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Polars Pourpres

La mue de Céline Denjean

 
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patoche77
Serial Killer : Patrick Bateman


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Localisation: 77 sud

Miserere

MessagePosté le: Jeu Mar 13, 2025 2:38 pm    Sujet du message: La mue de Céline Denjean Répondre en citant

Bon on commence par les trucs qui fâchent , je n'ai jamais lu Céline Denjean mais j'y travailles et j'en ai très envie .
Son dernier roman qui est le quatrieme de la serie Louise Gaumont s'intitule



le pitch

" Il se tient devant elle et la scrute d'un œil brillant plein d'espoir. Parce qu'elle ne bouge pas, le sourire du Fou dégringole, et son regard devient noir et liquide, comme du mazout. – Alors, maman... tu fais encore la zizanie ! "

Au cœur des Pyrénées, une femme est séquestrée par celui qu'elle appelle le Fou . Non loin de là, un jeune homme est retrouvé le crâne défoncé dans une grotte. À travers la brume hivernale, la major Louise Caumont mène une traque complexe pour débusquer l'acteur d'un jeu macabre .

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J'ai trouvé cet interview de l'auteure par Alessandro Rizzo que je trouve très intéressante et qui me donne envie de découvrir Céline Denjean , mon problème étant ....par lequel commencer

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En huit thrillers sombres et intenses, Céline Denjean s’est fait une place dans le gotha du Noir hexagonal. Alors que paraît La Mue, neuvième roman et quatrième enquête menée par la gendarme Louise Caumont, elle se confie avec générosité sur ses héroïnes, sa fascination pour « la fabrique des monstres », la place des femmes dans le monde du polar et la littérature de genre…

En guise d’introduction, que pouvez-vous nous dire sur La Mue ?

Louise est dépêchée sur les lieux d’un crime : le corps d’un jeune homme d’environ 25 ans est retrouvé le crâne défoncé au fond d’une grotte dans les Pyrénées. Rapidement, l’enquête fait apparaître de troublantes similitudes entre ce crime et un cold case remontant à 1997 : un nouveau-né avait été retrouvé dans la même grotte, le crâne lui aussi fracassé, avant d’être sauvé in extremis. Parallèlement à l’enquête, le lecteur découvre Marion, quinquagénaire toulousaine, retenue prisonnière dans un chalet sécurisé en montagne. Son geôlier l’appelle « maman » et exige qu’elle l’appelle « mon fils ». Marion doit respecter des règles de vie strictes et jouer à la maman modèle avec ce grand jeune homme taillé comme un bûcheron, sous peine d’être sévèrement punie. Deux histoires parallèles donc : l’enquête de mes gendarmes et la captivité de Marion. Deux histoires qui n’en feront bien sûr qu’une…

Quel en est son thème principal ? La maternité et ses angoisses, notamment la mécanique complexe qui mène au déni de grossesse ?

Dans La Mue, j’aborde deux sujets qui peuvent, hélas, entrer en résonance dans le parcours de certaines femmes. Premièrement, le sujet du déni de grossesse – phénomène complexe dont s’emparent les médias sous un angle plus sensationnaliste qu’analytique. Deuxièmement, le sujet tabou de l’infanticide – en l’occurrence, pour les besoins de ma fiction, d’une tentative de néonaticide, à l’issue d’un déni de grossesse. Il s’agissait pour moi d’explorer la psychologie féminine et d’interroger ce fameux « instinct maternel » qui présiderait à la relation entre une mère et son bébé. Dans La Mue, le bébé survit et cela me permet de créer des personnages forts, porteurs tout à la fois d’une histoire intime trouble et de nombreuses questions : d’un côté, qui est cette mère qui passe à l’acte ? Pourquoi ? De l’autre, comment l’enfant survivant s’est-il construit avec une entrée dans le monde aussi traumatique ? Jusqu'où peut le conduire son besoin de réparation et d’amour maternel ?

Est-ce l’histoire douloureuse de Louise qui vous a suggéré ce sujet ? Autrement dit, l’évolution de votre personnage vous guide-t-elle toujours vers l’intrigue du roman ?

Absolument pas ! Lorsque je démarre un polar, je le construis autour d’un thème qui pose question et dont je perçois l’intérêt en termes d’exploration de la psychologie humaine et de créativité fictionnelle. Je dessine alors les premiers arcs de ma narration et je crée les personnages qui vont les porter. Pour finir, j’imagine comment je vais intéresser mes enquêteurs à cette histoire. En d’autres termes, ce ne sont pas mes personnages récurrents qui me « dictent » une intrigue. Certains sujets m’attirent, m’interpellent, et je décide de les exploiter. Le cas échéant, si mes enquêteurs ne pouvaient pas se greffer à mon récit, j’écrirais mon histoire sans eux !

Plus généralement, comment faites-vous naître vos intrigues ?

Comme je l’ai dit, je pars d’un sujet. Mais un sujet ne fait pas une intrigue ! Il arrive que certains sujets me trottent dans la tête durant des années (c’était le cas avec le déni de grossesse) mais, si je n’ai pas le début d’une intrigue, ils restent à l’état de sujets… Il faut donc que le sujet qui m’intéresse fasse naître les premières projections d’une histoire et que celles-ci soient « prometteuses » : faux-semblants, rebondissements… autant d’éléments qui vont me permettre d’ouvrir le jeu du chat et de la souris avec le lecteur !


Comment avez-vous construit les personnages de Louise et Violaine ?

Je voulais un tandem féminin qui rompe avec l’archétype des « héros » traditionnels dans le polar français. En tant que lectrice, j’étais lasse du flic du 36 quai des Orfèvres, borderline, alcoolique, dépressif et transgressif, roulant à moto avec son blouson en cuir élimé… Je voulais des personnages « réalistes » auxquels le lecteur pourrait facilement s’identifier. Mon cahier des charges était simple : femmes enquêtrices plutôt ordinaires. J’étais agacée par les schémas éculés du polar où les femmes sont soit de pauvres victimes, soit des badass… Merci Lara Croft, mais, non, les femmes n’ont pas toutes un corps de rêve et ne font pas du kung fu en talons aiguilles entre deux tétées ! Pour finir, j’avais envie d’un tandem dynamique avec deux femmes différentes qui se complètent : Louise est une quinqua expérimentée qui s’est construite à la dure, aime commander, a des abords un peu rêches, un humour pince-sans-rire, mais est pleine d’humanité. Violaine est de son côté une jeune trentenaire, drôle et suffisamment intelligente pour lire entre les lignes et ne pas se laisser impressionner par sa supérieure.

Éloïse Bouquet était votre précédente héroïne. Qu’est-ce qui vous a fait passer à Louise Caumont ?

En tant qu’autrice, j’essaie de me renouveler et je me méfie des personnages récurrents qui peuvent vite constituer des « charentaises mentales » : confortables et familières mais impropres à la course de fond ! J’aime me challenger et quitter ma zone de confort, dans l’idée de continuer à me surprendre et à surprendre le lecteur, par effet ricochet. J’ai donc laissé Éloïse et créé Louise. Mais Louise, aussi, n’est là que de passage !

Existe-t-il des thèmes que vous aimeriez traiter sur lesquels vous n’arrivez pas encore à écrire ?

Le monde est plein de sujets ! Mon approche repose souvent sur la même obsession : le passage à l’acte. Qu’est-ce qui conduit quelqu’un à transgresser, à faire le mal ? J’aime observer « la fabrique des monstres » et décortiquer la mécanique du mal. S’agit-il d’un point de bascule, d’un lent processus de glissement ou d’influence, d’une spirale infernale, d’une chaîne de cause à effet ? J’ai en tête un petit listing de sujets que j’aimerais explorer, mais pour lesquels je n’ai pas encore le début d’une histoire… mais ça viendra ! C’est une question de temps !


Comment travaillez-vous l’aspect psychologique de vos intrigues ?

L’aspect psychologique repose sur les personnages. Ils sont au cœur de mes récits, ils en sont la charpente. À ce titre, ils doivent être particulièrement bien incarnés, et j’essaie donc de leur donner vie dans l’esprit du lecteur : il faut que celui-ci comprenne comment les personnages fonctionnent, comment ils pensent, ce dont ils sont héritiers, les événements qui les ont construits… Ces profils psychologiques s’imposent au fil des pages au travers de situations, d’introspections, de dialogues…

Que pouvez-vous nous dire sur le collectif Les Louves du Polar dont vous êtes membre ?

Le collectif est né du constat que les autrices de polars françaises sont bien moins identifiées par les lecteurs car moins visibles que leurs homologues masculins. Il en résulte un plafond de verre en termes de ventes que les autrices ne franchissent pas. J’ai moi-même été voir ma bibliothèque et, côté polars français, 95 % de mes livres étaient commis par des hommes. Or, les femmes représentent environ 40 % de la production annuelle de polars en France ! Alors, pourquoi un tel écart ? Évidemment, aucun parti pris là-dedans, mais plutôt la tendance à acheter ce qui est visible, mis en avant… Les Louves du Polar se sont donc constituées dans le but de mettre en lumière les autrices françaises du Noir, de les rendre plus visibles au travers d’actions concrètes : recueil de nouvelles, créations de contenus sur les réseaux sociaux, partenariats avec les blogueurs, relations avec la presse, actions variées avec les enseignes et les libraires (notamment « les vitrines des louves » qui consistent pour les libraires partenaires à mettre en avant durant une période donnée les polars féminins français au sein de leur magasin…). Bref, on existe, alors on fait du bruit et on le dit haut et fort : « Les femmes aussi savent écrire de bons polars ! »

Selon vous, qu’apportent les femmes à l’univers du thriller et du polar ?

Niveau personnages, d’abord. Je crois que les autrices campent les personnages féminins de polars autrement : elles rompent avec les archétypes de femmes victimes ou, à l’inverse, d’héroïnes totalement fantasmées (du type guerrières à la plastique irréprochable et au QI de 160). Dans leurs intrigues, les autrices essaient de redonner aux femmes une place plus juste, plus réaliste. Côté personnages sombres, il n’existe pas que de pauvres victimes, mais aussi des femmes mauvaises, perverses, méchantes, tueuses… Côté enquête, loin des héroïnes fantasmatiques, il existe surtout des policières ou gendarmes qui font juste leur métier et essaient de le faire bien, et qui rencontrent les problématiques ordinaires des femmes (parentalité, gestion d’un foyer, vie de couple, vieillissement…). Niveau thématiques, ensuite. Les autrices s’emparent peut-être parfois plus facilement de sujets pour lesquels les hommes se sentent moins légitimes. Par exemple, tout ce qui touche à la maternité, à l’exploitation du corps des femmes, aux ressentis et vécus féminins dans le cadre du travail ou du foyer (thriller domestique). Concernant la violence, il faut reconnaître que les autrices ne sont pas en reste : certaines peuvent aller très loin dans ce domaine ! Niveau angles, enfin. Les femmes explorent les situations avec leurs propres grilles de lecture, leur sensibilité, leur différence. Il en résulte peut-être une teinte singulière… C’est aux lecteurs de nous le dire !

Les femmes sont-elles plus thriller que polar ?

Pas vraiment. Les lectrices, comme les autrices, ont des goûts variés et éclectiques ! Je crois que les femmes sont en général plus intéressées par le traitement d’une intrigue que par ses ressorts narratifs, par ailleurs différents entre le polar et le thriller.

À vos débuts, quels ont été vos modèles littéraires ?

Je vais être sincère, aucun ! Au-delà de la littérature classique, j’ai bien sûr un héritage personnel en termes de littératures de genre (Stephen King, Conan Doyle, Agatha Christie, Simenon…) et des préférences plus actuelles (Mo Hayder, Gillian Flynn, Hervé Commère, Franck Thilliez…) mais je ne peux pas dire qu’ils ont servi de modèles. J’ai toujours écrit avec mon ADN, mon bagage intime et professionnel, sans jamais chercher à me comparer ou à ressembler à…

Pourquoi avez-vous choisi la littérature de genre pour vous exprimer ?

Parce que c’est celle qui m’a fait rentrer dans la lecture ! Merci à Enid Blyton pour toutes les générations de lecteurs qu’elle a su créer ! Plus sérieusement, je trouve que le polar permet de traiter de sujets sombres concernant l’humain, la société, le crime sous toutes ses formes… au travers d’un support distrayant, et c’est cela qui me plaît.

Écrire des thrillers, est-ce un moyen de combattre les monstres, imaginaires ou non, qui nous pourchassent depuis l’enfance ?

Oui, absolument ! J’ai d’ailleurs conservé mon âme d’enfant, et les terreurs qui vont avec ! Je crois qu’en écrivant du Noir, j’essaie de donner du sens à des réalités effrayantes et redoutées, et de les mettre un peu à distance…

Si vous deviez choisir trois romans, tous genres confondus…

Pour sa puissance « sentimentalo-émotionnelle » : Les Vestiges du jour de Kazuo Ishiguro (j’aurais tout aussi bien pu citer Les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos). Pour sa tension et ses contraintes narratives (huis clos, deux personnages, un seul point de vue) : Misery de Stephen King. Enfin, pour les larmes que j’ai versées lors de certains passages et pour le format complexe que suppose la nouvelle, Les Contes de la Bécasse de Maupassant.


Pour quel autre genre littéraire feriez-vous une infidélité au thriller ?

Très clairement, pour le roman d’anticipation ! J’en ai d’ailleurs un sous le coude… et plein d’autres en tête !
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JohnSteed
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MessagePosté le: Jeu Mar 13, 2025 5:10 pm    Sujet du message: Re: La mue de Céline Denjean Répondre en citant

patoche77 a écrit:

mon problème étant ....par lequel commencer


Je t'envie patoche de n'avoir que ce problème là!!! Laughing

Il n'y a rien à jeter chez Madame Céline Denjean. Je pourrais te répondre par la simplicité, qu'il faudrait commencer par les premiers de la série... Et puis, je pourrais te répondre de choisir le livre qui t'attire le plus car, de mémoire, il n'y a pas vraiment de suite dans les enquêtes : sauf Le Cercle de mensonge, qui est la suite de Le Cheptel et que les faits sont rappelés, donc te gâcherait la lecture...

Commence donc quand même par le début, soit la Fille de Kali et poursuite par la suite de ses oeuvres... Tu pourras apprécier la montée en puissance de l'écriture de la dame.
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patoche77
Serial Killer : Patrick Bateman


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Miserere

MessagePosté le: Jeu Mar 13, 2025 5:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci JohnSteed de tes conseils avisés Wink
j'avoue que j'hésite à commencer avec Eloise Bouquet et donc "la fille de Kali"
ou avec Louise Caumont et "Matrice"
8 bouquins a rattraper c'est énorme surtout que j'ai vu que c'est de beaux bébés point vue nombre de pages .
j'avais idée de commencer avec Matrice mais çà me fais rater " le Cheptel" qui est parait'il un petit bijou...
je vais le faire à pile ou face Very Happy
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