| Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
| Auteur |
Message |
El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)

Age: 46 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11884 Localisation: Alpes-Maritimes

|
Posté le: Mer Nov 12, 2025 6:59 am Sujet du message: Les Dents de la mer, de Peter Benchley |
|
|
| Citation: | | Une nuit, le corps mutilé d’une jeune femme s’échoue sur la côte d’Amity, petite cité balnéaire du Massachusetts. Martin Brody, le chef de la police, en est convaincu : un requin rôde dans les parages. Et maintenant qu’il a goûté à la chair humaine, il ne s’arrêtera plus. L’accès aux plages doit être interdit, mais le maire et une partie de la population s’y opposent. En pleine saison estivale, c’est l’économie de la ville qui en dépend. Lorsque deux nouveaux cadavres sont découverts, un pêcheur local est chargé de traquer le requin. Il en sera la quatrième victime. Le temps est venu, pour Brody, de prendre les choses en main. Une lutte à mort s’engage alors, qui n’aura que deux issues possibles : l’anéantissement du requin, ou celui de l’équipage. |
|
|
| Revenir en haut de page |
|
 |
El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)

Age: 46 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11884 Localisation: Alpes-Maritimes

|
Posté le: Mer Nov 12, 2025 7:00 am Sujet du message: |
|
|
Ma chronique sur Polars Pourpres :
| Citation: | « Je crois bien qu’on a une flotteuse sur les bras, chef » : c’est ainsi que l’un des adjoints du chef de la police d’Amity, une petite station balnéaire, informe son supérieur qu’ils vont devoir retrouver une jeune femme, Christine Watkins. Mais ils vont vite retrouver son corps dans un état tel que le doute n’est guère permis : elle a été dévorée par un requin. Le maire est sceptique, les commerçants locaux également, mais quand d’autres victimes sont à déplorer, le doute n’est plus permis. Une lutte à mort contre le prédateur va alors s’amorcer.
Tout le monde connaît et a vu le film de 1975 réalisé par Steven Spielberg, et alors qu’on célèbre les cinquante ans de la sortie de ce mythique long-métrage, les éditions Gallmeister ont eu la riche idée de rééditer ce roman de Peter Benchley. Impossible d’entamer ce livre sans avoir en tête les scènes, les dialogues, les personnages, et c’est paradoxalement un plaisir que de découvrir que cet ouvrage n’a pas si fidèlement été adapté. Les trois parties qui le composent sont prenantes, mettant davantage l’accent sur la psychologie des protagonistes ainsi que le microcosme local, avec ses failles, ses tiraillements, ses points de compression. Le maire porte des espoirs immobiliers en raison d’une vieille dette contractée auprès de la mafia, le journaliste local a un rôle important, et les marchands du temple ne veulent surtout pas effrayer les neuf-mille visiteurs estivaux. Parallèlement, l’auteur a fait du chef Martin Brody un type entêté, parfois maladroit et brutal, et l’ichtyologiste Matt Hooper est un jeune homme bien moins sympathique que le personnage porté à l’écran par Richard Dreyfuss. D’ailleurs, l’écrivain lui-même s’amuse de ces différences dans sa note en fin de livre et datant de 2005 : « Histoire d’amour ? Mafia ? Qu’est-ce qu’il raconte ? D’où est-ce qu’il sort tout ça ? ». En effet, certains passages surprennent ou agacent (l’idylle passagère entre la femme de Brody et Hooper, après leur entrevue au restaurant où elle évoque ses fantasmes de viol et lui ses rêveries quant au triolisme), mais il serait totalement déplacé de vouloir absolument comparer les deux œuvres. Étrangement, les divergences constituent même un plaisir supplémentaire. Le souffle humain est présent, la traque final du monstre est homérique, et les cinéphiles seront à la fois surpris et intéressés par deux différences notables dans le final.
Un roman qui a fait date dans le domaine de la littérature, porteur de sueurs froides et magnifiques frayeurs. Il a également ouvert la voie à un nombre monumental de films traitant des créatures marines destructrices. Un puissant jalon qu’il est encore largement temps de (re)découvrir, ne serait-ce que pour être épouvanté ou surpris par cet ouvrage qui comportait de larges moments qui n’étaient pas nécessaires au grand spectacle hollywoodien transposé sur grand écran.
 |
|
|
| Revenir en haut de page |
|
 |
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|