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Rade amère - Ronan Gouézec (Rouergue Noir)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Avr 11, 2018 11:49 pm    Sujet du message: Rade amère - Ronan Gouézec (Rouergue Noir) Répondre en citant

Rade amère, premier roman prometteur de Ronan Gouézec, vient de paraître au Rouergue Noir.






Le livre :

Comment un homme en vient-il à entrer dans une affaire criminelle qui le mène droit dans le gouffre ?
Contre son instinct, contre sa volonté, parce qu’il se dit que c’est peut-être une manière de s’en sortir.
Cet homme, c’est Caroff.
Depuis des mois il dérive dans la ville de Brest, sans bateau, sans métier, sans avenir.
Ceux qui le connaissaient ne veulent plus entendre parler de lui.
Parce que par folie, par imprudence, il a perdu par gros temps la vie d’un matelot de seize ans.

Mais il a une femme, une Marie qui croit encore en lui, et tous les deux, dans cette passe d’adversité, ils se débattent, recroquevillés autour de leur fille, ce petit miracle qui les a maintenus à flot, malgré tout ce qui manque dans leur mobil-home posé sur un terrain vague.
Et ce bonheur-là, pensent-ils, personne ne peut le leur enlever.

Alors Caroff la prend, cette vilaine tangente, sans imaginer que sur cette trajectoire-là il va croiser d’autres gamins, risquer d’autres vies, rencontrer un type comme Jos Brieuc, avec lequel il n’aurait rien dû avoir à partager.

Dans un premier roman intensément maritime, éclairé par les cardinales, les balises rouges et vertes des chenaux, les feux de route des navires, Ronan Gouézec affronte des douleurs d’homme, des combats de père, les deuils impensables qu’il faut vivre. Et nous emporte dans la grande houle d’un océan sans pardon.




>> Lire les premières pages




L'auteur :

Finistérien né en 1964, Ronan Gouézec pratique le vagabondage côtier et littéraire.
Amateur de romans américains contemporains, il en a été chroniqueur dans la revue Hopala ! la Bretagne au monde, entre 2012 et 2016.
Rade amère est son premier roman.



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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Avr 12, 2018 9:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Finistérien que je suis ne pourra pas passer à côté d'un Rouergue/Noir prometteur se déroulant à Brest.
Fab, tu embarques avec moi ? Wink
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Avr 12, 2018 9:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Baptiste Hamelin, de la Librairie Le Carnet à spirales (Charlieu), sur Page des Libraires :

Citation:

Rade amère


Ronan Gouézec pratique le vagabondage côtier et littéraire, dixit son éditeur. Il pratique aussi, avec une grande maîtrise, la pêche au lecteur qu’il harponne pour ne plus le lâcher.




Caroff, ancien pêcheur, traîne ses misères sur la rade de Brest, pousse la porte de son mobil-home pourri au fond d’une impasse industrieuse, entoure de ses bras sa femme et sa fille, ses seules bouées.
Un paria.
Caroff est un paria qui a, par folie ou inconscience, perdu un jeune matelot en mer.
La rancune est tenace sur le port, les marins ne lui font pas de cadeaux.
Brieuc, lui, se refait une santé après le départ de sa femme, réapprend à vivre, entreprend.
Ces deux-là ne se connaissent pas, rien pour les rassembler.
Et pourtant.


Tranquillement, Ronan Gouézec serre le nœud coulissant de son intrigue.
Il alterne avec talent scènes de pêche innocentes et balades en compagnie d’un couple de retraités.
Caroff a basculé.
Il a accepté un contrat et pêche désormais de la drogue en ballot en compagnie de deux petits caïds.
Il a mordu à l’hameçon mais pense encore pouvoir échapper à la nasse.
Bien sûr, Caroff rencontrera Brieuc pour un feu d’artifice final.
Paradoxalement, ce « noir » se dévore mais s’apprécie aussi lentement.
L’homme est un animal à apprivoiser ou à combattre dans une nature tour à tour superbe ou hostile : il est sûr de lui cet animal mais tellement minuscule face à l’océan.



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norbert
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MessagePosté le: Jeu Avr 12, 2018 9:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hoel a écrit:
Le Finistérien que je suis ne pourra pas passer à côté d'un Rouergue/Noir prometteur se déroulant à Brest.
Fab, tu embarques avec moi ? Wink



Eh, attendez-moi, vous deux ! Je sais que je suis pas du coin et que j'ai un peu de route à faire pour vous rejoindre, mais moi aussi je veux embarquer ! Smile
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Hoel
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MessagePosté le: Jeu Avr 12, 2018 10:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il faudrait qu'un auteur fasse un huis-clos avec un meurtre dans le téléphérique brestois lorsqu'il est en panne au-dessus de la rade. Je pense qu'il y a un truc à creuser là... Mr. Green
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Hoel
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MessagePosté le: Ven Avr 13, 2018 12:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sauf erreur, l'intégralité de la collection Rouergue/Noir est désormais sur Polars Pourpres.
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norbert
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MessagePosté le: Ven Avr 20, 2018 8:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique du journal Le Télégramme :

Citation:

Dédicace. « Rade amère », premier roman du Châteaulinois Ronan Gouézec



Les fans de littérature américaine n'ont certainement pas oublié les conférences que le Châteaulinois Ronan Gouézec avait données, en 2013 et 2014, à la bibliothèque de Châteaulin.
L'ancien chroniqueur de la revue culturelle régionale « Hopala ! » y partageait son regard affûté, porté sur Cormac McCarthy, Donald Westlake et autre Rusell Banks.
À 54 ans, le critique littéraire est passé de l'autre côté de la plume pour livrer un premier et passionnant premier roman, Rade amère.
Édité dans la collection Rouergue Noir (éditeur national tombé dans le giron d'Actes Sud), ce roman sombre et maritime campe son histoire dans la ville de Brest.


Il tourne autour de la descente aux enfers de Caroff qui survit avec sa femme et sa fille dans un vieux mobile-home posé sur un terrain vague.
Parce que l'ancien pêcheur est interdit de quai depuis qu'il s'est rendu responsable d'un accident mortel, il va mettre les pieds dans des pratiques illicites.
Sa route va croiser celle de Jos, ancien libraire reconverti dans le taxi maritime, de Babeth, une escort girl ayant interrompu ses études de médecine, ou encore celle d'un truand cruel venu du sud.
Son éditeur assure, et on peut le croire, que « Ronan Gouézec affronte des douleurs d'homme, des combats de père, les deuils impensables qu'il faut vivre. Et nous emporte dans la grande houle d'un océan sans pardon ».


Dédicace de Ronan Gouézec, ce samedi 21 avril, de 9 h 30 à 12 h 30, à la Maison de la presse de Châteaulin.








>> La chronique de Vagabondage Autour de Soi :

Citation:

Rade amère – Ronan Gouézec



Comment rebondir pour envisager un avenir lorsque la vie vous accable et que l’horizon fait le gros dos comme une mer déchainée ?
Qu’est-ce-qui fait que vous défiez l’adversité ?
Comment un homme peut imaginer se sortir de son enfer en entrant dans un autre ?


C’est pourtant ce que Caroff, héros de cette histoire, va penser !
Pour se remettre de la mort accidentelle de son matelot qui l’a mis au ban de la petite société de pêcheurs et de son univers, il accepte de faire le passeur, sorte de go-fast maritime, et espère ainsi avoir les moyens de tourner la page pour envisager une autre vie avec sa femme, avec qui il forme un couple fusionnel, et leur petite fille, le soleil de leur union.


Du coup, racontée ainsi, l’histoire apparaît biscornue et irréelle.
Mais, c’est sans compter sans le talent de l’auteur qui signe ici son premier roman.
Ronan Gouézec réussit à endormir tous nos signaux, à justifier l’injustifiable et à nous faire trembler pour ce héros si entier.


En suivant Caroff, on suit aussi un autre homme, Brienc, qui essaye lui aussi de tourner la page de l’adversité mais, lui, en toute légalité.
Est-ce que ces chemins identiques feront la différence. Je vous laisse le découvrir...


Ronan Gouézec nous entraîne au milieu de cette mini-société d’hommes de mer confrontés à la rudesse du travail, où la parole est accessoire et où le courage est omniprésent.
Ici, peu de dialogue mais des descriptions superbes qui immergent le lecteur dans cet univers particulier, au cœur de cette nature omniprésente.
Le film de cette histoire s’écrit avec des mots mais se déroule avec des images !
Tenant en haleine jusqu’à la fin, Rade amère porte bien son nom !



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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Ven Avr 20, 2018 9:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hoel a écrit:

Fab, tu embarques avec moi ? Wink


ah ben oui carrément Smile
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mar Mai 08, 2018 4:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> Le Coup de coeur de Lucia Lilas sur Onlalu :

Citation:

Coup de coeur - Nuit blanche



Ah, comme j’aime les romans noirs bien noirs, battus par les vents violents de l’océan et une bonne pluie glaçante qui vous saisit les os !


Pas beaucoup d’éclaircies dans ce récit bien sombre qui met en scène Jos Brieuc (oui, ça se passe en Bretagne!), un ancien libraire divorcé qui s’est lancé dans une entreprise de taxi maritime.
Un bon gars qui ne va pas très bien depuis que sa femme l’a quitté et qui aimerait bien se sortir de sa solitude et de sa vie de galère.
Il a réinvesti tout son argent dans l’achat d’un bateau et il compte transporter les gens autour de la rade de Brest, vers Camaret ou la pointe du Conquet.
Une remise à flot qui semble plutôt partir du bon pied.
J’ai dit « qui semble »…


Et puis, il y a Caroff, un ancien pêcheur qui, il y a de ça quelques années, a voulu à tout prix sortir en mer alors que le temps était menaçant.
Le jeune matelot de seize ans qui l’accompagnait est mort et depuis, tout le monde lui en veut de sa folle imprudence.
Il vit dans un pauvre mobil-home posé sur un terrain vague avec sa femme et sa fille, ses seuls bonheurs de l’existence.
Sans boulot, sans bateau, ça sent le fiasco et l’avenir lui paraît bien compromis, alors quand on lui propose de tremper dans une magouille qui rapporte – des colis à récupérer en mer -, il a beau vouloir refuser, il se dit que c’est peut-être l’unique chance qui lui permettra de partir avec sa femme et sa fille en Irlande et de couper avec cette vie pourrie dont il ne veut plus.
Deux hommes, deux destins qui n’auraient jamais dû se rencontrer…


Ce que j’ai trouvé vraiment très réussi dans ce roman, c’est la description des lieux, l’atmosphère : on sent que l’auteur connaît la Bretagne et sait de quoi il parle.
La pluie, les nuages sont omniprésents (seuls ceux qui ne sont pas du coin semblent d’ailleurs en souffrir – « en Bretagne, il pleut que sur les cons » aiment rappeler mes collègues bretons), le vent du large ne décoiffe pas que les Bigoudens, son souffle hurle la nuit, se faufile dans les moindres recoins.
Tout craque, tout vibre, croule sous les rafales.
Une bourrasque en appelle une autre.
Il n’y a jamais aucun répit, à peine une accalmie.
C’est bien sombre, bien pesant et, en même temps, magnifique, comme une peinture dans les tons gris et noir.
Les contrastes de lumière sont saisissants, quasi cinématographiques.
Et l’on entend l’océan gronder dans le lointain.
Tous les sens sont en alerte…
Une vraie plongée dans l’atmosphère bretonne donc, l’hiver bien sûr, parce que l’été…


J’ai beaucoup aimé aussi, malgré toute la noirceur de ce texte, l’humour : je vous en donne un exemple.
Le gars chargé de transmettre les infos du boss auprès de Caroff est un homme du Sud, alors la Bretagne n’est pas vraiment son truc et c’est en ces termes qu’il en cause : « Des marées noires, des oiseaux crevés, des tempêtes… Il avait du mal à croire vraiment que des gens veuillent aller passer des vacances là-bas… Ou alors, il fallait être anglais ou belge… allemand à la rigueur… »
Ou bien : « Bon, la Bretagne donc… Des plages désertes forcément, tellement il gèle, des crabes et des cirés jaunes un peu partout, des bonnets, des crêpes, des coiffes, misère… Il paraît qu’ils sont saouls toute la sainte journée… »
Ça me fait rire parce que c’est exactement la façon dont les gens du Sud voient la Bretagne.
Autre exemple, dans un autre domaine, assez marrant : notre Caroff se voit imposer deux loubards d’une cité brestoise qui n’ont pas franchement le pied marin, espèces de clichés ambulants, survêt’ et chaînes dorées au cou, dont la description est à mourir de rire.
Alors, il faut en profiter parce que pour le reste, encore une fois, l’atmosphère est comme le ciel : bien plombée.
On met les pieds dans quelque chose qui ressemble à une tragédie.
Ah, le destin des hommes parfois…


Dernier point pour finir de vous convaincre, l’écriture est magnifique (et ce n’est pas toujours le cas dans les romans policiers).
Espérons que l’auteur, dont c’est le premier roman, sera de nouveau inspiré par ses « vagabondages côtiers », comme le dit la 4e de couverture, parce que des comme ça, on en redemande !
Une très belle réussite donc !



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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 2:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis vient de paraître sur Polars Pourpres.



Sur Polars Pourpres a écrit:
En rade...

Caroff vit dans une caravane avec sa femme et sa fille. Depuis le drame, la petite famille est restée unie mais doit vivre de peu et subir le regard mauvais des gens. Même ceux qui les connaissaient bien les fuient désormais comme la peste. L'erreur de Caroff : avoir conduit l'un de ses jeunes matelots à la mort, autant par malchance que par négligence. Depuis, l'ex patron-pêcheur erre à terre, désœuvré et s'en voulant énormément. Lorsqu'on lui propose une bien curieuse façon – pas vraiment honnête il faut dire – de reprendre le large, il accepte. Pour faire vivre les siens plus décemment.
Jos Brieuc a vu sa femme partir. Il a eu du mal à ne pas sombrer mais ça y est, il reprend le dessus et consacre toute son énergie à un nouveau projet. Il lance son entreprise de taxi maritime : amener des particuliers de port en port.

Rade amère est le premier roman de Ronan Gouézec dont l'éditeur nous dit sobrement qu'il est finistérien et pratique le vagabondage côtier et littéraire, ce qui n'aurait pas été trop difficile à deviner tant il excelle à donner à voir sa région et le monde maritime. S'il n'est pas marin, l'auteur s'est a minima bien documenté, notamment au niveau des termes usités, sans que les passages se déroulant sur l'eau soit trop obscurs pour le béotien pour autant. Certains passages sont magnifiquement écrits, notamment la virée de Jos et de René, un ancien dont les jours sont comptés en raison d'un cancer, sur l'île de Sein.
On suit alternativement Caroff et Jos, avec autant d'intérêt bien que l'aspect « criminel » concerne uniquement le premier, et il n'est pas très sorcier d'imaginer que leurs destinées vont être amenées à s'entrechoquer à un moment donné.
La relation entre Caroff et les deux jeunes lascars que le commanditaire lui met dans les pattes, autant pour l'aider que pour le surveiller est intéressante, surtout dans son évolution. Ronan Gouézec utilise tout d'abord certains clichés, seulement pour mieux les mettre à mal ensuite. Le lien vite affectueux puis quasi filial entre Jos et René est émouvant et joliment donné à voir. La combine illégale et maritime à laquelle participe Caroff – et dont nous ne dirons rien de plus ici – est aussi simple que retorse, à tel point qu'on se demande si elle a déjà été véritablement mise en pratique ou si l'auteur l'a inventée pour les besoins du roman... au risque de donner des idées ?

Le suspense n'est pas le maître-mot de ce joli roman noir mais la tension est néanmoins présente et Ronan Gouézec nous offre quelques rebondissements amenant rapidement le lecteur vers un final inévitable et détonant. Un premier roman réussi et loin d'être bateau qui donne envie d'en lire d'autres.



Voyager en lisant c'est bien, mais lire un beau roman qui se passe dans des lieux bien connus, c'est très plaisant aussi de temps à autre.
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