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patoche77 Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 61 Inscrit le: 07 Mar 2020 Messages: 927 Localisation: 77 sud
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Posté le: Mer Jan 29, 2025 5:40 pm Sujet du message: Eli Cranor Chiens des Ozarks |
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un nouvel auteur américain très prometteur
le pitch
Jusqu'où sommes-nous capables d'aller pour protéger ceux que nous aimons
Taggard, Arkansas. Chômage et récession frappent durement cette petite ville des monts Ozarks. C'est là que vit, au milieu de sa casse automobile, Jeremiah Fitzjurls, un vétéran du Vietnam, en compagnie de sa petite fille, Joanna. Pour protéger celle-ci d'un monde extérieur de plus en plus hostile, Jeremiah lui a transmis tout son savoir, en particulier le maniement des armes et l'autodéfense. Mais aucune ressource n'est suffisante quand les Ledford, une famille de suprémacistes blancs de la région, dealers de meth, décident de s'en prendre à la jeune fille pour régler une dette de sang. Jeremiah comprend alors que plus rien n'arrêtera la violence, sinon, peut-être la violence.
Avec Chiens des Ozarks, salué dès sa sortie par une critique unanime, Eli Cranor brosse un portrait d'un réalisme inquiétant, quasi documentaire, de la vie dans les monts Ozarks. Entre les forces brutes de la nature et une société plus sauvage que jamais, quel espoir reste-t-il pour l'humain ? Il fallait un écrivain de la trempe d'Eli Cranor pour répondre
interview de l'auteur
Eli Cranor est de ces auteurs que nous sommes farouchement, obstinément et âprement fiers de défendre chez Sonatine car, au-delà d’un solide talent, il est issu de ces marges qu’il prend pour sujet. Et Chiens des Ozarks rappelle une évidence qu’on aurait tendance à oublier : la littérature a encore un pouvoir social, celui de la critique. Ses dénonciation subtiles ne passent jamais par la contestation ouvertement énoncée, mais se jouent dans un léger décalage : l’enrayage de la belle mécanique américaine. Sous une apparente simplicité narrative, Eli Cranor a tout d’un grand et Chiens des Ozarks, d’un futur classique.
Nous sommes très impatients de vous présenter au public français ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Eli Cranor. Je suis écrivain actuellement en résidence à l'université Arkansas Tech. Je vis sur les rives du lac Dardanelle avec ma famille, un chat noir et un chien aux yeux bleus.
La rudesse des Ozarks et la casse automobile constituent un décor très particulier qui ancre le roman dans la réalité. Quelle est votre relation avec ces lieux ? Qu'est-ce qui vous a donné envie de les utiliser comme décor pour votre histoire ?
J'ai vécu dans différents endroits du monde (le sud de la Floride et la Suède, entre autres), et j'ai constaté que les gens ne savent pas grand-chose de l'Arkansas. Or je suis né et j'ai grandi dans l'Arkansas. Pour le meilleur ou pour le pire, cet État m'a façonné et a fait de moi la personne que je suis. J'ai choisi de situer Chiens des Ozarks dans un cadre fictif parce que l'histoire que j’y raconte a été inspirée par un double homicide qui a réellement eu lieu dans ma ville natale. Mais de nombreux lieux cités dans le roman (Nuclear One, Big Mother, Piney Creek) sont réels. J’aime particulièrement les romans qui se situent quelque part entre la réalité et la fiction. Là où la frontière s'estompe : c’est ce qui m'intéresse le plus.
La relation entre Jeremiah et Joanna est à la fois belle et complexe. On ressent tout l'amour qui peut unir une famille, mais aussi la distance créée par les secrets et le fossé entre les générations. Pourquoi avez-vous décidé de dépeindre une relation entre un grand-père et sa petite-fille ? C'est assez rare dans la littérature noire !
J'ai enseigné dans des lycées publics pendant plus de dix ans. Beaucoup de mes élèves venaient de familles pauvres et étaient élevés par leurs grands-parents. Il y avait différentes raisons à cela, mais la plupart du temps, c'était parce que les parents étaient absents. Certains travaillaient dans d'autres États. D'autres étaient en prison. Ce fossé entre les générations, le fait que les grands-parents endossent ce rôle de tuteur, c’était nouveau pour moi aussi. Cela m'a rendu curieux, et cette curiosité a donné naissance à Jeremiah et Jo.
Dès le chapitre 1, nous découvrons que Jeremiah possède beaucoup d'armes, mais aussi beaucoup de livres ! Quels sont les livres qui vous ont inspiré pour l'écriture ? Quelle est la place de la littérature dans le monde violent que vous décrivez ?
Pendant mes études, j'ai lu beaucoup Larry Brown, Harry Crews, et Flannery O'Connor. En gros, tous les auteurs du Sud que je pouvais trouver. Ce n'est que lorsque j'ai commencé à essayer d'écrire que je me suis intéressé au genre du polar. Aujourd'hui, mon auteur préféré est Elmore Leonard. J'ai lu ses quarante-deux romans et je les relis aussi souvent que possible. Je ne suis pas sûr de la place que j’occupe dans la littérature (si j'ai de la chance, le temps le dira), mais je suis ravi de savoir que mes romans ont une nouvelle maison en France. _________________ Je vais toujours bien.....ou presque
Dernière édition par patoche77 le Mer Jan 29, 2025 5:45 pm; édité 1 fois |
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patoche77 Serial Killer : Patrick Bateman
Age: 61 Inscrit le: 07 Mar 2020 Messages: 927 Localisation: 77 sud
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Posté le: Mer Jan 29, 2025 5:43 pm Sujet du message: |
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mon avis
Sonatine nous a encore trouvé là, un nouvel auteur américain dont on devrait entendre parler dans le futur. En tout cas il a de belles références avec des auteurs renommés comme S.A Cosby ou David Joy qui le soutiennent ardemment.
Nous avons là un roman noir dans la ruralité profonde de l’Arkansas, dans une petite ville sans avenir, avec d’un côté un grand-père et sa petite fille vivant dans une casse automobile et de l’autre une famille accessoirement méchante, suprémaciste et droguée, ivre de vengeance après des faits sordides qui ont émaillés la vie de ses deux familles par le passé.
Bon çà c’est le contexte, Eli Cranor nous fait rentrer plus profondément dans l’histoire avec une bien belle écriture ou le passé rattrape petit à petit le présent, bien des surprises viendront surprendre et noircir encore un peu plus ce roman. En Arkansas, l’amour et la passion font prendre les armes et les drames ne sont jamais éloignés.
J’ai aimé ce roman mais je ne peux le cacher, j’ai eu de petites défaillances sur le suivi de l’intrigue, peu nombreuses mais qui ont légèrement perturber ma lecture. Je n’ai pas retrouvé la puissance d’un Cosby ou d’un Offutt mais il me faut être plus indulgent car après tout, ce n’est qu’un premier roman et c’est déjà remarquable et prometteur. _________________ Je vais toujours bien.....ou presque |
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