Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Fredo]

Il passe là sur la chaine avant la deuxième. Honte à moi, je n'ai pas eu l'occasion de le voir au ciné ni en DVD.
Par contre je me rattrape ce soir et je pense que je jetterai un oeil sur le livre dont le film est inspiré.



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Hiver 1917. Cinq hommes avancent dans le secteur Bingo Crépuscule. Un no man's land de neige souillée, entre les tranchées. Ils ont les bras liés dans le dos, il fait nuit, il fait froid et ils vont au-devant de la mort. Condamnés par l'imbécillité martiale des temps de guerre, précipités sans défense sous le feu ennemi, cinq hommes qui durant une nuit et un jour vont tenter de survivre. Parmi eux, le Bleuet, vingt ans à peine. Plus tard, la paix enfin revenue, Mathilde veut connaître la vérité. Elle aimait le Bleuet et va tout faire pour le retrouver. Vivant ou mort, qu'importe. Elle y sacrifiera sa jeunesse tout au long des années folles qui ont couvert la boucherie mondiale d'un voile trompeur.

L'auteur de L'Été meurtrier, La Dame dans l'auto ou La Passion des femmes signe là un livre étourdissant. Chaque page bruissant d'une émotion intense où la passion des mots et la magie de l'écriture nous font suivre sans relâche Mathilde et sa quête de l'absolu.

Sébastien Japrisot est né à Marseille. Son premier roman fut récompensé par un jury composé de Sartre, Aragon et Elsa Triolet. Tous ses livres ont été adaptés au cinéma et il est considéré comme l'un des écrivains français les plus lus à l'étranger. --Stellio Paris --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

Présentation de l'éditeur
Janvier 1917. Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n'avait pas vingt ans. A l'autre bout de la France, Mathilde, vingt ans elle aussi, plus désarmée que quiconque, aimait le Bleuet d'un amour à l'épreuve de tout. La paix venue, elle va se battre pour connaître la vérité et le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l'a perdu. Tout au long de ce qu'on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours, et malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte. On découvre dans ce livre, obstinée et fragile à la fois, attachante, bouleversante, une Mathilde qui prendra place parmi les héroïnes les plus mémorables de l'univers romanesque.

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Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok

[cabosche]

Je ne l'ai pas vu mais je pense que je me laisserais tenté par le livre...

[Inka]

Je n'ai pas lu le livre, par contre j'ai vu le film... euh comment dire sans se faire taper dessus... ben, je fais partie des rares personnes qui n'ait pas aimé... j'ai trouvé long, mais loooooooong !! Et franchement ça ne m'a pas du tout donné envie de lire le livre... Mais je répète, ce n'est que mon humble avis...

[montse]

Inka, je te rassure, tu n'es pas vraiment la seule. Mon mari n'a pas du tout aimé.
Pour ma part, il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Il faudrait éventuellement que je le regarde une nouvelle fois au cas où !
Petite précision, je n'ai pas lu le livre.

[El Marco]

J'avais adoré le livre, et je vous garantis que le film donne une version très proche du bouquin. C'est une adaptation très fidèle, même s'il me semble que la fin est très légèrement différente.

[Greeny]

J'ai adoré le fim et j'ai donc dans la foulée, lu le roman. En fait, je trouve que les deux sont très complémentaires. Le film est long, certes mais tellement beau. Par contre, c'est vrai que pour déméler les destins respectifs de chaque personnage, et notamment en ce qui concerne leur rôle dans l'intrigue, lire le roman apporte réellement un plus et permet de comprendre plus facilement l'enquête de Mathilde. En fait le roman est plus dépouillé. Les deux personnages principaux légèrement différents ( l'handicap de l'héroïne entre autre, est bien plus lourd).
Les lieux, hors champs de bataille, ne sont pas les mêmes et la fin, El Marco a raison, diffère un peu. Quand je dis que j'ai aimé le film, c'est parce que je trouve qu'il transfère toutes les émotions possibles. On passe sans cesse du tragique à l'humour, de l'épique au pathétique. Le tout servi par une réalisation vraiment prodigieuse de JP Jeunet (les scènes du phare, le dirigeable...), la qualité de la photo est sensationnelle et l'interprétation plus qu'excellente. Avec l'équipe renouvelée d'Amélie Poulain (ça aussi, c'était quelque chose...) agrémentée d'acteurs comme Dussolier, Foster, Cotillard, Rouve, Cornillac, Darroussin, Holgado.....Que du bonheur !
Pour moi, ce film fait réellement partie d'un chef d'oeuvre du cinéma.
Pour en revenir à Sébastien Japrisot, il ne faut oublier non plus que c'est à lui que l'on doit, excusez du peu: L'été meurtrier, La dame dans l'auto avec de lunettes et un fusil, La course du lièvre à travers les champs, et le scénario de l'excellent Passager de la pluie. J'ai vu tous les films tirés de ces histoires et ils ont tous été remarquables. Le suspense en étant à chaque fois le fil conducteur et qui vaut à l'auteur d'être évoqué, ici, sur ce forum.
Je pense que Sébastien Japrisot mérite vraiment d'être reconnu, à défaut d'un grand écrivain comme un excellent scénariste du cinéma français.

[Steve-O]

Moi j'avais adoré le film mais ça c'est parce que je peux aller voir du Jean Pierre Genet les yeux fermés...

Sinon on oublie souvent que Japrisot est aussi un auteur de plusieurs romans policiers:

* Compartiment tueurs (d'où a été tiré le film Compartiment tueurs réalisé par Costa-Gavras, avec Simone Signoret et Yves Montand)

* Piège pour Cendrillon (film réalisé par André Cayatte)

* La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil (d'où a été tiré un film réalisé par Anatole Litvak)


Quelqu'un a déjà lu le Japrisot policier.......?
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In girum imus nocte et consumimur igni

[Nico]

[El Marco]

D'autres romans de Sébastien Japrisot ajoutés à la base ce soir :

[Hoel]

Je connaissais Sébastien Japrisot (Jean-Baptiste Rossi de son vrai nom – remarquez au passage le remarquable anagramme) de réputation après le succès cinématographique du Long dimanche de fiançailles. S’il est surtout connu aujourd’hui pour ce roman, il a beaucoup écrit de romans que l’on peut qualifier de policier, et a reçu de multiples récompenses dont le grand prix de littérature policière en 1963.

Le personnage principal, la dame dans l'auto - ou Danny Longo pour l'état civil - est très intéressant. C’est une femme tout ce qu’il y a de plus normale, mais un élément a priori anodin survient dans sa vie et bouleverse son train-train. Dès lors, elle ne sait plus trop que faire et se sent complètement perdue, en plein doute existentiel. Il y a effectivement de quoi s’interroger, puisque quoiqu'elle fasse, peu importe la décision qu'elle prenne, elle semble s'enfoncer de plus en plus dans cette étrange histoire qui la dépasse totalement.

C'est grâce à l'habile alternance de points de vue des différents protagonistes que Japrisot perd complètement son lecteur, qui tout comme la dame dans l’auto, a bien du mal à comprendre ce qui se trame. On est tenu en haleine par cette envie d’y voir clair, et on progresse avec Danny Longo jusqu'au final, bluffant.

La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil est un roman réussi et très original, qui a la particularité de m’avoir beaucoup fait douter en tant que lecteur.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

http://hanniballelecteur.wordpress.com/