Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[Fredo]

Le 05 Novembre 2009, les éditions Parigramme lançaient la collection Noir 7.5, avec ses trois premiers romans, Des Voisins qui vous veulent du bien de Caroline Sers, l'Infante du Rock de Romain Slocombe et Aux Malheurs des Dames de Lalie Walker.

Aujourd'hui, nous apprenons que le roman de Lalie Walker est menacé d'une interdiction et qu'on lui réclame deux millions d'euros de dommages et intérêts ...

Voici le communiqué de presse de l'éditeur :

[Nico]

C'est hallucinant cette histoire ! Bon courage à Lalie Walker et à Parigramme !

Fredo, comme tu l'as lu, le Déballage Dreyfus en question est-il cité dans le roman ?
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Nico - Webmaster de Rivières Pourpres et Polars Pourpres

[Fredo]

[norbert]

C'est vraiment du grand n'importe quoi!!...
La liberté d'expression doit être défendue à tout prix, même si dans ce cas précis, ce n'est même pas une opinion qui est condamnée mais juste... un roman!! Hallucinant!...

[Hoel]

Complétement aberrant cette histoire...
J'ose seulement espérer que les plaignants n'ont aucune chance de gagner quelque chose. Ça serait la fin des haricots - et de la littérature de fiction surtout - sinon !

Une interview de Lalie Walker sur Action-Suspense.
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

http://hanniballelecteur.wordpress.com/

[gillesca]

Je vous rejoins entièrement.
Comme je l'ai écrit sur le blog de Claude (le nocher), les romans ne sont que de la fiction pure. Comment peut-on s'en prendre à l'imaginaire ?
L'imaginaire n'existe que dans la tête des auteurs et dans la déclinaison qu'en font les lecteurs.
Je n'arrive pas à comprendre qu'une telle action en justice soit entreprise et je ne vois pas comment elle pourrait aboutir en leur faveur. Mais bon, il vaut mieux être prudent et blinder l'affaire.

Enfin, et comme le disait Lalie, si la généralisation des procédures se trouvait avérée, il faudrait alors ne plus faire que de la SF afin d'éviter de se retrouver en procès... et ne plus camper ses personnages dans des lieux contemporains que nous aimons.

J'espère que justice sera rendue correctement et que l'effet buzz sera bénéfique à l'auteur et à son éditeur.
Courage Lalie, courage Parigramme.

Ps : Catherine fradier avait eu des pb également (opus dei) et la justice avait tranché en sa faveur.
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http://gillescaillot.forumactif.net

[Simplet]

Soit les plaignants voient une occasion de se faire de l'argent (Mais la somme demandée est trop importante pour être prise au seieux)
Soit ils se sentent réellement diffamés et c'est tout à fait leur droit de porter plainte (mais là aussi la somme est disproportionnée).

soit il s'agit d'autre chose. Prudence.

[Créance de sang]

N'ayant pas (encore) lu ce roman, je ne m'exprime que de manière générale : Il me semble totalement aberrant de chercher à faire condamner une oeuvre de fiction s'affichant comme telle ! Ce me semble une grave atteinte à la liberté d'expression et de création
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-C'est pas pour dire, mais y a pas seulement que d'la pomme la d'dans...
Michel Audiard

[Sybil]

J'avoue que personnellement je ne connais pas du tout le raisonnement des plaignants : pour le lecteur, c'est en général un plaisir de pouvoir situer les lieux où se déroule une intrigue et d'en reconnaître les références, ou à l'inverse de découvrir ces lieux après coup, non ?
Y'a qu'à voir tout le développement des littératures polardeuses régionales, qui va plutôt dans ce sens...

Donc même s'il se passe des choses horribles sur des lieux que l'on peut reconnaître, j'ai dans l'ensemble plutôt tendance à croire que ces romans en font de la publicité positive, alors que se porter partie plaignante pour un procès en diffamation risque de conduire à l'effet inverse...

Si vous avez l'occasion, lisez la nouvelle "Ado" de Connie Willis (que j'ai découverte dans le tome 4 dans l'anthologie de SF parue à l'époque dans la collection Librio), vous verrez que ce cas est une démonstration du fait que la réalité commence à rejoindre la fiction, et ça fait très très peur...
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N'est pas mort ce qui à jamais dort.

[Marin]

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http://marin-ledun.pourpres.net

[pgrosjean]

Belphégor hantait le Louvre et Erik, l'Opéra. Jamais Arthur Bernède et Gaston Leroux n'auraient pu imaginer être un jour attaqués en justice pour avoir fait de ces hauts lieux parisiens le décor de leur roman !
Et pourtant, après Bob Garcia et Gordon Zola, c'est au tour de Lalie Walker d'être assignée devant les tribunaux pour avoir commis les délits... d'imagination et d'écriture de fiction!!! C'est tout simplement ahurissant...
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Pascal Grosjean
http://www.grandsdetectives.fr

[Fredo]

Les propos des responsables du Marché sont édifiants ...
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Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok

[Greeny]

Cela va être intéressant de suivre le déroulement et le jugement de cette affaire. Car s’il va devoir être maintenant nécessaire d’obtenir l’autorisation du propriétaire d’un lieu pour y faire évoluer ses personnages ou même simplement le citer…
Messieurs les auteurs, vous n’êtes pas rendus….
A qui donc appartient cette chaise du jardin du Luxembourg où va s’asseoir votre future victime…avant que vous ne l’étrangliez….Au Sénat ou la mairie de Paris ? Prudence…. mieux vaut demander aux autorités compétentes l’autorisation de l’utiliser.
Attention aussi… ! Si d’aventure, votre assassin vient boire un thé à la terrasse des Deux Magots ou du Flore…. Si on l’y arrête, vous courez des risques….Peut-être même plus que lui….
N’oubliez pas également de prévenir l’évêché si vous avez le malheur de faire dégringoler ce maudit voyeur vicieux, en bas des escaliers du Sacré-Cœur….Il peut y avoir dommage pour la réputation du site….
Adieu les petits apéros dans les gentils cafés sympas à la mode ou qui vont peut-être le devenir, grâce à vous…, les bons gueuletons partagés par les flics du 36 autour des tables plus ou moins connues du VI°….mais qu’on a envie nous aussi de connaître dès la fin du roman.
Tiens, ça aussi, il est à qui ce fameux 36 ??? Parce que rien que dans les trois derniers polars que j’ai lus, j’en ai grimpé tous les escaliers, traversé tous les bureaux, et même admiré la Seine depuis ses fenêtres, tout ça apparemment sans autorisation.
Finies aussi vos liaisons adultères de 5 à 7 dans ces modestes hôtels de quartier ( si, si, j’ai les noms…) ou voire super-chics…mais dans d’autres quartiers évidemment…..
Il y a vachement intérêt pour vous, à inventer de nouvelles enseignes….ou il ne va plus vous rester qu’à coller vos personnages en plein milieu d’un désert étranger et hostile ….Ah ! Zut ! Bauwen l’a déjà fait avec son « Œil de Caîne »…Sacré Patrick, un malin celui là…
Non franchement, vraiment curieux cette histoire… A moins bien entendu qu’il y ait autre chose….
Effectivement, c’est une affaire à suivre !

[Fredo]

Je pense que l'on a affaire à des gens paranos. Une fois qu'ils évoquent le cas des deux anciens employés, on pige que chaque page du roman et chaque partie de l'intrigue ne va être qu'un prétexte à trouver un élément diffamatoire sur leur personne ... C'est tellement ridicule comme motif que ça ne tient pas debout une seule seconde ... Curieux d'avoir l'avis de la justice à ce sujet.
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Frédéric Fontès, News & Chroniques sur www.4decouv.com et C'est Culturellement Dingue sur TikTok

[Simplet]

Mouais, Enfin, si vous etiez commercants ou chef d'entreprise, vous n'apprecieriez pas forcement que votre entreprise soit le théâtre d'une histoire sanglante, certes fictive mais, a priori guère reluisante pour l'image de l'entreprise. Il n'y a rien d'irrationnel à la plainte.
si l'entreprise juge qu'il y a préjudice, elle attaque.
je pense que tout les ecrivains le savent.

Par contre la somme est démesurée