Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[norbert]

Si certains de ses fans ont pu être décontenancés par Le Livre du désert - publié sous le pseudo de Theo Clare - qui lorgnait vers le fantastique/fantasy, l'ultime publication posthume de Mo Hayder devrait les réjouir puisqu'elle renoue clairement avec le thriller noir et horrifique qui a fait sa renommée dans Crâne d'os, qui vient de paraître aux Presses de la Cité, traduit par Anne-Sylvie Homassel.
Postface de Karin Slaughter.






Le livre :

Les fantômes n’existent pas…

Un terrible accident…
Niché au cœur des Cotswolds, Eastonbirt a tout du village anglais idyllique.
Mais ses habitants restent hantés par une tragédie.
Une tragédie à laquelle Alex Mullins a survécu.

La silhouette d’une femme…
Cette nuit-là, une femme au visage décharné s’est penchée sur Alex.
Une femme qui ressemble à Crâne d’os, une prostituée assassinée un siècle plus tôt.

Une vérité pire que la légende…
Alex ne croit pas aux légendes urbaines.
Avec Arran, son ami d’enfance, elle décide de remonter le fil de la nuit du drame.
Mais tandis que leur enquête progresse, des événements inquiétants viennent perturber leurs vies.
Et bientôt, la femme sans visage refait surface.



« Dans une veine aussi choquante et sinistre que tout ce que Hayder a pu écrire. C’est un plaisir inattendu et doux-amer de retrouver l’un de nos meilleurs auteurs de romans policiers. »
– The Observer

« Ce thriller machiavélique et angoissant, délicieusement émaillé de quelques visions d'horreur, constitue un remarquable point d'orgue à l'oeuvre singulière et tranchante de celle qui est désormais considérée comme une des grandes signatures anglaises du genre. »
- Le Figaro Magazine









L'auteur :

Dès Birdman, son premier roman, Mo Hayder a terrifié ses lecteurs. Cette histoire de tueur en série sur laquelle enquêtait Jack Caffery, un inspecteur hanté par le drame de son enfance - la disparition de son frère peut-être enlevé par leur voisin pédophile -, brillait par son habileté et sa noirceur. Dans L'Homme du soir, elle confrontait encore son personnage à une affaire atroce. Puis il y a eu un joyau noir, Tokyo, pour lequel elle a puisé dans les souvenirs de son séjour dans la capitale japonaise. Ce livre, autour du massacre par les troupes nipponnes de la population de Nankin, en 1937, flirtait déjà avec le fantastique, sillon qu'elle a ensuite creusé dans Pig Island, avant de revenir à Caffery.
Si elle manie l'horreur avec talent, on ne peut limiter son oeuvre à cette dimension. En effet, ses personnages principaux vivent avec le poids d'un passé très lourd, victimes ou témoins de tragédies. Leur propre douleur leur permet d'affronter le Mal, mais leurs tourments sont réveillés par chaque affaire. Derrière des intrigues efficaces perce une émotion qui donne à ses romans un écho troublant.



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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy

[Ironheart]

Merci Norbert pour avoir ouvert un topic sur ce roman de Mo, son tout dernier malheureusement.

Alors je ne suis pas du tout du tout en accord avec la critique de The Observer qui écrit que ce titre est "dans une veine aussi choquante et sinistre" que les autres de la romancière.
On est loin de l'horreur, du gore, de l'insoutenable auxquels elle nous a habitués. Cette fois-ci, elle nous propose un roman dont on ne sait pas, en le lisant, si il va verser dans le surnaturel ou non. Elle nous offre une histoire douce-amère, plutôt très "psychologique", axée sur l'instinct maternel et les relations humaines.

J'ai retrouvé du Stephen King dans ce livre de Mo, ce qui ne m'était jamais arrivé auparavant : une petite ville parfaite dans laquelle tout le monde se connaît et dont la réalité toute aussi parfaite va basculer dans le drame.
Il y a peu d'action, c'est un vrai roman d'ambiance dans lequel l'auteure prend son temps pour développer son puzzle.

Un livre qui devrait faire changer d'avis ceux qui n'ont pas accroché avec les autres oeuvres de Mo.

La version audio est très bien !

Ma critique : 8/10

Le dernier roman, publié à titre posthume, de la regrettée Mo Hayder.
Très différent de ses autres oeuvres, plus doux , avec moins de sang, moins de trucs tordus et pour une fois des personnages bien travaillés, sympathiques et attachants.
Mo Hayder nous propose un livre mystérieux (surnaturel ou pas ?) à la Stephen King, au sein des magiques Costwolds avec deux enquêtes pour le prix d'une : celle sur un accident de bus qui a causé la mort de plusieurs lycéens et celle sur Crâne d'os, une prostituée "fantôme". Dommage que la révélation concernant la première énigme soit un peu trop prévisible mais bravo pour la toute fin de l'histoire, bien triste.
Cette dernière oeuvre, qui mise sur les relations humaines et l'instinct maternel, offre un très agréable moment de lecture et clôt en beauté la "carrière" de Mo.
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“Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut".
Cicéron.

[norbert]

Merci Iron pour ton retour qui me donne encore plus envie de découvrir ce nouveau (et dernier) Hayder !

Et quel plaisir de voir que certains n'hésitent pas à partager spontanément leur vote PP sur le topic dédié sur ce forum - lorsque celui-ci existe, évidemment -, ça fait plaisir !
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