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Là où naissent les ombres - Colin Winnette (Denoël)

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Avr 27, 2016 7:33 pm    Sujet du message: Là où naissent les ombres - Colin Winnette (Denoël) Répondre en citant

Salué par la critique outre-Atlantique, où il a été publié par Two Dollars Radio, considéré récemment comme le "petit" éditeur indépendant le plus audacieux et novateur des Etats-Unis, Là où naissent les ombres de Colin Winnette vient de paraître et d'inaugurer la nouvelle et prometteuse collection « Effroi » de Denoël, traduit par Sarah Gurcel.







Le livre :

Plongez dans l’essence même de l’Amérique profonde et violente, celle des âmes perdues.

Quelque part dans l’Ouest américain.
Brooke et Sugar se disent frères et sont chasseurs de primes.
Partout où ils passent, ils sèment effroi et désolation.
Contraints de quitter la ville après une tuerie particulièrement violente, ils se réfugient dans les bois.
Un matin, à leur réveil, ils trouvent à leurs côtés un mystérieux garçon amnésique.
Ils l’appellent Bird et en font leur mascotte.
Lors d’une expédition punitive dans un village, les deux frères sont capturés par la police locale et mis en prison.
Brooke parvient à s’enfuir, mais Sugar, sorte de bête humaine, sale et effrayante, reste derrière les barreaux.

Là où naissent les ombres est un western acide et désespéré auquel seuls une veuve, un orphelin et un nourrisson apportent une touche d’humanité.



« Colin Winnette révolutionne le genre du western. Un vrai coup de poing ! » The Washington Post




>> Lire un extrait



>> Le site de l'auteur : http://colinwinnette.net/




L'auteur :

Colin Winnette, écrivain et poète, est né à Denton, au Texas.
Il a reçu de nombreux prix aux Etats-Unis pour ses romans, poèmes et nouvelles.
Il écrit aussi régulièrement pour les Buzzfeed, le Believer et Electric Literature.
Il vit à San Francisco.
Là où naissent les ombres est un western acide qui s’inscrit dans la lignée de La Route de Cormac McCarthy, mâtiné du Délivrance de John Boorman et du Dead Man de Jim Jarmusch : brutal, surréaliste et teinté d’un humour inquiétant.



_________________
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Dernière édition par norbert le Sam Jan 07, 2017 7:27 am; édité 1 fois
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norbert
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MessagePosté le: Mar Mai 10, 2016 6:37 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Avides Lectures :

Citation:

Colin WINNETTE – Là où naissent les ombres


Oubliez tout ce que vous avez pu lire en 4ème de couverture, ce synopsis semblant avoir été écrit par quelqu’un qui ne se souvenait plus dans les détails de l’histoire.
Oubliez également tout ce que vous connaissez sur les westerns, Colin Winnette réécrivant sa propre version du genre avec une âpreté qui se ressent jusque dans sa plume.
Ce roman à l’ambiance très sombre se lit d’une traite grâce à un pouvoir d’attraction très fort.
Attraction exercée par des personnages belliqueux mais fascinants, par un univers impitoyable et sauvage, par une construction labyrinthique où chaque personnage finit par se retrouver inextricablement lié à un autre.
Le portrait croisé d’individus brisés qui se croisent, font un bout de route ensemble pour mieux se quitter et qui au final ne peuvent compter que sur eux-mêmes.
Un récit magnétique où tout est mal qui finit mal.
A déconseiller aux âmes sensibles ou à ceux qui n’aiment pas les romans à l’aura trop noire.


On retrouve tout ce qui fait le sel d’un bon western : la poussière des cavalcades, les errances le long de la lande désertique, l’odeur de la poudre lors des joutes de pistoleros, le déchainement de violence de personnages aculés.
Mais le roman de Colin Winnette ne se résume pas à ça.
Il introduit un élément étrange (je ne dirais rien qui pourrait vous gâcher la surprise) qui confère à son récit une singularité qui viendra bousculer la destinée des personnages.
Tout découlera de ce simple fait et l’effet boule-de-neige se mettra dès lors en marche.
De quoi confirmer l’adage : « On récolte ce que l’on a semé ».
J’ai beaucoup apprécié la manière dont l’auteur bouscule le genre pour en faire quelque chose de plus personnel et de plus recherché.
On est loin de l’impression des westerns spaghetti.
Il y a un vrai travail sur l’ambivalence des personnages, des réflexions sur leur environnement hostile, sur la précarité de la vie.


Si le récit dégage une violence certaine, il en émane aussi une sensibilité subtile.
Quoi qu’aient commis les protagonistes, on a du mal à les détester.
Ils ne sont que la somme de ce qu’ils ont vécu.
Une vie d’errance, un monde froid et cruel qui ne fait de cadeau à personne, voilà tout ce qu’ils ont connu.
Brooke et Sugar, les deux chasseurs de prime, mais aussi Bird, l’enfant amnésique ainsi que Martha et Mary, tous sont perdus, tous ont été abandonnés à un moment ou à un autre.
Bien que l’auteur ne passe pas des dizaines de pages à fouiller le passé de ses personnages, il en livre suffisamment de lambeaux pour nous les rendre profondément humains.
À cela s’ajoute la narration hypnotique qui nimbe le récit d’un appel souverain.
On ne peut plus lâcher le livre.
Il faut dire que Colin Winnette possède une plume soignée, offrant de belles figures de style et des analogies qui nous restent longtemps à l’esprit.
Bref, carton plein pour Là où naissent les ombres, et un auteur que je suivrai à l’avenir.


Verdict : Nuit blanche



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norbert
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MessagePosté le: Jeu Mai 19, 2016 9:52 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Livres for Fun :

Citation:

Là où naissent les ombres de Colin Winnette


Là où naissent les ombres est pour moi une grande surprise.
A la lecture du résumé, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, même si il m'avait interpellé .

Dès les premiers mots, Colin Winnette pose le décor.
On est au western, où la seule quête qui anime les hommes est la revanche.
Brooke et Sugar sont deux chasseurs de primes, qui vont passer en quelques instants de chasseurs à chassés.

Et la rencontre avec Bird un jeune enfant, va perturber la donne.
Les destins se croisent, s'entremêlent, se rapprochent pour mieux s'éloigner.

Magnifiquement écrit par un auteur qui gagne à être connu, le roman ne livre pas ces mystères si facilement.
Mais peu à peu, chaque personnage se dévoile, et fait part de ses intentions.
Et si au final, c'était un nourrisson perdu au milieu de ce temps et de ces paysages rudes qui venait offrir un peu d'espoir ?

Extrêmement nerveux, sans découpage de chapitres, on ne voit pas le temps passer et les pages tournent à un rythme effréné.

Ne vous y trompez pas, dans Là où naissent les ombres, vous serez confronté à la violence, au sang et à la noirceur, mais vous en sortirez avec l'envie d'en savoir plus.

Pour ma part, je suivrai désormais cet auteur dont j'attends déjà avec impatience le prochain ouvrage.



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norbert
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MessagePosté le: Mer Juin 01, 2016 6:22 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Gringo Pimento sur Addict-Culture :

Citation:

Oeil pour oeil


Des hommes perdus allant là où le vent et le hasard les portent.
Dans l’étendue du désert, croisant des villes, ils tuent sans raison et ne font que survivre.


C’est une partie du western que nous propose Colin Winnette et les éditions Denoël.
Deux cent pages glaçantes sous le haut patronage de Cormac McCarthy et de son Méridien de sang.
Ici aussi tout est gratuit.
Brooke et Sugar, deux frères, tuent comme ils mangent.
Sans y penser.


« Elle était en train de perdre la tête tandis que lui retrouvait peu à peu ses esprits. Les souvenirs s’effaçaient comme ses réflexions sur tout ce qu’il avait fait avant et comment ça l’avait conduit là. Il était de plus en plus dans l’instant présent, simplement. »


Colin Winnette nous raconte l’histoire de ces hommes qui marchent sans savoir vers où.
Dans un style plutôt neutre, il se borne à faire défiler les actions, introduisant de nouveaux personnages au fur et à mesure de l’histoire, en abandonnant certains qui semblaient importants. 

Pourtant nous ne lâchons pas le livre.
L’auteur introduit habilement une énorme surprise dans le premier tiers, qui remet tout en cause.

Puis petit à petit, il nous en dit plus sur ses personnages.
Oh, pas beaucoup, mais suffisamment pour les rendre un peu… humains.


Enfin, il y a Bird, jeune garçon de l’histoire, apparu un matin auprès des frères Brooke et Sugar.
Venu d’on ne sait où, comme un fantôme, il devient une sorte de mascotte pour les deux frères.
Mais une mascotte qu’on a le droit de maltraiter !

Difficile d’en dire plus sous peine de gâcher la lecture !


C’est une histoire hallucinée, une sorte de road movie à travers une partie des Etats-Unis à l’état sauvage que donne à lire Colin Winnette.

Parfois, ce roman rappelle un autre Cormac McCarthy, No country for old men, par sa violence et sa quête absurde du rien.
Car les personnages de Winnette, effectivement, ne pensent pas beaucoup, ne vivent quasiment pas, mais nous les suivons, ébahis, dérangés et fascinés à la fois.



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El Marco
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MessagePosté le: Sam Sep 24, 2016 11:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sortie en poche le 8 février.
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norbert
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MessagePosté le: Sam Jan 07, 2017 7:47 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> Le Coup de coeur de Lord Arsenik sur Les Chroniques Acides de Lord Arsenik :

Citation:

Colin Winnette – Là Où Naissent Les Ombres



Je ne suis pas du genre à me laisser influencer par les accroches commerciales mais j’avoue que la promesse du Washington Post, d’un roman qui « révolutionne le genre du western » a titillé ma curiosité et rapidement propulsé sur les hauteurs de mon Stock à Lire le roman de Colin Winnette, Là Où Naissent Les Ombres.


Brooke et Sugar sont frères et chasseurs de primes.
Suite à un accrochage en ville ils sont contraints de trouver refuge en forêt histoire de se faire oublier.
Un matin ils retrouvent, allongé entre eux, un gamin, nu et amnésique.
Bon an, mal an, les deux frères vont accepter qu’il les accompagne.
Mais avec eux le voyage ne sera pas de tout repos…
Ah que voilà un roman qu’il n’est pas simple de présenter, à tel point qu’on peut se demander si le gars qui a rédigé la quatrième de couv’ chez Denoël a bien lu le bon bouquin…


Si vous aimez les romans noirs et les western alors ce bouquin est fait pour vous, l’auteur vous propose en effet un western d’une noirceur absolue qui vous prendra aux tripes dès les premières pages.
Le genre de noirceur d’où ne perce aucune source d’espoir, pas même une étincelle ; une plongée en aveugle dans les tréfonds les plus obscurs de l’âme humaine.


Un sentiment renforcé par une forme brute de décoffrage qui n’est pas sans rappeler La Route de Cormac McCarthy : aucun chapitrage et une mise en page minimaliste - un saut de ligne pour passer d’un personnage à l’autre, un retrait en début de paragraphe et puis basta
Même le style contribue à ce sentiment de malaise diffus, l’écriture est froide, l’auteur nous expose les faits sans fioriture (ce qui n’empêche pas une grande richesse dans le vocabulaire) ; comme s’il souhaitait garder ses distances avec ses personnages par crainte que leur noirceur ne déteigne sur lui.
Un ressenti qui n’est pas sans rappeler l’effet que m’avait fait Sukkwan Island de David Vann.


Et pourtant une fois le bouquin commencé je n’ai plus pu le lâcher, hypnotisé par cette intrigue (où plutôt par cette succession d’événements) d’où personne ne sortira indemne.
Peut être que je suis maso à rechercher du noir toujours plus noir.


On peut sans trop de risque de se tromper situer le récit dans l’Ouest américain du XIXème siècle même si nous n’avons quasiment aucun repère, ni géographique, ni temporel.
Peut être une façon de souligner que la noirceur de l’âme humaine ne connaît aucune frontière spatio-temporelle…
De la même façon, il est difficile de s’attacher aux personnages, mais là encore on sent une volonté délibérée de l’auteur de vouloir imposer une certaine distance.
On saura finalement assez peu de choses concernant Brooke et Sugar (mais attendez vous quand même à un retournement de situation qui devrait vous laisser sur le cul).
Difficile, pour ne pas dire impossible, de faire un tri entre les gentils et les méchants, ici nous ne sommes pas dans le tout blanc ou le tout noir, mais plutôt dans une large palette de nuances de gris.


C’est le premier roman de l’auteur traduit en français, en VO c’est son cinquième et dernier titre en date (paru en 2015).
Je ne sais pas si Denoël (ou tout autre éditeur francophone) compte publier les précédents, mais si tel était le cas, alors je serai fidèle au rendez-vous.


Je comprendrais parfaitement que mon enthousiasme laisse de marbre certains de mes visiteurs craignant une overdose de noirceur, tout comme je ne serai pas surpris que certains lecteurs ne partagent pas mon engouement pour ce roman…
Si je peux donner un conseil aux futurs lecteurs potentiels : évitez de vous lancer dans un moment de blues à l’âme !


Mon verdict :






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norbert
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MessagePosté le: Ven Fév 10, 2017 6:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant




El Marco a écrit:
Sortie en poche le 8 février.




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Fab
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Miserere

MessagePosté le: Mar Mar 21, 2017 11:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

un western étrange pour des frères étranges. Avec Là où naissent les ombres nous ne sommes vraiment pas dans les images classiques que l'on peut attendre d'un western qu'il soit flamboyant ou crépusculaire. Là on retrouve plutôt une Amérique à l'état sauvage avec des 2 frères dont on doute assez rapidement du véritable lien de parenté,des personnages non nommés qui se rajoutent au fur et à mesure du récit sans trop savoir pourquoi par moment et on ne sait pas trop où l'on va.Il y a un côté hallucinant et halluciné.
C'est réellement une drôle de lecture. Dérangeante dans sa construction et dans son propos et à la fois addictive parce qu'on a envie de comprendre et de savoir.
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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road
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norbert
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MessagePosté le: Mar Mar 21, 2017 9:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà qui me donne encore plus envie de le lire, merci Fab ! Smile
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El Marco
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mar Juin 19, 2018 5:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ma chronique sur Polars Pourpres :

Citation:
Brooke et Sugar sont deux frères, des tueurs à gages de la pire espèce. Véritables psychopathes, ils multiplient les exactions sans la moindre forme d’empathie. Ils découvrent par hasard un garçonnet, amnésique, ne se souvenant même plus de son prénom, et ils décident de l’appeler Bird. Mais ce n’est pas l’arrivée d’un gamin à leurs côtés qui va faire s’éloigner la violence…

Premier ouvrage de Colin Winnette, ce western déstabilise dès les premières pages. La langue de l’auteur est assurément riche et intéressante à lire, mais c’est la structure du texte qui surprend : aucun découpage en chapitres, des dialogues parfois fort étirés, des descriptions hallucinées. Les amateurs de westerns à l’ancienne, fans des canons du genre au cinéma comme en littérature, seront pour le moins décontenancés. Et cette destructuration du propos met davantage en relief les trois personnages principaux que sont Brooke, Sugar et Bird. Si les deux premiers semblent être de prime abord des caricatures d’assassins sanguinaires, Colin Winnette a su magnifier leur psychologie et leur passé. De longs passages relatent l’enfance de ces individus, apportant des circonstances presque atténuantes aux multiples razzias et barbaries auxquels ils ont ensuite pu se livrer. D’ailleurs, si quelques indices sont disséminés au début du roman, la véritable nature de Sugar saura surprendre et marquer l’esprit du lecteur. Par ailleurs, Bird est un protagoniste mémorable : un môme, perdu dans la violence de l’Amérique, capable de révoltes, d’inclinations et de forts appétits de vengeance. Trois trajectoires fracturées, broyées par un monde étrange et nauséabond, où l’on peut abattre par mégarde une fillette en voulant toucher le preneur d’otage sans la moindre émotion, où l’anthropophagie n’est qu’un simple moyen de se nourrir, où un enfant amputé d’un bras peut à son tour se mettre en tête de devenir un mercenaire, intoxiqué par la violence ambiante.

Un roman d’une incroyable noirceur, peuplé de prédateurs et de nuisibles, mais dont la forme, particulièrement atypique et déconcertante, risque de perdre voire de rebuter une partie du lectorat.

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