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Auprès de l'assassin - Louis Sanders (Rivages/Noir)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Mai 14, 2016 4:02 pm    Sujet du message: Auprès de l'assassin - Louis Sanders (Rivages/Noir) Répondre en citant

Après notamment La Chute de M. Fernand, Louis Sanders signe un nouveau roman, Auprès de l'assassin, qui vient de paraître chez Rivages/Noir.






Le livre :

Comme beaucoup d'Anglais, Mark et Jenny ont décidé de tenter l'aventure française et d'ouvrir des chambres d'hôtes dans le Périgord.
Mais ils déchantent vite : la grande bâtisse où ils emménagent avec leur jeune fils nécessite plus que les « travaux de rafraîchissement » prévus.
Sans parler des cadavres d'animaux qui empestent dans les bois, des mouches qui pullulent et surtout des voisins.
Un couple de paysans pas franchement avenants.
Plein d'enthousiasme pour la vie rurale et de bonnes intentions, Mark cherche à nouer des liens avec eux, mais les rapports vont bientôt ressembler à une guerre de tranchées...



L'auteur :

Louis Sanders a fait ses études en Grande-Bretagne et vit aujourd'hui en Dordogne, une expérience qui lui a inspiré plusieurs romans, dont Février, Comme des hommes et Passe-temps pour les âmes ignobles, tous publiés dans la collection Rivages/Noir.





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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy
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Emil
Serial killer : Le Poète


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Miserere

MessagePosté le: Dim Mai 15, 2016 8:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Intriguée et tentée je suis !
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La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Mai 15, 2016 8:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

Emil' a écrit:
Intriguée et tentée je suis !


Très tenté moi aussi...
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Mai 15, 2016 8:53 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Bob sur Bob Polar Express :

Citation:

À PERDRE LA RAISON


Dordogne.
Ils en rêvaient, ils l'ont fait.
Une baraque en vraie pierre avec du vrai salpêtre et un vrai petit ruisseau qui coule à côté.
Ce jeune couple d'Anglais voulait du rural, du dépaysement, ils vont l'avoir.
L'épouse et le fiston font la gueule.
Le monsieur s'adapte.
Mais qu'est-ce qu'ils ont l'air bizarre leurs voisins...


Vivant dans le sud-ouest, je croise toujours ces couples chez Casto.
Le monsieur en été avec ses chaussettes dans ses nu-pieds.
La dame en robe très fleurie.
« Non, ça c'est pas bien Bob. Arrête avec tes clichés » me murmure Penny*.
Je lui réponds que c'est pour détendre l'atmosphère car la tension va monter crescendo dès que nous aurons posé les pieds dans la bouse dordognote.
Louis Sanders y vit et s'est déjà inspiré de son vécu pour d'autres romans.
Avec celui-ci, qui paraît ce mois-ci, il reste dans la même veine.


La trame est assez simple.
On comprend que l'adaptation à une nouvelle vie n'est pas toujours chose aisée surtout quand on tombe au tréfonds du fond du trou du cul du monde.
Là où vivent parfois des êtres en apparence taiseux – et ils le sont les deux vieux -, avec un semblant de renfrognement - ils le sont renfrognés – et un je ne sais quoi d'aigreur contre ces étrangers qui viennent foutre leurs panards par chez eux – ils ont en effet un certain penchant pour l'acrimonie.
C'est du moins ce que ressentent nos deux tourtereaux dès leurs premiers contacts.
Leur jeune fils, quant à lui, se demande ce qu'il fait là.
Ce qui était dès le début une appréhension va devenir assez vite une crainte puis une angoisse.
On a tôt fait de prendre nos cauchemars pour la réalité dans ce coin paumé où la vie est rythmée par le bruit de la machine qui vide le fumier.
L'odeur n'est pas en option.
Pourtant, le père a fait des efforts, il participe aux battues, il est quasi pote avec l'un des chasseurs.
Mais la voisine vient à clamser, noyée dans le ruisseau, c'est la faute à...


Ah là, là ! On le sait que les rancunes à la campagne c'est comme les tâches de mauvais vin ou les mauvaises herbes, elles sont tenaces.
Sûr qu'il y a des histoires de famille pas nettes et nos anglais sont là, hébétés, morts de trouille.
La mère voit des fantômes.
Encore une fois, ce sont ceux du passé qui vont réapparaître.
C'est finalement un huis-clos que l'auteur va dérouler dans ce roman avec comme décor ces deux bicoques, et ses occupants qui s'épient.
La tension psychologique agit comme un piston qui ne cesse de convertir les doutes en détresse ou en aveuglement.
On scrute les dégâts sur les sinuosités cérébrales, l'enroulement intestinal.
Le mal est fait.


Dans Auprès de l'assassin, le terroir devient le terreau de la mémoire et de la folie.
Louis Sanders y met tous les ingrédients nécessaires pour presser le lecteur à goûter au piment de l'égarement.
C'est noir, c'est rustique et c'est obsédant.


Mention : Et avec la surprise du chef à la fin.



* Penny est mon assistante.


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Janjak
Serial Killer : Patrick Bateman


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La Forêt des Mânes

MessagePosté le: Dim Mai 15, 2016 1:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Très tenté moi aussi d'autant plus que j'ai déjà les pieds dedans, je vis en Dordogne, la plus belle région du monde Laughing Laughing Laughing
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Mai 21, 2016 5:38 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Claude Le Nocher sur Action-Suspense :

Citation:

Louis Sanders : Auprès de l'assassin (Rivages/Noir, 2016) – Inédit –

[...]


En effet, la France attitre des Britanniques en quête d'une vie différente.
On en dénombre environ deux cent mille, habitant principalement dans le Sud-Ouest.
Qu'ils se regroupent en communautés d'anglophones ou qu'ils se rapprochent des populations locales, ils sont considérés comme bienvenus.
D'autant qu'ils participent souvent à apporter un peu de vie dans des bourgades plutôt désertées.
Comme nous le suggère ici Louis Sanders, il peut y avoir des exceptions.
Car les relations de bon voisinage ne se décrètent pas.
Parfois, ce sont des citadins qui s'adaptent mal aux habitudes campagnardes.
Ou bien certains ruraux grognons ou franchement acariâtres, qui font preuve de mauvaise volonté envers les nouveaux venus, voire d'une hostilité marquée.
L'auteur aura sans doute observé que les animaux de compagnie (un chien et un poney, dans ce cas) sont prétextes à querelles.

La principale vertu d'une fiction, c'est de correctement raconter une histoire.
Clairement, sans opacité factice ni artifice superflu.
Nul besoin de criminel multirécidiviste pervers, ni de profilage en dessinant le portrait inquiétant.
Une poignée de personne dans un univers ordinaire, quotidien, supposément tranquille, c'est suffisant.
Les actes et les réactions de chacun conduisent l'intrigue, la noircissant progressivement.
De même, quel besoin de développer quatre cent pages quand on présente la même chose en moins de deux cent ?
Voilà un roman parfaitement convaincant, un très séduisant polar noir.



>> Lire l'intégralité de la chronique ici


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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Jeu Juin 09, 2016 9:38 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Auprès de l’assassin, de Louis Sanders


Mark et Jenny – mais surtout Mark – ont décidé de quitter l’Angleterre avec leur fils, Jimmy, pour se lancer, comme nombre de leurs compatriotes, dans l’aventure de la création de chambres d’hôtes en Dordogne.
Mais la réalité a tôt fait de les rattraper : la maison a besoin de travaux plus importants que prévus, les voisins sont distants, la barrière de la langue ne facilite pas les choses, il y a ces satanées mouches qui prolifèrent…


« Il se disait qu’il s’était trompé. Sur ce qu’il faisait ici, sur ses voisins. Sur toute cette vie bucolique qui sentait la merde par moments. Souvent même. »


Le seul qui semble s’intéresser au couple, c’est Jean-Louis, maquignon porté sur la bouteille et à la grande gueule bien décidé à initier Mark à la chasse.
Jenny ne rêve que de rentrer, Jimmy entre deux parties de jeu vidéo n’attend lui aussi que ça, mais Mark s’accroche encore à son rêve tandis que la petite famille s’isole et, insensiblement, se délite, tandis que l’arrivée d’un chien dans le foyer ne fait que tendre encore les relations avec les fermiers d’à côté.


Avec Auprès de l’assassin, Louis Sanders se fait l’écrivain du grand malentendu issu de la baisse du prix de l’immobilier dans certaines campagnes françaises dépeuplées et de l’augmentation du pouvoir d’achat britannique porté par une Livre Sterling forte.
Derrière la carte postale, la réalité se révèle bien moins engageante que les succès de façade que d’aucuns ont pu monter en épingle pour mieux attirer quelques pigeons.
Le choc des cultures – britannique et périgourdine mais surtout urbaine et rurale – est ici violent.


Face au rêve qui se brise, aux espoirs qui glissent comme du sable entre les doigts, chacun réagit à sa manière.
Jimmy se renferme, Jenny s’enfonce dans la dépression et Mark ajoute la paranoïa à la haine qui monte vis-à-vis de cette communauté qui ne semble pas les accepter lui et sa famille.
Incapable de s’adapter à ces nouveaux codes, Mark se montre gauche, commet des impairs que les voisins se plaisent à pointer.
Le drame qui ouvre le roman et dont la première partie de l’histoire nous fait remonter le fil depuis le début marquera le basculement définitif.
De l’implacable étude de mœurs on passe au suspense psychologique tendu.
Il va y avoir des morts, c’est certain, mais lesquels ?


Rude, cruel et oppressant.



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El Marco
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Sam Sep 10, 2016 5:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis sur Polars Pourpres :

Citation:
Comme tant d’autres, Mark et Jenny, un couple d’Anglais, ont quitté leur patrie pour s’installer en Dordogne avec leur fils Jimmy. Ils ont acheté une bâtisse qu’ils veulent transformer en chambre d’hôtes et couler des jours heureux. Leurs voisins, les Martin, sont des personnes rudes, et si l’amabilité envers les nouveaux arrivants est palpable, elle n’en demeure pas moins précaire et bancale. Le drame n’est alors pas loin.

Louis Sanders n’a pas une bibliographie très épaisse ; aussi, il serait d’autant plus dommage de rater le rendez-vous – la sortie d’un de ses livres – qu’il nous donne. On retrouve donc avec plaisir la plume de l’auteur pour ce nouveau roman noir, simple et singulièrement efficace. L’auteur ne déroge pas à la règle de ses précédents ouvrages : il y sera question d’Anglais ayant émigré en Dordogne. Une obsession ? Certainement. Une routine littéraire, lassante ? Certainement pas. Car Louis Sanders n’a guère son pareil pour peindre, en peu de mots, un décor, une ambiance, une psychologie. Les mœurs rurales, les tensions de voisinage, les qu’en-dira-t-on, les querelles larvées, tout y est dépeint avec une causticité indéniable, sans jamais tomber dans le caricatural ou l’attendu. L’écrivain se balade dans cette contrée qu’il connaît si bien, dont il maîtrise les psychés et les habitudes. En cela, la première partie de chasse est en soi révélatrice de l’opus : lapidaire, presque élémentaire, saupoudrée d’un humour de bon aloi, et déjà révélatrice des sangs à couler. On retiendra tout au long du récit ces petits jalons, loufoques, presque burlesques, qui vont pourtant lentement amener le couple Mark-Jenny sur le bord du rasoir : l’achat d’un chiot, d’un poney, les bruits de la trayeuse que l’on en vient à compter tout au long de la journée pour savoir si le voisin est encore en vie. Il y aura également une noyade suspecte, une clôture étrangement défaite malgré le courant électrique qui la parcourt, ou encore des volailles décimées. Et tout autour de ce trombinoscope croustillant, d’autres personnages émergent, comme Jean-Louis, un maquignon affable, désirant absolument faire de Bluebell, le chien des Anglais, un molosse de chasse, et dont les derniers chapitres amèneront à bien des réflexions de la part du lecteur.

Laissons de nouveau Louis Sanders nous prendre la main et nous dévoiler un autre Périgord, un Périgord noir pour paraphraser le titre de l’un de ses livres. L’excursion sera brève mais âpre et, surtout, infiniment crédible. Encore un nouveau coup d’éclat, après tout le bien que l’on a pensé de l’un de ses autres écrits. Un auteur indispensable pour les amateurs d’intrigues fortes, claires et enténébrées, dont le titre dévoile un double sens comme un fourreau révélerait une double lame. C’est court et sacrément noir : ne serait-ce pas la recette d’un hypothétique café périgourdin ?

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Janjak
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La Forêt des Mânes

MessagePosté le: Dim Sep 11, 2016 12:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Excellent avis.
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Ironheart
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mar Sep 13, 2016 4:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Janjak a écrit:
Très tenté moi aussi d'autant plus que j'ai déjà les pieds dedans, je vis en Dordogne, la plus belle région du monde Laughing Laughing Laughing


Absolument ! Wink
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