Age: 63 Inscrit le: 11 Aoû 2009 Messages: 1012 Localisation: The Pink City
Posté le: Mar Oct 10, 2017 10:21 pm Sujet du message:
Je viens de voir que le site Rivages a fait peau neuve.
http://www.payot-rivages.fr/rivages/ _________________ "N'oublie pas que l'on écrit avec un dictionnaire et une corbeille à papier, tout le reste est litres et ratures." Antoine Blondin
Ah ça y est ! Tant mieux, il y a quelques temps, je m'étais inquiété que leur (ancien) site ne soit plus mis à jour depuis la rentrée, et il m'avait dit qu'ils en préparaient un autre.
Le designe est déjà plus sympa ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mer Jan 03, 2018 8:30 am Sujet du message:
Opération spéciale dès aujourd'hui en librairie : pour 2 Rivages/noir achetés, 1 Rivages/noir offert
À choisir entre Hugues Pagan et Donald Westlake (excusez du peu !) :
Les nouveautés Rivages/Noir du mois de janvier (aujourd'hui en librairie) :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mer Jan 03, 2018 9:50 am Sujet du message:
>> Je re-"quote" cette passionnante vidéo (datant de 2015) de Jeanne Guyon, qui fut l'assistante de François Guérif pendant des décennies, et qui est actuellement l'un des deux éditeurs des collections noires de Rivages :
norbert a écrit:
Un entretien vidéo au long cours mais passionnant avec Jeanne Guyon, que je viens de découvrir et qui date de 2015 :
>> Et je me suis fendu de 1.50 euro hier pour avoir accès à cet article, un entretien avec Hélène Fiamma, directrice de Payot & Rivages depuis 3 ou 4 ans, publié en février 2017 dans Livres Hebdo (ne me remerciez pas, bien que j'accepte les chèques ) :
Citation:
Entretien
Hélène Fiamma : "Un livre doit être lu, donc il doit être vendu"
Réduction drastique de la production, dissociation des deux maisons, développement de la littérature française, création de nouvelles collections et refonte graphique : la directrice de Payot & Rivages tire le bilan de ses trois premières années à la tête de cette filiale d’Actes Sud.
Livres Hebdo - Comment percevez-vous l’évolution de Payot & Rivages trois ans après votre arrivée à sa tête ?
Hélène Fiamma - J’ai le sentiment que nous avons accompli plein de choses. Et notamment le lancement de nouvelles collections chez Payot tandis que la littérature française, lancée en 2013 chez Rivages, est en plein essor. Pour autant, nous avons réduit la production : entre 2012 et 2017, nous sommes passés de 288 nouveautés à 194 prévues cette année, avec un chiffre d’affaires en hausse. J’insiste sur la littérature française : à l’heure où la non-fiction a tendance à cannibaliser la littérature, nous mettons la fiction au centre de notre travail avec un goût pour des univers presque oniriques, parfois proches du fantastique. Plus généralement, je ressens chez Payot & Rivages une énergie qui contraste avec le bruit de fond défaitiste qui traverse le monde de l’édition.
Quelle maison avez-vous trouvée à votre arrivée ?
La maison avait été rachetée un an auparavant par Actes Sud qui, dans le même temps, est devenu, après Hachette, notre diffuseur et chez qui nous avons emménagé en 2015. Payot & Rivages a donc connu en accéléré tous les changements possibles et imaginables pour un éditeur, ce qui peut être une situation violente. Pour autant, j’ai découvert sur place une vraie force éditoriale, bien vibrante.
Comment se passe la cohabitation avec Actes Sud alors que les deux maisons ont en commun plusieurs segments éditoriaux ?
Je rends des comptes à la direction d’Actes Sud et je travaille étroitement avec Françoise Nyssen, Bertrand Py et Olivier Randon, mais la maison est parfaitement indépendante d’un point de vue éditorial. Pas question pour autant de nous faire concurrence : imaginons que nous souhaitions publier le nouveau Ellroy et qu’Actes Sud veuille éditer le dernier Millénium, nous allons nous coordonner pour espacer les publications. La communication est très fluide et nous n’avons eu aucun pépin en trois ans car les éditeurs échangent entre eux de façon informelle. Si par exemple Jeanne Guyon [éditrice du polar chez Rivages, NDLR] s’intéresse à un titre, elle appelle Manuel Tricoteaux [qui dirige notamment "Actes noirs", NDLR] pour savoir s’il souhaite lui-même se positionner dans les enchères et vice versa.
Avant son rachat, Payot & Rivages était à la peine, économiquement parlant, comment avez-vous redressé la barre ?
Un des principaux enjeux a été de réduire le nombre de titres. Il faut publier moins de nouveautés et les travailler beaucoup plus en termes de lancement. Lorsqu’on sert les intérêts du livre, on sert aussi en général les intérêts économiques de la maison. J’ai du mal à comprendre comment un éditeur pourrait prétendre ne pas avoir une démarche commerciale. Quand on aime un livre, on le publie parce qu’on pense qu’il faut qu’il soit lu, donc qu’il soit vendu ! Et cela ne vaut pas que pour les nouveautés, la vie du fonds est essentielle, surtout pour une maison comme Payot qui est centenaire. Nous avons effectué un travail colossal pour faire vivre ces titres.
De quelle manière ?
Après avoir relooké Rivages Poche en 2014, Christophe Guias, directeur littéraire de Payot, a fait de même avec la "Petite bibliothèque Payot" en 2015 ; il a remis en vente des titres choisis mais aussi lancé un travail sur le terrain auprès des libraires. En bref, nous avons donné une seconde vie à de nombreux titres. J’ai été surprise de voir que Life is so good de l’Américain George Dawson, un des titres forts de la maison publié en 2000, avait été oublié des libraires qui l’ont redécouvert avec plaisir. Le bouche-à-oreille est fondamental. Finalement, on n’a jamais rien inventé de mieux pour vendre un livre que le "tu n’as pas lu ce super bouquin ?".
Comment gérez-vous une maison qui porte en son sein deux entités aussi différentes que Payot et Rivages ?
L’option stratégique que nous avons prise repose sur un paradoxe. Dissocier les deux marques, tout en rapprochant le travail des équipes en interne grâce à des réunions transversales et à des échanges permanents entre les collaborateurs. J’avais eu des retours de libraires et de journalistes qui me disaient qu’ils ne savaient pas toujours identifier ce qui se faisait dans l’une ou l’autre des maisons. Du point de vue de la communication, on a commencé par séparer les réseaux sociaux et au printemps arrivera un nouveau double site sur lequel nous travaillons depuis deux ans.
Et d’un point de vue éditorial ?
J’ai tenu à clarifier les lignes des maisons et, dans chacune d’elles, redéfini et précisé les collections notamment via un travail sur les couvertures. Chez Payot, où nous éditons traditionnellement la non-fiction, nous avons créé une collection de psycho grand public mais avec des points de vue "musclés", incarnés notamment par une auteure comme Emmanuelle Piquet. Mais nous avons aussi relancé la "Petite bibliothèque Payot. Voyageurs" et la "Bibliothèque historique Payot", qui accueille les titres proches du monde universitaire. A côté, nous développons une manière de raconter l’histoire d’une autre façon grâce à une mise en scène narrative ne sacrifiant rien à la rigueur historique. Je tiens aussi à publier des ovnis comme le splendide recueil de poésie de l’auteure autiste Babouillec, Algorithme éponyme et autres textes (2016), paru chez Rivages.
Chez Rivages, une collection de littérature française a été lancée peu de temps avant votre arrivée et s’est fait repérer aux rentrées littéraires.
C’était un risque de se lancer sur ce segment dans ce paysage économique, mais il est payant. Le travail de notre éditrice Emilie Colombani est remarquable avec de beaux succès comme Faillir être flingué de Céline Minard. Le premier roman de Miguel Bonnefoy, paru le jour des attentats de Charlie Hebdo, a connu malgré ce contexte un succès commercial et critique important : 15 000 exemplaires écoulés et des droits vendus dans cinq pays, ça n’arrive pas tous les jours ! La littérature étrangère se développe aussi sous l’égide de Nathalie Zberro qui a en charge de réveiller l’héritage de Rivages en la matière. Tout est fait en fonction du livre, et du livre seulement : ainsi quelques auteurs étiquetés noirs ont été publiés en littérature étrangère comme David Peace avec Rouge ou mort.
François Guérif vient de quitter Rivages. Comment s’organise sa succession ?
On ne remplace pas François Guérif ! Pour porter le noir, désormais, nous avons un binôme d’éditeurs : Jeanne Guyon, qui a longuement travaillé aux côtés de François, et Valentin Baillehache, qui s’occupait du domaine du policier chez 10/18, et qui nous rejoint début mars.
Quant à François Guérif, qui a pris sa retraite au titre de directeur de collection, il continue de suivre certains auteurs, dont James Ellroy, Dennis Lehane et James Lee Burke. Il est libre d’apporter des projets ailleurs et notamment chez notre ami Gallmeister.
La collection va-t-elle changer d’orientation ?
La noire a une identité très forte, littéraire, ambitieuse. Il est hors de question qu’on bouleverse ce qui fait d’elle une des collections les plus célèbres au monde. Si j’ose dire, Jeanne est la fille spirituelle de François, donc pétrie de ses valeurs. Sans contrevenir à cet héritage, il faut aussi essayer d’autres choses ! Vous connaissez la formule dans Le guépard : il faut que tout change pour que rien ne change…
Citation:
En chiffres
3 000 titres "vivants" au catalogue.
200 titres publiés en 2016.
6,4 millions de chiffre d’affaires en 2016 (6,6 en 2015, 6,3 en 2014), dont 60 % générés par Rivages, et 40 % par Payot.
25 salariés.
(Source Payot & Rivages).
Citation:
Bio express
A 47 ans, Hélène Fiamma dirige Payot & Rivages depuis janvier 2014 après avoir eu la charge pendant plus de deux ans du Bureau du livre de l’ambassade de France à Londres. Editrice spécialisée dans la non-fiction, elle a officié quatorze ans chez Flammarion, où elle a dirigé jusqu’en août 2010 la collection des classiques GF, ainsi que les secteurs de l’histoire et de l’histoire littéraire.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mer Jan 03, 2018 2:48 pm Sujet du message:
Merci Norbert pour ce généreux partage !
Très intéressante interview. Seulement 25 salariés ! Je pensais que ce genre de maisons d'éditions en avaient au moins une centaine !
Et l'article m'a donné envie de découvrir Life is so good de George Dawson !
Encore merci ! _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Posté le: Mer Jan 03, 2018 3:41 pm Sujet du message:
Le Juge Wargrave a écrit:
Seulement 25 salariés ! Je pensais que ce genre de maisons d'éditions en avaient au moins une centaine !
Moi c'est l'inverse, je pensais qu'ils n'en avaient qu'une dizaine voire une douzaine ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mer Jan 03, 2018 9:44 pm Sujet du message:
Le Juge Wargrave a écrit:
Merci Norbert pour ce généreux partage !
Très intéressante interview. Seulement 25 salariés ! Je pensais que ce genre de maisons d'éditions en avaient au moins une centaine !
Et l'article m'a donné envie de découvrir Life is so good de George Dawson !
Encore merci !
Je viens de le faire Hoel, très sympa.
Je vais maintenant voir la liste des titres publiés, pour compter ceux que j'ai déjà lus.
Il faudrait que je mette mes stats à jour mais là, j'ai la flemme (tout est dans des cartons faute de place).
J'en ai sans doute plus de 200 maintenant (mon père, bouquiniste amateur, m'en deale régulièrement) mais je ne sais pas combien j'en ai lus, sans doute pas autant (même si j'en ai lus que je n'ai pas). _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Suite au quiz d'Hoel sur les "centaines de Rivages/Noir"( https://polars.pourpres.net/quiz-98 ), je me suis amusé à compter ceux que j'avais déjà lus : 27, ce qui est bien peu alors qu'on approche des 1100 titres publiés !
Je suis actuellement dans mon 28e :
et c'est pas l'éclate... _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
Posté le: Jeu Aoû 29, 2019 9:24 pm Sujet du message:
Je viens de tomber sur le net sur le Pdf d'un livret édité en 2016 à l'occasion des 30 ans de Rivages/Noir, très intéressant à lire et avec pas mal d'idées de lecture, de titres ou auteurs moins connus ou d'anecdotes de François Guérif :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Sam Mai 23, 2020 12:15 pm Sujet du message:
Si vous avez pu lire James Ellroy, Don Winslow, James Lee Burke, Ian Rankin, Chuck Palahniuk Jim Nisbet, Edward Bunker et tant d'autres, c'est en grande partie grâce à un seul homme.
Freddy Michalski était un prolifique traducteur dont les travaux ont propulsé certains auteurs, et tout particulièrement Ellroy, sur le devant de la scène. Il a été maintes fois salué pour la qualité de son travail par des connaisseurs comme Jean-Patrick Manchette.
Et lorsqu'on a l'occasion de lire James Ellroy ou Don Winslow dans le texte, on se rend compte qu'il faut un certain talent pour rendre la prose de ces stylistes dans la langue de Molière.
Il nous a quitté cette semaine à 74 ans. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
Posté le: Lun Mai 25, 2020 2:39 pm Sujet du message:
Je n'y fais pas toujours attention (aux traducteurs), mais celui-ci, je l'ai croisé de nombreuses fois. _________________ Promis, ce soir je ne lis pas et me couche plus tôt.
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
Posté le: Lun Mai 25, 2020 3:32 pm Sujet du message:
Faut dire qu'il a énormément bossé, et pas sur des auteurs inconnus !
Je serais curieux de connaître le nombre de romans qu'il a traduits, mais ça doit frôler voire dépasser la centaine je pense.
J'ai commencé à chercher mais entre les GF, les poche et les rééditions, c'est très difficile de s'y retrouver.
(Sur Electre, en enlevant le numérique, je tombe à 210 résultats. Ssachant que la majorité des poches (112) sont sans doute des rééditions de GF déja comptabilisés dans l'ensemble, on est pas loin de la centaine.) _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
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