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Concours de nouvelles - Quais du Polar 2010

 
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Nico
Commissaire Niémans (site admin)


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Jeu Jan 07, 2010 5:31 pm    Sujet du message: Concours de nouvelles - Quais du Polar 2010 Répondre en citant

Pour ceux qui sont intéressés par les concours de nouvelles policières...

Concours de nouvelles - Prix Agostino 2010

Dès aujourd’hui, chacun peut participer à ce grand concours d'écriture et concourir au prix « Agostino » qui sera remis en public à l’occasion du festival Quais du Polar de Lyon ( du 9 au 11 avril 2010). La nouvelle lauréate sera publiée par notre partenaire média et sur le site internet de Quais du Polar.

« Dernier appel avant embarquement! »
Avion, tour de contrôle, zone publique, zone réservée, salle d'embarquement... L'aéroport est un lieu de vie foisonnant, une ville dans la ville où tout peut se passer. Inspirez-vous en pour construire une histoire, une intrigue, un fait divers, une anecdote, une histoire comme bon vous semble…


Les règles du jeu :

LE FOND :
Un polar, mais le polar est un genre généreux et le champ vous est libre; de l’intrigue policière au fantastique, de l’humour grinçant au drame, du gris au noir le plus profond.

LA FORME :
À vous de la choisir pour servir votre propos, le soliloque, le dialogue, la lettre plus ou moins ouverte, la scène de théâtre, l’article de journal.

UNE LONGUEUR :
6.000 signes maximum, espaces compris. Indiquez le nombre de signes à la fin de votre nouvelle.

UN TITRE :
À vous de le choisir.

UNE DATE LIMITE :
Texte obligatoirement dactylographié, envoyé de préférence par e-mail, remis le 8 mars 2010 au plus tard (affranchissement ou date d'envoi de l'e-mail faisant foi). Les coordonnées de l’auteur avec nom, prénom, date de naissance et adresse doivent impérativement être indiquées.

ADRESSE :
E-mail : nouvelles@quaisdupolar.com
Courrier : Quais du Polar, « Concours de nouvelles », 20 rue de Constantine - 69001 Lyon.
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Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres
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Fabien Herisson
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La Ligne Noire

MessagePosté le: Sam Jan 16, 2010 7:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Intéressant.
Mais 6000 signes seulement ?
Ca fait court !
1 page et demi au format word.
Ce serait pas 60000 caractères ?
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Nico
Commissaire Niémans (site admin)


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Sam Jan 16, 2010 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ca semble peu effectivement, mais c'est bien ce qui est annoncé sur le blog des Quais du Polar :
http://quaisdupolar.20minutes-blogs.fr/archive/2010/01/07/concours-de-nouvelles-prix-agostino-2010.html
Tu peux peut-être les contacter pour être sûr si tu as un doute ?
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Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres
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Fabien Herisson
Meurtrier



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La Ligne Noire

MessagePosté le: Mar Jan 19, 2010 9:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est bien 6000 signes.
C'est pas facile de raconter une histoire en si peu de mots.
Mais je vais essayer. Après tout, j'ai rien à perdre.
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Lun Mar 08, 2010 11:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai écris une nouvelle pour ce concours.
Ça fait pas loin de 5800 signes, soit deux pages A4 bien remplies.

Je la poste ici des fois que ça intéresserait quelqu'un de la lire. Je serai curieux d'avoir quelques retours (soyez sincères, toutes les critiques sont bonnes à prendre). J'ai pas trop le temps en ce moment donc c'est sûr que c'est écrit vite fait mais bon... j'espère quand-même que l'histoire vous plaira ! Wink

Citation:
Atterrissage brutal


Toute la journée je n'ai fait que penser à elle.

Mon dernier patient parti, j'ai pris la voiture, puis la voie express, à toute vitesse, direction l'aéroport. Ça faisait près de trois mois que je ne l'avais pas vue et elle me manquait terriblement. J'avais vraiment hâte de retrouver Kate, ma fille. Hâte d'entendre de nouveau sa voix, de revoir son sourire, de ressentir son odeur, de la serrer dans mes bras. Depuis la séparation avec sa mère, elle était tout ce qui me restait, ma raison de continuer à espérer, et de croire que le mot « famille » pouvait encore signifier quelque chose.

L'avion était annoncé avec un peu de retard et je faisais les cent pas dans le grand hall, au niveau de la porte d'arrivée du vol en provenance de Londres. En effet, quelques mois après notre rupture, Helen était rentrée au bercail, en Angleterre. Aussi difficile à comprendre que cela puisse paraître, les juges – je n'arrive pas à prononcer le mot « justice » tant la décision me concernant me semble encore aussi cruelle qu'injustifiée – avaient préféré que Kate rentre avec elle, alors qu'elle connaissait à peine le pays de sa mère, où l'on avait en tout et pour tout passé quelques mois de vacances tous ensemble, pour que ma fille puissent voir sa grand-mère maternelle.
Depuis, près de quatre mois et demi – 131 jours exactement, je les ai tous comptés – se sont écoulés sans que j'ai pu partager autre chose avec ma fille que quelques mots au téléphone. Et encore, en sentant dans tous nos silences la présence de sa mère, que je ne peux plus supporter, comme vous pouvez vous en douter.

Pas trop tôt. Avec dix-huit minutes de retard qui me semblèrent bien longues, l'avion atterrit enfin. J'eus beau scruter attentivement la passerelle, quelques minutes s'écoulèrent encore avant que je n'aperçoive Kate sur le tarmac. Je parvins à contenir mon impatience jusqu'à son arrivée au terminal, mais ce fut tout. Je ne pus ensuite m'empêcher de courir vers elle. Arrivé à sa hauteur, je la soulevai et la fit tournoyer, juste pour l'entendre rire et sentir son petit coeur battre tout contre ma poitrine. Je dis « juste », mais pour moi à ce moment là, rien que ça, c'était déjà énorme.

Étrangement, elle qui semblait si heureuse au téléphone la veille à l'idée de me retrouver paraissait maintenant d'humeur plutôt maussade. Peut-être n'avait-elle pas fait bon voyage ? Il est vrai que c'était la première fois qu'elle prenait l'avion seule,ce qui n'avait peut-être pas été évident. Seule, façon de parler, parce qu'à tous les coups elle s'était retrouvée avec d'autres enfants, bruyants au possible, forcément, alors que Kate était, elle, le calme incarné. Ça devait être ça, me dis-je, en voyant qu'elle portait toujours autour du cou le « badge » où figurait ses nom et prénom, ainsi que les coordonnées à joindre en cas de problème.

Tu as fait un bon voyage ?
Mmm, pas trop, soupira-t-elle, joignant à la parole un léger mouvement de tête négatif.
Heureusement, le vol n'a pas duré trop longtemps, fis-je avec un sourire pour lui remonter un peu le moral. Qu'est-ce que t'as fait pour t'occuper ?
J'ai fini un Fantômette qui se passe sous la mer, mais j'ai pas aimé. D'toute façon,elle gagne tout le temps à la fin, c'est même pas drôle.
Bizarre, me dis-je, d'habitude elle adorait les aventures de Boulotte, Ficelle, et leur copine Françoise, aventurière masquée quand la nuit tombe. J'ai lu toute la série,enfant,et j'avais été content de la faire découvrir à Kate des années plus tard. Peut-être celui-ci était-il moins bon que les autres, impossible de m'en souvenir. Ou bien peut-être n'était-elle pas de très bonne humeur, ou préoccupée par quelque chose, ce qui peut vraiment changer la perception qu'on a d'un livre.

- Bon, fis-je, on va se rentrer et prendre un bon goûter, ça ira mieux après. Je t'ai préparé du milk-shake à la fraise, avec des cigarettes russes.

Moi qui pensais lui faire plaisir, en lui faisant son goûter préféré, ça avait l'air plutôt raté vu la moue qu'elle a fait. Je ne savais pas ce qui n'allait pas, si ça avait un rapport avec sa mère, moi ou son voyage, mais cette humeur morose que je ne lui connaissais pas, pour ainsi dire, ne me plut pas beaucoup.

Je lui pris la main, ainsi que sa valise, et nous nous dirigeâmes vers la voiture, garée sur le parking, pas très loin heureusement.
Tu pourras bientôt aller devant,ma puce, lui dis-je en ouvrant la portière arrière. Je te laisse t'attacher.

Je fis le tour de la voiture en l'observant, toujours bougonne, mettre sa ceinture. Je ne sus pas dire pourquoi, mais j'eus comme un mauvais pressentiment.

On sera à la maison dans moins d'une demi-heure, tu n'as qu'à te reposer.

Je démarrai et fit le tour du parking, pour rejoindre la route principale. Pendant ce temps, Kate avait sorti de son sac à dos, sa trousse Hello Kitty et un livre de jeux et de coloriage qu'Helen avait dû lui acheter pour le voyage. Vraiment bizarre... Ce sentiment qu'il se tramait quelque chose me poursuivait, mais je n'eus pas le temps de tergiverser davantage, le conducteur du 4x4 de derrière s'étant subitement souvenu où se trouvait son klaxon.

Je redémarrai donc en vitesse, contrarié, et me concentrai un peu sur la route, jetant juste de temps à autre un coup d'oeil sur Kate dans la lunette arrière.
Au feu rouge suivant, je me retournai vers elle et tout à coup, je compris ce qui n'allait pas. Kate, très concentrée, remplissait son cahier de jeu de la main droite. Une vague de terreur inonda mon cerveau et le sol sembla se dérober sous mes pieds. Je vivais un cauchemar éveillé. Elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, cela ne faisait aucun doute, mais au fond de moi-même j'en étais maintenant certain : la fillette assise sur ma banquette arrière n'était pas Kate.

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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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clémence
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Mar 12, 2010 9:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sympa!
l'usage des temps dans le paragraphe "pas trop tôt" est un peu, comment dire, donne une distance que je suis sure tu ne souhaites pas...
Et la chute donne envie d'en savoir plus: comme une bande annonce de 6000 signes! effectivement, beau travail, parce que la consigne est assez short. tu nous tiens au courant?
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Ven Mar 12, 2010 9:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci. Very Happy
Je vous tiens au courant mais je ne crois pas trop au miracle. Ma nouvelle a été écrite vite fait et n'est pas vraiment aboutie (problème au niveau des temps employés, comme tu l'as remarqué).
En plus, il n'y a qu'un vainqueur, pour un certain nombre de nouvelles envoyées j'imagine...
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stfoch
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MessagePosté le: Jeu Avr 01, 2010 3:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les résultats du concours sont :

lauréats de l’édition 2010 :

Philippe Chevarin (Rezé, 44), qui remporte le Prix Agostino avec "Judas"

Louise Langinieux (Aix-en-Provence, 13), avec "D’la bebon"

Dominique Chappey (Les Abrets, 3Cool, avec "Avant de partir"
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stfoch
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MessagePosté le: Jeu Avr 01, 2010 3:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ma nouvelle envoyée

Citation:
Vol posthume :




Serge se réveillait difficilement. En émergeant de ses songes, il cherchait à se situer. Ses paupières lourdes s’ouvraient lentement, pour ne rien voir, sinon l’obscurité juste déchirée par l’intermittence d’une lueur rouge. Serge se cognait la tête en essayant de se redresser, ses bras, ses jambes se heurtaient violemment à des parois

La panique le submergeait brutalement. Il était envahi de bouffées de chaleur. Sa respiration s’accélérait, se cherchait, se perdait, il manquait d’air. L’impression d’avoir des milliers de gouttes d eau ou des fourmis qui couraient sur tout le corps.
Une seule envie, sortir de cette boite rectangulaire. Serge frappait, cognait, hurlait de toutes ses forces, épuisé. En reprenant ses esprits, Serge réalisait qu’il est enfermé dans une caisse capitonnée ou plutôt… un cercueil

Il remarquait enfin cette lueur rouge à coté de sa main gauche. C’était un portable, il s’en empara prestement. Son premier réflexe appeler sa compagne Sylvie.
Il l’ouvrit pour remarquer aussitôt qu’il ne captait pas
Serge referma le portable mais il souriait, il pouvait se rendormir. Le plan a fonctionné.

Deux heures plutôt, Sylvie se trouvait dans la salle de la morgue de la prison. Pour attester des scellés, sur le cercueil de son compagnon Serge. Elle composa sur le cadenas la date de leur anniversaire de leur rencontre, à l’abri du médecin légiste et des représentants des forces de l’ordre.
Sylvie avait réussi à faire expatrier le corps de Serge par avion pour l’enterrer dans son pays natal, le Canada.
Elle l’avait rencontré, il y a deux ans, alors qu’elle était journaliste. Elle faisait un reportage sur les condamnés à mort et le fameux couloir. Le gouverneur du Texas venait de rejeter la demande de grâce. Serge était alors condamné à mort par injection létale pour un meurtre dont il clamait son innocence. Il s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment dans une posture compromettante. En effet, à l’arrivée des flics, il était a genoux avec l’arme dans les mains à coté du cadavre.
Les flics n’avaient pas cherché plus loin. Seule Sylvie depuis son inculpation avait cru à son histoire et lui avait promis de le faire sortir.
L’exécution de Serge avait eu lieu ce matin.


Le cercueil de Serge voyageait, dans la soute, sur le même vol que Sylvie en direction de Montréal.
Leur plan avait fonctionné à merveille. Elle avait acheté le médecin qui pratiqua l’injection en échange de ses charmes et d’une somme déposée sur un compte numéroté en Suisse. Il avait remplacé le produit mortel des seringues par un puissant anesthésique, arrêtant le cœur un temps suffisamment long, pour que le décès soit déclaré.
Ensuite une fois le cercueil fermé, il n’est plus contrôlé aux douanes.
Sylvie avait glissé un portable à l’intérieur, pour le prévenir à l’arrivée sur le sol canadien.



Serge avait la sensation que son corps tombait comme une pierre, que ses tympans allaient exploser, ses organes se retournaient, il vomit plusieurs fois de suite. Il poursuivait sa chute ballotté, secoué dans tous les sens, quand cette descente vers les enfers s’arrêterait-elle ?
Le choc fut d’une violence inouïe, Serge après plusieurs évanouissements, fut réveillé par le froid et l’humidité ambiante. Mais qu’était-il arrivé ? Où était-il ?
Il commençait à avoir de l’eau qui rentrait, il essaya le portable, pas de réseau, l’eau s’immisçait doucement, Serge paniqua à nouveau en hurlant comme un fou, à bout de force et d’épuisement. Il sombra inconscient.

Soudain, le couvercle sauta, les secours venaient de retrouver le cercueil dans les débris suite au crash du vol Air Canada 312 à destination de Montréal. Ils eurent la surprise de découvrir le seul survivant dans un cercueil, rescapé, sensé être mort depuis le matin même.

Serge retourna en prison, et fut gracié par le gouverneur suite aux événements et au déferlement médiatique qui en avait fait un miraculé.
De sa peine initiale pour meurtre venait maintenant s’ajouter les trente ans pour évasion. Il était en prison à perpétuité pour repenser à son plan presque parfait.

Serge regardait un reportage à la télévision relatant le crash de l’avion et son miraculeux sauvetage. Le documentaire rendait aussi hommage aux victimes. Serge vit la photo de Sylvie apparaître sur l’écran avec en surimpression son nom. Sa vraie identité, Sylvie était cinq ans auparavant mariée à l’homme pour lequel il était accusé de meurtre et emprisonné. Serge comprit à ce moment là, un détail dans le reportage que ce n’était pas une évasion que Sylvie préparait ni une vengeance mais sa propre rédemption pour le meurtre de son mari qu’elle avait commis.



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Fredo
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MessagePosté le: Jeu Avr 01, 2010 4:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Faut que je demande à Mélie (BULLE de savon) si je peux poster sa nouvelle, je l'ai trouvé excellente !
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Fredo
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Avr 01, 2010 4:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fredo a écrit:
Faut que je demande à Mélie (BULLE de savon) si je peux poster sa nouvelle, je l'ai trouvé excellente !


Citation:
Fauchée en plein vol


« J’ai parcouru le monde depuis ma Grèce natale. A force de travailler, j’ai réussi à développer tout un concept, et beaucoup de collaborateurs m’aident à atteindre mes objectifs. Ma notoriété est devenue mondiale. Mais je me présenterai à vous plus tard, de toute façon, vous me connaissez déjà…
La seule chose qui m’intéresse pour l’heure, c’est cette femme. Mais n’ayez crainte, nous allons nous revoir. Bientôt. La voilà qui arrive, je vous laisse… »

A l’heure du langage SMS, on oublie l’essence des mots. Par conséquent, les hommes confondent grandir et vieillir, élever et éduquer. Ces codes ont bouleversé les modes de pensées, les lumières se sont éteintes, laissant le monde aveugle sur ce qu’est la vie.
Moi, je ne suis pas de ceux-là, je suis le contraire absolu. Je refuse qu’on m’impose d’être et de penser. Je refuse de rentrer dans cette case. Et si je ne fais pas partie du casier que les hommes ont créé, et bien c’est la société qui a une case de vide, pas moi !
Depuis l’aube, je regarde ces hommes courir après le temps. Ils arrivent en taxi, guettent le tableau horaires et la porte d’embarquement, achètent un journal, et fixent leurs montres. L’aéroport, quelle belle métaphore : ces gens en transit, les yeux rivés sur l’heure, qui pensent que plus tard sera toujours mieux que maintenant et qui pourtant refusent de vieillir.

Zoya avance vers moi. Sa démarche élancée et féminine donne un mouvement aérien à son trench blanc. Ses cheveux longs ondulent au gré de ses pas, sa blondeur souligne le caractère angélique et la douceur de ses traits. Elle passe devant moi sans me voir. Elle l’ignore, mais nous avons rendez-vous, un rendez-vous très important, crucial.

« Dernier appel pour les passagers du vol AF7843 à destination de Lyon St-Exupéry. Embarquement immédiat »

Zoya longe le couloir de l’avion, et s’installe près du hublot. A 41 ans, c’est la première fois qu’elle s’apprête à voler. Je m’installe à côté, en silence et la regarde, comme tous les jours depuis… je ne sais plus. Je crois bien que notre rencontre s’est faite le jour où elle est tombée de cheval. Elle devait avoir huit ou neuf ans. Passionnée d’équitation, elle avait voulu se prouver qu’elle n’avait pas besoin de surveillance et était partie en forêt. Un chien les avait attaqués, et une ruade jeta Zoya contre un arbre. On l’avait retrouvée deux heures plus tard, la tête en sang et dans le coma. Après quelques semaines d’hospitalisation, Zoya était ressortie avec une peur panique des chevaux, une fragilité crânienne et sans le savoir un nouvel ami : moi. Je me suis alors installé près de chez elle, guettant chacun de ses gestes.
Tapi dans l’ombre, elle ne me voyait pas, mais je suis sûr qu’elle sentait ma présence. Elle m’attendait.

L’avion décolle enfin. Les yeux grands ouverts sur la terre qui s’éloigne, Zoya se sent pousser des ailes. L’excitation est à son paroxysme. Je dois lui parler.
« C’est magnifique n’est ce pas ? »
Pas de réponse. Son corps ne bouge pas, mais son visage se ferme au son de ma voix.
Elle m’a reconnu ! Ses huit ans lui reviennent en mémoire. Le flash !
« Bonjour Zoya, ça faisait longtemps »
Sa respiration s’accélère, un peu puis de plus en plus. Ses yeux s’embuent, se plissent et ses lèvres dessinent un sourire crispé, entre rire et larme.
« Tu me reconnais Zoya ? »
Son visage s’empourpre, les veines se dessinent sur son front, son cou se tend. Sa respiration est de plus en plus intense, sifflante et son souffle brûlant.
Quelques passagers s’agitent. Quelque chose se passe. Quelques cris, beaucoup de mouvements. Ironie de l’humanité, où le malheur génère la fédération quand le bonheur suscite des jalousies.

Des hôtesses arrivent en urgence, « y a t’il un médecin parmi les passagers ».
Pas de réponses. Il est de toute façon trop tard.

L’avion atterrit à Lyon où attendent ambulances et pompiers. J’accompagne le corps de Zoya une dernière fois dans la lumière du jour. Elle est enfin mienne pour l’éternité.

Vous vous demandez sûrement comment j’ai fait ? Rien de bien difficile, c’est mon métier. Je suis le criminel en série par excellence.
On a accusé les hommes de nombreux crimes, les maladies sont montrées du doigt, et pourtant, c’est moi qui ai causé le plus de dégâts, en toute impunité.

A l’heure du langage SMS, on oublie l’essence des mots, du mot. Par conséquent, les hommes confondent grandir et vieillir, élever et éduquer, crimes et mort, vivre et Vivre. Ces codes ont bouleversé les modes de pensées, les lumières se sont éteintes, laissant le monde aveugle sur ce qu’est la vie, me laissant ainsi le champ libre pour agir à ma guise.
Car moi, je ne suis pas de ceux qui tuent, je suis bien plus. J’influe et impose d’être ou non.
N’oubliez jamais l’essence du Mot*.
Je me prénomme Azra’Eil. Je suis La Mort…

*Mot : Dieu de la mort dans la mythologie ougaritaine.

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