Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[holden]

à la différence de nico et les autres modo, je ne reçois pas d'épreuves.
Mais j'arrive parfois à acheter un livre avant sa sortie.
surtout avec les éditions gallmeister, que je vous recommande fortement.
Leur collection la noire polar est une pure merveille.

tout cela pour vous présenter leur derniere livraison.
La sanction de trevanian.
une pure merveille d'action et de décor grandiose.
une traduction revisitée.
et un packing pour le livre hyper construit.



je vous laisse lire quelques lignes du roman et des informations sur l'auteur.


Mot de l'éditeur
Trevanian est l'un des auteurs les plus mystérieux de ces dernières années. On sait peu de chose de lui. Américain, il a vécu dans les Pyrénées basques et est probablement mort en 2005. Ses romans se sont vendus à des millions d'exemplaires dans le monde et ont été traduits en plus de quatorze langues. La Sanction a été porté à l'écran par Clint Eastwood.

Professeur d'art et alpiniste de renommée internationale, Jonathan Hemlock est surtout un tueur spécialisé dans les "sanctions" : l'assas­sinat d'agents ennemis pour le compte de l'organisation secrète CII.
En représailles au meurtre d'un agent du CII, Jonathan doit infliger une nouvelle sanction. Sa cible fait partie d'une expédition qui va tenter l'ascension d'une des plus dangereuses montagnes des Alpes, l'Eiger par la face nord. Hemlock se joint à cette expédition en vue d'exécuter sa mission. Seul problème : il ignore lequel de ses trois compagnons de cordée est l'homme à abattre.

Ce livre brillant à l'humour corrosif est un roman au suspense haletant et possède ces qualités d'intelligence rare qui font de Trevanian un auteur hors du commun.

Traduit de l'américain par Jean Rosenthal

Extrait du livre :
Montréal
9 juin

IL TERMINA SA CIGARETTE puis vida le contenu du cendrier dans les toilettes. Il s'assit tout habillé sur son lit et se livra à un exercice de relaxation, respirant profondément et régulièrement, détendant tour à tour chaque muscle de son corps, les bouts des doigts de ses deux mains se touchant et toute son attention fixée sur ses pouces croisés. La pénombre de sa chambre d'hôtel était déchirée par le soleil qui perçait à travers les volets entrebâillés. De la poussière flottait dans les rais de lumière.
Il avait passé la matinée à répéter une dernière fois l'emploi du temps quotidien de Garcia Kruger et à détruire le rapport établi par la Recherche. Puis il avait visité deux galeries d'art, y flânant avec une lenteur délibérée, ralentissant son métabolisme pour se préparer à la tâche qui l'attendait.
Lorsque son corps et son esprit furent tout à fait prêts, il se leva lentement du Ut et ouvrit le tiroir d'une commode pour en tirer un sac en papier brun replié en haut comme un paquet d'épicerie, mais qui contenait le revolver à silencieux que Miss Arce lui avait donné. Il fourra un sac identique, vide et plié à plat, dans la poche de son manteau, puis il quitta sa chambre.

Le bureau de Kruger se trouvait dans une petite rue minable située juste derrière Saint-Jacques, près de la gare de marchandises de Bonaventure. CUBAN IMPORT AND EXPORT - GARCIA KRUGER. Un nom bien prétentieux pour une compagnie qui ne recevait ni n'envoyait aucune cargaison de marchandises, et un nom ridicule pour son directeur, produit de quelques gouttes de sperme distraitement abandonnées par un matelot allemand dans la matrice d'une dame latine. Juste devant l'immeuble, des enfants jouaient à cache-cache près des vérandas. En poursuivant un de ses camarades, un gamin en haillons au visage famélique et aux oreilles aérodynamiques vint heurter Jonathan qui le retint contre lui pour l'empêcher de tomber. Surpris et embarrassé, le jeune garçon prit un air renfrogné pour dissimuler sa gêne.
- Cette fois, mon garçon, je crois bien que ça y est, dit Jonathan en français. Bousculer un citoyen protestant est un acte de terrorisme au Québec. Comment t'appelles-tu ?
Le jeune garçon sentit le jeu dans le ton faussement rogue de Jonathan et s'y adapta aussitôt.
- Jacques, fit-il avec un fort accent québécois.
Jonathan fit mine de prendre des notes dans un calepin imaginaire qu'il tenait au creux de sa main.
- J-A-C-Q;U-E-S. Bon ! Si ça se renouvelle, je te signalerai aux autorités.
Après un instant d'hésitation, l'enfant sourit à Jonathan et partit en courant rejoindre ses camarades.
Garcia Kruger partageait le premier étage avec un dentiste et un professeur de danse. Les moitiés inférieures de leurs fenêtres étaient peintes et leur servaient d'enseignes. Juste à l'entrée, Jonathan trouva le carton qu'il avait demandé à Miss Arce de faire déposer là pour lui. Il le prit et monta l'escalier dont les marches usées craquaient sous son pas. Après la rue bruyante et pleine de soleil, le couloir était frais et silencieux. Le dentiste tout comme le professeur de danse étaient rentrés chez eux, mais Jonathan savait d'après le rapport qu'il trouverait Kruger dans son bureau.
Au coup qu'il frappa à la porte, une voix irritée répondit de l'intérieur :
- Qui est là ?

[holden]

merci pour la mise en page
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lisez ce vous voulez . . .

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[Dodger]

Un bon film d'Eastwood, mais j'ai très envie de lire ce roman - d'ailleurs, j'en avais demandé les épreuves, de celui-là, mais je ne les ai pas reçues

Holden, finalement, tu es un chanceux sur cette affaire

On a déjà dit du bien des éditions Gallmeister ailleurs sur ce forum, voilà une bonne occasion de recommencer en tout cas.

[El Marco]

[holden]

[Dodger]

[El Marco]

Une excellente critique de La Sanction sur cette critique de Brenard Poirette de RTL.fr

[Dodger]

Excellente critique en effet, et qui résume parfaitement la grande classe de ce roman totalement atypique, porté par une écriture littéraire envoûtante, et plein d'un humour noir extrêmement réjouissant.

Les rapports de Hemlock avec sa voisine ou son jardinier notamment sont vraiment réussis, très drôles. Le reste - l'action, la restitution de l'atmosphère montagnarde qui sert de cadre original à la deuxième partie de l'histoire, la tension de la traque - vaut également le détour.

[El Marco]

Petite parenthèse pour signaler l'ajout à la base d'un roman à la sortie imminente de Trevanian, Shibumi.

[Hoel]

J'aurai la chance de rencontrer ce soir Oliver Gallmeister, créateur de la maison d'édition éponyme, dans le cadre d'une animation proposée par "ma" bibliothèque.
L'occasion de lui poser quelques questions

A signaler par ailleurs la sortie début mai (le 7) d'un nouveau venu dans la collection noire : Craig Johnson avec son Little Bird. La première enquête de Walt Longmire.

Une histoire de crime près d'un réserve cheyenne, dans le Wyoming.
Roman salué par Hillerman à l'époque de sa sortie aux USA.
J'en reparlerai sûrement plus tard sur le forum et PP. En attendant pour ceux que ça intéresse, résumé, couverture et critiques US, sur le site de l'éditeur.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

http://hanniballelecteur.wordpress.com/

[El Marco]

[Dodger]

[Hoel]

Merci pour la soumission dans PP cher Marco

Du coup, vu qu'on est au moins deux intéressés par ce livre, j'ai ouvert un topic sur cette page du forum.

Dodger, je serais curieux d'avoir ton avis avant de me lancer même si j'ai peu de doutes sur la qualité de ce que propose Gallmeister.
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[Hoel]

Et bien la rencontre avec Oliver Gallmeister était comme je m'y attendais très intéressante.

Après s'être présenté brièvement lui et sa maison d'édition, les personnes présentes ont pu lui poser toutes sortes de question, parfois très pointues.

On y a beaucoup parlé traduction, ce qui était parfois cocasse.
Une dame s'offusquait gentillement d'avoir rencontré l'expression "scie à chaîne" pour traduire "chain saw", qui est en fait une tronçonneuse.

J'ai aussi demandé pourquoi avoir choisi un titre anglais pour le dernier roman (Little Bird) autre que le titre original (The Cold Dish).
Le traduction du titre original (Le plat froid, en référence à la célèbre citation sur la vengeance mise en exergue du livre) était selon lui mauvaise, sans même parler de celle du titre choisi (Petit Oiseau) qui est en fait le nom d'un des personnages.
Concernant les titres, il a admis qu'un bon titre était très difficile à trouver et que certains de ses titres ne lui plaisent plus trop aujourd'hui (La rivière de sang ou Dérive sanglante par exemple, trop connoté polar et presque "vulgaire").

Dodger, je pense que tu as fait un bon choix en invitant cet éditeur.
Johnson vient des USA juste pour toi ? Non ?
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Jules Renard (1864-1910)

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[holden]

bande de chanceux
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