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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Oct 14, 2014 8:10 am Sujet du message: Cataract City - Craig Davidson (Albin Michel) |
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L'excellente collection Terres d'Amérique de Francis Geffard chez Albin Michel a l'habitude de nous proposer régulièrement d'excellents romans noirs nord-américains.
C'est à nouveau le cas avec Cataract City, le nouveau roman du Canadien Craig Davidson, paru en cette rentrée dans une traduction de Jean-Luc Piningre.
Le livre :
« Je connais deux garçons qui suivent un sentier secret pour aller pêcher des perches dans le bassin du Niagara, leurs cannes à l’épaule comme des carabines. Je connais le flot sans fin des chutes qui rugit dans mes veines. Je connais des forêts infestées la nuit de loups gris. »
Duncan Diggs et Owen Stuckey ont grandi à Niagara Falls, surnommée par ses habitants Cataract City, petite ville ouvrière à la frontière du Canada et des États-Unis.
Ils se sont promis de quitter ce lieu sans avenir où l’on n’a d’autre choix que de travailler à l’usine ou de vivoter de trafics et de paris.
Mais Owen et Duncan ne sont pas égaux devant le destin.
Tandis que le premier, obligé de renoncer à une brillante carrière de basketteur, s’engage dans la police, le second collectionne les mauvaises fréquentations.
Un temps inséparables, sont-ils prêts à sacrifier le lien qui les a unis, pour le meilleur et pour le pire ?
Avec la puissance et la sensibilité révélées par Un goût de rouille et d’os, adapté au cinéma par Jacques Audiard, Craig Davidson explore dans ce roman vertigineux le conflit intérieur de deux hommes liés par un secret d’enfance.
« Un véritable écrivain, qui crée son univers littéraire en se nourrissant du corps, du cœur et de l’âme des hommes. » Joseph Boyden
« Un ton étonnement original. » Clive Barker
« Provoquant, dérangeant... Inutile de chercher le réconfort chez Davidson. » Chuck Palahniuk
« Un livre accompli. Je n'avais aucune envie de quitter son univers. » Paul Haggis, réalisateur de Crash
« Une intelligence et une complexité que j'ai rarement rencontrées auparavant. » The Independent
« Un formidable livre... superbe, réfléchi, passionnant. » The National
« Vous n'êtes pas près de l'oublier. » Financial Times
« A la fois vivifiant et poignant... Davidson attrape le lecteur au collet et ne le lâche plus. » Maclean's
« Si vous le lisez après le sanglant Dans le grand cercle du monde de Joseph Boyden, vous risquez d'avoir envie de vous précipiter dans les bras distingués de Jane Austen pour une bouffée d'air frais. » Montreal Gazette
« Il y a un côté brut, physique dans son écriture qui le distingue immédiatement des autres écrivains canadiens. » Globe and Mail
« Ecrivain des nerfs usés et de la chair abîmée, pugiliste doublé d'un styliste, Craig Davidson réussit à passionner le lecteur pour ses héros rudes et meurtris. » Le Monde des livres
« Un beau roman intime et mélancolique. » Les Echos
« Un roman fascinant. L'écriture de Craig Davidson est violente, sensuelle et sensible. De la grande littérature américaine ! » Page
« Un écrivain de l'adrénaline et de l'intensité. » Le Magazine Littéraire
« Un roman d'une rare intensité qui explore l'envers du rêve américain et les liens qui unissent ou séparent les hommes. Une écriture viscérale qui sollicite tous les sens, imprimant sa marque dans l'esprit du lecteur une fois le livre terminé. » La Croix
L'auteur :
Craig Davidson, né en 1976 à Toronto, est un écrivain canadien anglophone.
Il s’est fait connaître avec un recueil de nouvelles, Un goût de rouille et d’os (Albin Michel, 2006), vendu à plus de 50 000 exemplaires et adapté à l’écran par Jacques Audiard en 2012.
Son premier ouvrage, Juste être un homme (2008), a confirmé le talent et la singularité de ce jeune écrivain.
Craig Davidson a également publié de nombreux romans d’horreur sous les pseudonymes de Patrick Lestewka et Nick Cutter.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Oct 14, 2014 9:15 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Michel Abescat et de Christine Ferniot lors du Cercle Polar #145 de rentrée : à écouter ici !
Citation: |
Dunk et Owen ne se quittaient pas lorsqu’ils étaient gamins et se promettaient de quitter Cataract City à l’âge adulte. Pas question de finir comme leurs parents, travailler à l’usine et mourir là où ils étaient nés, à deux pas des chutes du Niagara. Mais la vie en a décidé autrement. Owen a failli devenir basketteur professionnel mais une sale blessure a fait de lui un flic de base. Duncan n’a pas choisi les bons amis et aujourd’hui, il sort de prison.
Deux destins complices, deux vies contraires, voilà ce que raconte Craig Davidson dans ce roman magnifique où la nature, les paysages mais aussi la violence des hommes ont une place de choix.
Depuis son recueil de nouvelles, Un goût de rouille et d’os, adapté au cinéma par Jacques Audiard, on sait que le jeune américain aime les histoires d’amitié et la douleur des corps sacrifiés.
Il décrit comme personne les enfants perdus dans la montagne, les boxeurs sur le ring, les catcheurs défigurés, les combats de chien, le sang et la sueur.
Cataract City est un grand livre poétique, tragique au cœur d’une ville possessive et rancunière.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11679 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mar Oct 14, 2014 10:10 am Sujet du message: |
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>> La chronique de Wollanup sur Unwalkers.com :
Citation: |
Il est des romans qui vous mettent une bonne claque dans la tronche, des histoires qui vous happent contre votre gré, des écrivains qui vous prennent aux tripes sans pitié, des pages tendres, humaines et bonnes qui succèdent à des scènes cruelles, barbares, des romans que vous n’oubliez pas une fois la lecture terminée tant les émotions nées de leur lecture restent gravées dans votre cerveau peu habitué à de tels transports, des histoires avec des héros très ordinaires habités par des sentiments extraordinaires…
Il en est assez peu, finalement, de ce genre de romans, et « Cataract City » en est.
Craig Davidson est devenu célèbre grâce à l’adaptation cinématographique de sa nouvelle « Un goût de rouille et d’os » tirée du recueil de nouvelles éponyme et adapté par le maître du film noir français, Jacques Audiard. Nul doute que ce roman confirmera son statut d’écrivain hors norme.
Duncan Diggs et Owen Stuckey, gamins de prolos de Niagara Falls à la frontière avec les USA vont quitter ensemble le monde de l’enfance le soir de leur étrange rencontre avec leur idole « Bruiser Mahoney » catcheur dans un circuit professionnel de bas de gamme.
Cet évènement sera le point d’ancrage de leur amitié et par là même le moment de leur séparation. Chacun va prendre les voies qui lui semblent opportunes pour réussir à quitter « Cataract city ».
Le début du roman est serein, offrant des pages attendrissantes sur l’envers du décor de cette triste foire qu’est devenu le site des chutes du Niagara et des gens qui y vivent toute l’année. Certains passages font penser à du Mark Twain de Tom Sawyer, du Tom Drury.
Mais très vite, les choix de vie risqués de Duncan : courses de lévriers, combats de chiens, contrebande, combats à main nue font entrer le roman dans une autre atmosphère bien crade, un décor empli d’adrénaline et de testostérone, de sueur, de sang, de souffrance.
Sans dévoiler l’intrigue, il est évident que les deux amis vont se retrouver bien des années plus tard après s’être perdus de vue mais sans avoir jamais oublié ce que chacun devait à l’autre depuis l’enfance. L’amitié dont parle Davidson si talentueusement est tout sauf mièvre ou édulcorée tant elle est plus forte que la haine, plus puissante que la morale, la loi et l’ordre.
Le final, au premier abord redondant s’avère époustouflant en nous projetant dans un pur thriller.
Certains souffriront peut-être, tant certains passages sont éprouvants et glauques mais si vous ne devez lire qu’un roman noir cette année, celui-là, c’est du très lourd et ce serait vraiment dommage de passer à côté.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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