Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[El Marco]

En 1629, affrété par des marchands hollandais, le Batavia file vers l'île de java. A son bord, plus de trois cents passagers, hommes, femmes et enfants, ainsi qu'une fabuleuse cargaison - l'équivalent de vingt millions d'euros. Et surtout, Jeronimus Cornelisz, un apothicaire ruiné, dévoré par le désir de revanche. A quelques milles des côtes australiennes, le navire se fracasse sur des récifs. Quelques îlots accueillent les survivants. Avec une dizaine de ses fidèles, Jeronimus va déclencher un abominable huis clos et exterminer un par un tous ceux qui s'opposent à lui. Testant avec cruauté leur soumission, il les humiliera avant de les achever. Un prêtre est prêt à renoncer à sa foi, les femmes sont livrées à la communauté... Pendant deux mois, " l'archipel des hérétiques " devient l'enfer sur mer. Un petit groupe saura résister jusqu'à l'arrivée des sauveteurs. Le procès de Jeronimus révélera alors les tourments délirants infligés par les bourreaux à leurs victimes. L'histoire de Jeronimus anticipe les barbaries qui seront commises au nom de l'absolu.

Un copain qui est venu visiter ce forum m'a dit, presque textuellement, qu'il était excellent, mais qu'à son goût, les documentaires présentés étaient bien trop sanglants. En vous présentant celui-ci, eh bien, je peux vous dire que...j'enfonce le clou.

Autant le dire d'entrée de jeu : ce livre est un vrai carnage. S'appuyant sur d'impressionnantes recherches dont témoignent les notes en fin d'ouvrage, Mike Dash a réussi ce tour de force, non seulement de cerner toute l'ampleur du drame historique, mais également de mettre en lumière et "d'expliquer" les psychologies des divers protagonistes. Un travail absolument phénoménal !

Et l'on ressort de sa lecture lessivé, de la même façon qu'après un puissant thriller angoissant. Beaucoup de sang, de meurtres et de sauvageries, et, fait le plus dérangeant, parfaitement authentiques.

Un ouvrage à lire absolument, parce que maintenant que je l'ai lu, je trouve Sa Majesté des Mouches et autres histoires de Révoltés du Bounty incroyablement plats et mièvres.

[El Marco]

Dans la série des adaptations cinématographiques qui ne verront peut-être jamais le jour, voici un vieil article d'Allociné qui en parlait déjà, mais c'était à la mi 2002 :

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=708603.html

Dommage que ça semble si mal barré; Paul Verhoeven aurait réussi probablement un sacré film.