Posté le: Ven Avr 08, 2016 3:52 pm Sujet du message: Le Huitième Livre de Vésale - Jordi Llobregat (Cherche-midi)
Directeur du festival de polar Valencia Negra à Valence en Espagne, Jordi Llobregat signe avec Le Huitième Livre de Vésale son premier roman, qui vient de paraître au Cherche-midi, dans une traduction de Vanessa Capieu.
Le livre :
Dans la lignée de L'Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon, le roman phénomène de Jordi Llobregat.
Barcelone, 1888.
Quelques jours avant l'ouverture de l'Exposition Universelle, Daniel Amat, un jeune professeur d'Oxford, est de retour dans sa ville natale pour assister aux funérailles de son père.
Il y apprend que ce dernier, médecin dans les quartiers pauvres de la ville, enquêtait sur les meurtres mystérieux de jeunes ouvrières.
Leurs blessures rappelant étrangement un ancien fléau ayant sévi il y a bien longtemps, la ville est la proie de toutes les superstitions.
À l'aide d'un journaliste et d'un étudiant en médecine, Daniel reprend les investigations et découvre bientôt que les crimes sont liés à un mystérieux manuscrit, œuvre d'un anatomiste du XVIe siècle, Vésale.
C'est dans les galeries de tunnels souterrains qui courent sous la ville que Daniel mettra à jour l'incroyable secret qui hante Barcelone.
Avec cette œuvre monumentale saluée par une critique unanime, véritable labyrinthe de mystères et d’énigmes, Jordi Llobregat signe un thriller historique qui fera date. Au-delà de personnages aux ambiguïtés multiples, et d’une construction diabolique, il nous fait véritablement ressentir l’âme d’une ville, Barcelone avant l’apparition de l’électricité, plus fascinante, sombre et baroque que jamais. Magistral !
Jordi Llobregat est né à Valence, en Espagne, en 1971.
Il est le directeur du festival de polar de Valence, Valencia Negra.
Le Huitième Livre de Vésale est son premier roman.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Dim Avr 10, 2016 11:07 am Sujet du message:
Oui, je me le suis pris hier, et l'effet sur la couv est pas mal effectivement. En gros, ça rappelle un peu la couv des Rivages/Noir, mais avec un effet "nervuré" en plus.
En tout cas, j'imagine que la traduction doit être de qualité puisqu'il est indiqué que Vanessa Capieu, la traductrice, a bénéficié d'une résidence à la Maison de la Traduction de Tarazona pour travailler sur ce roman.
J'ai hâte aussi de le lire ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Dim Avr 10, 2016 6:00 pm Sujet du message:
norbert a écrit:
En tout cas, j'imagine que la traduction doit être de qualité puisqu'il est indiqué que Vanessa Capieu, la traductrice, a bénéficié d'une résidence à la Maison de la Traduction de Tarazona pour travailler sur ce roman.
Pareil, j'ai pensé à la même chose en voyant cette mention. Ça donne à la fois envie de s'immerger dans le roman mais aussi d'en savoir plus sur le travail de la traductrice sur cet ouvrage. _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
Age: 39 Inscrit le: 01 Jan 2013 Messages: 2185 Localisation: St Maur des Fossés
Posté le: Dim Avr 10, 2016 6:54 pm Sujet du message:
Je ne suis pas fan des romans qui ne se déroulent pas à l'heure actuelle mais je suis prête à faire une exception et à découvrir ce livre car le résumé est plutôt sympa.
Suggestion probable à ma bibli ! _________________ http://destinationpolar.blogspot.fr/
Posté le: Sam Avr 16, 2016 9:22 am Sujet du message:
>> Le trailer :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mar Avr 19, 2016 7:49 am Sujet du message:
De rien, Iron, j'étais quasi-sûr que ça allait t'intéresser ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Mar Avr 19, 2016 7:53 am Sujet du message:
En plus, y'a un vieux manuscrit...J'adoooooore les romans qui évoquent des bouquins mystérieux.
Oh, je sens qu'il va me plaire celui-là ! _________________ “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron.
Barcelone,1888.
La ville est en ébullition, entre les prémices de l'électricité et l'Exposition Universelle qui approche à grands pas, ce que ne sait pas la bourgeoisie est qu'il y a des retards dans les travaux, mais surtout que des corps de jeunes filles sont retrouvés dans les égouts, mutilés, certains organes ou membres manquants.
La populace attribue ces meurtres au Gos Negre, esprit damné mi-chien mi-spectre, gardien des portes de l'Enfer.
C'est dans cette ambiance survoltée que Daniel Amat, jeune professeur promu à une grande carrière à Oxford, futur gendre du doyen, fait son retour dans sa ville natale, ville qu'il a fui depuis sept ans, après un drame familial.
Il revient pour assister aux obsèques de son père, médecin renommé, qui, à la grande surprise de Daniel a consacré les derniers mois de sa vie à soigner les plus pauvres de la ville.
La rencontre de Daniel avec Bernat Fleixa, journaliste pour El Correode Barcelona, va amener le jeune homme à se demander si son père n'aurait pas été assassiné.
En effet, il apparait qu'en plus des soins, le médecin menait l'enquête sur les crimes atroces...
Aidés par le mystérieux Pau Gilbert, étudiant en médecine des plus brillants, qui fut le dernier assistant du médecin, Daniel et Fleixa vont s'enfoncer dans les bas-fonds non seulement de Barcelone, mais de l'espèce humaine.
Ils vont aller de découvertes en révélations plus surprenantes les unes que les autres, tant sur leurs pairs que sur chacun d'entre eux...
Mon avis :
Une couverture magnifique, une histoire qui se déroule à Barcelone, un auteur espagnol comparé à Carlos Ruiz Zafon, il n'en fallait pas plus pour me titiller, et vous savez, quand ça titille, on se doit de détitiller...
Jordi Llobregat nous a sorti une petite merveille de plus de 600 pages qui non seulement m'a fait littéralement prendre mon pied, mais qui surtout n'a pas à rougir de la comparaison avec son ainé !
Un premier roman plus que prometteur, avec des courts chapitres qui ne laissent aucun répit.
Le rythme est effréné, le suspense arrive crescendo, avec des revirements de situation qui nous laissent pantois, pour ne pas dire sur le cul...
En parallèle, le contexte historique, entre l'Expo Universelle, les balbutiements de l'électricité, ceux de la médecine tant physique que psychiatrique, et le cursus universitaire avec ses autopsies publiques, contribue grandement à la qualité de ce roman.
Roman qui doit aussi beaucoup à la qualité de ses personnages, ô combien vivants !
Avec leurs qualités, leurs défauts, leurs secrets (et quels secrets ! Je défie quiconque de me dire qu'il s'en doutait !), qu'est-ce que j'ai aimé ces quelques heures dans cette ville que j'affectionne, en compagnie de ce trio improbable !!
(Une petite préférence pour Fleixa, qui n'est pas sans me rappeler un certain Fermin Romero de Torres, bien connu des aficionados de Carlos Ruiz Zafon !)
Un immense merci aux éditions Cherche-midi !
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Daniel Amat va atteindre son objectif : être professeur au Magdalen College d'Oxford et épouser Alexandra, la fille du Recteur, quand un télégramme lui annonce la mort de son père, éminent médecin à Barcelone, dont il n'a plus de nouvelles depuis qu'il a fui l'Espagne, il y a sept ans.
Bernat Fleixa, lui, est journaliste au Correo de Barcelona.
Joueur, buveur, sa carrière décline.
Pourtant, il tente de convaincre son rédacteur en chef qu'il est sur une grosse affaire.
Enfin, Pau Gilbert, un brillant étudiant en médecine, nouvellement arrivé à la faculté, se met à dos le fils d'un célèbre et brillant médecin de la ville.
À l'issue des obsèques, Daniel est abordé par Bernat.
Celui-ci lui raconte que son père n'est pas venu au rendez-vous fixé et qu'il a toutes les raisons de croire qu'il a été assassiné.
Il a été contacté par le docteur qui lui a fait part de son travail sur les conditions d'hygiène des quartiers défavorisés.
C'est ainsi qu'il a découvert une suite de meurtres et établi une liste de seize jeunes filles dont on retrouvait le cadavre quelques jours après leur disparition, porteurs d'énormes morsures.
Il voulait réunir des preuves et comptait sur le journaliste pour les publier.
Ensemble, ils conviennent d'une rencontre qui les mène au cœur de la Barceloneta, sorte de cour des miracles sur laquelle règne Vidal, un nain aveugle.
Celui-ci voue une grande admiration au père de Daniel et affirme que le docteur Amat a été trop loin et qu'il a été tué par le Gos Negre, une entité maléfique qui rôde dans les bas-fonds.
Réticent à poursuivre et voulant retourner à Oxford, Daniel se laisse cependant convaincre.
C'est guidé par un gamin des rues, connu de son père, qu'il parcourt les égouts de la ville, suit un message gravé avant de trouver une cachette qui recèle un petit carnet.
Celui-ci raconte la lutte du Dr Homs pour sauver sa femme.
Il fait référence au huitième livre de Vésale, qui contient la solution.
Or, De humani corporis fabrica, de tous temps n'a été composé que de sept livres...
André Vésale, dit Andreas Vesalius, est un anatomiste et médecin flamand qui vécut de 1514-1515 à 1564.
Il est considéré comme le père de l'anatomie moderne.
Son œuvre majeure De humani corporis fabrica est un traité où il démontre, grâce aux dissections pratiquées, nombre d'erreurs de Galien, un médecin grec qui faisait autorité depuis quatorze siècles.
En 1561, à Madrid, il est rattrapé par l'Inquisition qui le condamne au bûcher pour "avoir disséqué un être humain vivant, avoir écrit que la femme possédait le même nombre de dents que l'homme, avoir donné tort à Galien et avoir dénigré les médecins dans la préface de la fabrica".
Il fut sauvé par Philippe II qui commua sa peine en exil assorti de l'obligation de faire un pèlerinage à Jérusalem.
Jordi Llobrigat place son intrigue dans le milieu médical de Barcelone quelques temps avant l'Exposition universelle de 1888.
Il l'articule autour d'un huitième livre de cet anatomiste fameux, un livre qui contiendrait une révélation fantastique pour l'humanité.
Mais, comme de tradition, il y a toujours un revers à la médaille et, dans ce cas, si cette découverte tombait dans de mauvaises mains...
Et ce risque existe bel et bien.
Le romancier propose un récit particulièrement riche en personnages qu'il bouscule et à qui il épargne peu de mauvaises surprises.
Il multiples les périls, les agressions, les meurtres et les situations critiques jusqu'à un final dantesque dont les protagonistes ne sortent pas, s'ils en sortent, indemnes.
Il mêle de nombreuses énigmes relatives à des événements survenus sept ans plus tôt, des amours déçues, des volontés de vengeance, des fuites, des remords, des ambitions, des malversations, des mystères...
Pour animer cette succession d'actions, de rebondissements, l'auteur conçoit un groupe de personnages aux caractères ambigus, dont le passé est source des troubles qu'ils ressentent aujourd'hui et qui explicitent leurs actions présentes.
Il dévoile ce passé, les événements qui ont conduits les uns et les autres dans la situation actuelle avec parcimonie, générant une tension qui va croissante, entretenue avec un art du récit remarquable.
Il n'économise pas son imagination pour offrir coups de théâtre et retournements de situations.
Le Huitième livre de Vésale est un récit mené de main de maître, attractif, voire addictif, tant il est passionnant pour son intrigue, mais aussi pour les apports en matière médicale, sur l'esprit et l'atmosphère de Barcelone à l'aube de la généralisation de l'électricité.
Une nouvelle chronique élogieuse qui devrait plaire à Ironheart !.. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Dim Nov 13, 2016 12:58 pm Sujet du message:
Je ne connaissais pas le roman d'Elizabeth Redfern.
En tout cas, même si je ne crois pas l'avoir vu cité parmi les présélections, Le Huitième livre de Vésale aurait pu faire un bon candidat pour le Prix PP Découverte cette année.
Et oui, vive les auteurs espagnols et italiens ! _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
Posté le: Dim Nov 13, 2016 3:02 pm Sujet du message:
Et ça s'est joué à une voix pour Treize Marches. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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