Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[anonyme 4]

Surpris par la pluie, Yvan s’abrita sous son attaché-case et accéléra l’allure en râlant. Tandis qu’il empruntait sa rue, il vit une forme étendue sur le sol, à peine éclairée par la lumière vacillante d’un réverbère. En s’approchant, il s’aperçut qu’il s’agissait d’un homme, couché sur le dos. Une écharpe en laine cachait son visage.

— Monsieur ? lança Yvan d’une voix craintive.

Comme l’homme ne répondait pas, il se baissa et ôta l’écharpe lentement. Il se figea en découvrant la figure d’une pâleur mortelle. Ce visage était en tous points identique au sien...
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Yvan ne remarqua pas tout de suite que quelqu’un l’observait derrière la porte d’entrée en verre de son immeuble. Il ne s’attendait donc pas au coup qu’il reçu sur la tête. Lorsque l’individu sorti précipitamment de l’immeuble, il se posta derrière lui et mit un terme temporaire à la terreur qu’il ressentait.

Quand il reprit conscience, dans son appartement, il était allongé sur son lit. Ses vêtements étaient encore humides et la bosse derrière son crâne lui faisait horriblement mal.

« Je suis venu te sauver Yvan. Je suis désolé pour ta tête. »

Difficilement, Yvan se redressa sur le lit, un coude après l’autre, pour regarder, malgré la pénombre et la douleur, la personne qui lui faisait face. Ses maux de têtes palpité au rythme de son cœur. Il ne distingua pas le visage de l’inconnu mais reconnu immédiatement sa voix.

Ce n’était donc pas un inconnu. Quoique … Il n’avait jamais fait face à cette personne. Il n’avait jamais entendu sa voix de la sorte. Cette voix qu’il connaissait si bien, il avait appris à la détester sur les enregistrements vidéo ou audio. Il l’avait entendu comme il entend les battements de son cœur, le souffle de sa respiration ou les borborygmes dans son ventre, depuis qu’il avait eu conscience de sa propre existence. Vous savez, tout ces bruits que l’on entend quand nous sommes à l’écoute de la vie qui s’anime en nous, allongé dans notre lit, à attendre que le sommeil nous gagne. Tous ces bruits sourds qui raisonnent en nous.

C’était l’impression qu’Yvan avait à ce moment là, en entendant cette voix. Une impression de résonance, d’échos. Mais pour la première fois, ces bruits familiers n’émanaient pas de lui. Cette voix, cette respiration et même cette odeur qui lui était si familière, provenaient de l’être assis en face de lui. Il le savait au plus profond de lui. Tous ses sens lui criaient l’incroyable vérité qui lui faisait face. Mais son esprit refusé d’y croire. C’était lui, c’était sa voix, son odeur, qu'il avait en face de lui …

« Tu me/te connais, j’ai/tu as toujours détesté avoir recours à la violence. Mais je devais te parler avant que … Au fait, moi c’est Navy. Celui que tu as découvert dehors, c’était Vain. Nous sommes tes/nos versions alternatives. Tu es un de mes/tes alter ego. Tout comme Ivan, celui qui nous tue. Celui qui tente de mettre un terme au projet « Van L Sing ».
C’est le professeur Jean-Yves Serpruop qui est à l’origine de ce projet, tu n’es pas sensé te rappeller de ça. Il a été la première victime de la folie destructrice d’Ivan.
Tu es le cinquième clone du professeur, tu es celui qui doit survivre, tu es V Yvan !»

A suivre dans un autre concours de nouvelles peut être …

[luce]

affreux comme tu donnes envie de lire la suite !
t'es sûr que tu ne peux pas la faire pour ce concours ? tu n'as pas encore utilisé tout ton quota de pages...

lol, non c'est trop fort !
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Craignez la fureur d'un homme patient

John Dryden

[Memess]

J'ai aimé les jeux de mots ...
et je crois avoir reconnu l'auteur ...
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Polars Addict : Chroniques des littératures de genre
So many books, so little time...

[Sybil]

J'aime beaucoup celle-là aussi !
Les anagrammes sont vraiment bien trouvés, cette touche d'humour au milieu de tous ces textes tragiques et noirs est la bienvenue !
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N'est pas mort ce qui à jamais dort.

[Fredo]

Merci pour les commentaires sympa et pour les 3 points
Je voulais partir sur une histoire de doubles temporelles mais je me suis cassé les dents pour rendre ça cohérent ...
Alors j'ai adapté mon fichier word en partant du principe que c'était des clones, et j'ai commencé à faire mumuse avec les lettres du non y-v-a-n.
Je me suis efforcé de rendre cela cohérent en créant une sorte de hierarchie dans l'équipe de clones et surtout une sorte de fonction.
Je trouvais intérressant de confronter le personnage avec ce qu'il connait le mieux : lui même. Ça nous arrive tous les jours de prendre le temps d'écouter les bruits que notre corps produit, de ces bruits internes qui émanent de nous. Et je me suis dit que ça doit faire étrange de les entendre sur quelqu'un d'autre. Comme notre voix par exemple, c'est déjà affreux de l'entendre dans un enregistrement audio ou vidéo mais de l'entendre "parlée" par quelqu'un d'autre, brrrrrrrrrrrrrrrrr !!!
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Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok