Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres Index du Forum Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres
http://rivieres.pourpres.free.fr - http://polars.pourpres.net
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   Google MapGoogle Map   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 
Polars Pourpres

Le monde est fatigué - Joseph Incardona (Finitude)

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres Index du Forum -> D'autres auteurs de polars et de thrillers à découvrir...
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Polarbear
Serial killer : Leland Beaumont


Age: 60
Inscrit le: 02 Nov 2015
Messages: 1112
Localisation: Belin Beliet 33


MessagePosté le: Mar Nov 18, 2025 10:13 am    Sujet du message: Le monde est fatigué - Joseph Incardona (Finitude) Répondre en citant

Êve est une sirène professionnelle qui nage dans les plus grands aquariums du monde. Mais personne n’imagine la femme brisée, fracassée, que cache sa queue en silicone. Quelqu’un lui a fait du mal, tellement de mal, et il faudra un jour rééquilibrer les comptes.
En attendant, de Genève à Tokyo, de Brisbane à Dubaï, elle sillonne la planète, icône glamour et artificielle d’un monde fatigué par le trop-plein des désirs.


Ce qu'on en dit sur les blogs
Aude bouquine
https://aude-bouquine.com/2025/08/25/le-monde-est-fatigue-joseph-incardona/
Citation:
Cet été, j’ai lu trois romans de Joseph Incardona, dont « Le monde est fatigué ». Je crois que j’avais besoin de m’imprégner de son style, de son phrasé et de son univers. J’ai immédiatement senti son besoin de raconter notre société fracturée et la mélancolie qui en découle. Si vous avez déjà lu un de ses livres, vous savez que chaque mot trimballe sa valise de désillusions. Car, c’est jusqu’à l’os qu’il dissèque notre société, parfois de manière poétique, parfois avec humour, parfois avec une certaine sévérité. Sa froideur, sa violence aussi… Une société où chacun essaie de survivre, un monde où l’humanité prend un chemin vide de sens. Fable moderne ou réalisme clinique, « Le monde est fatigué » dresse le portait d’un monde sans complaisance obsédé par la réussite, l’argent, l’apparence et vidé de toute substance.


Êve flotte entre deux mondes, celui des profondeurs et celui des hommes. Cousue de métal et de chair après un terrible accident de la route, Êve incarne la perfection et l’illusion du rêve. Elle est ce que la société réclame : une beauté de façade. Pourtant, à l’intérieur d’elle-même, elle est assemblée selon la méthode du kintsugi. Son visage porte les stigmates de ses blessures, son corps est prolongé par deux prothèses en titane. Quand elle les retire, Êve enfile une queue de poisson. Elle navigue entre deux mondes, mais c’est celui de son métier de sirène qui la rend exceptionnelle. « Le monde est fatigué » raconte l’histoire d’Êve, qui, sous la surface miroitante des eaux, ondule, retient sa respiration et cogite. Car Êve, femme-sirène est une survivante, et Êve femme-gladiatrice a un objectif.

C’est à travers son regard que le lecteur fait le tour du monde. Ses prestations ne tiennent place que dans des univers de luxe, au coeur de décors dorés, mais vides. La société du luxe est un théâtre glacé où les piscines transformées en lagons artificiels résonnent creuses, au rythme des applaudissements de public. Dans le regard d’Êve, Joseph Incardona dépose toute une société malade, gangrénée de l’intérieur. Son corps est une marchandise que l’on s’offre à prix d’or, le « rêve » de s’offrir une sirène est un produit de consommation comme un autre. « Le monde est fatigué » montre à quel point la déshumanisation se nourrit de faux-semblants, et l’opulence détruit tout système de valeur.

Miroir de notre époque, « Le monde est fatigué » met l’accent sur les dérives d’un monde où le capitalisme façonne jusqu’aux corps, où la précarité s’immisce dans l’intime, où le cynisme des puissants se heurte à la fragilité de ceux qui n’ont d’autres choix que de composer. Joseph Incardona signifie à quel point la perte d’empathie et la superficialité des relations sont devenues une norme. À travers Êve, corps recomposé, mais esprit lucide, il dit beaucoup de notre époque qui ne pardonne ni la différence ni la faiblesse. Et encore moins lorsqu’on est une femme… Cependant, notre société moderne, épuisante, oppressante, souvent injuste, peut engendrer une forme de résistance de ceux qui « ne rentrent pas dans le moule ». Dans cette volonté de survie, coûte que coûte, il glisse une forme de beauté, une grâce dans la volonté de rester debout.

Derrière les façades, il y a des hommes, des femmes et des vies dont on ignore tout. Comment deviner les douleurs de l’Autre ? On a tendance à juger trop vite, sans rien savoir des blessures et des rêves de ceux que nous côtoyons. L’écrivain nous interroge sur ce que nous cautionnons par indifférence, et remet la valeur de l’humain au centre du récit. Ainsi, « Le monde est fatigué » devient un plaidoyer pour rappeler l’essentiel et un idéal de réussite qui ne passe ni par la gloire ni par l’argent. Rester soi-même dans un monde qui voudrait nous formater à tout prix, prendre le temps d’être au monde, préserver la liberté de respirer et d’aimer.

Constat impitoyable de notre époque, « Le monde est fatigué » frappe également par l’écriture si singulière de Joseph Incardona. La poésie de la langue s’entremêle au cynisme des propos. Les moments suspendus des nages d’Êve, où le temps semble se dilater et où le texte reprend son souffle, contrebalancent avec l’humour noir empreint de vérités assénées à coups de phrases parfois lapidaires. Les observations acerbes du monde du luxe, les rapports de pouvoir, l’absurdité d’un système qui dévore les plus vulnérables, offrent des passages d’une profondeur et d’une beauté absolues. Ce mélange des genres permet à la fois de faire montre d’une lucidité implacable, mais aussi d’une tendresse profonde pour ses personnages (Êve et Matt).

« Le monde est fatigué » est également un roman qui fait le tour du monde en mettant en lumière des destinations précises : Genève, Paris, Tokyo, Derborence, le Pacifique, Dubaï. Tous ces endroits montrent les absurdités de notre époque et fonctionnent comme des miroirs tendus vers nous, lecteur. Ainsi, Genève est le socle d’un luxe immuable dont Joseph Incardona fait l’inventaire. À Paris, c’est l’aquarium et ses millions de litres d’eau, ses 13 000 espèces qui remplacent l’image de carte postale de la ville. Tokyo déplace l’intrigue vers l’intime et offre un face-à-face tout droit sorti du passé. Au cœur du pacifique nord, sur le Plastic Odyssey, la tendance s’inverse à nouveau pour montrer une mer de déchets. L’écologie y prend toute sa substance, et cesse de n’être qu’une idée pour devenir très concrète. Enfin, Dubaï, ville tout droit sortie de l’aberration humaine, où l’ensemble des chiffres donnés par l’auteur vient asséner une grande claque à ce monde fatigué. Chaque lieu affronte une réalité du présent et martèle implacablement notre inconséquence collective.

Enfin, le roman s’articule autour de la différence, mais aussi de la difficulté d’être une femme différente. Êve, qui n’hésite pas à dire que son chirurgien est « le docteur Josef Mengele », résume à elle seule la brutalité des regards posés sur elle. Une belle occasion pour Joseph Incardona d’interroger le désir, mais aussi le rejet dans ce monde où la moindre imperfection devient une souillure. Au cœur de cette « comédie sociale », Êve joue un rôle et le fait savoir. L’hypocrisie masculine n’a aucune limite, l’érotisme est conditionné par la société.

Malgré la noirceur et le cynisme, « Le monde est fatigué » offre une porte vers la lumière. Jamais on ne s’apitoie sur le sort d’Êve. Au contraire, elle est perçue comme une battante, une conquérante, une femme marquée qui a transformé sa souffrance en arme. Car Êve a un but, une ambition, une intention pour continuer à avancer. Elle est ténacité et rage dans ce monde qui n’offre finalement que peu de répit.

J’ai été époustouflée par ce roman court qui regorge d’interrogations et d’émotions. Puisque c’est là le propre de la littérature, éveiller et émouvoir, « Le monde est fatigué » a su venir frapper mon coeur et mon esprit. Ajoutez à cela la plume incandescente, si juste, si fine de l’écrivain helvétique, et vous comprendrez pourquoi la lecture de ce roman m’a encouragée à en découvrir d’autres. Ils sont rares, ces textes, qui vous séduisent et vous emportent autant sur la forme que sur le fond. Ils sont précieux. J’ai aimé le cynisme de la langue, autant que les personnages magnifiquement brossés. Êve habite bien plus son corps que la plupart d’entre nous, et j’ai eu la sensation qu’elle m’avait appris à respirer différemment. Joseph Incardona a un talent fou, quelle hérésie ce serait ne pas plonger dans son œuvre ! « C’est une longue traversée. Voilà ce qui t’attend (…). Ce qui nous attend tous. »


Mon roman? Noir et bien serré
https://www.monromannoiretbienserre.com/apps/search?s=Le+monde+est+fatigu%C3%A9&search-submit-box-search-73159=OK
Citation:
On ne sait jamais trop à quoi s'attendre avec ce romancier qui nous entraîne dans des univers éclectiques où il est souvent question d'âmes abimées, d'individus à la marge qui traversent son oeuvre qu'il est désormais difficile d'énumérer tant elle est foisonnante et singulière. Et s'il fallait citer un seul auteur pour définir le style de Joseph Incardona, on pencherait volontiers du côté de Harry Crews pour cette impétuosité burlesque imprégnant ses textes qui se situent toujours à la lisière des genres avec cette pointe de noirceur ou de tragédie grecque, c'est comme on le voudra, qui émerge de ses récits. Mais au delà des influences que l'on pourrait déceler, l'auteur se distingue dans ce décalage, cette marge dans laquelle il trace son sillon en se tournant parfois vers vous afin de vous interpeller au fil de l'intrigue ou de décortiquer les mécanismes narratifs qu'il met en scène. Ressortissant suisse aux origines italiennes, Joseph Incardona se distingue également dans l'écrin de la littérature conventionnelle puisqu'il poursuit, depuis de nombreuses années déjà, une belle collaboration éditoriale avec Finitude, sublime maison d'éditions indépendante basée à Bordeaux où il a séjourné de nombreuses années. Et pour parfaire cette originalité tant dans son oeuvre que dans le parcours de celui qui travaille également à l'écriture de scénarios tout en animant des ateliers au sein de l'Institut littéraire suisse à Bienne, on notera que le romancier plutôt discret, n'apparaît sur aucun réseau social en privilégiant les médias traditionnels pour parler de ses livres à l’instar de son dernier ouvrage Le Monde Est Fatigué qui se distingue de Stella Et L'Amérique (Finitude 2024), son précédent roman, avec des nuances un peu plus sombres pour ce qui apparaît comme une vision désenchantée d'un monde où le rêve prend la forme d'une queue de sirène en silicone dissimulant les mutilations dont il fait l'objet.




joseph incardona,le monde est fatigué,éditions finitudeDans le mot rêve, il y a Êve qui, après avoir enfilé sa queue de sirène, en distribue à tous les privilégiés qui la voient évoluer gracieusement dans les bassins luxueux de riches propriétaires ou dans les plus grands aquariums de la planète en octroyant quelques bisous bulle à son public extasié devant tant de beauté. Ainsi va la vie d'Êve la Sirène qui parcourt le monde telle une icône artificielle que l'on convoite sans relâche. Mais derrière cet enchantement de pacotille, il y a une femme au corps brisé que l'on a patiemment reconstitué tandis que son âme abimée distille sa douleur et son désir de vengeance. De Genève à Brisbane en passant par Paris et Tokyo, pour se rendre à Dubaï, elle sillonne donc les continents en observant l'usure d'un monde qui s'étiole tout en échafaudant patiemment le plan qui va lui permettre d'assouvir sa soif de représailles qui seront forcément spectaculaire.



Quoi de mieux pour aborder sereinement cette rentrée littéraire, chauvinisme oblige, que de sélectionner ce nouveau roman de Joseph Incardona, publié, qui plus est, au sein d'une maison indépendante devant se faire une place au milieu des mastodontes de l'édition qui fourbissent leurs stratégies markéting pour dominer ce grand raout annuel de la littérature où l'on convoite les têtes de classement et les grands prix littéraires tandis que critiques, journalistes et autres influenceurs vont s'échiner, de manière parfois complètement débridée, à vous présenter le chef-d'oeuvre qui émerge des près de 500 romans annoncés. Et c'est peut-être bien de cela dont il s'agit dans Le Monde Est Fatigué que de mettre en exergue, d'une manière plus globale, cette frénésie outrancière, forcément déraisonnable, qui régule la planète jusqu'à l'épuisement, jusqu'aux mutilations irréversibles. Et le reflet de ce déclin, on le retrouve dans le personnage d'Êve dont on se gardera d'en dire trop afin de ne pas dévoiler certains aspects de l'intrigue qui s'inscrit sur le schéma narratif d'une vengeance dont on connaîtra les origines en suivant la trajectoire de cette jeune femme parcourant les continents où elle incarne, avec une grâce virtuose, le rôle d'une sirène en enfilant une queue en silicone de 15 kilos lui permettant d'évoluer dans les plus grands bassins du monde mais également dans les piscines de quelques privilégiés richissimes. Mais derrière le rêve, au delà de l'éblouissement, il y a la laideur et la souffrance qui en découle dans une somme de douleurs autant physiques que psychiques que Matt Mauser, détective privé obèse accompagnant Êve dans sa trajectoire vengeresse, n'est pas en mesure d'endiguer. Et si "l'humain est le territoire", l'intrigue se décline sur six parties qui portent les noms des lieux dans lesquelles Êve va se rendre que ce soit, Genève, Paris, mais plus curieusement Derborence ou Tokyo, révélant certaine facettes de la personnalité de cette sirène brisée, tandis que Point Lookout et ces mystérieuses coordonnées du Pacifique Nord, tout comme Dubaï nous laisse entrevoir ce monde qui se délite. Tout cela se décline sous la forme d'un roman noir aux tonalités poétiques, donc forcément mélancoliques sans jamais verser dans le pamphlet ou la critique sociale car Joseph Incardona s'accroche à son récit qui s'inscrit dans la logique d'une intrigue extrêmement bien agencée tout en promenant ce regard acide qui caractérise son écriture afin de révéler les failles de l'environnement qui nous entoure et qu'il dynamite soudainement dans une scène finale d'anthologie qui confine à la folie. Se déclinant sur le mode d'une tragédie dépourvue de la moindre forme de résilience ou d'espérance, Le Monde Est Fatigué révèle donc toute son envergure dramatique autour de cette sirène de pacotille à l'âme fracassée, traduisant la vacuité d'une société disruptive à qui il ne reste plus rien, pas même les rêves. "Parce que dans rêve, il y a Êve".



Black novel
https://blacknovel1.wordpress.com/category/litterature-suisse/
Citation:
Lire Joseph Incardona, c’est regarder le monde différemment, c’est prendre du recul, c’est rencontrer des gens abimés embringués dans des histoires plus grandes qu’eux. Lire Joseph Incardona rend plus intelligent. Ce roman a d’ors et déjà remporté le Prix des Deux Magots, ce qui est amplement mérité.

Parce que dans rêve, il y a Êve.

Êve fait rêver les gens. Elle se déguise en sirène et joue son rôle de personnage extraterrestre pour de riches bourgeois, dans de grandes résidences, pour de grandes occasions. Êve débarque à Genève de sa démarche claudicante pour rejoindre son taxi, avec sa queue de silicone de quinze kilogrammes. Car comme les créatures aquatiques, elle se montre plus à l’aise dans l’eau que sur terre.

Parce que dans rêve, il y a Êve.

Elle arrive dans une maison au luxe inimaginable, accueillie par la maitresse de maison. Le scénario doit être parfaitement huilé, parfaitement parfait pour l’anniversaire de la fille. Alors Êve se plie aux desiderata, se retire dans une pièce pour se préparer. Là, elle se déshabille, enlève ses deux prothèses qui remplacent ses jambes, enfile sa queue de sirène, se maquille pendant plusieurs heures pour masquer les traces de ses blessures passées, et devient aux yeux des autres une créature magique, capable d’aller sous l’eau pendant plusieurs minutes. L’anniversaire est un franc succès.

Parce que dans rêve, il y a Êve.

Êve est obligée de refuser de prolonger son séjour dans cette demeure de rêve où la décoration fait se côtoyer le Sublime avec le Parfait. Elle doit reprendre l’avion, pour une mission supplémentaire à l’Aquarium de Paris. Mais elle n’oublie pas son accident qui lui a arraché ses jambes, défiguré, et fait perdre son enfant. Rien ne la fera dévier de son objectif, et sa rencontre à paris avec Matt, un détective obèse qui travaille pour elle doit lui apporter des informations complémentaires.

Parce que dans rêve, il y a Êve.

S’il ne doit rester qu’un hérault pour nous remettre les idées en place dans ce monde de fou, c’est bien Joseph Incardona. Après Stella la magnifique prostituée guérisseuse, il nous propose Êve, la sublime sirène, si belle à l’extérieur, si abimée à l’intérieur. Je retrouve ce style bien personnel, la touche Incardona capable de faire cohabiter une image dure, violente avec une remarque humoristique ou encore d’interpeller le lecteur pour mieux mettre en évidence le ridicule d’une situation ou encore de se positionner littéralement en conteur de cette histoire dramatique.

Car il s’agit bien d’un drame dont il s’agit ici, que cet itinéraire de cette jeune femme, victime d’un accident de la route, qui se reconstruit avec un seul et unique objectif : se venger. Pour cela, elle utilisera les atouts de la société qui l’a estropiée pour mieux les retourner à sa faveur. Il faut une créativité débridée pour imaginer ce personnage et un talent gigantesque pour nous la rendre vivante dans ces pages. Il faut aussi une sacrée dose de recul et d’humour pour nous faire avaler la pilule.

Bien évidemment, Joseph Incardona nous parle de nous, spectateurs d’événements extraordinaire, sans nous poser la moindre question sur les drames qui peuvent se jouer derrière les belles images qu’on nous fait avaler. On parle ici d’un procès en règle d’une société où le paraitre et le plaisir deviennent plus importants que l’humain et le vivre-ensemble, le respect et l’humanisme. On parle ici de nous, qui devenons le centre égocentrique de nos centres d’intérêt, quitte à devenir inhumain. Mais « être humain » aujourd’hui a-t-il encore un sens ? Comme moi, le monde est fatigué.


Actu du noir
https://actudunoir.wordpress.com/2025/08/21/le-monde-est-fatigue/
Citation:
Joseph Incardona nous avait bien amusé avec Stella et l’Amérique. Cette fois fini de rire : Le monde est fatigué.


Le boulot d’Eve est original, elle fait la sirène dans les aquariums du monde. De Paris à Tokyo en passant par Brisbane, vêtue de sa queue en silicone et de son bustier en coquillages elle plonge et émerveille petits et grands. Mais sous le déguisement Eve est fracassée et souffre. Et surtout elle veut se venger. Le monde ne devrait pas oublier le danger que représentent les sirènes …

On ne rigole donc pas dans ce nouveau roman de Joseph Incardona. Eve souffre et rêve de vengeance. En suivant ses pérégrinations, le lecteur découvre, effaré, le monde de ceux qui ont tellement d’argent qu’ils n’ont aucune limite. Ils peuvent acheter ce qu’ils veulent, quand ils veulent et ils peuvent s’affranchir des lois. On parcourt un monde ravagé par l’argent, la pollution, le cynisme et l’arrogance.

Un roman bien sombre, parfaitement mené, parfaitement cohérent, jusqu’à la toute fin. Pas particulièrement gai mais particulièrement réussi.

_________________
"Ce qui compte dans le polar, ce n'est pas le crime, mais le monde dans lequel il se produit." Richard Price
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé  
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres Index du Forum -> D'autres auteurs de polars et de thrillers à découvrir... Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com