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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8983 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Aoû 31, 2009 8:48 am Sujet du message: Les Romans de Philippe Delerm |
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# Broché: 149 pages
# Editeur : Mercure de France (27 août 2009)
# Collection : COLL BLEUE
# Langue : Français
# ISBN-10: 2715228244
Le Mot de l'éditeur : Quelque chose en lui de Bartleby
www.antiaction.com est pris d'assaut. Beaucoup de compliments, qu'Arnold a d'abord trouvés outranciers, mais on s'habitue vite. Ces enthousiasmes suivis d'épanchements sont souvent signés d'un prénom féminin accompagné d'une adresse e-mail, mais M. Spitzweg s'est promis de ne pas répondre. Certaines correspondantes comprennent cette attitude : «Ne perdez pas votre temps. Continuez seulement à cueillir le meilleur des jours.» Cueillir le meilleur des jours pour des Stéphanie, des Valérie, des Sophie ou des Leila, voilà qui n'est pas sans flatter l'ego d'Arnold, même s'il cueille davantage encore pour des Huguette ou des Denise.
Le jour où Arnold Spitzweg crée son blog, une petite révolution est en marche : l'employé de bureau discret jusqu'à l'effacement cède donc à la modernité mais sans renier ses principes. Sur la toile, à contre-courant du discours ambiant prônant l'activité outrancière, il fait l'éloge de la lenteur et décrit l'inclination naturelle à la paresse. Contre toute attente, les écrits intimes d'Arnold Spitzweg résonnent avec force chez des milliers d'internautes : on le félicite, on le sollicite, on parle de lui à la radio... L'homme anonyme fait l'événement. Comment vivra-t-il cette subite notoriété ?
Avis de la Fnac : Quelque chose en lieu de Bartleby
Philippe Delerme est l’auteur de nombreux essais, récits et romans, parmi lesquels La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (Éditions Gallimard), La Bulle de Tiépolo (Éditions Gallimard), Monsieur Spitzweg s’échappe (Éditions du Mercure de France) et Maintenant, foutez-moi la paix ! (Éditions du Mercure de France).
« D’une certaine façon, il se sentait complètement Bartleby, par une répugnance à se livrer, une tendance à dire non, une satisfaction morbide à exercer un travail dénué de réelle implication. La solitude de Bartleby et même son absolue pauvreté lui apparaissaient comme une forme d’idéal, une piste possible et révélée. » Cela fait plus de quarante ans qu’Arnold Spitzweg, simple employé de La Poste, a appris à composer avec la solitude. Il n’a rien d’un meneur, ne revendique aucun exploit et garde ses principes pour lui-même. Il ne voyage pas et ne connaît pas l’ennui. Son vrai paysage, c’est Paris. Du jour où il découvre que des milliers d’individus se livrent à portée de clavier et d’écran, il se passionne pour le journal intime, jeté comme une bouteille à la mer sur les ondes d’Internet. De fil en aiguille naît le désir « d’un blog léger, baladeur, à la surface des choses, sans philosophie ni morale – celui qu’il eût aimé lire, assurément. » Petit à petit, il a quelques lecteurs. Puis, contre toute attente, son site est pris d’assaut. Monsieur Spitzweg goûte alors le poison de la notoriété… Philippe Delerme note tout. Ses idées sur tout et ses pensées sur rien. Peut-être parce que c’est lorsque l’on parle de rien qu’on dit tout. Philippe Delerme sait tout dire, mieux : tout faire sentir en quelques phrases. Il écrit l’infime – l’intime – qu’il débusque au-delà de la banalité du quotidien, au-delà des faux-semblants. Quelque chose en lui de Bartleby est plus qu’un merveilleux roman : il apporte un supplément de grâce.
Je vais certainement tenter l'aventure Delerm de cette rentrée littéraire. _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok
Dernière édition par Fredo le Lun Sep 14, 2009 1:04 pm; édité 3 fois |
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Nico Commissaire Niémans (site admin)
Age: 43 Inscrit le: 28 Oct 2002 Messages: 9308 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Lun Aoû 31, 2009 8:53 am Sujet du message: |
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Je n'ai lu de lui que La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, succession de courts textes sur les petits bonheurs futiles de la vie. J'avais trouvé ça excellent, vraiment le genre de livre dans lequel on se reconnaît à un moment ou à un autre. _________________ Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8983 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Sep 13, 2009 1:25 pm Sujet du message: |
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J'ai passé un bon moment en compagnie d'Arnold Spitzweg. Il a l'art de parler des petites choses qui font tout, des petits rien qui nous font. C'est intéressant de pouvoir philosopher sur les détails anodins de la vie, parce qu'en cherchant à gratter ce qui parait anodin au premier abord, on arrive à en extraire ce qui fait l'essence du bonheur simple. L'anodin, c'est le ciment du quotidien. Une lecture qui se savoure tranquillement, bouchées après bouchées, sur un banc publique ou à la terrasse d'un café sur des Saint-Pères ...
C'est ma première incursion dans l'univers de Philip Delerm, ça ne sera pas la dernière ! _________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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Fredo Michael Myers
Age: 48 Inscrit le: 10 Avr 2004 Messages: 8983 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Sep 14, 2009 1:01 pm Sujet du message: |
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Nico a écrit: | Je n'ai lu de lui que La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, succession de courts textes sur les petits bonheurs futiles de la vie. J'avais trouvé ça excellent, vraiment le genre de livre dans lequel on se reconnaît à un moment ou à un autre. |
Je viens de me le commander Nico.
# Broché: 91 pages
# Editeur : Gallimard (4 février 1997)
# Collection : L'Arpenteur
# Langue : Français
# ISBN-10: 2070744833
Présentation de l'éditeur
« C’est facile, d’écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s’ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l’ongle de l’index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d’un seul doigt. La dernière est si minuscule... L’écossage des petits pois n’est pas conçu pour expliquer, mais pour suivre le cours, à léger contretemps. Il y en aurait pour cinq minutes mais c’est bien de prolonger, d’alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées. On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C’est doux ; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau vert tendre, et l’on s’étonne de ne pas avoir les mains mouillées. Un long silence de bien-être clair, et puis il y aura juste le pain à aller chercher. »
_________________ Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok |
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