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Société noire - Andreu Martín (Asphalte)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Lun Nov 28, 2016 6:42 pm    Sujet du message: Société noire - Andreu Martín (Asphalte) Répondre en citant

Principalement publié à la Série Noire dans les années 1990, l'Espagnol Andreu Martín fait son grand retour en France avec Société noire, son nouveau roman paru le mois dernier chez Asphalte, traduit par Marianne Millon.






Le livre :

Les triades ne sévissent pas qu'en Chine : elles se déploient aux États-Unis et en Europe.
Seule Barcelone se croit encore épargnée.
Plus pour longtemps.

À tort, selon l'inspecteur Diego Cañas.
Il charge son indic Liang, un Sino-Espagnol né à Hong Kong, d'infiltrer pour lui la très discrète mafia chinoise.
Un mois plus tard, on retrouve au petit matin la tête d'une femme sur un capot de voiture.
Un crime atroce qui porte la marque des maras, ces gangs ultra-violents d'Amérique centrale.
Mais Cañas est convaincu que l'affaire est liée, d'une façon ou d'une autre, à son enquête sur les triades.
Reste à le prouver à ses supérieurs...




« Andreu Martín est un dieu vivant pour tous les auteurs espagnols de polar. » Carlos Zanón

« Andreu Martín nous raconte [la mondialisation du crime] avec un lyrisme, une violence, une noirceur tout à fait exceptionnelle. » François Angelier - France Culture

« Andreu Martín assoit son univers, et son style romanesque l'épaule. L'homme aime Barcelone et cela se sent. » Julien Vedrenne - K-libre

« Un des grands polars de l'année, sans aucun doute. » Quatre Sans Quatre

« Andreu Martin a du génie dans les mains. Son écriture limpide éclaire une construction diabolique. » Christophe Laurent - Corse Matin





>> Ecouter la Playlist sélectionnée par l'auteur sur le site d'Asphalte




L'auteur :

Andreu Martín est né à Barcelone en 1949.
Dans les années 1980, il a contribué au développement du roman policier espagnol moderne, aux côté de Manuel Vázquez Montalbán et Francisco González Ledesma.
On le connaît en France notamment pour ses romans Prothèse et Barcelona Connection (prix Dashiell Hammett 1989), parus à la Série Noire.
Il est aussi l'auteur d'un épisode du Poulpe : Vainqueurs et cons vaincus.
Il écrit également pour la jeunesse.
Après plusieurs années d'absence, il fait son retour en France chez Asphalte avec Société noire.



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Dernière édition par norbert le Mar Nov 29, 2016 9:09 pm; édité 1 fois
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Lun Nov 28, 2016 7:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il écrit aussi en français ?
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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MessagePosté le: Lun Nov 28, 2016 8:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Juge Wargrave a écrit:
Il écrit aussi en français ?


Non, pas que je sache, pourquoi ?
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Lun Nov 28, 2016 9:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Il est aussi l'auteur d'un épisode du Poulpe : Vainqueurs et cons vaincus.


Sur la fiche PP soumise en 2009, le titre VO est le même, et pas de nom de traducteur, d'où ma question.
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norbert
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MessagePosté le: Mar Nov 29, 2016 12:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Juge Wargrave a écrit:
Citation:
Il est aussi l'auteur d'un épisode du Poulpe : Vainqueurs et cons vaincus.


Sur la fiche PP soumise en 2009, le titre VO est le même, et pas de nom de traducteur, d'où ma question.


Ah oui, bonne question. D'un côté, en 2009 quand on soumettait un polar on n'avait pas encore le champ du nom du traducteur à renseigner, quant au titre VO il faudrait demander à Marco qui l'avait soumis à la base, ou tenter de se renseigner.
Mais à priori, même si l'auteur savait parler et écrire en français, ça me paraîtrait quand même étonnant qu'il n'ait pas choisi sa langue maternelle pour écrire un roman...
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norbert
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MessagePosté le: Mar Nov 29, 2016 9:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :

Citation:

Le grand retour d’Andreu Martín


On n’entendait plus parler de lui.
Il est pourtant, avec Francisco Gonzalez Ledesma et Manuel Vazquez Montalban, l'un des fondateurs du polar barcelonais (même s’il est arrivé après eux).
Et le voilà qui revient en fanfare, avec Société noire : c’est Andreu Martín.


« Mardi 22 mai, deux jours après le braquage ».
Le corps d’une femme décapitée est trouvé dans une rue de Barcelone.
Peu de temps après, les policiers découvrent le corps d’un homme qui a eu la tête et les mains tranchées, puis une famille entière massacrée.
La rumeur attribue les meurtres aux triades chinoises qui seraient en train de s’installer dans la capitale catalane.
Pourtant des témoins parlent de deux brutes, semblant appartenir aux sinistres maras, ces gangs ultra-violents d’Amérique centrale.

L’inspecteur Cañas en est persuadé, ce sont les triades qu’il piste depuis plus d’un mois qui se vengent d’avoir été cambriolées.
Il faut dire qu’avec son indic, Liang Huan, il a des infos de première main.
Il va quand même falloir un peu de temps, de sueur et de larmes, pour comprendre comment une simple enquête a pu finir dans un tel bain de sang.


Il a la santé le vétéran !
Quelle pêche !
On ne s’ennuie pas une seconde dans ce polar mené de main de maître, avec un sens aigu du rythme et du tempo, et une maîtrise parfaite de la construction.
L’auteur jongle avec les flashbacks et avec les personnages, et construit son puzzle fait de courts chapitres qui passent du flic à son indic, avant, pendant et après le braquage qui constitue le pivot du roman.


Comme les meilleurs bateleurs, Andreu Martín jongle l’air de rien, donnant l’impression que l’exercice est facile et ne requiert pas vraiment son attention.
Il sourit souvent (et nous aussi), et avec une insolente aisance passe de la description d’un massacre aux émois d’un jeune homme qui ne veut absolument pas tomber amoureux, ou de la mortelle inquiétude d’un père pour sa fille à la peinture, en passant, de l’exploitation de travailleurs clandestins.


On sourit, on frémit, on a le cœur serré, on s’enthousiasme, on découvre une partie de Barcelone plongée en pleine mondialisation, décrite au raz du bitume…
En bref c’est le pied !



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norbert
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MessagePosté le: Ven Déc 09, 2016 5:53 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Société noire, d’Andreu Martín


Quand une tête est retrouvée sur le toit d’une voiture, même à Barcelone dans le quartier de Sants, ça fait désordre.
Quand le reste du corps commence à se balader accroché à une boule d’attelage, ça devient carrément gênant pour la police.
Les mossos d’Esquadra, la police catalane, penche pour un crime de mareros car les gangs latinos font depuis quelques temps leur nid à Barcelone et les maras salvadoriennes commencent à débarquer en Catalogne.
De son côté, l’inspecteur Cañas pencherait plutôt pour les Chinois.
Dans une région dont les dettes consécutives à la crise économique sont épongées en partie par des capitaux chinois, où fleurissent les ateliers clandestins et où le port de commerce est en train de devenir le plus grand de la Méditerranée, les Triades s’implantent et n’aiment pas qu’on leur marche sur les pieds.
Justement, un mois plus tôt, un indicateur de Cañas, Liang, a commencé à infiltrer pour son compte une de ces sociétés noires… au risque d’être tenté de faire cavalier seul.


Excursion dans une Barcelone interlope dans laquelle se croisent les mafias du monde entier, attirées par le miracle économique un peu boiteux de la Catalogne et un port immense qui facilite tous les trafics, Société noire n’est pas pour autant un essai sur le crime organisé.
Au contraire, Andreu Martín joue avec les fantasmes que peuvent provoquer maras et triades, sur les stéréotypes, et, d’une certaine manière, se plaît à les prendre à contrepied.
Ainsi en va-t-il de la savoureuse description du cheminement de la rumeur qui fait des Chinois les auteurs du meurtre qui ouvre le récit, et plus encore de celle des mareros barcelonais « de souche » issus de la classe moyenne aisée.


Surtout, Martín nous propose de rencontrer deux personnages hauts en couleurs.
Juan Fernández Liang, d’abord, sino-catalan adepte des arts martiaux et bien décidé à devenir plus chinois que n’importe quel chinois, porté par des rêves certainement trop grands pour lui et affligé en la personne de Pardales, escroc de bas étages raciste et misogyne, d’un boulet particulièrement pesant.
L’inspecteur-chef Diego Cañas ensuite, bon flic a priori mais dépassé par sa fille adolescente rebelle et fugueuse, et qui se retrouve sur la corde raide, partagé entre l’envie de résoudre l’affaire dont il n’est pas chargé et de trouver un exutoire à la rage qu’il ne veut pas déverser sur sa famille.


Tout cela nous donne un roman extrêmement rythmé, bourré d’humour et d’action, et doté d’un arrière-plan social et politique intéressant.
C’est peu dire que l’on prend plaisir à lire cette histoire échevelée.


Andreu Martín, nous disent les éditions Asphalte, a déjà publié en France dans les années 1980, à la Série Noire, deux romans.
On risque bien d’aller voir de ce côté-là aussi.
Parce que s’ils sont aussi bons que ce Société noire, il y a sans doute de quoi s’amuser.



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MessagePosté le: Mer Déc 21, 2016 4:04 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> L'avis de Jabba sur PP :

Citation:

8/10

Comment un trio de malfaiteurs mal assortis va tenter le braquage de l’année ?
C’est sur un ton léger mais non dénué de violence que l’auteur nous narre les aventures de ses improbables génies du hold-up.
L’écriture fluide de Martin fait merveille et nous offre un solide roman qui comporte plusieurs niveaux de lecture ; outre une intrigue solide et bien menée, articulée d’allers-retours dans le temps autour de ce fameux braquage, l'auteur nous délivre un discours très intéressant sur l’internationalisation du crime avec comme décor Barcelone ; l’expansion des maras, les gangs latino-américains & autres organisations criminelles, ainsi qu’un survol très pertinent de l’organisation de la communauté chinoise hors de leurs frontières.
Ce roman sert aussi de support à une réflexion sur les relations parents/enfants à travers l’expérience des différents personnages du roman, sans jamais perdre de vue les rebondissements de l’enquête.
Un bon polar, une intrigue vivante et rythmée et une belle découverte.



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MessagePosté le: Lun Aoû 07, 2017 8:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Cédric Segapelli sur Mon Roman ? Noir et bien serré :

Citation:

Andreu Martin : Société Noire.

Nuit de Chine.




Si vous souhaitez vous orienter vers l’urbain et vers le style propre aux pulps, il faudra vous intéresser aux publications de la maison d’éditions Asphalte que je ne cesse de vous recommander avec ses ouvrages tirés de la veine hispanique des polars.
Vous transiterez du Brésil avec Pssica d’Edyr Augusto (Asphalte 2017) au Chili avec Tant de Chiens (Asphalte 2015) et Les Rues de Santiago (Asphalte 2014) de Boris Quercia, en passant par l’Espagne avec J’ai été Johnny Thunders (Asphalte 2016) de Carlos Zanon, un des grands romans noirs de la collection où l’on arpentait les rues désenchantées de Barcelone.
Des récits secs et nerveux, dégageant les relents acres de ce bitume qui donne son nom à cette maison d’éditions atypique.
Loin d’être un novice dans le genre, puisqu’il compte, parmi la kyrielle d’ouvrages à son actif, deux titres traduits en français dans la Série Noire, Andreu Martin intègre donc l’écurie Asphalte avec Société Noire, un polar qui se déroule dans le monde interlope d’une ville de Barcelone bien éloignée des représentations touristiques.


« Des têtes vont tomber ». A Barcelone, l’expression n’est pas galvaudée puisque l’on découvre la tête d’une femme posée sur le capot d’une voiture. La police met également à jour les corps d’une famille ayant subit des sévices similaires. Les autorités penchent pour un coup des mareros, ces gangs d’Amérique centrale qui inspirent désormais la jeunesse désœuvrée de la cité catalane. Mais pour l’inspecteur Diego Cañas, il se peut que ce soit l’une des très discrètes triades chinoises, bien implantées dans les rouages économiques de la ville qui soit responsable de ce massacre. Il voudrait en savoir davantage, mais il se trouve que Liang Huan, son indic chargé d’infiltrer l’une de ces société secrètes, ne donne plus de nouvelle, au moment même où un étrange braquage a eu lieu dans un entrepôt d’un « honorable » homme d’affaire chinois. Liang aurait-il décidé d’agir pour son propre compte ?


Avec Société Noire, Andreu Martin dresse le portrait au vitriol d’une ville de Barcelone enlisée dans les déboires économiques qui laissent la porte ouverte aux membres de diverses factions mafieuses qui s’implémentent dans un contexte social délabré où une jeunesse sans espoir se tourne vers les modèles de ces gangs issus d’Amérique centrale ultra-violents, tandis que les pouvoirs politiques ferment les yeux sur une partie des capitaux suspects que certaines sociétés chinoises injectent afin de remettre à flot les structures de ce qui constitue le plus grand port de la Méditerranée.
Une fois le contexte posé, l’auteur décline une atmosphère âpre et haletante dont la temporalité est rythmée au gré de chapitres qui se déclinent tout autour d’un mystérieux braquage.
Un texte prenant, ponctué de phrases courtes qui permettent de digérer très aisément les références servant à appréhender tous les ressorts sociaux et économiques qui jalonnent ce roman bourré d’humour et de testostérone.


On découvre ainsi les différents rouages de cette intrigue échevelée, mais qui, au final, se révèle extrêmement bien structurée, par le biais des points de vue de Diego Cañas, inspecteur de la police et de son indic, Liang Huan.
Le flic en proie à des soucis familiaux bien plus importants que l’enquête qu’il est en train de mener doit faire face à son adolescente de fille rebelle tandis que l’indic sino-espagnol tombe amoureux de la fille du chef de la triade qu’il doit infiltrer.
Malgré la fureur d’un roman jalonné de péripéties captivantes, Andreu Martin prend le temps de s’attarder sur l’entourage de ces deux protagonistes qui donnent ainsi une dimension très humaine au récit.
Une somme de chassé-croisé, de poursuites infernales et de règlements de compte sanglants feront que le lecteur se retrouvera plongé dans une spirale infernale où la violence devient l’inexorable recours de cette fuite en avant qui semble perdue d’avance.


Société Noire nous entraîne donc dans l’atmosphère délétère de ces gangs et de ces entreprises mafieuses que l’auteur s’emploie à dynamiter au gré d’un texte où le fantasme côtoie une réalité bien plus trash qu’il n’y paraît.
Âpre et rugueux, teinté d’un climat bien sombre, Société Noire comblera les attentes des aficionados des récits de pulp magazines.



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grolandrouge
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MessagePosté le: Mar Aoû 08, 2017 3:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

norbert a écrit:
Le Juge Wargrave a écrit:
Citation:
Il est aussi l'auteur d'un épisode du Poulpe : Vainqueurs et cons vaincus.


Sur la fiche PP soumise en 2009, le titre VO est le même, et pas de nom de traducteur, d'où ma question.


Ah oui, bonne question. D'un côté, en 2009 quand on soumettait un polar on n'avait pas encore le champ du nom du traducteur à renseigner, quant au titre VO il faudrait demander à Marco qui l'avait soumis à la base, ou tenter de se renseigner.
Mais à priori, même si l'auteur savait parler et écrire en français, ça me paraîtrait quand même étonnant qu'il n'ait pas choisi sa langue maternelle pour écrire un roman...


Traduit de l'espagnol par Georges Tyras avec la complicité de Norbert Gerland.
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Mar Aoû 08, 2017 5:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de la précision Grolandrouge. Wink
Et du coup, aurais-tu le titre original ?
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MessagePosté le: Mar Aoû 08, 2017 5:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Juge Wargrave a écrit:
Merci de la précision Grolandrouge. Wink
Et du coup, aurais-tu le titre original ?


Merci Grolandrouge pour ces infos (que j'ai rajoutées dans la fiche PP).
Pour le titre original, j'aurais du y penser plus tôt, sa fiche Wikipedia française indique qu'il s'agit de Muts i a la gàbia - El Poulpe.

(Et d'ailleurs, il a une bibliographie encore plus impressionnante que ce que je pensais !)
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MessagePosté le: Lun Oct 09, 2017 9:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Patrice sur Quatre Sans Quatre :

Citation:

SOCIÉTÉ NOIRE de Andreu Martín



Le pitch :


Les triades ne sévissent pas qu'en Chine : elles se déploient aux États-Unis et en Europe.
Seule Barcelone se croit encore épargnée.
À tort, selon l'inspecteur Diego Cañas.
Il charge son indic Liang, un Sino-Espagnol né à Hong Kong, d'infiltrer pour lui la très discrète mafia chinoise.


Un mois plus tard, on retrouve au petit matin la tête d'une femme sur un capot de voiture.
Un crime atroce qui porte la marque des maras, ces gangs ultra-violents d'Amérique centrale.
Mais Cañas est convaincu que l'affaire est liée, d'une façon ou d'une autre, à son enquête sur les triades.
Reste à le prouver à ses supérieurs...




L'extrait :


« « Les Chinois »
Cañas était expert en la matière. C'était lui qui avait rédigé le dernier rapport technique sur les triades. Cañas disait toujours qu'il fallait se méfier d'elles, que les triades, autrement dit les « sociétés noires », étaient très puissantes, qu'elles disposaient d'infrastructures formidables dans des villes telles que Hong Kong, Macao, San Francisco, New York, Amsterdam, Paris et Londres. Barcelone recevait plus de cinq mille containers par jour en provenance de Chine ; officiellement jumelée avec Shanghai, elle était en passe de devenir le port le plus important de la Méditerranée pour tous les bateaux arrivant d'Extrême-Orient par le canal de Suez. Et on pensait encore que les triades restaient en marge ? Rien qu'à Hong Kong, on estimait qu'il en existait une cinquantaine qui essaimaient dans le monde entier, et aucune d'entre elles ne seraient arrivée jusqu'à Barcelone ? La ville compterait des mafias russes, italiennes et mexicaines, mais pas chinoises ? Pourquoi ? Parce que la police barcelonaise serait meilleure que celle des Pays-Bas, de France, de Belgique ou du Royaume-Unis, peut-être ?
« Toi, tu es donc convaincu qu'on a des triades chinoises à Barcelone ? lui a demandé le commissaire en chef.
- Tu sais bien que oui, j'en suis sûr.
- Alors pourquoi est-ce qu'on ne sait rien sur elles ? Pourquoi n'y a-t-il aucun jugement mettant en cause des Chinois dans le crime organisé ? » dit-il. »




L'avis de Quatre Sans Quatre :


Les sociétés noires, autre nom des triades, ces clans mafieux chinois, sont comme la matière de la même (absence) de couleur qui constitue notre univers.
On en voit les effets, la force, mais personne en sait les définir précisément et en donner les détails.
La franchise barcelonaise de cette branche du crime organisé asiatique n'échappe pas à la règle.
Pénétrer dans ce système, c'est franchir le miroir, il faut changer d'identité, appréhender un monde où le faux-semblant est la règle, où rien n'est ce qu'il semble être.


Pour mener l'enquête dans cette atmosphère de brouillard absolu, l'inspecteur Diego Cañas pense posséder l'arme absolue : un indic métisse, Espagnol et Chinois, Juan Fernandez alias Liang.
Il y tient à la partie chinoise de sa génétique et méprise ce nom et son père, marin au long cours, tyran domestique qui n'a jamais considéré sa mère autrement que comme une esclave.
Le jeune Chinois a toutes les qualités requises, il est malin, expert et professeur de hsing yi chuan, « une variante du kung fu » et a des connaissances qui gravitent dans l'orbite du probable chef de la société noire locale.


Liang infiltre donc la boutique et les affaires de Monsieur Soong par le meilleur des biais, son désir ardent pour la très jolie Pei Lan, fille du mafieux, pas insensible non plus à ses avances.
Le lecteur entre alors dans un monde inconnu, jalousement gardé, celui des exilés et de ceux qui les exploitent, des banques parallèles, des trafics colossaux transitant par les plus grands ports d'Europe, gérés par d'obscurs boutiquiers, une strate de Barcelone que la police ne peut pas attaquer de front tant elle est mouvante, secrète et hyper organisée.
Même au sein de la bande, le schéma hiérarchique est tel qu'il est impossible à un membre de décrire l'ensemble de l'organigramme.


C'est à cette tâche redoutable que s'attaque Cañas, déstabilisé par une vie de famille perturbée, sa fille adolescente lui en fait voir de toutes les couleurs, sa femme supporte de moins en moins ses longues absences.
Andreu Martín envoie ses enquêteurs dans la fumée épaisse, bien aidé par les politiques jamais avares de pressions sur la hiérachie, les fait avancer à tâtons dans un brouillard infernal, toujours en équilibre instable entre leur vraie personnalité et celle qu'ils doivent exhiber pour mener à bien leur mission, ou simplement survivre.
Chaque personnage principal est double, voire triple, Pei Lan, Liang, Monsieur Soog, Cañas, change en fonction de l'interlocuteur et du moment.
Ce roman montre une société en strates, une mille-feuille dont les couches coexistent mais s'ignorent, et c'est passionnant.


Dans cette longue partie de poker menteur, le lecteur attentif va de surprises en surprises, suit les méandres d'une ville gangrénée par des gangs plus ou moins communautaires, fleurissants sur la pire des misères.
Société Noire est un roman social, engagé au sens noble du terme, il dénonce et instruit tout en passionnant par ses puissantes intrigues et ses récits mêlées.
La vie cachée de Barcelone, les difficultés des différentes polices à pénétrer un milieu de plus en plus spécialisé et organisé, tout est peint avec talent et originalité.
Société Noire n'est pas un polar de plus se passant dans la capitale catalane, il en explore les arcanes et surprend son lecteur par la qualité de l'histoire.


Un des grands polars de l'année sans aucun doute, du suspense à revendre (au noir) et de l'action qui n'éclipsent pas la dimension presque documentaire de la réalité des triades et de ses diverses activités.



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