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The Irishman, de Charles Brandt

 
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El Marco
Charlie "Bird" Parker (modo)


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Jeu Juin 09, 2022 7:30 am    Sujet du message: The Irishman, de Charles Brandt Répondre en citant



Citation:
« Il paraît que vous repeignez les maisons ? » C’est la première chose que dit Jimmy Hoffa à Frank Sheeran, surnommé « The Irishman ». Allusion au sang qui gicle quand un tueur à gages exécute son contrat.
Frank Sheeran a appris à tuer dans l’armée américaine quand il était stationné en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. De retour aux États-Unis, il est devenu un tueur à gages au service du chef mafieux Russell Bufalino.
Peu de temps avant de mourir, cet assassin légendaire a confessé à son biographe et ami, Charles Brandt, qu’il serait mêlé de près à la disparition mystérieuse de Jimmy Hoffa en juillet 1975, sur l’ordre de Bufalino.
Le résultat est ce livre, un aperçu du monde des mafieux, où on croise également les figures du président Kennedy ou encore l’ancien maire de New York Rudy Giuliani. Sheeran avoue être responsable de la mort de plus de vingt-cinq personnes dont Jimmy Hoffa, un dirigeant syndicaliste, qui menaçait de révéler au grand jour les liens étroits qu'il entretenait avec l'organisation criminelle. Même si à l’époque Sheeran figurait parmi les suspects, l’affaire n’a jamais été élucidée par la FBI.
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El Marco
Charlie "Bird" Parker (modo)


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MessagePosté le: Jeu Juin 09, 2022 7:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ma chronique sur Polars Pourpres :

Citation:
Le 14 décembre 2003, Saddam Hussein est arrêté, éclipsant un autre événement : le décès à l’âge de quatre-vingt-trois ans de Frank Sheeran. Ce vétéran de la Première Guerre mondiale a longtemps été un tueur à gages employé par la mafia, plus précisément par Russell Bufalino. Peu de temps avec de mourir, il a confessé avoir assassiné Jimmy Hoffa, ce dirigeant syndicaliste ayant mystérieusement disparu le 30 juillet 1975. Pour l’auteur de ce roman, ancien procureur général du Delaware et avocat de Sheeran en 1975, le début d’une plongée dans les entrailles de la pègre et, plus largement, de l’histoire des Etats-Unis.

L’auteur, Charles Brandt, est devenu le confident ainsi que l’ami de Frank Sheeran, et de ces entretiens est né ce roman. Comment ce gamin, rapidement devenu à la fois un géant et un colosse, issu d’une famille catholique, bègue, bon danseur et régulièrement boxé par son père, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, a-t-il pu devenir le porte-flingue attitré du mitan américain ? Plus précisément, comment a-t-il pu gravir les échelons de la mafia au point de devenir un homme de main incontournable, au point que, d’après ses dires, c’est lui-même qui a abattu Jimmy Hoffa ? Ce livre, adapté par Martin Scorsese, avec Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci, est une incroyable biographie – presque une autobiographie, d’ailleurs – de Frank Sheeran, où l’on découvre un personnage traversé de contradictions. Bon père de famille, doué d’un solide code de l’honneur, à certains égards presque sympathique, il n’en est pas moins un assassin sur commande qui livre ici une sorte de confession. De son enfance à ses quatre cent onze jours de combat, de ses premiers émois sexuels à la découverte du camp de Dachau, il a connu un itinéraire certes chaotique, il n’échappe à aucune question de Charles Brandt ni à aucun déballage. Par la suite, le lecteur va comprendre les rouages de la pègre, ses trafics, ses codes, même langagiers – la « peinture » quand on assassine quelqu’un et que son sang asperge les murs, la « menuiserie » lorsqu’on fabrique des cercueils et que l’on élimine un cadavre, ou encore le « petit frère » pour désigner une arme de petit calibre. Au-delà de cet aspect purement individuel, c’est également une radioscopie de la société américaine, des liens que la mafia a tissés avec le monde politique, artistique, judiciaire et syndical. De Frank Sinatra à John Fitzgerald Kennedy, de Fidel Castro à Joe Biden, nombre de personnages sont ici cités, mis en scène ou restitués dans leurs actions et attitudes de l’époque. Le point d’orgue de l’ouvrage reste néanmoins les circonstances avouées de la disparition de Jimmy Hoffa. Est-ce véridique ? Nul ne peut dire si ce que relate Frank Sheeran est exact ou non, mais tout le monde s’accorde à dire que c’est crédible. Des regrets de la part du tueur ? « Si vous me demandez ce que j’ai ressenti, assis dans cet avion, je suis désolé de le reconnaître, mais à l’époque, je n’ai rien ressenti. Ce n’était pas comme lorsque je montais au front. La décision a été prise de peindre la maison, et voilà ». Cependant, la part d’humanité de ce spadassin apparaîtra rapidement, avec ses remords profonds et son alcoolisme grandissant, après avoir lui-même éliminé l’une des rares personnes ayant compté dans son existence. Et même si, indéniablement, certains passages de ce livre sont superflus ou inutilement circonstanciés, voici une confession choc. A noter que l’édition de poche de ce livre, dont le titre I Heard You Paint Houses est une phrase que Jimmy Hoffa a dite à Sheeran lors de leur premier entretien téléphonique, recèle de très nombreuses et croustillantes anecdotes dans son épilogue ainsi que dans la conclusion baptisée « Histoires qui ne pouvaient être racontées jusqu’ici ».

Un livre très intéressant, montrant de l’intérieur les rouages de la mafia, les atermoiements et manœuvres de ses pontes, et qui se conclut avec la – probable – réponse à l’une des plus célèbres disparitions de l’histoire des Etats-Unis.

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