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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11461 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Juin 15, 2018 1:20 pm Sujet du message: Sur le ciel effondré — Colin Niel (Rouergue/Noir) |
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Le prochain roman de Colin Niel, Sur le ciel effondré paraîtra le 3 octobre, toujours aux éditions du Rouergue.
Citation: | Sur cette terre d’autrefois, le démiurge avait fait tomber le ciel. Pour enfin tout reprendre à zéro. Recréer, pièce par pièce, un second monde inspiré du premier.
En raison de sa conduite héroïque lors d’un attentat en métropole, l’adjudante Angélique Blakaman a obtenu un poste à Maripasoula, dans le Haut-Maroni, là où elle a grandi. Au bord du fleuve, il lui faut supporter de n’être plus la même, une femme que sa mère peine à reconnaître, de vivre aussi dans une ville qui a changé au voisinage des rives du Suriname, avec leurs commerces chinois, leurs dancings et leurs bordels, les filles dont rêvent les garimpeiros qui reviennent des placers aurifères. Et après les derniers spots de vie urbaine s’ouvre la forêt sans bornes vers les mythiques Tumuc-Humac, le territoire des Wayanas, ces Amérindiens qui peu à peu se détachent de leurs traditions, tandis que s’infiltrent partout les évangélistes. C’est là que vit Tapwili Maloko, le seul homme qui met un peu de chaleur dans son cœur de femme. Aussi, lorsque de sombres nouvelles arrivent de Wïlïpuk, son village à plusieurs heures de pirogue, hors de question qu’Angélique ne soit pas de la partie. Pour elle s’engage l’épreuve d’une enquête dans la zone interdite, ainsi qu’on l’appelle parfois. Et pour affronter le pire, son meilleur allié est le capitaine Anato, noir-marron comme elle, et pour elle prêt à enfreindre certaines règles. |
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/
Dernière édition par Hoel le Jeu Nov 08, 2018 12:30 am; édité 1 fois |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11461 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Lun Nov 05, 2018 11:23 am Sujet du message: |
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Une interview passionnate de l'auteur à signaler, sur le site Milieu hostile.
https://www.milieuhostile.net/interview-colin-niel/
Le travail de documentation et de recherches semble impressionnant, il va même jusqu'à interroger de nombreuses personnes pour que ses personnages soient plus vraisemblables.
Citation: | À vous écouter, on voit que la documentation prend des formes multiples.
Oui, je mélange plein de documentation. Beaucoup de lectures, d’essais, de littérature grise comme des thèses, des rapports, sur un peu toutes les thématiques : sociologie, ethnologie, biologie… J’utilise beaucoup de vidéos aussi, pour voir les lieux sur lesquels je vais travailler, des reportages à la télé. Puis, je vais sur place pour la partie repérages. Pour Sur le ciel effondré, j’y suis allé deux fois quinze jours. Je n’ai pas pu retourner aux monts Tumuc-Humac, car il faut quinze jours d’expédition. Dès le début, je me suis dit que ce serait bien de finir là, dans ce lieu mythique.
Mais la partie la plus importante et la plus longue, ce sont les entretiens. Je dois essayer de comprendre ce que les gens ont dans la tête car j’ai beaucoup de mal à imaginer. Se mettre dans la peau d’un gamin qui trimballe de la cocaïne dans son ventre, essayer de comprendre : est-ce que ça fait mal ? As-tu peur ? Que sens-tu ? Qu’est-ce qu’être un jeune amérindien, qui vient d’un village amérindien et qui fait sa scolarité à Cayenne ? Qu’est-ce que ce déracinement ? Cet ennui ? À mon avis, ce ne sont pas des choses que je peux inventer, donc je passe par des entretiens. Évidemment, je transforme tout en fiction, mais je puise dans cette matière. Je suis toujours impressionné par les écrivains qui disent « je prends tout en moi ». Pour moi, moins il y a de moi dans un personnage, plus je considère qu’il est réussi. J’essaye d’écrire des romans allégés en Colin Niel (rires). Objectif 0%. Je peux aussi piocher dans des thèses, les retranscriptions d’entretiens, des reportages vus à la télé avec des gens interviewés. Je suis beaucoup à l’affût des histoires de vie, des histoires individuelles, des souvenirs.
J’ai donc toutes ces sources écrites, orales, vidéos, des choses que j’ai vues moi-même, et le travail d’écriture – c’est là que ça devient rigolo – c’est d’essayer de faire en sorte que le lecteur ne s’en rende pas compte. C’est extrêmement intéressant et passionnant de tout lisser pour que tout soit crédible. Car il y a aussi plein de choses que j’invente. Il y en a même qui sont complètement irréalistes. Le Capitaine Anato est le moins réaliste de tous mes personnages. Ce Noir marron aux yeux jaunes est quelque chose qui n’existe pas. C’est presque un personnage fantastique et c’est là que ça m’amuse. Faire en sorte qu’un personnage qui est totalement irréaliste soit totalement crédible dans un roman très ancré dans le réel. |
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11461 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Jeu Nov 08, 2018 12:30 am Sujet du message: |
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MAJ de la fiche avec le résumé de l'éditeur. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Nov 15, 2018 2:06 am Sujet du message: |
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>> Lire les premières pages
>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :
Citation: |
Colin Niel de retour en Guyane
Après un détour du côté du Massif Central, Colin Niel est de retour en Guyane avec Sur le ciel effondré.
Maripasoula dans le Haut Maroni, au bord du fleuve frontière avec le Suriname.
Angélique Blakaman, qui s’est illustrée par son courage en métropole y est revenue.
La gendarme, avec sa rage et ses cicatrices n’a plus grand-chose à voir avec la petite fille qui y avait grandi.
Plus haut sur le fleuve, Tapwili Maloko est l’homme respecté de ce village Wayana.
Il s’oppose à l’exploitation de ses terres par les orpailleurs, clandestins ou officiels.
Un soir, son fils de quinze ans disparait sans laisser de traces.
Encore un suicide d’adolescent amérindien ?
A Cayenne, alors qu’un gang multiplie les attaques de maisons, Ben un jeune infirmier de retour d’une mission en Amazonie auprès des orpailleurs est tué lors du cambriolage de sa maison qui tourne mal.
Le capitaine Anato, premier guyanais à atteindre ce grade, enquête sur cette affaire, quand il ne doit pas préparer la visite du ministre venu annoncer un tournant dans la politique d’exploitation du l’or en Amazonie française.
Et si tout était lié ?
On pourrait mettre en avant la quantité étonnante de faits historiques, géographiques, sociologiques, ethniques, que l’on découvre en lisant ce dernier roman de Colin Niel.
Mais ce serait lui faire injure, et laisser croire au lecteur qu’il lira 500 pages de reportage (d’excellent reportage) sur la Guyane.
Or ce que le lecteur a entre les mains avec Sous le ciel effondré, c’est un très beau roman noir.
Un polar à l’intrigue complexe et parfaitement maîtrisée, avec son suspense, ses moments de tension, de violence, ses coups de théâtres.
Tout ce qui fait un polar qu’on ne peut lâcher.
Un polar avec des personnages auxquels on s’attache, des personnages qui ont tous leur côté sombre, et dont on comprend les ressorts, même si on ne les partage pas.
Des personnages que l’on découvre pour certains, que l’on retrouve avec plaisir pour d’autres, des personnages vraiment incarnés.
Un polar avec un cadre superbement rendu, et certainement très dépaysant pour la majorité des lecteurs de Colin Niel.
On ressent la chaleur, l’humidité, on entend les bruits de la forêt, en apprécie la sensation de fraicheur (relative) d’une brise le long du fleuve…
Et oui, en plus on apprend beaucoup de choses passionnantes, sans que jamais l’auteur ne nous lasse, sans que jamais il ne donne l’impression de réciter tout ce qu’il sait aux pauvres ignorants que nous sommes.
Alors oui, c’est un magnifique roman noir, passionnant, dépaysant, attachant.
A lire donc.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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JohnSteed Serial Killer : Patrick Bateman
Inscrit le: 08 Aoû 2016 Messages: 978
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Posté le: Lun Juin 01, 2020 4:24 pm Sujet du message: |
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C'est toujours un sans faute pour Colin Niel. Cette série est aussi intéressante qu'attachante.
Ma note : 8/10
Citation: |
A Maripasoula, au lendemain d’une soirée bien alcoolisée, la brigade de gendarmerie est alertée de la disparition d’un adolescent, un jeune Amérindien du nom de Tipoy le fils de Tapwili, une institution dans le Haut-Maroni , car peu de décision ne peuvent se prendre sans lui, gardien des traditions wayana, et fervent opposant aux sociétés minières. Si la majorité pense que le drame amérindien, le suicide, a encore frappé cette communauté, l’adjudante Blakaman, une « noire-marron » revenue dans ces terres d’origine, défigurée suite à un attentat en métropole, suit son intuition : Tipoy est encore vivant. Dans ce coin reculé où sévissent alcool, traditions séculaires, chamanisme, rivalités entre ethnies et évangélisme, l’adjudante va devoir dérouler toute son expérience.
A Cayenne, c’est une bande d’ « Anglais » qui sévit dans la capitale guyanaise, volant le matériel hi-tech après avoir ficelé, avec le fil du téléphone, les occupants. Or, un vol tourne mal. Le capitaine Anato est chargé d’enquêter sur le meurtre d’un infirmier. C’est un trafic mêlant pouvoir politique, entreprises aurifères, … qu’il va démanteler.
Dans le 4ème épisode de la série guyanaise, Colin Niel confirme toute la magnificence de cette saga qui permet aux lecteurs d’apprécier la richesse et les traditions des communautés de ce bout de France, dont on a tout à découvrir.
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