clémence Serial Killer : Patrick Bateman
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Posté le: Mer Oct 29, 2014 6:21 pm Sujet du message: Kind of Black - Samuel Sutra |
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Pas de topic pour ce roman ? Je laisse les modérateurs filtrer si ce sujet n'est pas à sa place, mais il me semble intéressant de parler de Kind of Black de Samuel Sutra.
La quatrième de couverture : " Sarah Davis, chanteuse internationalement connue, est assassinée dans les sous-sols du Night Tavern, temple du jazz de la rue Saint Benoît. Le pianiste virtuose avec lequel devait se produire la diva rencontre alors le plus inattendu mais le plus fervent des ses admirateurs : le flic chargé de l'enquête. Entre ce que l'un sait et ce que l'autre cherche à savoir, ce récit leur rappellera que si le jazz est une musique improvisée, certaines fins sont parfois écrites à l'avance".
L'auteur : Partagé entre la musique et l'écriture, Samuel Sutra concilie les deux dans cette enquête à quatre mains. Par son écriture qui se lit autant qu'elle s'écoute, il nous dépeint un univers noir au milieu duquel les passionnés de jazz penseront reconnaître des visages familiers".
Ce roman est une gourmandise où j'ai rencontré des airs d'Hervé Commère et de Dominique Sylvain. Une petite douceur qui se lit avec les sens en alerte, dévoilant de nombreux beaux passages qui m'ont énormément plu. J'ai découvert Samuel Sutra.
Quelle belle histoire !
La musique intérieure qui anime tout artiste impliqué dans sa discipline passion est traduite à merveille. J'ai ressenti à la lecture de ce roman un plaisir très simple et enjoué lié à une sensibilité dans l'écriture que j'ai trouvée presque sensuelle, douce et intense à la fois. Les passages de description des pianos sont de toute splendeur. Une belle découverte sombre, noire, musicale.
Un extrait ?
Deux ans de solfège avant de toucher un instrument ! Ca a suffi à dégouter des générations entières de gamins qui auraient pu être des virtuoses si on les avait un peu laissés tripoter un instrument. On dit "jouer" de la musique, mais en France on ne l'a pas compris. On torture avant. C'est un peu comme si dès la maternelle on obligeait les gamins à apprendre la grammaire avant de les autoriser à parler. ça fait des muets. Au mieux, des adultes qui gardent en héritage un souvenir de cette torture et qui se méfient de la parole.
Au delà des mots et de la musique, l'intrigue est agréable, presque théatrale et habilement menée en sens et rebondissements, mais pour être claire, le bonheur de la lecture est avant tout musical. |
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