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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11714 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Juin 08, 2016 12:34 pm Sujet du message: Le Condor - Stig Holmås (Sonatine +) |
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Roman culte depuis sa publication en France en 1997 puis en 2001 à la Série Noire, Le Condor de Stig Holmås vient enfin d'être réédité par Sonatine dans leur collection semi-poche « Sonatine + », traduit par Alain Gnaedig.
Le livre :
Dans la lignée des œuvres de l'Anglais Robin Cook et de Jim Thompson, un polar mélancolique et sombre, poétique et haletant à la fois.
William Malcolm Openshaw, poète, intellectuel et amoureux des oiseaux, a eu plusieurs vies.
Depuis des années, il erre aux quatre coins du globe, de Mexico à Tanger, en passant par Bogotá et Le Caire, ne fréquentant que les quartiers les plus pauvres.
« Je me contente de traverser les villes, de les quitter en marchant lentement. »
William est un homme hanté par de mystérieuses tragédies, par des secrets dont il ne parle pas.
Au Portugal, à la suite d’une agression, il fait la connaissance de Henry Richardson, attaché à l’ambassade britannique de Lisbonne.
Ce dernier semble en savoir beaucoup sur le passé de William, beaucoup trop même.
Sur les disparitions, les morts violentes, les ombres et les trahisons qui ont jalonné son parcours.
Richardson a peut-être même les réponses aux questions que se pose William sur sa vie d’avant, sur la tragédie qui a brisé son existence.
Une véritable partie d’échecs à base de manipulations s’engage alors entre les deux hommes, dont l’issue ne peut être que tragique.
Stig Holmås, tout en nous proposant une intrigue d’une efficacité absolue, s’interroge sur la condition humaine avec une lucidité déchirante. La beauté et la puissance de l’écriture ne font qu’ajouter à l’éclat de cette perle noire, publiée en 1994, et considérée par beaucoup d’amateurs comme un chef-d’œuvre absolu du genre.
« Ce roman unique mérite le détour. [...] Sombre et lumineux à la fois, Le Condor est un alcool fort qui se déguste lentement. Un polar existentialiste qui emballe et surprend avec son dosage impeccable. »
Alexandre Fillon - Lire
>> Lire un extrait
L'auteur :
Né en 1946 à Bergen, Stig Holmås est un poète et écrivain norvégien, également auteur d'ouvrages pour l'enfance et la jeunesse.
Ancien bibliothécaire, il devient ensuite librettiste, anthologiste et scénariste.
Publié initialement en 1997 aux Editions Le Passeur puis en 2001 à la Série Noire, Le Condor, son unique roman traduit en français, est réédité en 2016 chez Sonatine.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11714 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Juin 15, 2016 2:34 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Jeanne Desaubry sur son blog :
Citation: |
Un diamant noir d'exception !
Voilà bien une des constructions littéraires les plus osées que j’aie rencontrées.
Je me souviens encore de celle de Corrosion de Jon Bassoff (Gallmeister, 2016).
Or, dans le cas du Condor, le lecteur n’est pas plongé dans un effet « rétroviseur » du miroir.
Il est devant un miroir éclaté.
Fragmentaire.
Des milliers de morceaux, liés par le fil subtil d’une narration qui vous conduit sans cesse vers un approfondissement non seulement de la connaissance des faits, mais de leur perception par le narrateur.
Bien sur, il faudra passer l’obstacle des quarante premières pages qui vous prennent sans cesse à contre pied.
Puis, une fois acclimaté au rythme, alors…
Alors, bien-sur, il y a le plaisir narcissique de se dire « ah, ça, je l’attendais un peu » mais, diaboliquement, Stig Holmås parsème les indices qui perturbent son lecteur, chahutent ses prévisions, intriguent son esprit déductif.
Voyons pour l’intrigue.
William Openshaw est tout.
Tout, et tout à la fois.
Poète encensé par la critique, communiste repenti, amoureux de Pasternak (Docteur Jivago), ex braqueur, ex taulard, et son enfance ne lui a laissé qu’amertume.
Sa soif d’amour est immense, sa passion pour les oiseaux touchante.
Le désespoir, les remords et la honte ne lui laissent aucun repos, le poussant à se réfugier profondément dans l'alcool et la déchéance.
Mais pourquoi Openshaw ne vit-il donc que parmi les plus pauvres, quelle fuite le pousse à s’enterrer dans les taudis du monde entier, auprès des prostituées les plus désespérées ?
Vous allez vous en faire une, puis des idées… et vous vous tromperez forcément, avant de finir chapeau bas.
Forcément…
Il est très difficile de chroniquer ce livre.
Ramasser l’intrigue en quelques mots serait possible.
Et tuerait le bonheur de la découverte d’une écriture unique.
Bien sur, tout n’est pas dans la construction.
Le bonheur est aussi dans la découverte de l’intime d’un personnage qu’on voudrait aimer et qu’on pourrait presque… s’il n’y avait la dernière phrase.
Celle qui vous claque la porte au visage et qui vous dit que depuis le début, tout espoir de rédemption était vain.
Dix mots !
Jamais vu un coup de maître pareil !
Ce roman va entrer dans mon panthéon, celui des auteurs que j’aime-déteste parce que je voudrais, tellement, tellement, savoir écrire aussi bien.
Holmås est peu prolifique.
Le Condor est son seul roman traduit en français, l’homme étant plutôt auteur pour la jeunesse et poète.
Ce roman a connu une édition à la série noire, puis une sortie poche. Quelle belle idée a eu Sonatine de nous le redonner à lire.
Ne passez pas à côté.
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11714 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Jeu Juil 07, 2016 2:15 pm Sujet du message: |
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>> Le coup de coeur de Gauthier, libraire à Fnac Parly 2 :
Citation: |
Le Condor de Stig Holmås, réédition d'un chef d’œuvre du roman noir
Le Condor de Stig Holmås est considéré comme un chef d’œuvre du genre du polar.
Sorti en 1994 en Norvège, il fut publié pour la première fois en 1997 aux éditions Le Passeur, avant d’être réédité en 2001 dans la collection Série Noire chez Gallimard.
Il refait surface ce mois de juin dans la collection Sonatine+, avec la traduction d’Alain Gnaedig, déjà utilisée lors des précédentes parutions.
Une rencontre fortuite ?
William Malcolm Openshaw erre depuis des années dans des coins sordides un peu partout dans le monde.
Il vit, ou plutôt survit dans la pauvreté, hébergé le plus souvent par des prostituées.
Alors qu’il se trouve dans la périphérie de Lisbonne, il va rencontrer Henry Richardson, un britannique travaillant à l’ambassade du Royaume-Uni.
Mais est-ce vraiment un hasard ?
Car cet homme semble en savoir beaucoup sur William et son passé.
Un passé fait d’engagement politique, intellectuel et criminel qui hante notre héros à chaque instant.
Souvenirs d'un tour du monde
Ce roman tire sa force de son originalité et la qualité de son écriture.
En effet, il est certainement l’un des romans noirs les plus littéraires, car Stig Holmås est également poète, entrainant le lecteur dans les méandres des souvenirs du narrateur, lui-même poète en cavale.
Nous sommes transportés à Cambridge, Londres, Calcutta, Moscou, Lisbonne, et la Californie au gré de ses pérégrinations mnésiques, qui sont le plus souvent décousues, formant un puzzle qui s’assemble au fur et à mesure autour de quelques îlots : le parfum entêtant des coquelicots hispaniques, Monica, Le Docteur Jivago de Pasternak, l’explosion d’une bombe lors d’un braquage de banque…
Le trauma du passé
S'articulant autour de l'échange, voire la confrontation entre les deux hommes, le roman va explorer le passé et réveiller en William cette souffrance qu’il a subi, mais également infligé, et qui a fait de lui un poète de renom.
Une souffrance qui lui colle à la peau, tel un vêtement qu’il ne veut en aucun cas retirer.
Le traumatisme d’une enfance brisée par l’alcoolisme de ses parents, ses choix qui vont, par idéalisme politique ou intellectuel, l’amener progressivement à commettre l’irréparable et perdre ce qui lui est cher.
Et cet Henry Richardson, qui semble en savoir bien trop long sur William, qui est-il, que veut-il ?
Pourquoi surgir à ce moment ?
Déjà prisonnier de son passé, de lui-même, Openshaw ne compte pas se livrer à autrui, quelque soit la forme que prendrait cette reddition !
Le Condor est un livre court mais intense, noir et poétique.
Une pépite qui sort du lot par sa construction, sa narration et la beauté de l’écriture de Stig Holmås, et qui mérite amplement l’appellation de chef d’œuvre !
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11488 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mar Juil 12, 2016 12:13 pm Sujet du message: |
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Il m'intrigue. Et vu que je l'ai reçu, je le lirai sans doute à l'occasion. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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eric Complice
Inscrit le: 22 Avr 2004 Messages: 176
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Posté le: Jeu Juil 14, 2016 5:03 pm Sujet du message: |
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Je viens de le lire. Il n'est pas très long (environ 250 pages).
C'est un très bon bouquin. Assez déroutant au début (c'est un des points forts du livre). Mais peu à peu, les pièces du puzzle s'assemblent. Des moments de joie, de tristesse, de mélancolie... Par moments, ça m'a fait penser à l'écriture de Hervé Commère.
Il y a beaucoup de choses dans ce roman. Plusieurs leitmotivs, qui reviennent à chaque fois avec un peu plus de force. Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire. Mais comme le livre n'est pas long, je suggère à chacun de se faire sa propre opinion.
En ce qui me concerne, j'ai vraiment apprécié. |
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thibe Meurtrier
Age: 47 Inscrit le: 29 Sep 2015 Messages: 246 Localisation: Charleroi
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Posté le: Ven Juil 15, 2016 10:00 am Sujet du message: |
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Commandé hier chez mon libraire |
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