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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8982 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Jan 31, 2016 6:09 pm Sujet du message: |
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norbert a écrit: | Fredo a écrit: |
Ah mais ma comparaison avec le Pollock n'évoquait pas la forme mais le fond : "Geoffrey Webb, le "héros" de ce roman vénéneux porte vraiment bien son nom. Un peu comme dans le Diable, tout le temps de Donald Ray Pollock, les personnages représentent différentes espèces de prédateurs, qui se croisent et tentent chacun leur tour de se dévorer."
Et pour reparler de l'humour noir, ce n'est pas un hasard si le livre est traduit par Sophie Aslanides, qui a beaucoup de maitrise en la matière (ça devient de la haute voltige dans les romans de Craig Johnson, par exemple). |
C'est marrant cette comparaison avec Le Diable, tout le temps de Pollock, parce que je trouve au contraire les deux romans totalement différents. Outre que le Pollock est, lui, totalement dépourvu d'humour même noir, les personnages eux aussi sont très différents. Et comparé aux prédateurs de ce roman, Geoffrey Webb pour le coup fait quand même un peu... enfant de choeur.
Même les prêcheurs du Diable... sont obligés de fuir, d'aller de villages en villages, et encore dans des tentes loin des centre-villes, alors de là à s'intégrer dans une paroisse et une église pendant plusieurs années comme Webb, il y a clairement un monde de différence. Les persos de Pollock eux sont en totale rupture, irrécupérables, ils ont franchi la ligne jaune depuis une éternité.
Les deux bouquins présentent en plus une ambiance totalement différente l'un de l'autre : une noirceur étouffante sans une bulle d'oxygène de la première à la dernière page dans le D.R. Pollock, là où L'enfer de Church Street raconte une déchéance progressive avec un style vif et mordant. |
Encore une fois, je n'ai pas comparé la forme. Je suis d'accord, les deux romans ne ressemblent pas. J'évoque juste un rapprochement au niveau des personnages, des prédateurs qui vont s'entre-tuer. _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Ironheart Annie Wilkes
Age: 50 Inscrit le: 25 Juil 2007 Messages: 5041 Localisation: Le Gard
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Posté le: Dim Jan 31, 2016 6:53 pm Sujet du message: |
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Le Juge Wargrave a écrit: | Des polars qui m'ont fait "vraiment" rire : ceux de Nicolas Lebel |
Je ne suis pas sensible à cet humour féroce et cynique qui ont, apparemment, tant plu dans le roman de Hinkson mais tout comme toi, je m'éclate à fond avec les polars de Nicolas Lebel.
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Fév 01, 2016 12:08 am Sujet du message: |
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Le Juge Wargrave a écrit: | Des polars qui m'ont fait "vraiment" rire : ceux de Nicolas Lebel ou encore Un fantôme dans la tête de Gagnol. C'est ce à quoi je pensais à l'évocation d'un "humour dévastateur". |
Alors là, je te rejoins totalement pour Alain Gagnol. Quel régal, ce bouquin ! Aussi drôle que noir, d'ailleurs - mais avec du vraiment, vraiment drôle, notamment les séances chez le psy.
Nicolas Lebel, pas lu, mais du coup, ça me donne envie de jeter un oeil. _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com |
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Lun Fév 01, 2016 8:50 am Sujet du message: |
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me rappelle pas avoir trouvé drôle le 1er Lebel.
par contre que Mehrlicht parle comme si il avait des cailloux dans la bouche,ça oui _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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Alice Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 44 Inscrit le: 19 Mai 2011 Messages: 554
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Posté le: Lun Fév 01, 2016 11:20 am Sujet du message: |
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Le Juge Wargrave a écrit: |
J'ai presque fini le Hikson, c'est pas mal finalement, il a toutefois fallu attendre une centaine de pages avant d'avoir un vrai rebondissement dans l'histoire. |
Bon il y a de l'espoir alors...
j'ai commencé et pour l'instant je trouve ça... plat. |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Fév 01, 2016 5:37 pm Sujet du message: |
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Il ne faut pas non plus confondre "humour" et "comique".
Il peut y avoir de l'humour (et c'est souvent le cas) dans un livre sans que le lecteur rigole, il ne s'agit pas de gags ou autres, juste d'un ton. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Lun Fév 01, 2016 9:58 pm Sujet du message: |
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Alice a écrit: | Le Juge Wargrave a écrit: |
J'ai presque fini le Hikson, c'est pas mal finalement, il a toutefois fallu attendre une centaine de pages avant d'avoir un vrai rebondissement dans l'histoire. |
Bon il y a de l'espoir alors...
j'ai commencé et pour l'instant je trouve ça... plat. |
Alors, toujours pas convaincue Alice ? _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Lun Fév 01, 2016 10:03 pm Sujet du message: |
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norbert a écrit: | Il ne faut pas non plus confondre "humour" et "comique".
Il peut y avoir de l'humour (et c'est souvent le cas) dans un livre sans que le lecteur rigole, il ne s'agit pas de gags ou autres, juste d'un ton. |
Je sais faire la distinction entre les deux Norbert.
Comme dans 1275 âmes de Thompson où, là, j'ai souri à plusieurs reprises. Mais pas dans le Hikson, désolé. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Fév 01, 2016 10:24 pm Sujet du message: |
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Le Juge Wargrave a écrit: |
Je sais faire la distinction entre les deux Norbert. |
Attention, je n'ai pas dit l'inverse !
Je voulais préciser la différence parce que l'humour dans un livre, un film ou autres ne fait pas forcément sourire (ça dépend des cas), parfois c'est simplement un ton, une tournure d'esprit, que le lecteur apprécie - ou pas d'ailleurs.
Le Juge Wargrave a écrit: | Comme dans 1275 âmes de Thompson où, là, j'ai souri à plusieurs reprises. Mais pas dans le Hikson, désolé. |
Ah mais ça c'est ton droit le plus strict - encore heureux ! -, et c'est une question de goût. D'ailleurs, je ne souviens pas moi non plus d'avoir souri à la lecture du livre (mais ça remonte à plusieurs mois donc..).
Et puis l'humour, tout le monde (et parmi eux les auteurs aussi ! ) n'en a pas ! Comme il y a différents degrés d'humour. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Alice Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 44 Inscrit le: 19 Mai 2011 Messages: 554
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Posté le: Mar Fév 02, 2016 10:30 am Sujet du message: |
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Le Juge Wargrave a écrit: | Alice a écrit: | Le Juge Wargrave a écrit: |
J'ai presque fini le Hikson, c'est pas mal finalement, il a toutefois fallu attendre une centaine de pages avant d'avoir un vrai rebondissement dans l'histoire. |
Bon il y a de l'espoir alors...
j'ai commencé et pour l'instant je trouve ça... plat. |
Alors, toujours pas convaincue Alice ? |
Franchement... j'en suis à plus de la moitié maintenant...
pas convaincue du tout...
en plus pour amener ma pierre au débat, ça ne me fait ni rire ni même sourire...
Je finirai car c'est une sélection PP |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Fév 22, 2016 8:13 am Sujet du message: |
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L'Enfer de Church Street s'est vu décerner la semaine dernière le Prix Mystère de la critique 2016 du meilleur roman étranger.
Pour la catégorie roman français, c'est Pukhtu Primo qui a récolté le Prix Mystère de la critique 2016. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Lun Juin 18, 2018 2:14 pm Sujet du message: |
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Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.
Sur Polars Pourpres, Hoel a écrit: | In guns we trust
Geoffrey Webb, un gros Américain d'apparence inoffensive se fait braquer sur un parking de station-service alors qu'il remonte dans sa voiture. Le truand fait démarrer le conducteur et le menace d'une arme. Plus coriace que prévu, l'obèse refuse de coopérer, arguant qu'il n'a rien à perdre et qu'il peut très bien les envoyer tous deux dans le décor si ça lui chante. Il propose rapidement un « deal gagnant-gagnant » à son agresseur. Trois mille dollars contre quelques heures de route à l'écouter raconter sa vie sans poser de questions. C'est tout.
L'Enfer de Church Street démarre sur les chapeaux de roues et conte donc l'itinéraire pour le moins mouvementé de Geoffrey Webb, un petit gars mal parti dès le départ et d'abord peu armé à faire face à cette chienne de vie. Après une enfance atroce passée avec un père violent et ivrogne qui abusait de ses propres filles, il trouve grâce à un oncle son salut dans le groupe de jeunes de l’Église baptiste locale. Mal dans sa peau, il est l'objet de railleries mais se découvre un talent pour le prêche et décide de muscler sérieusement le seul point fort que lui ait donné la vie afin de devenir pasteur.
Pas croyant pour un sou mais totalement cynique, frère Webb, qui manie la langue de bois et la flatterie comme personne, gravit vite les échelons pour se retrouver en charge de l'éducation religieuse d'une groupe de jeunes. Entouré d'adolescents, les hormones du pasteur le rattrapent, et le voilà qu'il tombe amoureux de la plus laide de toutes. Non seulement Angela est mineure, mais elle est surtout la fille de frère Card, son supérieur hiérarchique. Qu'à cela ne tienne, Geoffrey n'est pas homme à se laisser abattre lorsqu'il a une idée en tête. Et il est bien décidé à initier Angela au péché de chair.
Forcément, dans ce type de roman, rien ne se passe comme prévu et tout va rapidement aller de mal en pis pour Geoffrey Webb, et pas qu'un peu ! Notamment quand le shérif local, corrompu comme pas deux, commence à le trouver suspect.
Lui-même fils de prêcheur baptiste ayant vécu dans une famille stricte et religieuse, Jake Hinkson prend un malin plaisir à dézinguer ce milieu refermé sur lui-même où la crédulité des uns le dispute à l'hypocrisie des autres. Grâce au personnage de Geoffrey Webb, il peut laisser éclater son cynisme pour la plus grande jubilation du lecteur.
Avec ce premier roman d'une sauvagerie redoutable, Jake Hinkson allume immédiatement une mèche que rien ne viendra éteindre jusqu'à la dernière page et à la détonation finale. Un petite bombe bien noire qui se lit d'une traite.
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_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 976
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Posté le: Mer Oct 13, 2021 4:27 pm Sujet du message: |
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Mon vote : 7/10
Citation: | S’il avait pu deviner son erreur, il n’aurait pas braqué le gros. Mais il ne voulait pas voler les femmes, les ados, les couples : stratégiquement, c’était pas un bon choix, les flics adorent traquer leur agresseur et les tabasser. Alors que si c’est un gros, le risque est moindre. Et puis, il n’avait pas le choix. Il a fui son travail après avoir agressé son chef, sans argent.
Mais voilà, il est tombé sur un cas : Geoffrey Webb. Et ce dernier lui propose en échange de son argent, qu’il écoute son histoire et les raisons pour lesquelles il va aller en enfer…
Et l’on découvre au fil des pages la vie de Webb, ou plutôt sa décomposition, débarquant à l’Eglise Baptiste pour une Vie Meilleure au titre d’aumônier encadrant un groupe de jeunes. Et découvrant la très jeune Angela, la fille de Frère Card. Et la confession de Webb va être à l’image du personnage : surprenante et terrifiante.
Dans ce livre, la première œuvre de Jake Hinkson, on côtoie déjà son thème de prédilection, la religion et ses contradictions théologiques, et surtout ses personnages aussi sombres que terrifiants. Si L’enfer de Church Street n’a pas la qualité ni la puissance de ses successeurs, il propose toutefois une lecture aussi addictive qu’attrayante. Une œuvre secondaire mais cependant fondatrice, voire essentielle de l’auteur américain qui a su imposer son nom dans le roman noir américain. |
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