambule à la lecture du premier roman d'un auteur.
Ravis d'avoir ainsi découvert que Miss Roy était tombée sur ce trède, où j'évoquais son livre et ceux du duo Preston / Child.



Au plaisir de vous en dire plus quand j'aurai dévoré Museum et quand j'aurai d'autres infos à vous soumettre sur l'auteur.

Et hop là, une critique élogieuse du livre :

ICI

" Museum, de Véronique Roy, est publié aux éditions Fayard, plus haletant, plus subtil et plus drôle que le Da Vinci Code. Bonne lecture !"
Bernard Lehut (RTL)

"Au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, les éminences scientifiques sont en émoi: une météorite antérieure à la création du système solaire apporterait la preuve de l'origine extraterrestre de la vie. Les vieilles querelles resurgissent. L'homme est-il le produit accidentel de l'évolution ou le fruit d'un «dessein intelligent», autrement dit, de Dieu?" (France Culture)

"Une intrigue efficace dans le monde très particulier de la recherche."
Isabelle Marchand (Pélerin)

"Des assassinats comme s'il en pleuvait, des savants fous frisant la caricature: à dessein ou non, ce polar sans frisson ressemble, et c'est son charme, à un pastiche." Anne Berthod (L'express)





Trois questions à Véronique Roy

Qui vous a donné envie d’écrire ?

Shakespeare et dès l’adolescence. Le plus complet, le plus riche et le plus profond sur la nature humaine à mes yeux. Car je ne vois pas comment expliquer autrement le fait que chaque jour, quelque part dans le monde, du Japon à la Finlande en passant par l’Afrique et les Antilles, il s’adapte à toutes les cultures depuis des siècles. La part de mystère qui plane autour de lui m’a toujours fascinée, au point d’avoir passé des années à tenter d’éclaircir cette énigme... J’ai écrit un scénario sur ce sujet.

Comment s’est passée l’édition de votre premier roman ?

J’ai eu l’idée de cette histoire en travaillant au Muséum dès l’année 2000. J’ai mis beaucoup de temps pour l’écrire parce que cela exigeait des recherches, de la documentation, des entretiens avec des chercheurs, et que je travaillais en même temps comme bibliothécaire. Etant également scénariste, je ne connaissais pratiquement personne dans l’édition à part quelques auteurs. L’un d’eux m’a fortement encouragé à en faire un roman plutôt qu’un scénario, j’ai suivis ce conseil et je l’ai envoyé par la Poste à 5 ou 6 éditeurs, fin décembre 2005. Pour voir. Je n’attendais pas vraiment de réponse avant 2, 3 mois. Ce sont les délais courants paraît-il. Mais 3 semaines plus tard j’ai reçu le premier coup de téléphone, d’autres ont suivis. L’approche n’était pas la même à chaque fois. Fayard était le plus enthousiaste et le plus pressé. Raphaël Sorin et Lilas Seewald m’ont vraiment accompagnée dans les corrections, les ajustements, les conseils, c’est là que j’ai découvert le travail proprement éditorial. C’est une phase qui rappelle le travail de réécriture sur les scénarii. Seulement là, il fallait travailler beaucoup plus vite pour tenir les délais. J’ai vraiment aimé.

Que représente pour vous Lire en fête ?

Comme bibliothécaire, j’étais et je suis toujours assez concernée par cet évènement. Je m’associe à des lectures, à des concours, surtout dans les écoles. J’ai bien entendu cette année une raison supplémentaire d’y participer en qualité d’auteur et autour de la thématique « une ville, une œuvre » puisque l’histoire de mon roman se passe dans un célèbre monument à Paris : le Muséum national d’Histoire naturelle. Hélas, je m’aperçois de plus en plus que la lecture et le plaisir de lire n’atteignent pas ou n’atteignent plus certaines populations. Surtout les jeunes, happés par le plaisir immédiat des jeux vidéo ou la vision passive de la télévision. A cet égard, associer la lecture à la notion de « fête » est une très bonne initiative.

Source : www.lire-en-fete.culture.fr
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[Fredo]

Comme l'on parle dans ce roman de Darwin, il me semblait nécessaire de parler du nouveau roman de John Darnton parut en France, la Conspiration Darwin


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[Fredo]

Extrait du livre :

L'individu qui venait de traverser la Seine d'un pas énergique, sac à l'épaule, offrait tous les aspects du parfait touriste : tee-shirt flottant sur un bermuda informe, vieilles chaussures de tennis et casquette de base-bail vissée sur une chevelure abondante. Ce qui le trahissait de façon plus évidente encore, c'était son attitude : sa tête allant de gauche à droite, il cherchait à saisir chaque nuance du spectacle qu'offrait cette radieuse matinée parisienne. L'homme marqua une pause sur le pont de Sully et contempla l'île de la Cité, la noble majesté de Notre-Dame et ses tours s'élevant dans le ciel limpide, les façades éblouies de soleil qui serpentaient avec la Seine et les ponts jetés d'une rive à l'autre, aussi loin que porte le regard. Incapable de poursuivre son chemin ni de détacher les yeux de cette ville où la douceur de vivre semble gravée dans la pierre et où la rêverie se perd au gré des ruelles ombragées, il emplit ses poumons d'une grande bouffée d'air frais et poussa un cri de joie, une sorte de «Yipeeeee !» qui fit sursauter les passants et tapoter quelques index sur des tempes. Le professeur Peter Osmond savourait son retour à Paris, d'autant plus heureux d'être là que, trois jours plus tôt, il n'aurait jamais imaginé qu'une telle chose pût se produire.
La présence de cet homme en route vers la rive gauche et le Muséum national d'Histoire naturelle ne devait rien au hasard. L'onde de choc provoquée par la chute de la météorite en Bretagne avait franchi l'Atlantique et s'était, en quelque sorte, répercutée dans le téléphone du professeur Peter Osmond, le célèbre paléontologue de Harvard qui avait ébranlé la communauté scientifique avec sa théorie des équilibres ponctués. Ses travaux, qui intégraient l'idée de ruptures brutales dans le processus de l'évolution, éclairaient d'un jour nouveau la thèse légendaire de la sélection naturelle de Charles Darwin.
La veille, il avait eu une conversation téléphonique avec Loïc Erwan, un biologiste de la faculté des Sciences de Rennes, avec qui il s'était lié d'amitié au cours d'un colloque à Cincinnati en 1997. Il était plongé dans la rédaction d'un article pour la revue Science lorsque le téléphone avait sonné : il avait hésité à répondre.

Et qui parle le mieux de son livre ? l'auteur elle même !! ICI
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[Fredo]

J'ai terminé ce livre cette semaine et je ne me suis pas ennuyé une seconde. Et je peux enfin confirmer mes premières impressions : oui, Museum a sa place dans votre bibliothèque aux côtés des livres du duo Douglas Preston et Lincoln Child.
C'est un plaisir de découvrir de la sorte les méandres du Musée National d'Histoire Naturelle de Paris. Je passe tous les jours devant, en voiture et c'est assez fun de voir les rues et les lieux utilisés dans le roman.
On y trouve une superbe gallerie de personnages, certains très attachants, d'autres ambigus, ou vraiment têtes à claques !

J'ai adoré une des particularité du livre de Miss Roy : elle se met en quelques sortes en scène dans le roman en assumant entièrement le rôle du narrateur et en parlant régulièrement directement à son lecteur. Et je trouve que c'est un très bon effet, qui accapare un peu plus le lecteur.

"..., renonça à se livrer à un examen attentif. Avec les conséquences que nous verrons."

"Ce qui est une heure étrange pour déposer le courrier, convenons-en."

"Les faits qui suivirent parlent suffisament d'eux-mêmes pour ne pas nécessiter de commentaires indiscrets. [...] Nous devons admettre que cette question, si ellemanque de sentimentalisme, s'avère bigrement darwinienne."

"Profitons de cet épisode pour rendre hommage au génie scientifique d'Isaac Newton..."

Et le point culminant de ce dialogue avec son lecteur, dans les dernièrs pages de l'épilogue :

"Il tient, comme vous venez de le lire, la chronique précise de la vie du Museum."

Je trouve que c'est une bien belle manière de lier l'auteur à son lecteur. Je pense justement que ce n'est pas "too much", comme pourrait le dire Osmond, et que j'apprécie d'être pris par la main de la sorte, d'être finalement guidé, comme dans un museum quoi ! Cela crée une connivence avec le lecteur qui est très appréciable.

Un autre passage que j'ai apprécié, c'est lorsque Peter Osmond se retrouve face à une célèbre peinture de Jérôme Bosch : le Jardin des Délices. Les amateurs de Michael Connelly connaissent déjà ce peintre qui porte le nom du héros de Connelly et dont une peinture sert de "toile" de fond à "l'Oiseau des Ténèbres", si je ne me trompe pas.

Mes petits reproches :
On n'échappe pas à l'exposition super importante qui arrive bien sûr au point culminant de l'intrigue ... Et puis je reste un peu sur ma faim avec l'histoire de cette malle qui me semble être un peu trop vite "expédiée" ( ) à la fin.

PAGE 224. Je n'ai pas compris l'utilisation d'un mot anglais dans le texte :

"Peter Osmond tendit la main. Le père Magnani la serra. Comme si ce simple shake-hands avait insufflé une énergie renouvelée à lAméricain..."

Alors c'est vrai que dans le roman, Peter Osmond lâche quelques "of course" mais ci-dessus, c'est le narrateur qui parle pas Osmond.

J'espère que Véronique Roy ne m'en voudra pas en parlant d'une sorte d'Univers cohérant dans lequel gravite des auteurs de romans de "sciences-adventures", où elle a sa place aux côtés de Lincoln Child & Douglas Preston, John Darnton, Michael Crichton ou Steve Alten.
C'est un nouvel auteur français à soutenir face à l'armada d'auteurs de best sellers qui lui font faces !!!
D'ailleurs, je suis très content que le thème principal de l'histoire de Muséum soit la théorie de l'évolution de Charles Darwin puisque je vais rester dans cette direction avec "la Conspiration Darwin" de John Darnton.
Véronique Roy me disait au salon du Polars de Montigny qu'elle buchait sur un autre roman, certainement moins sanglant que ce premier livre.
Il me tarde déjà d'avoir des infos à ce sujet !
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[Fredo]

Pas mal la couverture de l'édition Libra Diffusio (édition en gros caractères) :


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[Ironheart]

Ca fait longtemps que j'ai repéré ce roman. En plus, Fredo, si tu dis qu'il a sa place auprès des romans de Preston et Child, je ne peux que l'acheter ! Y'a des arguments auxquels on ne peut pas résister !
Bon, quand est-ce qu'il sort en poche ?
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“Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron.

[Fredo]

Bah si tu as aimé Relic, tu devrais aimer. Pas de news de l'auteur ou d'une éventuelle sortie poche pour l'heure, mais je ne désespère pas !
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[El Marco]

[Fredo]

Et là aussi donc : http://www.livredepoche.com/livre/index.php?idArticle=000000000278032
Merci Marco pour cette info !!!
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[Ironheart]

En avril ? Chouette ! Merci de l'info !

Fredo, j'aurais bien aimé adorer Relic mais encore faut-il que je mette la main dessus à ce satané bouquin. Il m'échappe comme d'autres romans de Preston et Child !
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“Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron.

[El Marco]

[Ironheart]

Aïe, si nous sommes plusieurs sur le coup, je comprends pourquoi la bestiole est une espèce en voie de disparition !

[Fredo]

l'Archipel fera bientôt de vous des lecteurs heureux alors !
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