Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Athanagor]

Au fil du temps, vous avez pu vous rendre compte combien je suis quelqu'un de sérieux...
Ce sujet mérite de l'être réellement !

Le jeu du foulard, vous connaissez ? Si vous avez des enfants, eux, ils peuvent parfois connaitre plus que vous ne l'imagineriez !
Voici une campagne publicitaire qui sera bientôt diffusée à la télé.
Elle glace le sang et elle mérite, selon moi, d'être relayée largement pour ouvrir la discussion. Elle peut très "facilement" être montrée aux enfants. ("facilement", si les parents sont à côté !)

Le film est visible ici :
http://www.dailymotion.com/video/x13v2b_jeu-du-foulard

Le site jeudufoulard.com décrit le "jeu" par ces mots :

[El Marco]

Bien vu, Athanagor. On a reçu il y a quelques mois un courrier officiel du rectorat pour alerter les enseignants et l'ensemble des membres des équipes pédagogiques sur ce style de "pratique". Si je me souviens bien, on parlait aussi des "jeux" dits "de la salade", "de l'alphabet" et "du petit pont massacreur". Je vais tâcher de remettre la main sur ce courrier officiel pour de plus amples détails...

[El Marco]

J'ai retrouvé d'autres éléments d'informations sur ces "jeux" : il s'agit d'un article paru dans Le Figaro il y a bien longtemps et dont m'avait parlé une collègue des Alpes Maritimes :



La multiplication des jeux dangereux, comme celui du foulard dans les cours de récréation, préoccupe la justice, saisie à plusieurs reprises depuis la rentrée scolaire, et l'Education nationale. Au point que les services de Xavier Darcos reçoivent demain l'Association des parents d'enfants accidentés par strangulation (Apeas) et s'apprêtent à envoyer une circulaire dans les rectorats afin d'attirer l'attention des chefs d'établissement et des enseignants. Enquête sur ces pratiques à risques qui ont déjà fait de nombreuses victimes l'année dernière.

Mardi dernier, six élèves du collège des Glacis à la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) passaient en conseil de discipline pour avoir «joué» à «la salade». «Salade», c'est le cri de ralliement que ces garçons de quatrième ont crié avant de se ruer sur un de leurs camarades, le coiffant d'un pull pour le rouer de coups. Selon l'adjoint au procureur de Meaux, qui s'inquiète de ces «actes de violences purement gratuits», ce «jeu», dont la règle et le nom peuvent varier d'une région à l'autre (le petit pont massacreur, la canette, l'anniversaire, le moulang, etc.) aurait déjà fait en Seine-et-Marne, depuis la rentrée, l'objet de plusieurs signalements auprès de la justice. Au rectorat, auquel chaque chef d'établissement du département est supposé rapporter quotidiennement tous les incidents, on connaît bien ce jeu qui, l'an passé, a fait une dizaine de victimes, mais on n'avait pas connaissance des cas récents.

Les parents du collégien des Glacis ont porté plainte. Les six agresseurs âgés de 13 et 14 ans passeront le 19 novembre devant le délégué du procureur de Meaux et feront l'objet d'une mesure de réparation pénale, autrement dit d'une sanction éducative. Certains d'entre eux, les meneurs et ceux qui ne manifestaient aucun regret, ont été expulsés du collège sur décision du conseil de discipline. «Suite à l'incident, des équipes ont tourné dans les classes pour informer sur les risques de ces «jeux» et sur l'obligation de prêter assistance aux victimes éventuelles. Sinon, c'est la loi du silence qui risque d'être la plus forte», raconte Valérie Millot, de l'association des parents d'élèves.

Dans une école privée du Sud-Ouest, un enfant de 4 ans s'est autostrangulé : «A l'heure de la cantine, il s'est appuyé sur la tranchée jusqu'à devenir tout rouge», raconte le directeur de l'établissement, très préoccupé en ce début d'année par l'agressivité des enfants. «Les élèves jouent à s'étrangler. L'un d'entre eux, un garçon particulièrement violent, semble avoir été l'instigateur de cette pratique. Sans doute ont-ils constaté que cela procurait des sensations. Ont-ils été initiés par des plus grands ? Je ne sais pas», poursuit l'enseignant qui, en quinze ans de carrière, n'a jamais rencontré un tel niveau de violence chez des enfants qui, par ailleurs, ne sont pas des cas sociaux.

S'agit-il d'un avatar du tristement fameux jeu du foulard dont la dernière victime officiellement recensée remonte à décembre dernier, mais dont on sait qu'il continue de sévir, de façon cyclique, dans les collèges et les écoles, à l'insu des adultes jusqu'à ce qu'un accident ne donne l'alerte ? Une circulaire avait été envoyée par le directeur de cabinet de Jack Lang en octobre 2000, demandant aux recteurs de sensibiliser les chefs d'établissement pour qu'ils mènent des actions de prévention. Pourtant, l'Association des parents d'enfants accidentés par strangulation (Apeas) constate que «la majeure partie des parents d'élèves n'ont pas été alertés sur les jeux de strangulation et que de très nombreux chefs d'établissement n'ont pas eu de directive officielle». Françoise Cochet, présidente de l'association, après de multiples démarches et le sentiment d'une certaine surdité de l'Education nationale sur le sujet, sera reçue demain au cabinet de Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement. Ghislaine Matringe, conseiller du ministre, confirme l'existence de ce phénomène qui apparaît ici ou là à intervalles irréguliers. S'agissant de la prévention et de la réticence de certains chefs d'établissement à informer les élèves, elle préconise une intervention des personnels de santé afin qu'ils expliquent de façon technique le processus de strangulation et les risques encourus : «Une note pour alerter les rectorats sur ces pratiques à risques devait être envoyée en mai dernier. L'actualité du printemps nous a occupés ailleurs. Mais j'ai demandé qu'on la reprenne.»

Traditionnellement, les enseignants et surveillants savent que novembre et décembre sont des mois à risque pour ce genre de pratique. Françoise Cochet devrait plaider demain pour qu'on explique à tous les élèves les dangers de ce «jeu» dont la plupart de ceux qui l'ont un jour pratiqué ignoraient qu'il est mortellement dangereux


Astrid de Larminat

[cabosche]

Merci pour ces infos car je ne connaissais pas du tout ces pratiques. A mon époque, ce genre de choses n'existaient pas ou cela ne se savait pas.
Il est effectivement très inquiétant de voir que de telles "jeux" existent et cela remet encore en cause la surveillance dans les établissements.

[Coquelicot]

J'ai vu cette vidéo ce midi et cela m'a franchement bouleversé. Ma fille de 8 ans était là. Avec son père, nous en avons profité pour l'avertir du danger et lui dire la conduite à tenir si elle voit des enfants pratiquer ce jeu appelé également le jeu de la tomate. Nous en avions déjà parlé avec son frère aîné il y a longtemps. En tout cas, cette campagne de prévention est plus que nécessaire et les parents doivent s'en faire le relais auprès de leurs enfants car personne n'est à l'abri de ce jeu mortel.

[Elo]

Merci Athan et Marco.

Les gens sont de plus en plus fous ! Et surtout de plus en plus tôt !!!
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It's not who you are underneath, it's what you do that defines you

[sofy]

C'est grave de voir que les gosses d'aujourd'hui, ne joue plus à des jeux passifs comme nous on pouvait le faire... Comment peuvent-ils mettre leur santé et celle de leurs camarades en danger ?! C'est inquiétant !!!

[frog]

Le problème c'est que cela n'est pas un jeu nouveau cela fait presque une décennie que le jeu se pratique, on en a parlé à une certaine époque à la suite de nombreux décès et la création d'une association en 1999 et puis plus rien....
d'un côté la sur médiatisation n'incite-t-elle pas les jeunes à essayer?
et d'un autre côté comment faire de la prévention autrement...

[Athanagor]

[frog]

[Athanagor]

Ton argument sur les dictateurs est ultra juste !
Bien vu.

Bon, là, pour ce sujet, ce sont des enfants... mais c'est vrai que ton exemple prouve que ce procédé a des limites.

Concernant les jeunes élèves, je n'ai pas envie d'ouvrir un nouveau sujet à ce propos, donc, j'en parle là, voilà ce que je viens de découvrir.

[El Marco]