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La loterie - Shirley Jackson
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Nov 18, 2021 7:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un roman inédit de Shirley Jackson, Hangsaman, vient d'être publié en France par Rivages/noir, traduit par Fabienne Duvigneau :




Résumé :

Citation:

À 17 ans, Natalie Waite s'apprête à entrer à l'université. Adolescente solitaire, elle tente de survivre à son étouffant milieu familial, entre un père dominateur et une mère soumise. Pour cela, elle s'invente des vies parallèles et cherche à nouer des relations avec des inconnus, tel cet homme que ses parents ont invité à leur cocktail et qui n'hésitera pas à s'attaquer à la jeune fille. Mais Natalie se persuade que rien n'est arrivé. Natalie se persuade de beaucoup de choses. Que doit croire le lecteur ? Ou ne pas croire ? Telle est la question.
Inspiré par la disparition (inexpliquée à ce jour) d'une étudiante non loin de l'endroit où vivait Shirley Jackson, ce roman est une exploration aussi magistrale qu'effrayante de la perte des repères chez une adolescente en perdition.





>> La chronique du 13/10/2021 de Nathalie Crom dans Télérama :

Citation:

“Hangsaman”, de Shirley Jackson, brillant roman d’apprentissage aux frontières de la folie


Les confessions troublantes d’une jeune fille désorientée. Un roman paru en 1951, hors norme et puissant, par la nouvelliste américaine de la troublante “Loterie”.



L’édition américaine des lettres de Shirley Jackson (1916-1965), parue l’été dernier, a révélé qu’il était arrivé à la romancière et nouvelliste de s’écrire à elle-même – la missive endossant la mission dévolue au journal intime : la réflexion, l’introspection, l’aveu.
Dans la solitude vespérale de sa chambre d’étudiante, Natalie, l’héroïne adolescente de Hangsaman, fait de même, alors qu’ayant quitté la maison familiale elle vient d’entrer à l’université et tente sans succès de se fondre dans la pseudo-convivialité de la vie sur le campus. Mais les confessions qu’elle couche sur le papier résonnent de façon bien étrange. « Je suppose que tu te demandes depuis longtemps, Natalie ma chérie, à quoi je peux bien penser. Je suppose aussi que tu l’as remarqué : Natalie semble tellement bizarre ces jours-ci, elle paraît si réservée, distante et silencieuse, je me demande si elle va bien, ou s’il y a quelque chose qui la trouble. »

Natalie parle à Natalie, et ensemble elles s’inquiètent de Natalie… Mais combien sont-elles au juste ? Et, parmi elles toutes, laquelle écrit cela : « Je me demande où les gens trouvent les mots pour dire toutes les drôles de choses qu’ils ont dans la tête. Personnellement, je tourne en rond, je trouve comment les choses s’assemblent mais ce n’est jamais complet. Je crois que si je pouvais tout dire à quelqu’un, absolument tout ce qu’il y a dans ma tête, alors, moi, je disparaîtrais, je n’existerais plus, et je coulerais au fond de ce charmant néant où les inquiétudes se dissolvent, où personne ne vous entend ni ne prête attention à vous… » ?

Des moments d’étrangeté, on en traverse tout au long de Hangsaman, roman d’apprentissage désaxé et poignant, paru en 1951. Trois ans plus tôt, Shirley Jackson avait publié un premier roman (non traduit à ce jour), et surtout, dans le New Yorker, la nouvelle La Loterie, récit d’une fête de village en Nouvelle-Angleterre tournant à la cérémonie barbare, dont la noirceur avait fait tressaillir d’effroi l’Amérique.


“Quelle tristesse, quelle idiotie.”

L’univers romanesque de Hangsaman est tout aussi troublant, dérangeant, où l’on se tient d’un bout à l’autre au plus près de la psyché d’une jeune fille désorientée, désemparée. Sans doute victime, à la veille de son départ pour l’université, d’une agression sexuelle qu’elle a décidé de refouler – « Je ne veux pas y penser […] Un jour, pensa-t-elle, ce sera parti. Un jour, j’aurai 60 ans, 67 ans, 80 ans, et en me remémorant, je me souviendrai peut-être que quelque chose de ce genre est arrivé une fois (où ? quand ? qui ?) et je sourirai peut-être avec nostalgie en pensant, sûrement : quelle tristesse, quelle idiotie » –, mais rien n’est explicite, rien n’est limpide ni incontestable, dans ce récit rongé par les non-dits, les dénis, les frayeurs enfouies, la répulsion de soi et une peur des autres parfois proche de la haine.

La permanence de cette indécision fait toute la puissance d’attraction, de fascination inquiète qu’exerce ce bildungsroman hors norme, dans lequel les personnages qui entourent l’héroïne (son père, tantôt intellectuel bonhomme, tantôt minotaure ; sa mère, tendre et névrosée ; les amis de ses parents, aimables et sournois ; son enseignant, affable et corrupteur…) semblent tous évoluer masqués, endossant un rôle social qui dissimule tant bien que mal leur vénéneuse nature. Et bientôt se liguer pour acculer la jeune fille dans un cul-de-sac mental… Shirley Jackson l’en sauvera par le biais d’une épreuve initiatique, dont on ne saurait dire si elle relève du réel ou du cauchemar. Ainsi fonctionnent les sortilèges de Jackson : impénétrables et souverains.



Hangsaman, traduit de l’anglais (États-Unis) par Fabienne Duvigneau, éd. Rivages, 280 p., 21 €.


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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Ven Nov 19, 2021 9:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Avec une superbe couv du talentueux Miles Hyman, qui n'est autre que le petit-fils de Shirley Jackson.

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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
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