norbert Serial killer : Hannibal Lecter
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Posté le: Jeu Nov 20, 2025 9:04 pm Sujet du message: |
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L'avis de Pierre Faverolle sur Black Novel :
| Citation: | Du sang sur les pierres d’Adrian McKinty
Parmi les séries anglo-saxonnes auxquelles je voue un véritable culte figure celle des enquêtes de Sean Duffy. Après Une terre si froide, Dans la rue, j’entends les sirènes (Coup de cœur !), Ne me cherche pas demain et Des promesses sous les balles (Coup de cœur !), voici donc le cinquième tome. Il faut savoir qu’il en reste trois encore à traduire dans cette série mémorable dont le principe de base est juste géniale : L’inspecteur Sean Duffy est le seul policier en plein Ulster protestant pendant les troubles des années 80.
1987. Sean Duffy fait partie des policiers réquisitionnés pour assurer le service d’ordre lors de la visite du plus grand champion, Mohamed Ali. Quand il descend du bus, le silence s’abat sur la foule. Il vient faire un discours de paix puis repart, avant de bifurquer vers une rangée d’excités du National Front. Puis, s’adressant à eux, il s’en remet à la miséricorde d’Allah et serre la main de leur leader, qui est resté pétrifié. A peine rentré chez lui, il voit Beth, la jeune étudiante avec qui il vit depuis six mois, finir de paqueter ses bagages. Elle a décidé de partir.
Le lendemain matin, l’agent enquêteur Alexander Lawson, son adjoint, l’appelle pour lui signaler le vol d’un portefeuille à l’hôtel Coast Road. Sean Duffy refuse d’y aller mais il s’agit d’une insistance de l’inspecteur principal McArthur et du divisionnaire McBain. L’objet du larcin appartient à M.Laakso, directeur financier d’une entreprise finlandaise, venu évaluer la possibilité d’acheter les Ateliers Courtaulds et ainsi créer des emplois. Sean Duffy devine l’auteur du vol et rencontre dans le hall Lily Bigelow, jeune journaliste du Financial Times. Il lui laisse sa carte de visite, on ne sait jamais …
En reprenant sa voiture, il tombe sur Anthony McIlroy, son ami, ancien inspecteur de la police criminelle irlandaise, ancien inspecteur de Scotland Yard, qui a créé sa propre agence de sécurité. C’est lui qui assure la sécurité de la délégation finlandaise. Le lendemain matin, on découvre le corps de Lily Bigelow, qui s’est jetée du haut du donjon. Le château de Carrickfergus est resté fermé toute la nuit et personne ne peut franchir l’enceinte haute de plus de 20 mètres. Le corps a été découvert par le gardien, M.Underhill, qui est le seul à coucher dans le château.
Les enquêtes de Sean Duffy sont de celles que l’on entame avec grand plaisir, car on suit la vie de cet enquêteur hors pair presque heure par heure. Et comme Adrian McKinty est un conteur hors pair, lui aussi, on se laisse mener par le bout du nez. Sean Duffy semble être le seul enquêteur doué à la brigade criminelle, ou du moins, il a tendance à le penser, prenant les autres pour des billes tout juste bonnes à être utilisées une cour de récréation de maternelle… et encore…
En creusant, en fouillant, en s’obstinant, Sean Duffy va petit à petit démêler la pelote de laine de cette enquête et chercher du côté d’un trafic sexuel dans un centre pour adolescents délinquants. Il faudra pour cela attendre le tiers du livre pour voir le vrai sujet de ce roman et se rendre compte de ces exactions dégueulasses. Mais comme je l’ai dit, cela se lit tellement vite qu’on ne voit pas les pages passer.
Car outre les allers-retours, les interrogatoires et les déductions de Sean Duffy, on a entre les mains un très bon polar qui brille par la science des dialogues de l’auteur, capable d’alterner des scènes de tension pures à de franches rigolades grâce à des réparties d’une drôlerie irrésistible. Si vous ne connaissez pas cette série, vous vous devez de vous précipiter dessus.
Juste un dernier mot : Les deux premiers volets de cette série étant sortis au Livre de Poche, je me suis aperçu qu’ils n’étaient plus disponibles. Alors je fais un appel à Madame ou Monsieur Livre de Poche : S’il vous plait, pourriez-vous les rééditer ? Je vous remercie d’avance.
De la part d’un fan inconditionnel.
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