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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Lun Mai 09, 2016 2:39 pm Sujet du message: |
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On arrive au milieu de l'année et pour le moment Bull Mountain est le roman de l'année _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11683 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Mai 09, 2016 2:55 pm Sujet du message: |
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norbert a écrit: |
>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :
Citation: |
Un premier roman très réussi
J’aime les westerns et les polars.
C’est pourquoi ce que j’ai lu ici et là sur Bull Mountain de Brian Panowich ne pouvait pas me laisser indifférent.
En Georgie du Nord, les pentes de Bull Mountain sont le royaume de la famille Burroughs depuis des générations.
Des générations de trafic d’alcool, de cannabis et aujourd’hui de méthamphétamine.
Personne dans la région n’oserait s’y frotter.
Seul Clayton, le petit dernier, a échappé à l’emprise familiale.
Pire il est devenu shérif du comté.
Pour l’instant, une paix armée et fragile s’est installée entre lui, garant de la tranquillité dans la vallée, et son frère Halford qui est le maître incontesté de la montagne.
Jusqu’à ce qu’un agent fédéral vienne convaincre Clayton que sa seule solution de sauver son frère et ses associés est de l’amener à dénoncer le gang de motards avec lesquels il fait affaire.
En désespoir de cause, Clayton va essayer, en sachant parfaitement que ce faisant, il ouvre la boite de Pandore.
Une belle claque !
Ca commence fort et ça continue sans faiblir.
Si vous voulez du tragique, de la guerre fratricide, du qui râpe comme le tord-boyaux produit dans ces montagnes, vous pouvez y aller les yeux fermés.
Bull Mountain est un roman universel qui reprend une thématique qui, comme dirait l’autre, remonte à la plus haute antiquité, une thématique présente partout et de tout temps depuis que l’homme écrit.
Des guerres fratricides et des histoires de vengeance, ça remonte à Caïn et Abel cette histoire.
Mais en même temps c’est un roman qui ne peut être qu’américain tant il est ancré dans ces territoires perdus, loin de tout et de toute autorité centrale.
Des zones isolées où un groupe (ici familial) peut avoir le pouvoir absolu juste parce qu’il est le plus violent et que le coin n’intéresse personne d’autre.
Américain également tant il est à cheval entre le western et le roman policier avec cet affrontement en milieu restreint et perdu entre deux formes d’autorités : Celle de la loi du shérif et celle de la loi du plus fort.
On peut penser aux familles perdues de Chris Offutt, au gang sans pitié dans Red Grass River de James Carlos Blake, même si on n’a pas encore le souffle de Blake ou l’âpreté sèche d’Offutt… mais ça viendra, c’est un premier roman.
S’il faut chipoter, j’aurais aimé passer un peu plus de temps du côté sombre, dans la montagne.
Les retours en arrière sur le passé de la famille sont forts, bien rugueux, et laissent le regret de ne pas nous attarder un peu chez ces affreux dans le récit présent.
D’un autre côté, j’aime beaucoup les personnages de Clayton et surtout de Kate, et j’aurais regretté que cette partie soit raccourcie...
Pour une fois, finalement, j’en aurais bien repris quelques dizaines de pages de plus.
Ca viendra peut-être avec la suite qui serait en cours d’écriture.
Une excellente nouvelle.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11683 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Mai 09, 2016 2:57 pm Sujet du message: |
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Fab a écrit: | On arrive au milieu de l'année et pour le moment Bull Mountain est le roman de l'année |
Je n'en ai pas encore lu suffisamment pour me prononcer, mais il se détache très clairement du reste, notamment par l'unanimité des avis positifs.
Un belle tête de sélectionné (et de vainqueur, pourquoi pas) pour le prochain Prix Découverte PP ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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thibe Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 29 Sep 2015 Messages: 246 Localisation: Charleroi
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Posté le: Jeu Mai 12, 2016 11:25 am Sujet du message: |
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Me voici plongé dedans (juste lu les 50 premières pages, qui démarrent en force, sans concession). |
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thibe Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 29 Sep 2015 Messages: 246 Localisation: Charleroi
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Posté le: Mer Mai 18, 2016 7:12 am Sujet du message: |
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Bon, je l'ai fini hier! Je vais hésiter entre un 8 et un 9 mais ce sera vraisemblablement un 9.
Excellent: des face à face parfaitement mis en scène, une intrigue intelligemment pensée, une famille poisseuse de chez poisseuse... un récit qui prend aux tripes, qui heurte parfois... très visuel, une adaptation cinématographique devrait cependant conserver toute la tension palpable à chaque page, dans chaque rencontre...
Vraiment excellent... un peu de manque de nuances pour certains personnages, une fin qui aurait pu être différente au vu du récit, peut-être... |
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thibe Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 29 Sep 2015 Messages: 246 Localisation: Charleroi
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Posté le: Mer Mai 18, 2016 9:55 am Sujet du message: |
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Mon verdict 9/10
Citation: | J’ai ouvert Bull Mountain après en avoir lu quelques critiques on ne peut plus élogieuses sur Polars Pourpres. Intrigué par ce qui semblait constituer un petit phénomène littéraire au rayon des romans noirs, je me suis lancé sans a priori (sinon celui que les histoires de cowboys et de trafic ne sont pas toujours les mieux réussies). Le moins que je puisse dire, c’est que je n’ai pas du tout été déçu. Le décor, qui s’étend de la Géorgie du Nord au nord de la Floride (Jacksonville). La Géorgie est particulièrement connue comme ce qui fut, historiquement, un des états les plus ségrégationnistes de la confédération sudiste (la Géorgie fut d’ailleurs le dernier état sudiste à rejoindre l’Union à la fin du 19e siècle). C’est plutôt un décor qui inspire la poisse et la haine, où la peine de mort est toujours pratiquée (attention aux assimilations évidemment, ne me faites pas dire que sa population en est infréquentable!)…
C’est sur une sinistre montagne du Nord que le clan Burroughs règne. Enfin, ceux qui restent fidèles à l’héritage de plusieurs générations d’hommes enclins à une forme toute particulière de protectionnisme territorial. C’est de là haut que les Burroughs trafiquent leur came et règlent leurs comptes à ceux de la fratrie qui accepteraient de se plier aux lois de l’État. Il y a quelque chose d’animal dans le comportement des «purs» Burroughs. Ils reniflent leurs adversaires, ils fonctionnent à l’instinct, ils se comportent comme des loups en meute. Gare à ceux qui prendraient un autre chemin.
Bull Mountain est résolument un roman aux strates multiples: c’est une saga familiale, qui s’étale sur au moins trois générations successives. C’est le récit de relations fraternelles tendues (l’image de Caïn et Abel, évoquée dans certaines critiques anglophones et en 4e de couverture, est adéquate), c’est l’histoire de fils et de pères qui s’entre-déchirent. C’est aussi la mise en scène d’une forme très particulière de vengeance, mais aussi celle d’un trafic d’armes et de came, celle d’une bande de motards infréquentables, celle d’une prostituée battue pour vouloir en faire trop auprès d’un client… les scènes se succèdent, les face à face sont particulièrement soignés et visuels, on entend et on voit les protagonistes et la tension qui les animent, aucune concession n’est faite aux personnages, on suffoque presque à la lecture de l’enchaînement de violence. On est pris de pitié pour certains, on comprend parfois le comportement crasseux des autres, on croyait savoir ce qui était juste, mais tant de poisse a le don de faire perdre certains repères ou de déplacer le curseur. La violence n’est pas délivrée gratuitement par l’auteur, il veut montrer quelque chose, il entend nous dire que la violence est, pour certains, fondatrice d’une histoire, d’une lignée. Que notre histoire se débat avec cette animalité violente qui nous constitue, que notre histoire est toujours rattrapée par cette violence. On est pris entre vengeance et perspective de «rédemption», entre innocence et culpabilité, entre justification de la violence et nécessité d’une paix durable.
Le récit est découpé en chapitres relatifs à un moment spécifique de l’histoire du clan Burroughs, chapitres qui ne sont pas organisés selon l’ordre chronologique des événements. Si cette présentation peut avoir quelque chose de déroutant au début, le lecteur s’en accommode rapidement et assimile facilement la quantité importante d’intervenants. L’alternance est pensée de manière intelligente et force est de souligner qu’elle maintient un vrai suspense de bout en bout.
Je regrette – c’est ma seule réserve – comme cela arrive parfois, le côté un peu trop caricatural de certains personnages, mais quand on est aux prises avec une histoire qui fait appel à une telle poisse, il est compliqué de ne pas tirer les traits de ses héros dans des directions diamétralement opposées.
Avec Bull Mountain, Brian Panowich fait une entrée fracassante sur la scène littéraire. Si l’on se souvient qu’il s’agit là d’un premier roman, assurément, il s’agit d’une exception du genre! À n’en pas douter, Bull Moutain a tous les atouts pour devenir un classique de la littérature noire. |
http://les-lectures-de-thibe.over-blog.com/2016/05/brian-panowich-bull-mountain-actes-sud-actes-noirs-2016.html |
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Vic Mackey Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 42 Inscrit le: 07 Déc 2013 Messages: 596
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Posté le: Dim Juin 05, 2016 6:00 pm Sujet du message: |
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J'ai débuté le livre tout à l'heure, juste 50 pages pour bien m'imprégner de l'histoire...et le début est une belle réussite pour le moment. J'accroche complètement et espère avoir un avis positif dans la lignée des impressions des lecteurs précédents. _________________
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Vic Mackey Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 42 Inscrit le: 07 Déc 2013 Messages: 596
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Posté le: Jeu Juin 09, 2016 7:24 pm Sujet du message: |
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Roman fini hier, pour moi ce sera un 8 ou un 9. Passé un excellent moment, un héritage familial fort, des personnages intéressants, une intrigue vraiment bien ficelée et qui tient la route, une bonne fin...bref une belle surprise que ce premier roman! _________________
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Sam Nov 12, 2016 11:03 am Sujet du message: |
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Pas franchement emballé en ouvrant le roman je dois dire que je suis très agréablement surpris en le refermant : c'est un sacré bon premier roman !
Un avis plus détaillé à venir... _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5046 Localisation: Le Gard
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Posté le: Sam Nov 12, 2016 1:25 pm Sujet du message: |
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Ah, j'attends ton avis avec impatience alors ! Etant donné qu'il ne te faisait pas vraiment envie au départ, c'est encore plus intéressant du coup... _________________ “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron. |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Sam Nov 12, 2016 9:54 pm Sujet du message: |
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Ironheart a écrit: | Ah, j'attends ton avis avec impatience alors ! Etant donné qu'il ne te faisait pas vraiment envie au départ, c'est encore plus intéressant du coup... |
Le voilà ! :
Citation: | Anticipant les résultats de la présélection du prix Polars Pourpres 2016 catégorie Découverte, j'ai ouvert ce roman qui ne m'emballait pas de prime abord, malgré les bonnes critiques.
Critiques quasi-unanimes et que je rejoins après avoir refermé le livre : oui, Bull Mountain est un sacré bon premier roman !
Sans rien dévoiler de l'intrigue, disons que Brian Panowich réussit avec brio à dresser le portrait d'une famille rurale américaine dont le ver est dans le fruit depuis 1949 (glaçant premier chapitre !). On alterne les points de vue et les époques (un peu à la façon d'un Victor del Arbol) avec aisance, on s'attache aux personnages (pas tous, loin de là !), on suit à travers les décennies le chemin du poison instillé dans les cœurs et les âmes des Burroughs à l'exception notable du "petit" dernier (quoique...) le shérif Clayton Burroughs.
Entre histoire de famille, trafics en tout genre et vengeance froide, Brian Panowich parvient à captiver le lecteur de bout en bout. Bravo ! |
Iron', ce serait dommage de passer à côté de ce roman. Et puis, même si au final il ne te plaît pas, tu l'auras vite lu car la lecture est fluide et il ne fait "que" 320 pages. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 978
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Posté le: Lun Nov 14, 2016 9:25 am Sujet du message: |
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Je vais certainement le lire, quand il sortira en poche. |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Sam Déc 31, 2016 7:03 pm Sujet du message: |
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Ironheart a écrit: | Ben non,vu que je rame avec Bull Mountain |
Tant que ça ? Tu en as lu beaucoup de pages ? _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5046 Localisation: Le Gard
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Posté le: Sam Déc 31, 2016 9:44 pm Sujet du message: |
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J'en ai lu un quart.
Le problème c'est que ce roman cristallise tous les thèmes que je n'apprécie pas et tous les codes d'un genre qui m'est hermétique.
Pour l'instant, cette saga de mafieux ne me passionne pas, c'est vrai. Violence gratuite et testostérone, vivement que des donzelles pointent le bout de leur nez et mettent un peu de féminité dans ce monde de brutes.
Et en plus, comme je sors de la lecture de deux bombes littéraires, ça n'aide pas : la plume de l'auteur de Bull Mountain me fait l'effet d'une douche froide.
Heureusement, y'a de l'humour ! C'est ce qui me tient éveillée ! J'espère que l'émotion sera finalement au rendez-vous et que le premier quart n'est pas représentatif de la suite. |
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Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5046 Localisation: Le Gard
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Posté le: Jeu Jan 05, 2017 8:28 pm Sujet du message: |
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Bull Montain sera le dernier roman de ce style que je lirai. C'est ma bonne résolution de l'année. Cela ne sert à rien que je m'obstine dans un genre qui est un véritable repoussoir en ce qui me concerne.
Je suis désolée mais je ne peux vraiment pas avec ce type de bouquin. La violence gratuite, le whisky à flot, les bagarres, les beuveries, le tabac, les médocs, la vulgarité (mot "cul" employé toutes les trois pages, à croire que l'auteur avait fait un pari avec un copain), la lourdeur dans le style et les personnages, la coke, les armes, les bimbos (au beau cul forcément), les traffics en tout genre et le côté "rustre" et sans classe qui se dégage globalement de l'ensemble, ce n'est plus possible. On est à l'opposé de la littérature que j'aime, des thèmes que j'affectionne et plus généralement de ma philosophie de vie.
Je n'ai trouvé aucune qualité à ce livre. Pas d'originalité dans le scénario maintes fois rencontré, pas d'originalité dans le fond ni dans la forme, très quelconques.
Personnages insupportables et tout juste survolés (on zappe trop de l'un à l'autre pour éprouver un quelconque attachement et de toute façon, ils sont tous détestables alors...), paysages réduits à leur strict minimum (dommage, l'endroit avait l'air sympa) et zéro émotion !
Le seul chapitre qui m'a interpellée c'est celui consacré à Angel. Ca fait pas lourd...
Finalement, je n'ai rien trouvé de beau dans ce bouquin. Ni les sentiments, ni le cadre, ni les personnages, ni le style, ni les paroles. Rien qui m'a permis de dire : "ah quand même !".
Dans "Il reste la poussière" de Sandrine Colette ou dans "A mains nues" de Paola Barbato, on était dans le noir, archi-noir, mais il y avait de la poésie, de la subtilité, de l'âme, tout ce qui m'a manqué dans Bull Moutain et qui m'aurait aidée à supporter cette couleur que je n'aime décidemment pas dans la littérature (et dans le cinéma d'ailleurs).
Après tout ça, je ne sais pas si c'est pertinent d'ajouter que je ne voterai pas pour ce roman pour le Prix découvertes Polars Pourpres...
Dernière édition par Ironheart le Ven Jan 06, 2017 6:54 am; édité 1 fois |
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