Posté le: Dim Fév 04, 2007 2:08 am Sujet du message:
Contente de vous entendre parler de Franck Thilliez. J'ai lu les quatre et les ai tous aimés bien que différents les uns des autres. C'est vraiment un auteur excellent
Posté le: Dim Fév 04, 2007 5:49 pm Sujet du message:
Bon je me lance dans ma petite analyse, merci de votre indulgence !
Cela faisait un bail que je ne m'étais pas laissé embarquer dans une telle histoire.
Depuis l'Ombre de Janus de Laurent Scalese, par exemple, ou le Vol des Cigognes de Grangé.
D’ailleurs je pense que JJC a trouvé un sérieux concurrent en la personne de Franck Thilliez.
C'est nerveux, c'est viscéral, c'est un mélange de frustration, de colère et de rage. C'est Sharko, mais au service d’une histoire écrite comme du papier à musique.
Ce qui caractérise le roman de Franck, c’est sa propension à trouver, dès les premières pages de son histoire, un rythme, un tempo qui ne baissera pas de cadence avec la fin.
Une fois que le processus est en marche, rien ne peut l’arrêter.
C’est une fuite inexorable vers la résolution de l’histoire mais contrairement à un roman classique où l’on a l’habitude d’obtenir de la fin d’un roman, une fin heureuse ou du moins, une fin qui va rétablir le statut quo, on sait d’entrée que le roman de Franck ne va rien arranger, on sait très bien que cette enquête de Sharko ne va pas se conclure sans laisser de traces. On le sait. On sait que cette enquête n’est pas comme les autres. On sait que ces épreuves consument Sharko. La question, c’est de savoir comment il va encaisser ça, comment il va arriver à assimiler cela pour la bonne tenue de l’enquête.
Franck nous présente un personnage dont les actions et les choix ne vont pas avoir que des bonnes conséquences. L’histoire gagne en crédibilité puisque son héro n’est pas parfait, et qu’il n’est pas la force en présence qui va rétablir l’équilibre entre le bien et le mal, puisque l’on sait que quoique l’on fasse, le mal aura de terribles répercussions et que quoique l’on fasse de bien, ça n’éviteras pas le carnage.
Le processus est en marche et rien ne va pouvoir l’arrêter, avant qu’une occasion se présente. Une occasion, une seule et ce n’est pas forcément le héro qui va pouvoir la saisir. C’est logique mais on n’est tellement habitué au schéma classique, meurtre-enquête-résolution-la vie est belle, que l’on oubli quand même l’investissement psychologique et personnel du héro dans cette enquête et que quoi qu’il arrive, ce qu’il va voir va le changer à jamais.
C’est que je trouve assez époustouflant dans son roman, c’est que les personnages sont au service de l’histoire et pas l’inverse. C’est l’humain qui dirige, qui prend possession de cette histoire. C’est une logique assez simple qui fait avancer l’histoire, des raisonnements évidents et pas tirés par les cheveux, qui font que le récit s’articule d’une manière naturelle.
Pourquoi Sharko est aussi sympathique aux yeux du lecteur ? Parce que le lecteur a conscience que Sharko se consume, on se rend compte en même temps que lui qu’il sacrifie à chaque moment important de l’histoire, une partie de lui-même. On sait que ce qui fait sa force, c’est cette capacité à consumer un peu plus chaque jours, ce qui lui reste d’humanité.
C'est pour cela que je vais faire le parallèle avec le dernier livre de Thomas Harris, qui nous conte les origines du mal de Lecter. Parce que pour moi, TEAR nous conte lui les origines du mal qui va consumer Sharko. Le mal qui en fait sa force puisqu’il a décidé d’embrasser cette cause en s’imprégnant corps et âmes de son énergie néfaste. Je ne dis pas que Sharko est voué à devenir un monstre lui aussi. Non. Je prétends juste que Franck Thilliez « déshabille » son personnage de toute ce qui pourrait en faire un homme sain et heureux. Il le dépouille de tout, jusqu’à nuire sérieusement à son équilibre psychologique, pour nous montrer ce qui fait l’essence de son personnage et nous transmettre ces sentiments qui vont le garder vivant : les tripes, la rage, la colère, la frustration, la vengeance, plein de choses à la base négative qui vont agir comme l’adrénaline agit pour faire repartir un cœur à l’arrêt. Car je pense que c’est cela qui caractérise Sharko : c’est une sorte de mort-vivant, un gars qui a toute les raisons d’être mort en dedans mais qui poursuit sa route. Un gars qui n’en reste pas moins des plus attachant et sympathique. Un combattant. Un survivant.
Et c’est exactement à ça que j’ai à faire quand je commence à lire Deuils de Miel.
Pour revenir à l’histoire elle même, c’est vrai qu’il y a des choses qui m’ont étonnées au début.
J'aime bien ce que Franck fait vivre à Sharko, puisque l'on partage son impuissance, on se retrouve sous pression comme lui, on se bouffe les ongles comme lui. On est tour à tour égouté, surpris, enragé, révolté, frustré, etc.
Après, je sais que le but de l’auteur, c'est d'amener son personnage là où il veut qu'il arrive, mais c'est assez frustrant de le voir arriver seul à l'abattoir par exemple ...
Et la suite confirme cette frustration puisque l’on se dit « mais merde, il est con ou quoi, fallait s’y attendre… » Mais justement, c’est ce qui devient la part de fatalité. Quoiquil arrive, Sharko ne peut pas être tenu responsable des agissements d’un fou, puisque quoi qu’il en fasse, son adversaire aura un coup d’avance sur lui et pourra se jouer de lui. L’adversaire peut prévoir et c’est ce qu’il fait très bien… Trop bien même.
Sinon, c’est moi ou Franck parle très peu du physique de son personnage ? J’ai eu l’impression de découvrir en cours de route qu’il avait un bouc mais rien de plus il me semble. Je sais qu’il est musclé mais rien de plus.
Etre assez avare en description participe peut être au fait que l'on peut alors plus facilement se mettre à la place de Sharko ?!
Ah une petite erreur il me semble dans le livre, je suppose que depuis le temps on a déjà dû le dire à Franck :
P266 :
Elisabeth me fit penser à la double face du Joker dans Batman, une moitié du visage rouge, l'autre blanche, les marques de doigts encore imprimés sur la peau.
Double Face, c'est un personnage de la galerie des vilains de Batman, comme le Joker. C’est Double Face qui a une moitié du visage humaine, et l'autre violacée, détruite par un puissant produit corrosif.
Dernière édition par Fredo le Dim Fév 04, 2007 6:23 pm; édité 2 fois
Posté le: Dim Fév 04, 2007 8:56 pm Sujet du message:
En fait, je suis encore sonné par la lecture de ce livre. C'est à la fois fun et difficile d'analyser ce qui fait le charme de ce livre. Autant dans la prise de risque de Thilliez quand on voit à quel sauce il mange son Shark que dans la relative sobrieté de son style, pour un premier roman, c'est carrément démentiel de se dire que ce gars est entrain d'améliorer son art à chaque roman, ça augure d'une bibliographie qui va faire très très mal dans le milieu du thriller français.
Je sors à peine de ma lecture de TEAR et je dois dire que j'ai été globalement déçu... Ma première grosse deception littéraire commence en 2007...
Spoiler:
Abbordant tantôt l'aspect religieux, tantôt celui du SM, en passant par l'informatique, allant même jusqu'à l'ésotérisme avec les rêves ! j'ai trouvé que l'enquête attaquait trop d'éléments à la fois sans jamais les exploiter au maximum, je pense notamment au caractère religieux qui - selon moi - méritait beaucoup plus, tant L'Homme sans visage semblait ô combien carismatique, et quelle deception, L'Ange Rouge n'est rien Crying or Very sad..., le gros méchant ne vaut finalement ABSOLUMENT rien.
Vient ensuite le pompage abusif dont fait preuve Thilliez dans son roman, entre Se7en - le côté "je vais expier" et "la femme enceinte mais le héro ne le sait pas" - et 8mm - le milieu SM et les snuff movies avec la violence exagérée -, TEAR a le cul entre deux chaises et n'est à aucun moment original et vraiment prenant...
Reste un personnage de Sharko sympathique et un rythme haletant, et quelques passages sympas.
_________________ And she's buying a stairway to heaven... ♫
Dernière édition par [ DriDri 31 ] le Lun Fév 05, 2007 6:26 pm; édité 2 fois
Je sors à peine de ma lecture de TEAR et je dois dire que j'ai été globalement déçu... Ma première grosse deception littéraire commence en 2007...
Spoiler:
Abbordant tantôt l'aspect religieux, tantôt celui du SM, en passant par l'informatique, j'ai trouvé que l'enquête attaquait trop d'éléments à la fois sans jamais les exploiter au maximum, je pense notamment au caractère religieux qui - selon moi - méritait beaucoup plus, tant L'Homme sans visage semblait ô combien carismatique, et quelle deception, L'Ange Rouge n'est rien Crying or Very sad..., le gros méchant ne vaut finalement ABSOLUMENT rien.
Vient ensuite le pompage abusif dont fait preuve Thilliez dans son roman, entre Se7en - le côté "je vais expier" - et 8mm - le milieu SM et les snuff movies avec la violence exagérée -, TEAR a le cul entre deux chaises et n'est à aucun moment original et vraiment prenant...
Reste un personnage de Sharko sympathique et un rythme haletant, et quelques passages sympas.
Spoiler:
Sharko se fait ballader pendant son enquête, je ne vois pas en quoi les éléments ne sont pas assez abordés, c'est une enquête. Il explore des pistes qui sont montés de toutes pièces par son adversaire mais ça ne l'empeche pas de remonter jusqu'à lui. Ya le coté "pouvoir des esprits" qui peut surprendre mais j'aime bien, c'est suffisament bien dosé our ne pas écraser le propos. Au contraire, j'ai trouvé que c'était géré de manière très crédible. (Bon peut etre que Sharko est un peu trop rentre dedans, et que trop de gens meurent autours de lui ...) Si tu penses que c'est l'aspect religieux de l'histoire qui était interressant, c'est que tu n'as pas pigé le propos du livre, puisque c'est avant tout l'humain qui est mis en avant, via Sharko. Et puis c'est le but d'une enquete et donc d'un roman, de ta ballader dans un sens et finalement te révéler que cela cache autre chose ...
Je ne parlerai pas de pompage, quand tu fais référence à Seven ou 8 MM. C'est dans des univers communs, c'est logique que lorsque tu parles de SM et de tortures dans un livre, que forcément tu en reviennes à ces films. Moi j'ai pensé à Saw et pourtant, TEAR a été écrit avant ...
Tu vas parler de pompage aussi là ?
C'est saoulant ça les gens qui veulent à tous prix coller une volonté de pomper à un auteur. Ça été le cas avec Chattam, et maintenant tu te permet de dire ça avec Thilliez ...
Que tu n'es pas aimé soit mais je te trouve un peu dure et excessif dans tes critiques.
Je comprends à peu près ce que tu veux dire mais j'ai trouvé les inspirations trop proconcées, ok je reconnais que le terme "pompage" est un peu fort...
Sinon quand tu dis : "C'est saoulant ça les gens qui veulent à tous prix coller une volonté de pomper à un auteur. Ça été le cas avec Chattam, et maintenant tu te permet de dire ça avec Thilliez ...", sâches que je n'ai jamais parlé de Chattam car je ne l'ai jamais lu et que le fait de vouloir coller une volonté de pomper n'est pas tout à fait vraie, on cherche les influences, inspirations et autres emprunts, mais dans cas-ci j'ai trouvé qu'elles été trop mises en avant et qu'il en résulte un livre qui - selon moi - est sans réelle identitée...
Et encore désolé si mon avis semblait brute ce n'était pas le but, sinon je n'ai pas été agressif, j'aurais aimé un contre-avis - car c'était sûr qu'une personne allait me répondre - un peu plus... gentil.
_________________ And she's buying a stairway to heaven... ♫
Je comprends à peu près ce que tu veux dire mais j'ai trouvé les inspirations trop proconcées, ok je reconnais que le terme "pompage" est un peu fort...
Sinon quand tu dis : "C'est saoulant ça les gens qui veulent à tous prix coller une volonté de pomper à un auteur. Ça été le cas avec Chattam, et maintenant tu te permet de dire ça avec Thilliez ...", sâches que je n'ai jamais parlé de Chattam car je ne l'ai jamais lu et que le fait de vouloir coller une volonté de pomper n'est pas tout à fait vraie, on cherche les influences, inspirations et autres emprunts, mais dans cas-ci j'ai trouvé qu'elles été trop mises en avant et qu'il en résulte un livre qui - selon moi - est sans réelle identitée...
Et encore désolé si mon avis semblait brute ce n'était pas le but, sinon je n'ai pas été agressif, j'aurais aimé un contre-avis - car c'était sûr qu'une personne allait me répondre - un peu plus... gentil.
Spoiler:
Bah avec un message un peu excessif, c'est vrai que je suis monté tous de suite au creneau !!! Tu vois que déjà en argumentant plus calmement ton propos sans excès, on arrive à quelque chose de déjà plus tempéré donc raisonnable !!
à utiliser des formules rentre dedans , des fois faut pas s'attendre à autre chose qu'à se faire rentrer dedans non ? Je trouve ça génial d'opposer nos avis sur un livre (ça arrive régulièrement avec Nicon par exemple, voir le trède sur Hannibal) et ça fait des discussions passionnantes, mais il faut aller au delà des simples formules à l'emporte pièce.
Bien sur que chaque auteur à des influences, des inspirations, les personnages évoluent dans des mondes que nous connaissons, ils vivent dans des mondes que nous partoageons. Moi c'était juste le raccourci 8MM/Seven/Pompage/TEAR/déception.
Inspirations trop prononcée, mais comment parler de l'univers du sado maso et décrire des scènes de tortures sans que cela ne rappel en aucun cas SEVEN (pour le tueur qui manipule), 8MM (pour les snuff movies) ou SAW (pour pour les scènes de tortures).
C'est interressant d'en faire le rapprochement mais pourquoi vouloir d'entré prétendre que Thilliez a choisit la facilité en se contentant de piocher ici et là. Moi je n'ai pas du tout eu l'impression de lire le roman d'un auteur en manque d'inspiration, bien au contraire.
Bien sur que ton avis m'interresse, sinon je ne serai pas là à exposer mes arguments, qui peuvent te paraitre, je le conçoit, tout aussi excessif !!!
Bon alors suite à notre entretion pasionnant j'en profite pour tirer quelques conclusions, je ne vois que 2 possibilités :
1. Je suis un lecteur trop exigeant quant à plusieurs paramètres et attend des auteurs une fraîcheur constante dans leurs oeuvres, ce qui est impossible je le conçois.
2. Je suis un lecteur qui lis en ayant à la tête ses références quelles qu'elles soient...
Quoiqu'il en soit je suis conscient que je suis sûrement un peu jeune et que donc je n'ai pas lu "grand chose" par rapport à toi, je juge sans trop d'expérience non plus, mais ce sont là les choses qui m'ont marquées dans TEAR et qui font que je ne l'ai pas apprécier plus que ça...
Etant le seul à penser ça, je pense effectivement que la faute revient certainement à mon exigeance.
Ravi de pouvoir partager mes loisirs et oui moi aussi, j'aime les balises !! _________________ And she's buying a stairway to heaven... ♫
Ah bah non, je ne pense pas que l'on puisse reprocher à quelqu'un d'être exigent. ET puis l'important ce n'est pas la quantité de livres lu, c'est que qu'ils t'ont apportés. Je comprends que si un sujet te semble mal exploiter, tu seras déçu.
Non ce qui est important, c'est ce que tu dis d'un livre finalement, car en fait, on ne juge pas un livre mais les impressions que l'on a après sa lecture, non ?
Pour ça que c'est toutjours avec autant de passions et d'émotions !!!
J'aime bien les avis divergents parceque c'est ceux là qui vont forcer chacun à trouver les mots et les arguments pour défendre au mieux son point de vue.
(Appeau à Nico) Tu vois par exemple Nico, son avis sur le dernier Harris, il ne m'a pas encore convaincu du fondement de sa réaction épidermique suite à la lecure de cet opus ...
(Appeau à Nico) Tu vois par exemple Nico, son avis sur le dernier Harris, il ne m'a pas encore convaincu du fondement de sa réaction épidermique suite à la lecure de cet opus ...
(Appeau à Fredo) C'est peut-être parce que tu as beaucoup plus de mal à être convaincu quand l'avis est l'opposé du tien _________________ Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres
Posté le: Lun Fév 05, 2007 8:50 pm Sujet du message: l'appeau de mérou se tond.
Tu m'enlèveras pas de l'idée qu'il est toujours plus facile de démonter un livre que d'argumenter une critique élogieuse et sincère.
Mais je préfère 10 fois un avis opposé argumenté qu'un simple post lapidaire. Parceque même si je ne suis pas d'accord, la lecture de l'avis sera interressante.
C'est important quand même de dire pourquoi on aime ou on n'aime pas.Par exemple, si je m'étais simplement contenté des premiers avis du dernier Harris, je ne l'aurai pas acheté et j'aurai fait une belle ânerie !
Je ne suis pas en opposition avec les gens qui ont un avis contraire au miens, je suis surtout en guerre contre les avis à l'emporte pièce. Le problème, c'est que l'on considère qu'une mauvais expérience littéraire ne mérite pas que l'on s'y attarde et qu'on lui consacre le temps qu'il faut, comme pour un bon avis.
Je ne vois rien de rébutant à lire l'avis de quelqu'un qui va expliquer point par point ce qu'il n'a pas aimé.
Après tout est relatif aussi, on peut se contenter de dire ce que l'on pense, on a de compte à rendre à personne, surtout pas.
Mais j'aime bien ces débats, on se pousse mutuellement dans des retranchements pour trouver le mot juste, le mot adéquat.
C'est souvent par flemme que ce mot juste, on ne se décide pas à l'utiliser dès le début.
Putain, je suis bavard ce soir ...
Posté le: Mar Fév 06, 2007 10:47 am Sujet du message:
Il me semble vraiment intéressant qu'il y ait une critique qui vienne casser le consensus autour de F. Thilliez (bien que je sois moi-même admiratrice de son oeuvre !).
Alors c'est vrai DriDri que ta critique a été un peu violente mais ça s'explique peut-être par le fait que tu l'as faite à chaud. Et je constate qu'un des aspects qui t'a le plus déçu est un de ceux que j'ai vraiment appréciés.
Spoiler:
Comme le dit Fredo, la multitude de pistes exploitées et laissées de côté est très bien exploitée. Ca me semble très lié au fait que le récit est à la première personne. On a l'impression de suivre toutes les idées de Sharko et dans une affaire comme celle-là ça paraît noral à mon sens qu'il essaie beaucoup d'hypothèses.
De plus j'ai été aussi ravie que Thilliez n'exploite pas cette idée religieuse qui a déjà été surexploitée ces derniers temps. Quand on connaît la "motivation" finalement pragmatique du tueur, ça renforce notre sentiment d'injustice et ainsi la noirceur de l'histoire.
Et finalement je trouvais à l'époque que la fin était beaucoup trop rapide et qu'on ne parlait pas assez de la genèse du monstre. Mais après quelques temps cette "ellipse" renforce encore la cruauté du dénouement.
Et pour revenir encore sur un point qu'a abordé Fredo, un des points clé de Thilliez (en tout cas dans les trois romans que j'ai lus) est l'exprit humain. Que ce soit sa puissance, sa déviance, sa fragilité...
Spoiler:
Il en montrent tous les aspects : la puissance psychique de sa voisine Doudou Camélia, la fragilité de Sharko et sa chute à la fin de Deuils de Miel, la déviance de l'esprit des tueurs et en particulier l'analyse psychologique du tueur de Deuils de Miel, l'importance de la supposition et les façons d'influencer un esprit dans La forêt des Ombres... Ces oeuvres sont avant tout sur l'humain.
Age: 53 Inscrit le: 18 Mai 2006 Messages: 467 Localisation: Lille
Posté le: Mar Fév 06, 2007 10:59 am Sujet du message:
que de questions pour un livre moi je regarde juste le plaisir que je prends et si l'histoire ma emporté ensuite si ça fait reference à ceci ou cela , si c'est de la grande litterature ... je m'en fous seul le plaisir une fois la derniere parge tournée compte
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