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Deux petites filles - Cristina Fallarás (Métailié)

 
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Avr 13, 2014 1:43 pm    Sujet du message: Deux petites filles - Cristina Fallarás (Métailié) Répondre en citant

Deux petites filles, premier roman traduit en France de l'Espagnole Cristina Fallarás, a été publié en 2013 chez Métailié.
Il a obtenu le Prix Dashiell Hammett 2012.





Le livre :

Deux petites filles de trois et quatre ans sont enlevées en plein jour ; l’une d’elles est retrouvée morte, atrocement mutilée, l’autre est portée disparue.
Enceinte jusqu’aux dents, Victoria González, journaliste et détective, reçoit un chèque anonyme de 30 000 euros avec l’ordre d’enquêter sur l’enlèvement, et surtout de retrouver au plus vite la deuxième petite fille.

Flanquée parfois d’un adjoint accro à la bière brune, Victoria plonge alors au cœur de l’enfer.
Elle écume les bas-fonds de Barcelone, du Raval, peuplé de prostituées, d’alcooliques et de tous les immigrés échoués là en attendant l’avenir, jusqu’aux Viviendas Nuevas, cité semi périphérique sinistrée, ghetto de pauvres où tout s’achète et se vend à ciel ouvert, y compris les pires perversions.
Entre les toxicos qui divaguent, les clodos passifs, les tueurs à gages sentimentaux, les mères folles, toute la ville semble avoir un penchant pour l’horreur et personne ne sera sauvé.
Victoria elle-même a bien du mal à échapper à ses vieux démons, à son passé de petite frappe bourrée d’addictions.
Seul moyen de se calmer les nerfs : la haine systématique contre d’innocents petits animaux domestiques.

Féroce et sans concession, Cristina Fallarás nous entraîne bien loin du Barrio Gótico et de la Sagrada Família : ici la famille est un précipité de haine et les décors sont sordides, on est à l’envers de la ville.
Une écriture coup de poing qui n’épargne personne.

Ce livre a reçu le prix international du roman noir L’H Confidencial 2011, ainsi que le prix Dashiell Hammett 2012.


Traduit de l'espagnol par René Solis.


« Romancière insolente et talentueuse, Cristina Fallaras chemine dans la ville comme à tâtons, et c’est fasciné par une écriture bouleversante de réalisme et d’indignation que le lecteur l’accompagne. » Christine Ferniot, Telerama

« L’écriture rythmée charrie beaucoup de rage face à une société devenue elle-même pornographique puisque sans autre valeur que l’argent. » Pierre Sorgue, Geo

« Un roman sans concession avec une écriture à l’estomac, qui fait parfois défaillir. » Jean-Claude Vantroyen, Le Soir

« Un roman d’une noirceur absolue, à l’écriture aiguisée, qui n’hésite pas à percer les ténèbres. Ses personnages, la mise en situation, la construction narrative complexe, qui ne joue pas les rebondissements à tout bout de champ, nous tiennent en haleine jusqu’au bout, sans pour autant faire de nous des voyeurs. Sa provocation et son humour noir provoquent des sursauts d’indignation. C’est plutôt salutaire. » Marie-José Sirach, L'Humanité

« Cristina Fallarás compose un personnage retors, à la fois attachant et angoissant, auquel elle parvient à donner une densité remarquable. » Mickaël Demets, L'Accoudoir


L'auteur :

Cristina Fallarás est née à Saragosse en 1968.
Journaliste et écrivain, elle a été rédactrice en chef, chroniqueuse ou scénariste pour divers organes de presse nationaux, comme El Mundo, Cadena Ser, Radio Nacional de España ou El Periódico de Catalunya.



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Avr 19, 2014 1:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Âmes sensibles s'abstenir. Une plongée étouffante dans les bas-fonds de Barcelone, rongés par la pauvreté, la drogue et la violence, avec des personnages aux bords de la folie, dans l'espoir de retrouver les assassins de deux fillettes de trois à quatre ans arrachées par les services sociaux à leur mère toxicomane et confiées à une mère d'accueil, fervente militante écologiste malheureusement plus préoccupée par le sort des sardines à l'échelle mondiale que par celui des deux enfants. Le cadavre de l'une d'elles vient d'être retrouvé et révèle l'innommable : après avoir été longuement violée et torturée, la petite victime a été dépecée. À la question de la police qui se demande pourquoi on lui a arraché tous ses ongles et toutes ses dents, la détective Victoria Gonzales, elle-même enceinte jusqu'au cou et ex-junkie, comprend vite qu'il s'agissait là d'enlever à la petite victime les seules défenses qu'elle avait face à ses bourreaux.
Roman d'une noirceur totale, Deux petites filles est avant tout une oeuvre qui frappe par la rage qu'il véhicule et qui transpire de son écriture et de ses personnages. Tout baigne dans la drogue, la misère, la prostitution, l'alcool et l'ultra-violence. Les bas-fonds crasseux de Barcelone grouillent de vermines et de pourritures, de personnages aux bords de la folie. Cristina Fallaras parle aussi de sa propre expérience à travers le personnage abîmé, à vif, de Victoria.
Son écriture enragée, incisive et fiévreuse prend le lecteur à la gorge. Cependant, j'ai eu du mal à avoir de l'empathie pour certains personnages tellement l'auteur noircit le trait au maximum. Certains passages ne sont pas non plus très clairs, notamment le dénouement, les monologues de certains personnages peuvent paraître parfois obscurs et répétitifs et l'impression générale qui en découle, malgré de très belles pages, frôle parfois la confusion. Le propos manque de clarté et le récit de fluidité.
Toutefois, il faut avouer que pour un premier roman, celui-ci ne peut pas laisser indifférent et contient aussi beaucoup de bonnes choses qui demandent à être mûries par l'expérience. Fallaras reste un nouvel auteur prometteur dont je suivrai le parcours.


En résumé, mon avis sur PP :

Citation:
Âmes sensibles, s'abstenir. Une plongée d'une noirceur totale dans les bas-fonds de Barcelone qui peut difficilement laisser indifférent. Un premier roman rageur, désespéré et étouffant qui, même s'il est parfois confus et manque de fluidité, se lit avec intérêt, l'estomac serré, et révèle toutefois un nouvel auteur prometteur.



Et comme j'ai remarqué qu'avec ce roman, les avis avaient vraiment tendance à diverger selon les goûts et ressentis de chacun, j'encourage tout amateur de romans noirs à le découvrir, car malgré les quelques réserves que j'émets, c'est vraiment un roman noir prenant et intéressant.
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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Ven Nov 14, 2014 5:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

une détective et son "adjoint" qui sortent des sentiers battus pour un roman immensément noir,et un peu foutraque,qui aborde tout ce qu'il y a de plus sordide dans un Barcelone très éloigné de l'image festive et colorée que l'on peut avoir. ça ne se lit pas aussi facilement que ce que le nombre de pages peut laisser croire
_________________
À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Lun Déc 29, 2014 11:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

taylor a écrit:
Je commence


Très curieux d'avoir ton avis, Taylor !
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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