Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres Index du Forum Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres
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Polars Pourpres

Les 70 ans de la Série Noire
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El Marco
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MessagePosté le: Lun Nov 04, 2019 5:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
C'est connu, les grands artistes sont tous des incompris. Les gros pleins de fric de Roseland tenaient bien à s'assurer les services du plus célèbre embaumeur du siècle, mais c'est tout juste s'ils le saluaient quand ils le rencontraient. Un paria, voilà ce qu'il était : de quoi devenir fou ! Alors Stewart Turner Garland résolut de se venger. Et croyez-moi, la vengeance du génial embaumeur ne fut pas piquée des vers !


Mon vote :

Citation:
… ou la terrible vengeance en plusieurs actes de Stewart Turner Garland, embaumeur dans l’opulente ville de Roseland, sur celles et ceux qu’il estime responsables du décès de sa fille. La mort, STG l’a côtoyée lors de la Guerre de Corée, là où il a pris la décision qu’il viendrait plus tard redonner forme humaine aux cadavres, également la raison pour laquelle il garde toujours autour du cou ses plaques d’indentification militaires. Mais on a beau faire appel à ses services dès que survient un trépas, il n’est guère considéré à la hauteur de son talent, et sa femme et sa fille – respectivement Orchid et Violet – vont en faire les frais et subir un tragique accident de la route. Dès lors, la colère de l’embaumeur va exploser et le porter non seulement à tuer mais aussi à s’en prendre aux dépouilles des défunts. Une plume alerte, noire et ensorcelante, ménageant quelques délicats éclats d’humour noir, au gré de ce jeu de massacre où vont y passer divers notables et autres personnalités de Roseland qui ont osé s’en prendre aux proches de l’embaumeur ainsi qu’à lui-même. Le psychiatre qui a bafoué sa profession dans un livre acide, un queutard invétéré, un gros lard, des calomniateurs, etc. Michael Avallone semble prendre un réel plaisir à éclabousser ce microcosme provincial si hypocrite, en le renvoyant à ses duperies et sournoiseries, tandis que Stewart Turner Garland sombre dans une spirale de violence et de barbarie sur les cadavres. Il en vient même, dans sa démence compréhensible, à croiser et échanger verbalement avec le fantôme de sa défunte fille Violet, aux appâts fort aguicheurs, tandis que son épouse Violet demeure recluse dans sa chambre, ceinte de bandelettes et d’onguents façon momie en raison de ses multiples et profondes brûlures consécutives à l’accident. Et ce n’est qu’au terme d’une longue liste de morts apparemment accidentelles que toute « l’œuvre » vengeresse de notre héros sera découverte… en même temps que ce qu’il aura réservé aux macchabées. Une véritable réussite littéraire, toute de noir vêtue, qui envoûte par la qualité de son style, et retient d’un bout à l’autre l’attention du lecteur par son postulat original et habilement maîtrisé. Personnellement, ça ne donne vraiment pas envie d’être incinéré…
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El Marco
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MessagePosté le: Dim Nov 17, 2019 6:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
En quatre ans, jamais le train ne s'était arrêté à Black Rock, bourgade oubliée, peuplée de cow-boys et d'ouvriers agricoles. Et puis, par un jour brûlant de l'été 1945, l'énorme convoi étincelant stoppa le long du quai poussiéreux. Un seul voyageur en descendit. Personne ne connaissait cet homme et il ne connaissait personne à Black Rock. Et pourtant, à peine avait-il posé le pied sur le trottoir en planches de la grand-rue qu'un vent de panique se leva sur la ville, que les vieilles haines se réveillèrent et que les vieux secrets furent dévoilés.
Le voyageur-solitaire était l'émissaire du destin.


Mon vote sur Polars Pourpres :

Citation:
… ou comment l’arrivée impromptue d’un étranger dans le village perdu de Black Rock en vient à bouleverser la monotonie de ses habitants et mettre à jour un tragique fait divers. Tout commence dans une ambiance délicieusement surannée (l’ouvrage datant de 1954), et qui fait immanquablement penser à celles de nombreux westerns, ne seraient ces quelques marques de modernité comme la présence de voitures. Le dénommé Macreedy, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, en vient à provoquer la stupeur des habitants de Black Rock en s’arrêtant du train passant par leur village, puisque jamais personne ne s’arrête ici. Les regards s’impatientent, les esprits moulinent, les questions se multiplient : qui est cet inconnu et que veut-il ? On apprendra que Macreedy souhaite rencontrer un vieil Américain d’origine japonaise, Mishu Komako, mais on ignore encore pourquoi. Mais la ville est sous la coupe de Reno Smith, propriétaire terrien (notamment de l’immense ranche le Triple Bar), et il est fort probable que ce dernier a des choses à cacher, ainsi que certains autochtones. La langue de Michael Niall est admirable, et certains passages, notamment dans les premiers chapitres, se boit plus qu’elle ne se lit : c’est sombre, c’est froid (aussi froid que le décor n’est brûlant dans ce patelin isolé en plein désert), et en même temps, agrémenté de belles formules. Un passage résume bien le côté pesant et immobile de ce village : « Oh !... On vient toujours chercher quelque chose dans nos parages. Pour l’historien, c’est le « Far West ». Pour les écrivains, c’est l’ « Ouest sauvage ». Pour les hommes d’affaires, c’est l’ « Ouest inexploité ». Mais pour nous, ce pays c’est notre Ouest à nous : nous l’aimons comme il est. Et tout ce qu’on demande, c’est qu’on nous laisse tranquilles ». Lentement, par petites touches, Macreedy, trouvant quelques bonnes âmes, va finir par affronter psychologiquement puis physiquement Reno et ses sbires (la confrontation entre le héros et Coley Trimble dans le neuvième chapitre est en soi un délice), avant que la lumière ne finisse progressivement par apparaître. Une intrigue remarquable, qui brille par sa vraisemblance et sa simplicité, et qui, dès les années 1950, donnait une belle leçon d’humanité et de lutte contre le racisme, sans jamais tomber dans la diatribe ampoulée. Macreedy saura certes trouver des compagnons mais aussi des traîtres, des petits marquis locaux perclus d’hypocrisie et trop attachés à ces privilèges pécuniaires octroyés par Reno et sa manne. A mes yeux, un petit bijou qui condense ce qui se fait de mieux en la matière : une plume riche et, paradoxalement, toujours sur la retenue, une histoire mémorable, des personnages denses, et, au-delà de l’aspect purement policier, une enquête qui fait mouche, toujours dans cette fausse ambiance de Far West. Ce roman a été adapté en 1955, je vais tâcher de me le voir.
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El Marco
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MessagePosté le: Mer Déc 11, 2019 6:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
On a un bon petit boulot, une femme comme on n'en voit qu'en rêve, un bonheur qui paraît solide et durable, uni ambition modeste. Et voilà qu'un beau matin, un inconnu sonne à votre porte et il vous dérouille. Malentendu ? Erreur sur la personne? Peut-être... Mais, inexplicablement, on perd son emploi. On a les gangsters et les flics aux trousses... on se sauve à l'aveuglette, on essaie de comprendre, et, plus on en apprend, moins on comprend. On devient l'homme à abattre, pour les honnêtes gens comme pour les bandits... sans raison apparente. De quoi se casser la tète…


Mon vote sur Polars Pourpres :

Citation:
… ou comment, sans le moindre coup de semonce, le quotidien de Henry Wilson est bouleversé quand un inconnu au physique blafard et patibulaire vient le dérouiller sur le pas de sa porte en lui laissant une lettre de menace évoquant à la fois des menaces et un passé trouble… qui ne le concerne pas. Erreur sur la personne ? Folie ? Complot ? Ce court roman de Harry Whittington commence sur les chapeaux de roues et imprime, dès les premiers chapitres, malgré un titre en français assez tartouille, un rythme effréné. Henry Wilson est comptable au Ministère des Anciens Combattants, sans grande saveur, avec un salaire peu glorieux, au physique désagréable, et sa seule « réussite » est d’avoir épousé Lila, une magnifique jeune femme à la voix ensorcelante. Mais qui est donc ce Sammy qui semble tant lui en vouloir ? Il finira lentement par faire émerger la vérité. Et si l’entame du livre est assez sportive et intrigante, le reste l’est beaucoup moins. J’en ai même parfois perdu le fil, malgré la présence de bons moments (comme quand Henry s’en prend, dans un bar, à son bastonneur en donnant à cette empoignade des allures de retrouvailles et de bonne blague potache, ou alors les diverses tuiles que se prend notre protagoniste sur le coin du museau, avec cet enfermement dans une prison en Californie qui lui est reproché et à cause duquel il perd son boulot alors qu’il n’a jamais mis les pieds dans cet Etat) avec ce qu’il faut d’humour pour relever la saveur de l’histoire. En fait, ce scénario sur l’endossage d’une identité se dilue rapidement, en devient même brouillonne, et, lorsque tout finit par se résoudre, il m’a laissé une expression dubitative et insatisfaite aux lèvres. Bref, je ne vais pas cracher dans la soupière alors que le potage que je viens de consommer était plutôt correct, mais il m’a paru bien plus insipide et négligeable qu’espéré. Oui, voilà, c’est ça : au vu de la manière dont tout s’amorçait, j’ai lentement vu s’éclipser le fumet originel et ai été confronté à une certaine déception. Mais je tâcherai de lire d’autres ouvrages de cet écrivain, car il m’a semblé malgré tout qu’il y avait un réel talent chez cet homme : je ne suis peut-être pas tombé sur son meilleur ouvrage, voilà tout.
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Mar Déc 31, 2019 12:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant


N°2013 de la S.N.

Résumé :

Citation:
« Le visage reflète l'âme, on le dit. Le mien est monstrueux, même si, intérieurement, je reste propre. Le rock, la route, les bagarres, les groupies me laissent indifférent. Mais Suzanne vient mourir dans ma chambre. Son jeune visage va me hanter longtemps... »


Mon avis :

Citation:
Charles-Emile Gadde alias "Dumbo" accompagne sur les routes et en concert un groupe punk qui monte, les "Bande à part". Chargé de maintenir l'ordre dans les concerts, de monter et démonter le matos, il est un "homme de l'ombre".
Mais à la suite d'une soirée qui a dégénéré, une jeune groupie, Suzanne, est retrouvée morte, salement amochée et violée, dans la chambre d'hôtel de Dumbo. Ce dernier, surnommé ainsi en raison d'une tache couleur de lie de vin lui recouvrant la moitié du visage, lui donnant un aspect monstrueux qui en rebute plus d'un, a un alibi en béton. De plus un coupable est vite trouvé, coupable qui finit par se suicider.
Mais Dumbo en est sûr, le coupable se trouve parmi les Bande à part.
Parallèlement à ce récit à la première personne, on suit une jeune actrice de cinéma qui, suite à la mort de son compagnon, a décidé de tout plaquer et de fuguer. La France est en émoi et tout le monde se demande où est passée la starlette.
Bien évidemment les routes des deux principaux protagonistes finiront par se croiser...
J'ai un avis mitigé : je trouve l'histoire originale, j'ai eu plaisir à suivre Dumbo dans la tournée des Bande à part à travers la France, mais j'ai eu du mal avec l'écriture de Pouy, qui use et abuse des jeux de mots rarement drôles, qui hachent inutilement le rythme à mon humble avis. J'ai compris à mi-chemin du roman qui était l'assassin et du coup le "twist final" n'en fut pas un.
Je pense cependant que je n'oublierai pas ce roman, tant le personnage de Dumbo est atypique.

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El Marco
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MessagePosté le: Dim Jan 05, 2020 6:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
« Quel que soit l'obstacle, nous le surmontons.» Telle est la fière devise de l'agence «Universal Services». Mais pour les deux affaires qui lui sont enfin confiées, l'obstacle à franchir est de taille. La fille de Justin Wingrove, l'un des citoyens les plus en vue d'Orchid City, s'est fait la malle. Quant à Dedrick, on l'a kidnappé. Il suffisait de raquer... apparemment. Eh bien, on a fini par les retrouver, mais dans quel état !


Mon vote :

Citation:
… ou comment le détective privé Vic Malloy et ses deux partenaires en viennent à enquêter sur le kidnapping, avec rançon à la clef, de Lee Dedrick, ayant épousé la quatrième fortune du pays. En apparence, rien de très original, mais la réalité s’avèrera bien plus complexe… et dangereuse. Moi qui avais essuyé quelques déceptions avec les œuvres de James Hadley Chase, me voilà réconcilié avec l’auteur et ses romans. Ici, honnêtement, il n’y a rien d’extraordinaire ou de dément, ni même de mémorable, mais à la façon d’un bon musicien, l’écrivain joue avec habileté une partition classique et efficace. On retrouve le langage épuré de l’écrivain, son recours à l’argot, et quelques punchlines bien senties, avec un humour décontracté et savoureux. Dans le même temps, Malloy va donc enquêter sur ce rapt qui dissimule quelques éléments inattendus. Un beau-père qui n’aimait guère son gendre, une épouse retorse, une secrétaire qui n’est ce qu’elle paraît être, un coupable (qui a donné un récent coup de main à notre limier et qui semble le payer en endossant l’étiquette de « suspect trop évident »), un trafic de drogue, etc. En outre, quelques scènes retiennent l’attention, comme ces fusillades à répétition près d’un chalet dissimulé, et surtout de jolis moments d’angoisse dans une mine habitée par des rats gros comme des chats et très voraces. Bref, encore une fois, il n’y a rien de dithyrambique à dire de cet ouvrage, mais il joue les bonnes notes, parfois attendues, au bon moment, et avec une technique éprouvée, ce qui donne un air certes de déjà-vu ou de déjà-lu, mais distractif et prenant.
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El Marco
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MessagePosté le: Dim Fév 09, 2020 6:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Je contemple la liasse de billets.
L'attorney général m'a prévenu : Connors essaye de m'acheter et si ça ne marche pas, il me tuera. Si j'accepte l'argent de Connors, je peux sauver Sally et il me restera de quoi vivre...
Alors, je me décide O.K. je suis votre homme !


Mon vote sur Polars Pourpres :

Citation:
… ou comment Hi Shannon, avocat de Los Angeles et récemment nommé procureur par l’attorney général, en vient à totalement dévisser par amour pour sa femme, une jeune actrice. Il faut dire que cette dernière, Sally, revenait du lac Tahoe avec Sonny Blair, un sinistre personnage qui traficote dans le milieu du cinéma, tous deux complètement bourrés, et qu’elle a percuté un enfant mort sur le coup. Alors, pour trouver l’argent nécessaire au silence des parents affligés, Hi accepte de laisser tomber les preuves qu’il a contre Joe Connors, un banquier mafieux, et ce dernier lui offre en retour les dollars nécessaires au silence salvateur des endeuillés. Sauf que, bien entendu, tout n’est pas aussi simple que prévu. De Day Keen, j’avais plutôt aimé « Graine de cimetière », mais sans plus. Là, j’ai trouvé cet opus nettement supérieur. Une plume alerte, qui va à l’essentiel, faisant souvent mouche dans les réparties, avec ce qu’il faut d’humour de temps en temps pour divertir. L’intrigue est un canevas on ne peut plus classique : le magistrat, éperdument amoureux, qui tombe dans un piège aux multiples ressorts, avec pas mal de rebondissements, notamment dans le final. De jolies pépées, une machination certes convenue voire parfois prévisible mais prenante, des personnages qui tiennent bien la route, et un rythme qui ne faiblit pas. J’ai, par exemple, beaucoup aimé ces passages où l’auteur décrit la haine croissante des habitants du patelin d’Elfers pour Hi, croyant que celui-ci a tué, comme une sourde rumeur ou une vague scélérate ne cessant de croître. Au final, même si ce roman, très typique, n’apporte qu’une pierre anecdotique à la littérature noire en général et à mes lectures de cette dernière en particulier, il remplit amplement sa part du contrat, à savoir offrir un agréable moment de décontraction tout en mobilisant ce qu’il faut de dynamisme et de suspense.
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MessagePosté le: Sam Fév 29, 2020 12:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis sur le n°1986 de la S.N. :



Résumé (en fait un extrait du roman) :
Citation:
La foule des parents, des amis attendait les jeunes mariés sur le parvis de l'église. On avait disposé de part et d'autre du portail deux rangées de malheureux gars coincés dans leur véhicule d'hommes-troncs. Les poitrines bardées de quincaillerie, ils relevaient la tête, les mandibules saillantes. La Garde d'Honneur des donneurs de membres à la Patrie Cannibale ! Et que de malheurs sous un seul képi !



Mon avis :

Citation:
1920, immédiate après-guerre, une société qui peine à se reconstruire, traumatisée par la Grande Guerre (la scène du mariage avec les gueules cassées faisant une haie d'honneur restera longtemps gravée dans ma mémoire). Un détective privé, ex-poilu qui a tiré de son expérience au feu un inexpugnable dégoût de la guerre, enquête sur des menaces reçues par un colonel à la retraite largement décoré pendant la Première Guerre mondiale. A travers cette enquête, l'auteur nous entraîne, entre autres, dans les injustices de cette guerre.
Roman remarquable, solidement documenté (immersion complète dans l'époque), engagé comme toujours chez Daeninckx, j'ai beaucoup aimé cette lecture que je verrais bien adaptée au cinéma...

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MessagePosté le: Lun Avr 13, 2020 1:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
C'est une aventure pas ordinaire que de se trouver brusquement à un tournant de rue, face à face avec soi-même, et non avec une simple image, mais avec un personnage de chair et de sang...
Et quand la chose vous arrive chez vous, à la sortie du bureau et que cet autre vous-même a pris votre femme, votre fauteuil, vos habitudes et votre chien, il est grand temps, si vous n'êtes pas un habitué de la pipe, d'aller consulter le psychanaliste le plus proche...
Chick Graham n'est pas un drogué, aussi, après s'être pincé pour s'assurer qu'il ne rêve pas, après avoir vu s'écrouler toute sa vie passée, il décide de se colleter avec cet étrange adversaire...
Dans l'atroce aventure où il se lance pour retrouver son identité, gangsters, filles, fripouilles, chiens et honnêtes gens lui font la vie dure, surtout les honnêtes gens et les chiens...


Mon vote :

Citation:
… ou comment il arrive une bien curieuse mésaventure à Charles – surnommé « Chick » - Graham en revenant de la gare : son épouse Cora ne vient pas le chercher. Il l’appelle, et à sa plus grande surprise, Cora ne s’émeut pas de son coup de fil, voire croit en un canular, et pour cause : Chick est déjà à ses côtés, dans leur maison. Un sosie ? Une manipulation ? Le premier symptôme de la démence ? Dans le même temps, on en vient à prendre Chick pour Albert Rand, qui vient de prendre la poudre d’escampette avec deux millions de dollars en bons du trésor. C’est cette histoire de ressemblance ou de substitutions d’identité qui m’a fait acheter ce livre, car j’étais intrigué par la manière dont l’auteur, Samuel W. Taylor, viendrait à la traiter. Mais j’ai été sacrément déçu par le traitement, justement. Cela commence plutôt bien, avec quelques bonnes réparties, une écriture qui est tout sauf déplaisante, et les premières pages qui défilent à toute allure. Rapidement, je déchante : je ne sais pas exactement ce qui a le plus étouffé mon plaisir. Ces dialogues qui, malgré leur humour à froid, n’en finissent pas de ne pas en finir au point d’en paraître presque parodiques et de m’extraire du cœur de l’intrigue ? Ce complot à petite échelle qui est trop vite dévoilé, et qui ne parvient pas à tenir la distance d’un roman de près de deux cents quarante pages ? Ces personnages qui ne m’ont jamais touché, d’autant que le récit à la première personne permet, de fait, une immersion dans un individu qui n’a que bien peu de saveur ? Ou, plus globalement, ces longueurs dans le récit où, à la place d’une intrigue complexe et bien charpentée, j’ai eu souvent le sentiment que tout était inutilement filandreux ? Alors, il y a bien quelques éléments positifs pour relever l’ensemble (par exemple, l’utilisation des chiens, comme l’annonce en quelque sorte l’illustration de la première de couverture), mais cela reste bien maigre à mes yeux. Si tout le bouquin se laisse lire, j’ai eu l’impression d’assister à une pièce de théâtre où les acteurs surjouaient, et en plus improvisaient en raison d’un script famélique ou inachevé. Une déception.
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JohnSteed
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Avr 23, 2020 7:42 am    Sujet du message: Répondre en citant


Ma note : 8/10 (le 9/10 n'était pas loin!)

Citation:
L’exercice de la nouvelle est tout à la fois difficile et périlleux. Ces petites histoires doivent proposer un récit intéressant et accrocheur, avec une chute originale et tout ça en peu de page. Pierre Siniac remplit bien ces critères avec Folies d’infâmes, le long de ces 10 nouvelles. Si les fins de ces histoires sont toujours inattendues, c’est surtout le ton (cynique, voire décalé) des thèmes de chaque nouvelle qui prévaut. On sourit (jaune) quand on rentre dans la lecture et à chaque page tourné. Et c’est un régal. Comment résister à ces critiques d’art meurtrier qui assistent aux assassinats en direct et qui en font une analyse journalistique ? Et que dire de la vengeance de ce peintre qui réalise ses œuvres sans s’arrêter ?

Pierre Siniac confirme ici qu’il n’a pas usurpé ses récompenses de Grand Prix de la littérature policière.
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Le Juge Wargrave
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mar Avr 28, 2020 9:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu le n°1642 :



Résumé :

Citation:
Non, le pot-au-feu ne l'est pas tellement, assuré. Il y a les coffiots qu'on fait sauter, et qui ne sont riches que d'illusions. Les nanas, aimantes, trop aimantes, qui vous distraient. Et les guerres raciales, aussi bêtes que la «der des ders». Et puis, l'impression générale que, «hommes» ou pas, on est des paumés. Comme tout le monde.


Mon avis :

Citation:
Un Série noire qui vaut pour l'argot utilisé par l'auteur et sa fine connaissance du banditisme dont il a fait partie, avec une spécialité pour ouvrir des coffres "à l'italienne". Pour le reste, c'est bof bof. Les voyous ont un code d'honneur bien à eux (l'affrontement sanglant entre la bande du Fripé et celle de Khader a un motif que beaucoup jugeraient "léger"), on a le droit à des fusillades, de la torture, de la prostitution (tous les bandits sont des macs et mettent leur femme sur le trottoir...). Tous les personnages de la bande du Fripé sont profondément misogynes et racistes (les Arabes sont des "bicots"...). Je ne sais pas quel était le but de l'auteur mais si c'est retranscrire fidèlement le milieu du grand banditisme français du début des années 1970, ben... ça fait pas rêver !

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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Lun Mai 11, 2020 3:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux qui s'interrogeaient sur les plannings de parution, voici à titre d'exemple celui des collections Série Noire, La Noire, Joëlle Losfeld, SYGNE et Hors-Série Littérature du groupe Gallimard (j'ai failli enlever ce qui n'était pas polar, et puis je l'ai finalement laissé, pour les curieux).
Tu vois, Le Juge, des titres vont prendre 6 mois dans la vue (Tuer Bambi aurait du paraître le 2 avril) mais ils seront publiés plus tard. Je ne pense pas qu'il y aura d'annulations pures et simples, au moins pour les titres déjà programmés, pour la simple et bonne raison que le boulot est déjà trop avancé à ce stade (trop de frais déjà engagés pour pas sortir le bouquin, entre l'achat des droits, les traductions éventuelles, la relecture...).

Citation:
En rappel : titres parus le 12 mars
SÉRIE NOIRE
⦁ Dror MISHANI, Une, deux, trois
⦁ Sébastien GENDRON, Fin de siècle
JOËLLE LOSFELD
⦁ Gail GODWIN, Villa Chagrin (traduit de l’anglais)
SYGNE
⦁ Marion MULLER-COLARD, Wanted Louise

Titres initialement prévus en avril et mai
Nouvelles dates de parution :
HORS-SERIE LITTERATURE
⦁ Patti SMITH, L’année du singe -> octobre
SYGNE
⦁ Thomas VINAU, Fin de saison -> octobre
SÉRIE NOIRE
⦁ Sébastien RAIZER, Les nuits rouges -> octobre
⦁ Deon MEYER, La proie -> 13 août
LA NOIRE
⦁ Caroline DE MULDER, Manger Bambi -> Janvier 2021

Parutions Juin
JOËLLE LOSFELD
⦁ Andrew MEEHAN, À la première étoile (traduit de l’anglais) -> 4 juin
(initialement prévu au 9 avril)
SÉRIE NOIRE
⦁ J.P SMITH, Noyade -> 4 juin
(initialement prévu au 9 avril)
⦁ Jorn Lier HORST, Le disparu de Larvik -> 18 juin
(initialement prévu en mai)

Parution Juillet
SÉRIE NOIRE
2020 : 25ème anniversaire de la mort de Manchette
⦁ J.P MANCHETTE, L’affaire N’Gustro (réédition - préface inédite de Nicolas Le Flahec) -> 2 juillet

_________________
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Lun Mai 11, 2020 3:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et donc effectivement, quelques dates d'été qui n'existent pas trop dans l'édition hors temps de crise, 2 juillet, 13 août.
_________________
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
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Le Juge Wargrave
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Lun Mai 11, 2020 3:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Super, merci Hoel. Wink
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El Marco
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MessagePosté le: Dim Juin 07, 2020 5:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant




Citation:
Imaginez un peu qu'elle devienne enfin palpable, cette fameuse peur atomique. Que la tache empoisonnée de la radioactivité s'étende, gagne villes et campagnes... Que cette foule qui fuit en hurlant, parce qu'elle se sait condamnée, vous frappe de mort par sa seule approche... Imaginez... Au fait, est-ce tellement invraisemblable ? Est-ce tellement inimaginable ?


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Citation:
… ou comment Merry Pontus en vient à enquêter sur une bande de fêlés terroristes, regroupés sous la bannière d’un gang ultra politisé baptisé « La Tendance », qui a décidé de secouer le monde en répandant des radiations et créer le chaos. C’est mon premier ouvrage de Michael Maltravers, et ça sera peut-être le dernier. Je ne suis pas trop fan des romans d’espionnage, mais j’ai tenté l’expérience une fois de plus, histoire de vérifier. Le style est très agréable, joliment tourné, avec pléthore de formulations gentiment fleuries et surannées, mais j’ai trouvé que l’ensemble manquait un peu de corps, voire d’âme. Si l’on excepte les ultimes pages qui savent se montrer poignantes, la globalité me paraît assez désincarnée, sans grande profondeur, et même les scènes d’action (par exemple avec les sous-marins) m’ont laissé assez froid. Bref, ça ne me laissera certainement pas un souvenir durable ni ne m’a emballé, mais c’est probablement en grande partie parce que je ne suis que moyennement fan du genre.
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El Marco
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MessagePosté le: Mar Aoû 18, 2020 7:12 am    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Cooper alla répondre au téléphone dans la pièce voisine et la blonde me murmura à l'oreille :
— Magne-toi, Toto ! Ce vieux dégoûtant m'a promis un collier de perles ! Des fois qu'il changerait d'idée.
— Vous bilez pas !
Je me mis au travail et, en moins de deux, J'ouvris le coffre-fort. Sur trois rayons s'entassaient des billets de cent dollars. La blonde se pencha. Son haleine me chatouilla le cou.
— Oh ! Funérailles ! s'écria-t-elle. Qu'est-ce qu'on attend pour se servir ?


Mon vote :

Citation:
… ou comment Chet, travaillant pour une entreprise de dépannage de coffres-forts, en vient à voler l’un de ses clients avec l’aide de son ami, se fait prendre, va en prison et s’en évade avant de trouver un asile agréable auprès de Jenson et de son épouse, Lola, dans une station-service qui fait également restaurant. Mais il se trouve que sur place, à encore, l’appât du gain et le désir continueront de lui jouer des tours. Un ouvrage noir, dans la plus pure tradition du genre, avec son lot de personnages et de situations attendues : le pauvre type sur qui le sort semble s’acharner, les vilaines coïncidences, la femme fatale, les bonnes poires qui se font avoir, etc. Je retrouve avec plaisir le style de James Hadley Chase, simple et expéditif, ce qui ne l’empêche nullement de trouver quelques belles formules et autres réparties. L’histoire (qui commence pourtant bien mal avec ce titre, « Tirez la chevillette », sans le moindre intérêt), quoique classique, enfile avec pas mal d’entrain et de talent ce que d’aucuns qualifieraient de clichés, mais qui apparaissent ici à mes yeux comme des moments nécessaires, presque des passages obligés. L’intrigue est vraiment réussie, et je me suis laissé emporter, de la première à la dernière page, par ce livre bien ficelé, et dont le final, pour une fois chez l’auteur, pas du tout happy end et guimauve, souligne une ultime fois la réussite. Cela faisait pas mal de temps que je n’avais pas lu de romans noirs de cette époque, voilà qui me donne non seulement envie d’en relire, mais également de me reprendre d’autres bouquins de James Hadley Chase.
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