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Série "True crime" chez 10/18

 
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El Marco
Charlie "Bird" Parker (modo)


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Lun Oct 09, 2023 6:04 am    Sujet du message: Série "True crime" chez 10/18 Répondre en citant



Citation:
Un suicide, aucune empreinte, aucune identité

Quand, à l'été 2002, les policiers d'Eastlake, dans la banlieue de Cleveland, découvrent le cadavre d'un retraité dans sa salle de bain, l'affaire est entendue : Joseph Chandler s'est suicidé. Ses voisins et ex-collègues décrivent un ermite sans famille, mutique, aux habitudes étranges. Ni son appartement ni son pick-up ne portent la moindre empreinte. Qui prend soin d'effacer toutes ses traces au quotidien ?
Le dossier est sur le point d'être classé lorsqu'un détective privé missionné pour lui trouver des héritiers révèle l'impensable : le vieil homme vivait sous une fausse identité depuis 24 ans, le véritable Joseph Chandler était un petit garçon décédé d'un accident de voiture.
Une deuxième enquête s'ouvre alors. Qui était vraiment ce reclus à l'identité secrète ? Quel passé encombrant voulait-il cacher ?
Le journaliste Thibault Raisse est parti sur les traces de cet inconnu à la personnalité aussi fascinante qu'insaisissable, et dont la clé pourrait mener à la résolution de l'énigme criminelle la plus célèbre de l'histoire des États-Unis.


Ma chronique sur Polars Pourpres :

Citation:
30 juillet 2002 : le cadavre d’un vieux monsieur est découvert dans son logement, plus précisément dans sa baignoire. Le verdict est sans appel : suicide par arme à feu, la balle ayant été tirée dans la bouche. Sauf que l’énigme n’est pas pour autant résolue : les enquêteurs découvrent qu’il vivait sous une fausse identité depuis très longtemps sans qu’on ne sache pourquoi. Qui était cet « inconnu de Cleveland » ?

Cet ouvrage de la collection True crime séduit dès ses premières pages. Le lecteur est aussitôt intrigué par ce cas réel, comprenant en même temps que les divers protagonistes – policiers, marshals, détectives privés, journalistes et généalogistes – que cet homme avait probablement plus d’un secret. Remontant jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et au naufrage de l’USS Aaron Ward, ils vont graduellement découvrir bien des mystères et presque plus de questions que de réponses. Grâce à l’immense travail de documentation de Thibault Raisse et à sa plume éclairée qui va plus loin que la pure énumération brute de faits, se précise alors le profil de cet homme s’étant volontairement éloigné de sa famille, asocial, à la fois malin et d’une rare discrétion, et à propos de qui les suppositions ont fleuri. Était-il ce pirate surnommé D. B. Cooper ? Le Tueur du Zodiaque ? Un ancien mafieux repenti ? Ou tout bonnement quelqu’un ayant souhaité rompre avec son passé et ses obligations familiales ? Au gré d’une investigation qui est à la fois dense et se présente de manière concise, Thibault Raisse envoûte son lectorat avec de multiples fausses pistes, une enquête solide et le portrait d’un individu équivoque. C’est aussi pour l’auteur le moyen de porter un éclairage bienvenu sur les proches de cette énigme humaine, également meurtris par les mensonges de leur père, avec cette belle formule qui en dit tant : « Le crime fait toujours plus de victimes que la victime. »

Un très bon documentaire, au moins aussi réussi et prenant que les autres ouvrages de la série, à savoir L’Affaire Alice Crimmins et L’Affaire du Golden Gate Killer, ce qui n’est pas peu dire.

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El Marco
Charlie "Bird" Parker (modo)


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Ven Jan 12, 2024 6:49 am    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Un été caniculaire 1965, dans les grands ensembles du Queens, deux jeunes enfants disparaissent. Ils seront retrouvés assassinés quelques jours plus tard, et à quelques jours de distance, dans des terrains vagues.
Aucun indice, aucune preuve. Pourtant, les enquêteurs, catholiques et irlandais en majorité, orientent rapidement leurs pistes autour de la mère des enfants, Alice Crimmins, récemment séparée de leur père.
Pourquoi elle ? Ses principaux torts semblent résider dans le fait qu'elle soit séparée, qu'elle multiplie les amants et ne semble pas assez triste.
Un New York scorsésien, une histoire de moeurs et de justice patriarcale et un mystère : aujourd'hui encore, on ne sait pas qui a commis les meurtres.
La personnalité très complexe d'Alice Crimmins nous conduit tout autant du côté des personnalités politiques américaines des années 1960 que de la mafia new yorkaise.
Après deux procès particulièrement tortueux en 1968 et 1971, Alice Crimmins est condamnée et incarcérée.
Elle est libérée en 1977, elle refait rapidement sa vie sous un autre nom et elle s'évapore.
La journaliste Anaïs Renevier part sur ses traces et raconte à travers elle une époque, une famille et une femme qui échappent toutes aux archétypes. Comprendre cette affaire, c'est éviter le manichéisme tout en le frôlant. C'est aussi lire le récit d'une intense chasse à la sorcière qui déchira en son temps tout le pays.


Ma chronique sur Polars Pourpres :

Citation:
14 juillet 1965, dans le Queens. Alice Crimmins amorce une journée banale lorsqu’elle se rend compte que ses deux enfants, Missy et Eddie Junior, ont disparu. On retrouve le cadavre de la gamine le jour-même et celui de son frère cinq jours plus tard. La mère devient vite la suspecte numéro un, et tout plaide en sa défaveur : belle, divorcée, libre, multipliant les incartades amoureuses, et un comportement assez ambivalent. Mais n’est-elle justement pas trop suspecte ?

Avec cet ouvrage, Anaïs Renevier inaugure la collection True crime chez 10-18. On y découvre ainsi l’affaire Alice Crimmins qui, si elle a considérablement marqué les Etats-Unis, n’a eu que peu de répercussions de ce côté de l’Atlantique. Pourtant, elle a inspiré des auteurs majeurs comme Mary Higgins Clark pour La Maison du guet, Dorothy Uhnak avec La mort est un jeu d’enfants ou Emma Flint et La Face cachée de Ruth Malone. Avec beaucoup de minutie et se fondant sur un abondant travail préalable de documentation, l’auteure et reporter a rebâti, pas à pas, les diverses étapes de l’investigation, des premiers éléments aux déductions des enquêteurs, des caractéristiques des divers procès aux multiples autres pistes, en passant par les convictions intimes des protagonistes. Habituellement, ce genre de documentaires se contente d’aligner les faits avec un style plutôt plat, purement indicatif, mais ici, Anaïs Renevier se permet pour notre plus grand plaisir de nous gratifier d’agréables passages où l’aspect journalistique se mêle à la littérature. C’est également une belle radioscopie de la société américaine, traversée de tourments et de moments fondateurs, depuis l’avènement d’une forme de féminisme à l’emprise de la mafia, mais également le cas du meurtre de Kitty Genovese. En environ deux cents pages, l’écrivaine signe un ouvrage très solide et passionnant, et les pages défilent à toute allure. Et si cet opus s’achève sans avoir pu livrer tous les secrets de cette affaire – il aurait été difficile de faire autrement, dans la mesure où la réalité elle-même a conservé de nombreuses zones d’ombre, des pistes inexploitées par les forces de police et pourtant très crédibles viennent presque conclure ce récit qui se dévore comme un roman.

Un excellent livre qui présente d’autant plus d’intérêt que cette histoire est assez méconnue en France. A la fois dense et concis, il va à l’essentiel tout en proposant une très intéressante lecture de l’Amérique, à la fois dévote, volontairement calomnieuse et dénonciatrice, et prête à accuser sur de simples a priori.

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El Marco
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mar Avr 02, 2024 5:54 am    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Un avocat au-dessus de tout soupçon. Un procès hors norme.
La nouvelle enquête de la collection True Crime.

Caroline du Sud. 23 janvier 2023.
Alex Murdaugh, quatrième descendant d'une famille de notables (avocats et procureur) comparaît pour la première fois devant le jury du tribunal de Colleton. Il est accusé d'avoir tué sa femme Maggie et son fils Paul dans la soirée du 7 juin 2021.
Ce procès met un point final à une saga qui a fasciné les Etats-Unis pendant plusieurs mois. Une histoire folle et étrange, mêlant crimes financiers, opiacés, corruption, tentative de suicide déguisée en meurtre et autres morts mystérieuses, en 2015, 2018 et 2019.
C'est aussi et surtout une histoire qui questionne l'Amérique sur elle-même: l'idée de la famille, du succès, du pouvoir, de la violence... L'histoire d'une dynastie sur le déclin dans un pays en déclin. La petite ville de Walterboro se prépare pour le procès du siècle. L'ouragan du true crime s'apprête à déferler au sud d'un État " trop petit pour être une république, trop grand pour être un asile de fous ".


Ma chronique sur Polars Pourpres :

Citation:
7 juin 2021. Alex Murdaugh, avocat issu d’une longue dynastie de notables, retrouve sa femme Maggie et son fils Paul assassinés par balles dans la propriété familiale. L’homme est connu dans ce coin de la Caroline du Sud : gouailleur, connaissant tout et tout le monde, son cabinet brasse de belles sommes d’argent et il semble au-dessus de tout soupçon. Mais l’enquête va vite révéler des zones d’ombre, des mensonges et des failles. Est-il coupable ou innocent ?

Cet ouvrage de la collection True crime est une fois de plus une pépite. Arthur Cerf s’est beaucoup documenté sur cette affaire très médiatisée aux Etats-Unis au point d’avoir attiré l’attention d’HBO, de Netflix et de John Grisham lui-même. Alex Murdaugh est en soi un personnage croustillant, perclus de duperies – qu’elles soient professionnelles, personnelles ou morales – et le portrait qu’en dresse l’auteur est passionnant. Le procès qu’il reconstitue est remarquable de crédibilité, mettant en lumière les diverses faiblesses dans les témoignages, les indices embarrassants, les faits pour le moins fâcheux. Les révélations quant aux malversations, aux détournements de fonds, aux addictions aux drogues claquent comme des rebondissements dignes d’un authentique thriller. Dans le même temps, Arthur Cerf compose avec beaucoup de talent le décor d’une certaine Amérique en pleine décadence, vrillée par ses contradictions, et offre une radioscopie sidérante : le véritable barnum qui a entouré le cadre judiciaire avec les restaurants qui se gavent à l’arrivée des journalistes et spectateurs, la pratique du « forum shopping » – ou le fait de transporter un procès vers un tribunal et donc un territoire où le verdict sera probablement davantage bienveillant –, etc. Au terme de cet ouvrage, les lecteurs pourront se forger leur propre avis quant à cette histoire mais ils auront toutes les cartes dans les mains.

Un livre réussi et prenant qui, au-delà de la fine analyse de ce cas criminel, propose une étude très intéressante de la société américaine, de ses inconséquences et de ses lâchetés.

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MessagePosté le: Lun Juin 24, 2024 5:53 am    Sujet du message: Répondre en citant



Ma chronique sur Polars Pourpres :

Citation:
Tout a commencé au printemps 1974 en Californie. Une série de méfaits impossibles à relier : des intrusions dans des maisons, des cambriolages, des chiens tués, puis des viols et des meurtres, et ce jusqu’en 1986. Un criminel mobile, intelligent, fuyant comme une anguille, ne laissant aucun indice dans son sillage. Les divers enquêteurs se sont cassé les dents sur cette histoire. Ce sont les progrès de la science et une sacrée dose de chance qui permettront de mettre un nom sur ce prédateur : Joseph DeAngelo.

Après L’Affaire Alice Crimmins, voici le deuxième ouvrage de la collection True crime chez 10-18. William Thorp nous décrit en quelque cent soixante-dix pages les prémices de cette affaire révoltante et marquante, qui a durablement chamboulé les esprits des Américains. Ce qui sidère d’entrée de jeu, c’est l’aspect polymorphe et évolutif du monstre : d’abord simple rôdeur, il se commue ensuite en redoutable violeur et assassin, multipliant les abominations sans jamais se faire pincer. Opérant sur plusieurs territoires connexes, échappant au regard des témoins, devenant de plus en plus effroyable à mesure qu’il commet ses horreurs, il va longtemps rester une énigme pour les policiers. L’auteur s’est beaucoup documenté sur le sujet et a même interviewé des protagonistes comme Richard Shelby, Carl Daly, Ken Clark – tous trois policiers – ainsi que la procureure Anne Marie Schubert. Un véritable trauma pour la société américaine qui a longtemps vécu dans la peur et la paranoïa dès que venait la nuit et sa cohorte de fantômes. Parallèlement, William Thorp nous dépeint un individu cyanosé de démons, saturé de contradictions, à la fois gentil père et grand-père dans les apparences alors qu’il était capable des pires vices. Et son modus operandi autant que sa capacité à opérer sur plusieurs zones lui ont valu divers surnoms, comme l’East Arena Rapist, le Visalia Ransacker, l’Original Night Stalker ou le Golden Gate Killer. Finalement, c’est l’ADN et la généalogie, à partir d’une idée émanant de Michelle MacNamara puis de Ken Clark, qui mettront les enquêteurs sur la piste concrète de Joseph DeAngelo.

Un ouvrage documentaire très réussi, à la fois précis et circonstancié tout en restant concis et facilement accessible. Ou l’occasion de découvrir une traque criminelle de premier ordre autant qu’un esprit retors et sacrément altéré, version contemporaine du croque-mitaine.

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