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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11570 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Dim Fév 13, 2011 8:23 am Sujet du message: La fracture de Coxyde, de Maxime Gillio |
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Citation: | Il était une fois les Reculistes, un groupe d'artistes belges, disciples du grand peintre Paul Delvaux. Ils n'ont pas le talent du maître, mais rêvent tous d'une carrière glorieuse. Le jour où l'un d'entre eux connait la célébrité et la fortune, leur groupe vole en éclats et le sort s'acharne sur ses anciens amis qui sont assassinés les uns après les autres. Cela intrigue Jacques Bower, détective cynique et anarchiste surnommé le Goret, qui décide d'aller enquêter sur la côte belge. Tel un éléphant dans un jeu de quilles, il va semer la panique dans le petit monde artistique et politique flamand. |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11570 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Dim Fév 13, 2011 8:26 am Sujet du message: |
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Mon avis est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Il ne faut pas être un grand connaisseur en littérature policière pour se rendre compte que Jacques Bower est un avatar de Gabriel Lecouvreur, alias « le Poulpe », le personnage créé par Jean-Bernard Pouy et devenu le personnage central d'une longue série. Maxime Gillio assume parfaitement cette source d'inspiration, et invente un protagoniste ainsi que quelques acolytes crédibles et sympathiques que l'on se plait déjà à imaginer dans de prochaines enquêtes. Comme d'habitude chez Maxime Gillio, l'intrigue est excellente, les propos sonnent juste, et l'on parcourt avidement ce roman de moins de deux-cents pages. L'histoire a été intelligemment bâtie, permettant au lecteur de côtoyer les milieux artistiques et les émanations fascisantes d'une Belgique en plein désarroi. En fait, La fracture de Coxyde se situe à la croisée des chemins tracés par l'auteur, mêlant le côté policier de L'abattoir dans la dune ou Le cimetière des morts qui chantent et l'humour débridé présent dans Les disparus de l'A16. Jacques Bower est un personnage savoureux, au verbe haut et leste, et étant donné le talent incontestable de son géniteur littéraire, on ne peut que croiser les doigts pour le retrouver dans d'autres investigations. Certes, il ne bénéficie pas encore du capital sympathie de son illustre modèle, mais ce fait est compréhensible dans la mesure où c'est la première fois qu'il apparaît.
Le pari était osé : le Poulpe est unique. Le Goret en est une transfiguration habile, succulente et au potentiel littéraire indéniable. Maxime Gillio le fera-t-il à nouveau fureter du groin dans un futur proche ? Confiera-t-il ce rôle à d'autres auteurs de la maison d'édition Ravet-Anceau, comme Jean-Bernard Pouy l'a fait avec Gabriel Lecouvreur ? Il est encore trop tôt pour y apporter une réponse, mais il est presque acquis que le lecteur, après avoir achevé cette Fracture de Coxyde, se posera ces questions rendues légitimes par la qualité de ce livre.
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