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La Mort selon Turner - Tim Willocks (Sonatine)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Nov 23, 2018 5:05 pm    Sujet du message: La Mort selon Turner - Tim Willocks (Sonatine) Répondre en citant

L'un des évènements de cette rentrée, c'est le retour de Tim Willocks avec La Mort selon Turner, paru le mois dernier chez Sonatine et traduit par Benjamin Legrand.






Le livre :

Après La Religion et Les Douze Enfants de Paris, le nouvel opéra noir de Tim Willocks.

Lors d'un week-end arrosée au Cap, un jeune et riche Afrikaner renverse en voiture une jeune Noire sans logis qui erre dans la rue.
Ni lui ni ses amis ne préviennent les secours alors que la victime agonise.
La mère du chauffeur, Margot Le Roux, femme puissante qui règne sur les mines du Northern Cape, décide de couvrir son fils.
Pourquoi compromettre une carrière qui s'annonce brillante à cause d'une pauvresse dont l'espérance de vie était somme toute très limitée, et dont tout le monde se fout ?

Dans un pays où la corruption règne à tous les étages, tout le monde en effet s'en fout.
Tout le monde, sauf une personne, Turner, un flic noir des Homicides.
Lorsqu'il arrive sur le territoire des Le Roux, une région aride et désertique, la confrontation va être terrible, entre cet homme déterminé à faire la justice, à tout prix, et cette femme décidée à protéger son fils, à tout prix.

Le fauve Willocks est à nouveau lâché ! Délaissant le roman historique, il nous donne ici un véritable opéra noir, aussi puissant qu’hypnotique. On retrouve dans ce tableau au couteau de l’Afrique du Sud tout le souffle et l’ampleur du romancier, allié à une exceptionnelle force d’empathie. Loin de tout manichéisme, il nous fait profiter d’une rare proximité avec ses personnages, illustrant de la sorte la fameuse phrase de Jean Renoir : « Sur cette Terre, il y a quelque chose d'effroyable, c'est que tout le monde a ses raisons. »



>> Lire les premières pages



>> Le site de l'auteur : http://www.timwillocks.com/



L'auteur :

Tim Willocks est né en 1957 en Angleterre.
Grand maître d'arts martiaux, il est aussi chirurgien, psychiatre, producteur et écrivain.
La Mort selon Turner est son quatrième roman chez Sonatine Éditions.



_________________
« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Nov 23, 2018 5:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :

Citation:

Tim Willocks sur les terres de Deon Meyer



Cette fois, Tim Willocks voyage dans l’espace et non dans le temps et nous amène en Afrique du Sud : La Mort selon Turner.


Dans un township du Cap, quelques jeunes en bordée qui sont venus s’encanailler boivent trop.
En quittant le bar, l’un d’eux écrase une jeune femme contre un conteneur d’ordures sans même s’en rendre compte.
Ceux qui l’accompagnent eux ont vu ce qu’il s’est passé, mais décident de ne rien dire et de laisser la victime agonisante pour rentrer rapidement chez eux, dans la province aride du Cap-Nord.

Turner, flic incorruptible de la criminelle de la ville appelé sur place, compte bien que justice soit rendue à cette jeune femme dont personne ne s’est jamais soucié.
Pour cela il va partir sur place, affronter la famille Le Roux et sa chef Margot qui a construit un empire local et compte bien défendre son fils, quoi qu’il en coûte.
Entre deux êtres qui ignorent totalement le sens du mot compromis, la guerre est inévitable.


Souvent je déteste les quatrièmes de couverture, surtout quand elles sont grandiloquentes.
Mais cette fois c’est bien trouvé : « Le fauve Willocks est lâché ! », c’est exactement l’impression que l’on a à la lecture de son dernier roman.


En termes d’esthétique et d’efficacité narrative, avec cet « étranger » qui débarque au milieu de nulle part et va faire exploser le statu quo et affronter seul les puissances locales, on pense immédiatement aux grands westerns de Clint Eastwood, Pale rider ou L’homme des hautes plaines.
Seul contre tous, dans une petite ville au milieu du désert, coupé de tout.
Sachez qu’une fois que vous aurez ouvert le roman, vous ne pourrez plus le lâcher, prévenez vos proches qu’ils ne vous demandent rien, avertissez au boulot que vous prenez un jour de récupération, et plongez.


Là où le roman est très différent de ces grands westerns, c’est qu’il ne porte pas de jugement.
A part un personnage assez veule, ils ont tous leurs raisons d’agir comme ils le font.
Et comme Tim Willocks aime créer des personnages hors norme, ils sont tous (presque) courageux, et cohérents dans leurs actions, même et surtout les pires.


L’affrontement est d’autant plus violent que peu de personnages agissent mus par un petit intérêt mesquin.
Ils sont portés par l’amour, un besoin maladif de protéger un fils, le désir de paix, ou celui de justice.
Et c’est dans cet enfer pavé de bonnes intentions, pimenté par une corruption généralisée, une pauvreté terrible et un racisme toujours présent que nous plonge l’auteur.
Alors oui, c’est violent, oui il y a des scènes plutôt gore, mais ce n’est jamais gratuit et la violence et ses conséquences sont toujours questionnées par les personnages.


Ceci dit, soyons honnête, toutes ces réflexions vous viennent après la lecture.
Pendant, vous êtes complètement happé par le rythme, l’écriture, le suspense.
Avec un final extraordinaire que je ne raconte pas, mais où Tim Willocks a le culot de complètement escamoter la scène d’action en prenant le point de vue de quelqu’un qui subit tout, paniqué, paralysé par le déluge de feu.
Une scène inoubliable.


Pour son retour au polar, Tim Willocks frappe très fort.



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dioler
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MessagePosté le: Sam Déc 15, 2018 6:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce roman possède tous les ingrédients pour faire un très très bon film. Je verrai bien Clint Eastwood pour le réaliser. Mais qui pour jouer le rôle de Turner ?
Si cela se fait, je serai vraiment très curieux de voir comment la scène du désert sera tournée... Rolling Eyes
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Fab
Serial killer : Le Poète


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Miserere

MessagePosté le: Mar Jan 01, 2019 3:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

un western moderne âpre et musclé!!
Turner est un flic noir et intègre, peut être le seul, qui se lance dans un quête de justice.
à l'instar de Darian Richards chez Tony Cavanaugh (également chez Sonatine) ou de Mattias Tannhauser déjà chez Willocks c'est une machine implacable que rien ne fait dévier du chemin qu'il suit.
Un roman très cinématographique avec un final façon Pale Rider, rythmé, prenant et violent
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Mar Jan 01, 2019 3:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

dioler a écrit:
Mais qui pour jouer le rôle de Turner ?


Idris Elba
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dioler
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MessagePosté le: Mar Jan 01, 2019 8:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pourquoi pas.
Je pense à Danzel Washington.
J'espère qu'un producteur sera intéressé.
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Le Juge Wargrave
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Sam Nov 16, 2019 11:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sortie en poche hier :


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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Lun Avr 06, 2020 7:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En repensant à ce roman, je pense qu'il y a une importante erreur (ou omission involontaire tout au moins) de traduction, et j'aimerais avoir votre avis sur mon hypothèse.
Spoiler:
Page 440 de la version poche, quand Dirk dit "Maman ?" et que Margot répond "Maman est morte aujourd'hui".
Il est plusieurs fois fait mention dans le texte de la passion de Margot pour Camus et en particulier pour le personnage de Meursault dans L’Étranger.
Je n'ai jamais lu L’Étranger en anglais, donc je ne sais pas comment est formulée la première phrase, mais je connais le premier paragraphe par cœur en français et la première phrase de la VO/VF c'est : Aujourd'hui, maman est morte. (Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.)
Je suis quasiment sûr que cette punchline de Margot est dans l'esprit de Tim Willocks une allusion à L’Étranger et je trouve curieux que Benjamin Legrand, qui doit être assez lettré j'imagine, n'ait pas percuté.

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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Dim Avr 19, 2020 3:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.



Sur Polars Pourpres, Hoel a écrit:
Questions de principes

Quatre jeunes Afrikaners aisés viennent depuis leur campagne se saouler dans un quartier malfamé du Cap. Ils se font déjà remarquer dans le bar, mais le pire reste à venir. En état d’ivresse avancée lorsqu’ils repartent, l’un d’entre eux ne regarde pas avant de faire marche arrière et écrase une jeune Noire de la rue qui cherchait quelque chose à se mettre sous la dent dans les poubelles de l’établissement. Ils paniquent, la laissent sur place, mourante, puis décident de faire comme si rien n’était arrivé.
Alors que le taux de criminalité est au plus haut et que bien des meurtres restent impunis, le moins qu’on puisse dire est que la mort accidentelle d’une SDF n’émeut pas grand monde. Pas grand monde, mais Turner, si.

On a déjà vu Tim Willocks nous narrer la dureté du milieu carcéral aux États-Unis (Green River), les chiens et la nature (Doglands), ou encore les aventures épiques de Matthias Tannhauser dans une période particulièrement tourmentée du Moyen Âge (La Religion, Les Douze Enfants de Paris). Place ici à un tout autre décor, non-moins violent : l’Afrique du Sud post-apartheid.
On retrouve dans cet excellent thriller les qualités et les limites propres à l’auteur. Un talent de conteur évident, qui sait alterner les scènes d’action et les moments plus introspectifs avec brio. Une propension à croquer des personnages en profondeur sans noyer le lecteur d’innombrables descriptions. Mais aussi une tendance prononcée à plonger ses personnages dans leurs ultimes retranchements et à ne pas épargner le lecteur. Certaines scènes – et surtout une en particulier – sont particulièrement atroces. Sans doute trop pour les plus sensibles, à qui l’on déconseille donc cette lecture – ou tout au moins certains passages. À la décharge de Tim Willocks, cela n’est pas gratuit et la scène mémorable en question est essentielle au déroulé de l’intrigue.
Le personnage de Turner, policier noir revenu de tout, incorruptible, peu réceptif aux ordres de sa hiérarchie, est à la limite de la caricature tout en ne tombant jamais vraiment dedans. C’est son sens aigu de la justice et son opiniâtreté qui font de cette histoire ce qu’elle est. On y croise d’autres personnages forts comme Margot Le Roux, femme à la tête d’un empire minier et mère du chauffard, qu’elle décide de protéger à tout prix pour ne pas que soit salie la bonne réputation familiale.

Très difficile à lâcher en cours de route, La mort selon Turner est un brillant thriller. Décor aride, scènes mémorables, personnages forts… Tous les ingrédients sont là pour faire de ce roman un film de qualité.


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