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Dernier appel pour les vivants - Peter Farris (Gallmeister)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Oct 10, 2015 11:16 pm    Sujet du message: Dernier appel pour les vivants - Peter Farris (Gallmeister) Répondre en citant

Dernier appel pour les vivants, le premier roman de Peter Farris, vient de paraître dans la collection Néonoir de Gallmeister, traduit par Anatole Pons.






Le livre :

Pour Charlie, ce ne devait être rien d’autre qu’une banale journée de travail à la banque.
Pour Hicklin, ce ne devait être qu’un casse de plus.
Histoire de se refaire un peu à sa sortie de prison.
Pour sa petite amie accro au crack, peu importe, puisque de toute façon rien ne se passe jamais comme prévu.
Surtout si, dès le départ, on tente de doubler ses partenaires de la Fraternité aryenne.
Et puis pourquoi prendre le jeune guichetier en otage ?
Maintenant, combien de temps faudra-t-il aux flics et aux membres du gang pour les retrouver ?



« Même un auteur bien rodé n’aurait pas fait mieux que ce premier roman. »
NOIR JOURNAL

« Les débuts prometteurs d’un nouveau talent. »
RANSON NOTES



>> Site de l'auteur : http://peterfarris.blogspot.fr/



L'auteur :


Peter Farris vit dans le comté de Cherokee, en Géorgie.
Avant de devenir écrivain, il a été chanteur d'un groupe de rock.
Il a aussi travaillé dans une banque qui s'est fait cambrioler lorsqu'il occupait la caisse.



_________________
« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy


Dernière édition par norbert le Dim Déc 17, 2017 5:09 am; édité 1 fois
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Oct 11, 2015 3:01 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Holden sur Unwalkers :

Citation:

Peter Farris fait mal !

Pas une faute dans la nouvelle collection Néonoir de Gallmeister, pas une, pas un livre à jeter.
Et c’est un des meilleurs qui nous est offert en ce mois d’octobre.
Un livre sans concession, dur.
Comme le dit un auteur américain, Peter Farris arrive dans le monde des livres de manière malpolie.
Malpolie car il met une grande claque à pas mal d’auteurs avec son premier livre, le niveau est énorme..
Brillant, maîtrise de la narration, une belle plume alliant description des personnages au décor.
On se prendra même d’empathie pour Hiclins l'antihéros.

C’est La Horde sauvage revisitée par un homme.

Cette collection est salvatrice, après avoir bouffé du serial-killer, du noir urbain, voilà du nouveau.

Cet auteur me fait penser au grand Edward Bunker.
Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce livre, le racisme, le système carcéral, la filiation, et une sorte de quête de rédemption, le tout avec beaucoup d’action et des personnages très très forts.
Un grand moment de lecture !

Oui, à ranger définitivement à coté de Bunker, avec cette touche d’originalité et de subtilité qu’a Peter Farris.

Un auteur à suivre de très près !

Pour moi le meilleur de la série.





>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur son blog Actu du Noir :

Citation:

Encore et toujours Néonoir

La collection Néonoir de chez Gallmeister continue son sans faute avec Dernier appel pour les vivants de Peter Farris.


A peine sorti de prison, Hicklin braque la banque de Jubilation County, petite ville de cambrouse américaine.
Il abat une employée, prend Charlie, jeune étudiant introverti qui travaille là pour payer ses études, en otage et file avec le magot se planquer dans la montagne avec sa copine, camée jusqu’aux yeux.

Le problème pour lui est qu’il n’a pas seulement les flics aux trousses.
Il était censé attendre deux « frères » de la Fraternité Aryenne pour faire le casse et partager l’argent.
Deux tueurs bas de front sont donc aussi après lui.
La montagne risque de s’animer.


A la lecture du résumé je m’attendais à un polar un peu déjanté, façon Frank Sinatra dans le mixeur ou Cassandra.
Mais c’est moins allumé et plus noir que ces deux titres.
Et tout aussi bon.

On se doute bien, dès le départ, que ce n’est pas parti pour être rose et qu’il va y avoir des morts.
Mais sans éviter aucun passage obligé du roman de cavale, l’auteur arrive aussi à nous prendre à contre-pied.

Très fort pour immobiliser l’action quand on s’attend à un road-movie, à laisser éclater des scènes très violentes au moment où on s’attend au calme, et capable de scènes d’anthologie comme celle de la fusillade dans une église des plus étrange (je vous laisse découvrir, c’est hallucinant), après avoir expédié de façon rapide et efficace, ce qu’on pouvait attendre comme l’affrontement final.

Le rythme du roman offre donc quelques belles surprises, l’évolution des personnages aussi, qui ne sont presque jamais où on les attend.
Sans chercher d’excuses au tueur, Peter Farris arrive tout de même à le rendre humain, loin de toute caricature, victime involontaire d’une évolution qu’il ne comprend pas (là aussi, il faut lire pour comprendre, désolé).
Les autres personnages aussi évoluent pendant ces quelques jours, et jamais vers des clichés.
Sans en avoir l’air, l’auteur est un vrai spécialiste du contrepied.

Bref un beau roman, âpre et surprenant, encore une très belle découverte dans cette collection épatante.


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norbert
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MessagePosté le: Mer Nov 11, 2015 2:52 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Lucie pour le webzine Un dernier livre avant la fin du monde :

Citation:


Le soleil se lève sur une journée bien ordinaire à Jubilation County.
Charlie, jeune guichetier dans une banque, débute sa tâche quotidienne au côté de sa responsable.
C’est une matinée plutôt calme et rien ne laisse présager les évènements à venir.
Alors lorsque Hobe Hicklin, ex-taulard et aryen chevronné, décide de braquer la banque dans laquelle Charlie travaille, cette vie tranquille bascule dans le noir.
Si le braquage est impeccable, Hicklin n’avait pas prévu de faire de Charlie un otage… et pourtant, celui-ci se retrouve bien vite pieds et mains liés dans une planque lugubre.

Complètement terrifié, Charlie découvre la violence d’un monde défoncé.
Épuisé, désorienté, abusé, il tentera bien quelques fois d’échapper au cauchemar, en vain.
Hicklin est vif, malin, pas le genre de type facile à berner.
Son plan il a bien eu le temps de le penser, même si ce dernier incluait de duper sa propre fraternité, qui n’est, de fait, pas contente du tout.
Recherché par de vrais fanatiques dont Le Prédicateur, Hicklin se terre et doute, pourquoi avoir garder le jeune guichetier en vie ?
Qu’y a t-il en lui qui semble le troubler ?

C’est furieusement noir, glauque, trash.
Peter Farris enchaîne les plans désolés et malmène férocement ses personnages et personne n’en sort indemne, surtout par le lecteur.
Il assiste à des scènes de torture, de viol, de meurtre à répétition, sans pouvoir broncher, devenant ainsi au choix victime ou témoin.
Et il a beau être sonné, horrifié, il demeure enveloppé dans cet état d’ivresse provoqué par la langue frénétique de l’auteur.
Le récit ne laisse pas une seconde de répit aux protagonistes, il est haletant, si bondissant qu’on en aurait volontiers le tournis.
Trois cent pages, c’est court et dense pour entrer dans une telle profondeur humaine, pour décortiquer les « types » qui font l’histoire.
Peter Farris nous entraine dans ce tourbillon d’émotions, de sentiments et nous fait aimer des mecs haïssables, car ils ne sont jamais seulement de méchantes bêtes mais des hommes avant tout.
C’est de la violence à l’état pure, encrée d’humanité.

J’éviterai soigneusement de dévoiler la richesse réelle de l’intrigue qui demeurera pour vous, comme elle le fut pour moi, une vraie surprise.
Mais bon dieu, cette intrigue !
Du génie à chaque page tournée !
Peter Farris est un funambule, ne frôlant jamais le cliché ou la violence gratuite, il réussit la prouesse de ne pas basculer dans le too-much.
Tout y semble parfaitement juste et justifié.
Chapeau l’artiste !
Dernier appel pour les vivants, c’est un roman noir, un condensé des plus belles qualités du genre et un impact fou lorsque l’on referme le livre.
À lire d’un seul souffle et de toute urgence.


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norbert
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MessagePosté le: Lun Nov 16, 2015 8:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

>> L'avis d'Otis Toole sur PP :

Citation:


Si au premier abord, le roman se démarque un peu des autres Néonoir par sa quasi absence d'humour, il offre lui aussi son lot de personnages barges et certains à limite de l'oxymore.
Aussi détestables d'attachants.
Un roman âpre mais pas sans espoir, où la violence côtoie les souvenirs des uns et des autres dans de beaux moments plus contemplatifs.
Il n'est rien d'autre qu'une pépite noire, une fois encore, signée Néonoir !



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norbert
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MessagePosté le: Sam Nov 28, 2015 2:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur son blog Encore du Noir :

Citation:


« -Un sacré foutoir qu’on a là, Tom, commença-t-il. Ça faisait un bail qu’on n’avait pas eu une chose pareille.1991 ?

-1994. Bordel, je m’étais tellement habitué aux combats de chiens et aux labos de meth que j’avais oublié qu’il y a encore des gens qui braquent des banques, répondit Lang. »


On est mal habitué, en effet.
Prenez Dernier appel pour les vivants : ça commence comme un de ces romans à base de ploucs – on se trouve a Jubilation County, Géorgie –, de violence et d’humour acide et on pense nécessairement un peu au Donnybrook de Frank Bill.
On imagine déjà le bouquin échevelé qui va nous faire marrer, avec ce Hicklin, membre de la Fraternité aryenne qui braque une banque, tue une employée et s’échappe en prenant en otage un guichetier un peu niais et, à ses trousses, le shérif Lang en mode « je suis trop vieux pour ces conneries ».
Et puis, bien vite, on se retrouve face a un roman bien plus noir que ce que laissait présager ce début un peu débridé.

Alors que Hicklin se terre avec Charlie, l’employé de banque passionné de fusées, et Hummingbird sa compagne accro à la meth, que ses anciens complices commencent à le traquer et que Lang avance lentement dans son enquête, les caractères se révèlent, des barrières tombent et, peu à peu, des masques aussi (et même un œil de verre).
Et puis il y a ces routes qui convergent vers un dénouement qui ne peut être que brutal.

Ainsi Peter Farris arrive-t-il à prendre un peu le lecteur à contrepied, à l’emmener ailleurs que là où il pensait aller sans pour autant abandonner totalement l’idée d’une série B qui flingue à tout va.
Car si l’étude de caractères est réussie, les explosions de violences sont elles aussi particulièrement soignées.
L’hallucinante fusillade dans une église en pleine cérémonie de manipulation de serpents est à ce titre un des sommets du livre ; un passage proprement saisissant.

Tout cela fait de Dernier appel pour les vivants une bonne surprise, un roman dans lequel l’auteur arrive à trouver l’équilibre entre l’âpreté des situations, la mise en valeur des liens qui se tissent entre les personnages et les rendent bien plus complexes que ce à quoi l’on pouvait s’attendre, et le déchaînement cathartique de violence.
Très recommandable.



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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Sam Nov 28, 2015 9:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

je suis à la bourre sur les néonoirs
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
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Fredo
Michael Myers


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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Sam Nov 28, 2015 10:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pareil.
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Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Nov 29, 2015 12:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Fab a écrit:
je suis à la bourre sur les néonoirs


Idem pour moi. Et il me manque les deux derniers dans ma bibliothèque.
Je compte bien y remédier au plus vite.
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El Marco
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Jeu Jan 28, 2021 7:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ma chronique sur Polars Pourpres :

Citation:
Hobe Hicklin est sorti de prison, mais ses vieux démons n’en demeurent pas moins voraces, et voilà qu’il s’en va braquer une banque, tuant l’une des employées, et part avec le jeune Charlie Colquitt comme otage. Pour ce membre de la Fraternité Aryenne, s’ensuit une longue cavale au cours de laquelle il croisera la route de son mentor, Leonard Lipscomb, dit « le Prédicateur ». Et beaucoup de morts, de sang, de douleurs, et peut-être, une forme de rédemption.

Ce Dernier appel pour les vivants de Peter Harris saisit d’entrée de jeu par son ton rauque, sa plume noire et son incroyable maîtrise, au point que l’on est désarçonné par le fait qu’il ne s’agissait que du premier ouvrage de cet écrivain. Un style très carré, où, par exemple, les préparatifs du braquage et le hold-up qui suit font immanquablement penser à une scène d’un long-métrage, chorégraphiée et filmée avec beaucoup d’habileté. Mais les qualités de l’auteur ne s’arrêtent pas là : au gré de ces quelque trois cents pages, l’on découvre des personnages âpres et d’une rare profondeur humaine, dans leurs élans d’expiation comme dans leurs tourments. Hicklin a appris la dure loi de la complicité avec les néonazis dans les diverses prisons qu’il a fréquentées, s’est mué en un individu redoutable et redouté, avant d’être adoubé et presque adopté par Lipscomb, son gourou. Dans le même temps, Charlie Colquitt compose un personnage plus falot : indifférent à la gent féminine, d’une rare fadeur, lié à sa mama comme le petit garçon qu’il n’a jamais cessé d’être, et passionné de modélisme et de fusées miniatures. Il y a également Hummingbird, toxico un brin nymphomane, le shérif Tommy Lang qui cherche à racheter ses péchés et sa vie sans réel sens, et quelques autres protagonistes particulièrement soignés. L’intrigue est certes classique, mais Peter Harris possède un sens rare de la narration, du visuel et de la percussion littéraire, avec des scènes sacrément marquantes, comme la rencontre avec les membres de l’Eglise de l’Agneau sacré et des Miracles, dans une chapelle saturée de serpents, le piège – dans tous les sens du terme – dans lequel tombe Lipscomb, ou encore le final où émerge, avec beaucoup de tact, une forme certaine de communion humaine et d’espérance.

Un roman d’une immense noirceur, fort et serré comme un café d’exception, qui brûle l’estomac et qui marque les esprits, et qui donne également envie de boire les autres nectars de l’auteur, Le Diable en personne et Les Mangeurs d’argile.

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JohnSteed
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 12:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant


Mon vote : 7/10

Citation:
Dans son premier polar, Peter Farris nous offre une histoire de braquage à la sauce Tarantino. C’est violent, puissant avec un brin (mais léger) d’humanité.

Hobe Hicklin a décidé de braquer une banque. Mais pas n’importe quelle banque : celle sur laquelle la fraternité aryenne avait décidé de faire main basse. Et pour couvrir son délit, il décide de prendre en otage le jeune guichetier Charlie. Du coup, en plus de la police, il a les gros caïds à ses trousses.

Planques, gros calibres, course poursuite, bain de sang… Peter Farris n’épargne pas le lecteur dans cette cavale infernale. Bien que rythmé, puissant et fourni en personnages stéréotypés, ce livre manque d’un brin d’originalité que l’auteur américain saura dévoiler dans ses polars suivants. Une lecture qui mérite quand même le détour pour une histoire qui trouve son origine dans une expérience vécue par l’auteur.
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