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J'ai été Johnny Thunders - Carlos Zanón (Asphalte)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Ven Mar 04, 2016 4:46 pm    Sujet du message: J'ai été Johnny Thunders - Carlos Zanón (Asphalte) Répondre en citant

Après Soudain trop tard et N'appelle pas à la maison (dispos en Livre de Poche), Carlos Zanón revient avec J'ai été Johnny Thunders, Prix Dashiell Hammett 2015 du meilleur roman noir de langue espagnole, qui vient de paraître chez Asphalte dans une traduction d'Olivier Hamilton.
Carlos Zanón sera présent aux Quais du Polar 2016 à Lyon.






Le livre :

« Oh baby I'm born to lose »

Barcelone, de nos jours.
Ancien guitariste de rock, Francis revient dans le quartier où il a grandi, où il a noué ses premières amitiés et surtout où il a découvert le rock.
Sauf qu'il a désormais la cinquantaine bien tassée et, sans le sou, il doit retourner vivre chez son père.
Francis a brûlé la chandelle par les deux bouts, avec pour seul principe de profiter de la vie, jusqu'à perdre plusieurs de ses proches dans la spirale de la toxicomanie.
Mais Francis a un plan en tête.
Retrouver une vie normale, trouver un job qui va lui permettre de payer ses pensions alimentaires en retard, renouer avec ses enfants, rester à l'écart de la drogue - qu'il a arrêtée depuis peu -, mettre un peu de fric de côté...
Et aussi revoir sa petite soeur adoptive, afin qu'elle l'aide à se remettre en selle.
Mais celle-ci fréquente un certain don Damiàn, le parrain du quartier, qui a la main sur tous les trafics...
Le retour à la réalité se révélera compliqué pour Francis, aux prises avec les démons de son passé, mais aussi avec la nostalgie d'une vie faite de musique, de passion, de sueur et d'excès.

J'ai été Johnny Thunders est l'histoire d'un retour à une vie « normale », loin du feu des projecteurs, sans l'adrénaline des concert, sans ces nuits interminables qui vous emmènent toujours plus loin... Mais ce retour sera compliqué pour Francis, car les tentations sont nombreuses à Barcelone.
Un roman puissant, rythmé, sur les idéaux de jeunesse, la rédemption et la maturité.

J'ai été Johnny Thunders a remporté le prix Dashiell Hammett 2015, récompensant le meilleur roman noir de l'année en langue espagnole.




« Oubliez les romans noirs que vous avez lus jusqu'à présent. J'ai été Johnny Thunders est différent, il est d'une autre dimension. » Vanity Fair

« Ce roman est un shoot. Asseyez-vous. Injectez-le dans votre veine. Profitez. » El Mundo




>> Lire un extrait

>> Ecouter la playlist du roman choisie par l'auteur




>> Le site de l'auteur : http://www.carloszanon.com/

>> Sa page Facebook : https://www.facebook.com/carlos.zanon.984




L'auteur :

Carlos Zanón est né à Barcelone en 1966.
Poète, scénariste, parolier et critique littéraire, il est également romancier.
Soudain trop tard, qui a remporté le prix Brigada 21 du meilleur premier roman noir en 2010, et N'appelle pas à la maison, parus chez Asphalte et repris au Livre de Poche, ont assis sa carrière d'auteur de noir.
J'ai été Johnny Thunders a remporté le prix Dashiell Hammett 2015, récompensant le meilleur roman noir de l'année en langue espagnole.







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Dernière édition par norbert le Sam Mar 19, 2016 5:20 pm; édité 2 fois
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norbert
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MessagePosté le: Ven Mar 04, 2016 6:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant





>> Carlos Zanón en tournée française


Dans les mois à venir, vous aurez de multiples occasions de rencontrer Carlos et l'écouter parler de ses romans. Entre autres :


- À Paris, le 30 mars : le lancement de J'ai été Johnny Thunders, où l'on parlera de rock et de polar autour de quelques verres, le 30 mars à partir de 19 heures à la librairie L'Humeur vagabonde (44 rue du Poteau, Paris 18 ). Page Facebook de l'événement ici.


- À Lyon, du 1er au 3 avril : Carlos sera à Quais du Polar, le festival de littératures noires et policières qu'on ne présente plus. Toutes les infos sont sur le site du festival.


- À Penmarc'h en mai : Carlos sera invité au festival du Goéland Masqué. Plus d'informations sur leur site.


Bientôt, sur le blog de Asphalte, le programme complet de Carlos Zanón, avec tous les détails, et peut-être quelques surprises...
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norbert
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MessagePosté le: Sam Mar 05, 2016 7:59 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Pat sur Quatre Sans Quatre :

Citation:

[...]

L'avis de Quatre Sans Quatre


« Et ce junky, c'est Thunders, merde. C'est lui, bordel de Dieu. Voilà pourquoi aujourd'hui et rien qu'aujourd'hui, après avoir pissé, Mr Frankie se lavera les mains. En signe de respect. »

La baffe !
Immédiate ! Violente.
Dès le premier paragraphe, on sait où on met les pieds, et rien par la suite ne vient décevoir.
C'est le portrait de Dorian Gray dévoilé.
Le rocker en roue libre qui croise le miroir et se dit que, non, vraiment, ce n'était pas ce qui était convenu avec la vie.
Monsieur Frankie lui a bourré le mou à Francis, niqué grave.
Il lui a conté des fadaises et le réveil fait mal aux cheveux, au cœur et à l'âme.
À force de jouer à, Francis s'est pris pour...
Comme ces New York Dolls qu'on savait même pas si c'était des mecs ou des meufs, de la luxure ou du luxe pur, du rock ou de la provoc.

« Jusqu'à ce qu'un matin, tu te regardes dans le miroir, tout seul et cassé, regrettant de ne plus jamais connaître l'amour sans le sexe... »

Enfin, quand je dis l'âme, c'est juste façon d'évoquer ce qu'il en reste.
Ce qui n'a pas fini collé sous les semelles des santiag's, dans les culottes des groupies affamées ou remballé avec les câbles XLR au fin fond de la flight-case, tant il était pressé d'aller s'en pousser une bonne dose pour oublier que les rêves de gloire n'étaient pas pour lui.
Plus de thune, le tribunal au cul, l'envie de décrocher, pour voir si la vie repasse les plats et s'il y a moyen de négocier une normalité fabriquée des quelques bouts de ficelle qui restent à sa disposition.

« ...chaque nuit apporte la solution au mystère des nuits d'avant. »

Derrière une intrigue passionnante qui narre les péripéties des fausses amours imposées et des trafics dans l'ancien quartier de Francis, Carlos Zanon s'attaque avant tout, avec force et brio, à une belle question : que deviennent les soutiers du rock lorsque les spots s'éteignent ?
Tous les fantasmes d'existence baroque, la musique qui hurle, le line check fébrile, les premiers accords....
Le public qui acclame ou qui s'en fout.
La fête avant, ensuite, pendant.
Dingue. Éblouissante. Infinie.
Mais cette saloperie d'aube finit par se pointer et il faut bien à ce moment faire le point.
C'est là que ça claque fort.
Quand la famille n'est plus qu'un père quitté il y a longtemps, une mère morte, une demie-soeur disparue et des enfants dont la principale caractéristique se limite aux pensions alimentaires impayées.
Quand les seuls rails à prendre sont ceux du tramway pour se rendre au boulot et épargner chaque sou après une vie dispendieuse de dandy défoncé.

« N'oublie jamais ça, Mr Frankie, même un pote dealer n'est rien d'autre qu'une merde, un petit requin qui te prend pour un con. »

Un bilan au milieu d'une vie de mirages en forme d'atterrissage d'urgence d'un 747 sur une piste de brousse.
Ça secoue, c'est acrobatique et il faut toute la maîtrise de l'auteur pour rendre ce récit totalement captivant d'un bout à l'autre.
Il tranche dans le vif, dévoile les nerfs et les os de ses personnages marionnettes et marionnettistes, poussés au cul par une rage de vivre et une folle pulsion de mort.
Un ride plus loin, descendu de la moto, reste la gueule de bois et une incompétence totale à la marche à pied du commun des mortels.

Monsieur Frankie disparaît, jamais prêt à assumer ses conneries, cachetonneux à deux balles qui se voyait trop beau du fond de sa seringue.
Il largue Francis, seul avec sa merde, son manque et son inadaptation au quotidien.
Un costume trop lourd, enlevé à la hâte, qui a écrasé longtemps le pauvre Francis qui ne sait plus réellement qui il est.
Il a été Monsieur Frankie qui a été Johnny Thunders, pour quelques minutes, une suite d'images apparemment semblables mais qui se rétrécissent, jusqu'à ne plus savoir qui est derrière le reflet.

« Y'a pas soixante secondes dans toutes les minutes. »

C'est pas de la mauvaise volonté, Francis est perdu, KO debout, désemparé.
Au milieu de son quartier d'enfance, de ceux qui ont un peu suivi sa petite ascension, qui ont partagé ses bidouilles minables de l'adolescence, il doit changer de peau.
Totalement.
Perdre les habitudes, les réflexes de Monsieur Frankie, retrouver le banal, la lutte du travailleur pour finir le mois, la bourre le matin pour être à l'heure au taf.
Surtout ne pas succomber à la tentation qui tapine toujours à portée de la main comme une garce qui ne veut pas lâcher son esclave, empêcher toute tentative de rédemption.

Le calvaire de Francis se construit autour de lui, il lui est presque étranger, il grimpe au Golgotha mine de rien, se persuadant d'être sur le bon chemin.
Il possède les réponses de Monsieur Frankie, celles de l'autre monde, mais a oublié les siennes.
L'ex guitar pas hero assiste à la fin d'une histoire qu'il a quitté longtemps, il y saute en marche comme il le peut.

Un chef d'oeuvre de roman noir, ardent, urgent, émouvant et plein d'autres trucs encore.
C'est l'histoire d'un mec et c'est ça la vraie littérature !



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MessagePosté le: Sam Mar 12, 2016 9:26 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Marc Fernandez sur Metronews :

Citation:

"J’ai été Johnny Thunders" : chronique d'un polar électrique

NOIR, C’EST NOIR – Le crime vous passionne ? Chaque semaine, retrouvez le coup de cœur de Marc Fernandez, notre expert du roman policier.
Aujourd'hui : J’ai été Johnny Thunders, de Carlos Zanón (Éditions Asphalte)



► Ça parle de quoi ?

Il s’appelle Francis, mais on le surnomme encore parfois Mr. Frankie.
Un gamin d’un quartier ouvrier de Barcelone qui, dans les années 80, a touché du doigt son rêve, celui de vivre de la musique, du rock plus précisément.
Il a monté des groupes, enregistré des disques, joué devant des milliers de personnes.
Mais il a aussi vendu tout son matériel pour s’acheter ses doses d’héroïne.
Une descente aux enfers dont il a, par miracle, réchappé.
À presque cinquante ans, il revient sur les lieux de son enfance et s’installe chez son père.
Dur retour.
En vingt ans, les choses ont bien changé…
Malgré toute sa volonté, Francis va rencontrer bien des difficultés et des obstacles sur la route de sa rédemption.
Et de la violence.
Et des cadavres. Et des coups fourrés.
Comme si la vie l’empêchait de s’en sortir.
Une attaque à l’acide sur sa demi-soeur par un ex jaloux, un braquage qui tourne mal, un juge qui demande des garanties pour qu’il voit ses enfants.
Et des souvenirs. Plein.
Et de la musique.
Encore et toujours.



► Qui est l'auteur ?

Carlos Zanón aura 50 ans cette année, comme son personnage principal.
Tout comme lui, cet avocat de formation a traîné ses guêtres dans le milieu de la musique, en tant que membre du groupe Alicia Golpea et en tant que parolier pour d’autres artistes, notamment l’un des groupes phares de la scène rock espagnole des années 90, Loquillo y los Trogloditas.
Zanón s’est aussi fait connaître en tant que poète, publiant plusieurs recueils de poésies, tous très remarqués.
Puis, c’est l’incursion dans la littérature.
La noire, la bien dure, même s’il continue de se défendre de faire du polar.
"J’écris des romans, je raconte des histoires, je ne sais pas si c’est du polar", dit-il.
En trois livres, il s’est pourtant fait une place de choix dans le monde des lettres policières.
En 2015, c’est la consécration.
J’ai été Johnny Thunders reçoit le Prix Dashiell Hammett, le Goncourt hispanique pour le polar.
Son précédent roman, N’appelle pas à la maison, paraît simultanément au Livre de Poche.



► Pourquoi on aime ?

Carlos Zanón est un styliste.
Et un joueur de mots.
Il nous propose ici le roman des loosers, celui des perdants, celui de Barcelone aussi, la vraie, pas celle des cartes postales.
Un texte très noir, violent parfois, qui plonge le lecteur dans les tréfonds de l’âme humaine et dans les bas-fonds d’une ville qui, malgré sa bonne réputation, peut s’avérer un véritable piège pour les plus faibles.
J’ai été Johnny Thunders est un roman sombre et poétique à la fois.
Un roman urbain, le grand roman de ceux que la vie n’a pas beaucoup, voire pas du tout, favorisés.
Le roman de ceux qui ne vivent pas, mais qui tentent de survivre.
Et il fait définitivement rentrer Carlos Zanón dans la cour des grands, en digne héritier de Montalbán ou de Ledesma, ses compatriotes, et, osons le dire, de Jim Thompson.



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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Mar 16, 2016 11:35 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Christophe Laurent, de Corse Matin, sur The Killer inside me :

Citation:

J'ai été Johnny Thunders : le Barcelone de la misère


Barcelone. Côté underground.
Pas Barcelone de Manu Chao ou du Nou Camp.
Avec J'ai été Johnny Thunders, on n'est pas vraiment chez les bobos : immigrées sud-américaines, sexe, magouilles, alcool, revenus sociaux et drogues.
Beaucoup de drogues.
Francis, alias Mr Frankie pour la scène, revient habiter chez son père, le vieux Paco, homme buté, veuf, amer.
La queue entre les jambes, c'est le cas de le dire.
Il n'a plus un euro en poche.
Juste sa réputation de rocker.
Mais bon, à 50 ans, elle ne vaut plus grand chose.
Surtout, il risque un peu de taule s'il ne trouve pas un peu d'argent à donner à la mère de ses deux enfants.
Francis va d'abord participer à un fric-frac pour se trouver un costume digne de ce nom avant d'aller au tribunal, puis il va jouer les videurs au club de bingo.
Là où bosse Marisol, sa demi-soeur.
Une jolie fille sous la protection d'un vieux caïd local, don Damian.
Le bras droit de celui-ci, Xavi, sort en douce avec Marisol.
Il en est même raide dingue.
Pour s'émanciper du boss, il aimerait bien monter un gros coup, rafler une cargaison de coke...


Carlos Zanon s'est fait un nom en trois romans.
Celui-ci vient de décrocher le Prix Dashiell Hammett du meilleur roman noir en langue espagnole.
J'ai été Johnny Thunders brûle tout sur son passage : les vieilles icônes, comme Johnny Thunders (mythique gratteux des New York Dolls où officiait Blackie Lawless), les rêves de gloire, les sentiments, entre un père et son fils, les bonnes actions de madame Imma, la loyauté entre Xavi et don Damian et même le visage des plus belles.
Roman extrêmement noir et désespéré, il donne au lecteur des envies de mettre des coups de pied aux fesses de ce Francis, musicien raté (ah oui il a vaguement était sur scène avec Thunders...), père irresponsable, camé et pote discutable.
Zanon a réussi à faire détester ce type, tombé plus bas que terre, véritable raclure de caniveau, détestable même quand il essaye de se montrer, de temps en temps, humain.
Francis est, finalement, le camé par excellence, le genre, si fréquent, à qui on ne confierait même pas son chien, le type qui pense avoir du talent mais qui n'a jamais rien produit.
C'est sa lente descente que l'on suit, descente parsemée d'illusoires sursauts.
Pour l'auteur, ce genre, non pas de vie, mais de choix, ne peut que mener à la panade, les embûches, les grosses galères en entraînant d'autres, plus énormes encore.
« Il est conscient de sa dégaine. Il porte ce qu'il a de mieux, mais ça ne suffit pas. La misère, c'est un truc qui colle à la peau; elle se voit à la peau malade, à la façon de marcher et de se déplacer, à la quantité incroyable de tics hérités de la rue. La douleur dans sa bouche réclame toutes son attention. Il faudrait qu'il fasse quelque chose. Ses gencives recommencent à saigner. »


A la différence d'auteurs sud-américains, Zanon, impitoyable dans sa plume comme dans sa narration, ne voit pas d'issue pour ses personnages, sinon tragiques.
Ils ne se battent pas, ils se débattent.
J'ai été Johnny Thunders sent la misère occidentale, c'est vrai.
Mais il parle aussi de ce monde qui ne sait plus comment se raccrocher à un lendemain; Francis, Xavi, Marisol, sont largués.
Barcelone, côté obscur...

À signaler, de nombreux et courts passages en catalan.
Non seulement ça sonne bien mais cela rend justice à cette langue.



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thibe
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MessagePosté le: Jeu Mar 17, 2016 9:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mon portefeuille m'a demandé d'inviter Norbert à poster moins d'avis aussi engageants... il me l'a d'ailleurs susurré à l'oreille lundi midi, mais je ne me suis pas laissé convaincre et j'ai donc désormais ce bouquin dans ma PAL, qui ne finit pas de s'allonger... moi qui ne parvient à lire qu'un ou deux bouquins par semaine... Smile
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Alice
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MessagePosté le: Jeu Mar 17, 2016 10:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

thibe a écrit:
Mon portefeuille m'a demandé d'inviter Norbert à poster moins d'avis aussi engageants... il me l'a d'ailleurs susurré à l'oreille lundi midi, mais je ne me suis pas laissé convaincre et j'ai donc désormais ce bouquin dans ma PAL, qui ne finit pas de s'allonger... moi qui ne parvient à lire qu'un ou deux bouquins par semaine... Smile


Mais oui... moi aussi il me l'effet d'un Samael, ange tentateur...
et comme toi Thibe je ne dépasse pas 1-2 livres/semaine
mais c'est déjà pas mal, non ?
quand on a un métier à côté Wink voire d'autres trucs à faire...
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thibe
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MessagePosté le: Jeu Mar 17, 2016 10:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alice a écrit:
thibe a écrit:
Mon portefeuille m'a demandé d'inviter Norbert à poster moins d'avis aussi engageants... il me l'a d'ailleurs susurré à l'oreille lundi midi, mais je ne me suis pas laissé convaincre et j'ai donc désormais ce bouquin dans ma PAL, qui ne finit pas de s'allonger... moi qui ne parvient à lire qu'un ou deux bouquins par semaine... Smile


Mais oui... moi aussi il me l'effet d'un Samael, ange tentateur...
et comme toi Thibe je ne dépasse pas 1-2 livres/semaine
mais c'est déjà pas mal, non ?
quand on a un métier à côté Wink voire d'autres trucs à faire...


Pour ma part c'est: boulot, 4 enfants (entre 6 mois et 8 ans), famille, et deux passions chronophages: la lecture et le jeu d'échecs...
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MessagePosté le: Jeu Mar 17, 2016 12:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

thibe a écrit:
Mon portefeuille m'a demandé d'inviter Norbert à poster moins d'avis aussi engageants... il me l'a d'ailleurs susurré à l'oreille lundi midi, mais je ne me suis pas laissé convaincre et j'ai donc désormais ce bouquin dans ma PAL, qui ne finit pas de s'allonger... moi qui ne parvient à lire qu'un ou deux bouquins par semaine... Smile


Mine de rien, 2 bouquins par semaine, ça fait une bonne centaine de bouquins par an, et c'est déjà un très bon rythme ! Wink
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MessagePosté le: Jeu Mar 24, 2016 8:07 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> Le coup de coeur de Benoît Minville :

Citation:

Une des plumes espagnoles les plus talentueuses.

Le roman noir de Barcelone en crise.
Le roman noir des chiens de la casse.
Zanon fouille le réel et les émotions dans un grand bouquin sur le retour, la perte des illusions.
Un roman noir pétri de riffs, de sueur et d'amertume.
Bravo.



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MessagePosté le: Sam Mar 26, 2016 10:49 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

J’ai été Johnny Thunders, de Carlos Zanón


Mr Frankie a été guitariste rock, poseur, égoïste et pas vraiment talentueux.
De quoi impressionner un peu les filles et quelques journalistes underground barcelonais.
Avec un fait de gloire toutefois : Mr Frankie a, un soir, accompagné Johnny Thunders sur scène.
Bon… c’était en 1989, à un moment où Thunders finissait de brûler la chandelle par les deux bouts.
Mr Frankie a plus ou moins pris le même chemin, mais en beaucoup moins flamboyant.
La came, l’alcool, les femmes et pas un seul disque à son actif.
Jusqu’à redevenir, la cinquantaine bien sonnée, Francis.
Un Francis qui est de retour chez son père, dans le quartier de son enfance, la queue entre les jambes et pas un sou en poche pour payer les pensions alimentaires de ses gamins.


Ce Francis que l’on trouve là, empâté, mou et veule, découvre après avoir longtemps rêvé sa vie ce qu’il en a réellement fait.
Pas grand-chose, donc.
Alors que l’attend un passage devant le tribunal pour le règlement de ses pensions en retard, il ne songe plus qu’à trouver un boulot, de quoi faire un peu patienter la justice et son ex-femme, de quoi retrouver un peu d’estime pour lui-même.
Il renoue avec Dalmau, ancien complice de came, et retrouve par la même occasion Marisol.
Marisol a vécu dans la famille de Francis dans son enfance.
Elle est aujourd’hui la femme de don Damián, vieux parrain du coin, et couche avec son bras droit, Xavi, qui est aussi celui à qui Dalmau rend parfois des comptes.
Le quartier est petit et Barcelone pas si grande que ça.
Il est facile d’y replonger dans le passé, mais il est toujours aussi dur pour Francis de regarder ce passé en face sans l’idéaliser.
Pour ce qui est de replonger dans les plans foireux, par contre, rien de mieux que de revoir tous ces gens-là.


Après Soudain trop tard et N’appelle pas à la maison, Carlos Zanón continue à faire explorer au lecteur l’autre côté de la carte postale barcelonaise, les vies sur les marges d’une population minée par la crise économique et oubliée du supposé « miracle catalan ».
Il a surtout assez de talent pour réussir à intéresser le lecteur à des personnages aussi pathétiques que Francis, son père Paco, Dalmau ou Xavi.
Pauvres types embourbés dans des vies minables et qui passent une bonne partie de celles-ci à essayer de le faire payer aux femmes qui croisent leurs routes.
Sous l’apparence de la communauté, c’est bien le chacun pour soi qui domine, et ce qui attendent autre chose de la vie en sont pour leurs frais.
Marisol ou la vieille doña Ima sont les martyres low-cost des épopées au rabais d’hommes trop petits, même pour leurs rêves à deux sous et qui, pour les accomplir, n’hésiteront pas à leur marcher dessus ou à les abandonner.


Autant dire que Zanón touche là à la quintessence du roman noir social et naturaliste.
Sans démonstration inutile mais avec les mots du poète qu’il est aussi (et l’on est parfois un peu frustré de ne pas pouvoir le lire en version originale malgré la traduction de qualité d’Olivier Hamilton), il livre avec J'ai été Johnny Thunders un roman épique à sa manière, violent et tragique.



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MessagePosté le: Dim Juin 19, 2016 3:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Cédric Segapelli sur Mon Roman ? Noir et bien serré :

Citation:

CARLOS ZANON : J’AI ETE JOHNNY THUNDERS. PERDRE ET MOURIR.


Il y a parfois comme ça, au détour d’un livre, une espèce de charme indéfinissable où un auteur parvient à concilier au cœur d’un roman résolument noir, une petite musique poétique quelque peu décalée donnant à l’ensemble une allure décadente empreinte d’une sombre nostalgie.
Une ville de Barcelone décatie sur fond de musique rock abrupte et cinglante, Carlos Zanon signe avec J’ai été Johnny Thunders un grand roman fiévreux.


En guise d’introduction, Carlos Zanon nous immerge immédiatement dans l’univers chaotique d’un rock’n roll noir et cruel avec la rencontre de Johnny Thunders et de Mr Frankie qui scellera son destin ou plutôt son absence de destinée.
Puis comme Francis, on ressort du club, complètement lessivé et dépassé par la violence d’un spectacle dramatique où les idoles se brûlent les ailes dans la lumière des projecteurs d’une gloire factice et dans l’ombre malsaine de la dope et de l’alcool.
Le réveil est brutal et sans concession, ainsi que la rédemption qui ne devient plus qu’une illusion supplémentaire pour continuer à avancer, tituber vers un dénouement aussi noir et cruel que ce concert rock qui a vu naître et mourir un Mr Frankie tragiquement immortel.


On découvre tout au long du texte une espèce d’amertume vénéneuse et poisseuse que l’auteur distille sur un rythme cinglant et nerveux en nous projetant dans les périphéries d’une ville de Barcelone désenchantée, bien éloignée des circuits touristiques, où Francis (et son double maudit, Mr Frankie) promène ses désillusions et ses échecs.
Il n’y a rien de schizophrénique dans ce personnage s’alimentant de ses rêves perdus du passé et de ses projets étriqués du présent.
Mr Frankie a été le guitariste qui a accompagné Johnny Thunders lors d’un concert épique où la légende n’était déjà plus qu’une ombre déchue en quête d’une prochaine dose.
Francis est le looser fauché qui souhaite trouver un job stable afin de pouvoir renouer avec ses enfants.
Lors de ce retour aux sources, au domicile d’un père honni, Francis va devoir affronter les fantômes qu’il a laissé derrière lui avec une déclinaison d’âmes brisées qui tentent de survivre comme elles peuvent dans un pays ravagé par la crise économique.


Outre Francis, on rencontre une déclinaison des personnages poignants à l’image de la jeune Marisol, refusant de renoncer à ses rêves et s’abandonnant à toutes sortes de compromissions abjectes qui la brisent à petit feu.
C’est le message que Carlos Zanon décline tout au long de ce roman puissant où une jeunesse en quête d’ambitions se heurte au marasme d’une société sans illusion.
Et pour les plus âgés, il ne reste que la chute permanente et l’échec patent qui se décline dans un quotidien morose et sans lendemain, représenté par le père de Francis, petit homme infâme qui fera brutalement rejaillir l’ensemble de sa médiocrité et de ses frustrations sur son entourage.
Pourtant, l’auteur n’a pas pour ambition de dénoncer quoique ce soit dans son roman.
Carlos Zanon dépeint sans aucun misérabilisme et sans aucune pudeur cette vie de petites gens au détour d’un texte rugueux qui n’épargne personne.
Une mise en scène s’installe lentement, de manière éclatée, par l’entremise des différents protagonistes animant le livre pour nous acheminer vers un final tragique d’une cruelle violence sordide.


J’ai été Johnny Thunders restitue donc ces quelques instants de gloire pour toute une somme de vies bousillées sur l’autel d’un rock tonitruant et impavide.
De petites combines foireuses en coups tordus, le conte musical brutal devient un roman noir féroce qui laboure les cœurs et les âmes.



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MessagePosté le: Sam Jan 07, 2017 11:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Parution en poche le 8 mars.
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MessagePosté le: Lun Mar 20, 2017 2:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant




El Marco a écrit:
Parution en poche le 8 mars.




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MessagePosté le: Lun Mar 27, 2017 8:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Une grosse déception, pour moi...

Citation:
Je n'ai pas du tout accroché au récit de la vie plutôt cabossée de MrFrankie si ne n'est les rares moments ou sont évoqués ses concerts de rock ainsi que les quelques références musicales venant me sortir de mon ennui.
C'est long...très long, plusieurs pages de lues et l'histoire qui n'avance pas, les mêmes sentiments rabachés, encore et encore...
Je me serais fait "piégé" par le titre du roman...Thunders, c'est quand même autre chose !
La référence à Jim Thompson me semble quelque peu osée...

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