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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Sam Mai 07, 2016 1:54 pm Sujet du message: Dodgers - Bill Beverly (Seuil) |
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Acclamé aux USA par la critique qui le compare à l'oeuvre de Richard Price et de Salinger, et salué par de grands noms du roman noir américain, Dodgers, le premier roman de Bill Beverly, vient de paraître au Seuil Policiers dans une traduction de Samuel Todd.
Le livre :
« Avec son rythme soutenu et son intrigue impeccablement maîtrisée, un des plus grands polars littéraires que vous lirez jamais. » Donald Ray Pollock
East, quinze ans, est chef des guetteurs devant la taule, une maison où l’on vend et consomme de la dope, dans un ghetto de Los Angeles.
On ne saura jamais pourquoi ni comment, car la petite bande n’a rien vu venir, mais un jour les flics débarquent.
La taule est fermée, East doit se racheter.
En allant dans le Wisconsin éliminer un juge, témoin compromettant.
Accompagné de son frère Ty, douze ans et complètement fêlé, d’un pseudo-étudiant et d’un gros plutôt futé.
Sans armes, avec de faux papiers et quelques dollars en poche.
À bord du monospace bleu pouilleux qui quitte le soleil californien pour le froid des Grands Lacs, l’ambiance est de plus en plus crispée.
Et, à l’arrivée, rien ne se passera comme prévu.
Roman noir écrit au cordeau, voyage initiatique qui infléchit les destinées, Dodgers fait penser à The Wire et à Clockers de Richard Price. Mieux : il y a là une tonalité poignante, une poésie tragique, un je-ne-sais-quoi d’électrisant tout à fait uniques.
>> Lire un extrait
L'auteur :
Bill Beverly a grandi à Kalamazoo (Michigan) et fait ses études à l’Université de Floride.
Il enseigne la littérature américaine à la Trinity Washington University et vit dans le Maryland.
Dodgers est son premier roman.
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Sam Mai 07, 2016 11:42 pm Sujet du message: |
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J'aime beaucoup la couverture, très réussi.
Et sinon il me tente assez aussi. Peut-être une acquisition à faire... _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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scarabe Serial killer : Leland Beaumont
Age: 49 Inscrit le: 11 Sep 2009 Messages: 1296 Localisation: Annecy
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Mai 08, 2016 9:55 am Sujet du message: |
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Je ne fais que présenter. Et je suis la première victime. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Mai 09, 2016 1:56 pm Sujet du message: |
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>> Le coup de coeur de Benoît Minville :
Citation: |
Grand bouquin.
Ca commence comme "Boys in the hood": des ados d'un gang dans l'enfer du quartier, ça continue comme un road movie qui s'enfonce dans l'Amérique whitetrash, le tout avec un gout de Salinger et de roman d'apprentissage.
Une vraie et grande réussite, des personnages cabossés inoubliables.
Une lecture qui marque.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8733 Localisation: Hexagone
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Posté le: Lun Mai 09, 2016 9:14 pm Sujet du message: |
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Hoel a écrit: | J'aime beaucoup la couverture, très réussi. |
Les couv' chez Seuil Policier sont très souvent réussies je trouve. _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mar Mai 10, 2016 8:24 am Sujet du message: |
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Ce n'était pas forcément toujours le cas au départ je trouve, mais maintenant elles sont rarement laides et souvent très réussies. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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Dodger Serial killer : Leland Beaumont
Age: 47 Inscrit le: 04 Mar 2007 Messages: 1205 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Mai 11, 2016 9:51 pm Sujet du message: |
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Il vient de remonter de manière aussi rapide que spectaculaire à la surface de ma PàL (pourtant particulièrement mouvante en ce moment), lecture imminente en perspective ! _________________ "Il faut donc avoir de l'âme pour avoir du goût." (Vauvenargues)
http://cannibaleslecteurs.wordpress.com |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Lun Mai 23, 2016 10:11 am Sujet du message: |
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>> Le coup de coeur de Léa sur Léa Touch Book :
Citation: |
Dodgers - Bill Beverly
Un roman noir américain plébiscité par les plus grands dont Donald Ray Pollock + un road trip au travers des États-Unis + une traduction magistrale + un premier roman annonçant le début d'une flopée d'autres du même calibre + un format parfait (l'odeur et la forme d'un livre sont essentiels pour un lecteur chevronné) = un coup de cœur !
Dodgers est assurément à mettre dans le top de cette année aux côtés de Fausse Piste de Crumley, Les Maraudeurs de Tom Cooper, Le chant de la Tamassee de Ron Rash et Bull Mountain de Brian Panowich !
Vous ne pouvez pas le manquer !
Bill Beverly nous livre son tout premier roman mais on peut en douter en voyant la qualité tant de l'intrigue que du style !
En effet j'ai été complètement happée par cette écriture vraiment poétique, sublime, philosophique à l'image du voyage initiatique qui se joue entre les pages.
La traduction de Samuel Todd est vraiment incroyable car il a su garder le rythme soutenu, tendu, de l'ensemble du roman tout en gardant l'empreinte de cette plume magnifique.
Je n'ai pas assez de superlatifs pour dire à quel point j'ai aimé me plonger dans ce récit !
En effet, ce roman n'est pas qu'un simple roman noir ou roman policier, il s'agit d'un véritable roman d'apprentissage où le héros - East - va devoir affronter ses peurs, le sang sur ses mains, ses choix.
Je me suis vraiment attachée à lui car malgré ses défauts, il garde la tête froide, il continue à avancer, il trace sa route.
A ses côtés vous retrouverez le mystérieux Ty, le frère cadet d'East, jeune loup enragé de la gâchette ; Walter le lourdaud qui sera pourtant d'un sang froid exemplaire dans les moments clés du roman et Michael Wilson, l'aîné de la traversée qui se révèlera être un vrai boulet, irresponsable.
Quatre jeunes dans un monospace bleu sur les routes avec un objectif : tuer.
Ce road-trip est extrêmement bien ficelé car malgré le fait que les États défilent, que ni le lecteur ni les personnages n'ont le temps de s'y poser pour observer les lieux, l'auteur rend hommage à chaque atmosphère inhérente aux lieux.
C'est un très beau portrait d'une Amérique à la dérive, que ce soit dans les grandes villes comme Las Vegas ou Los Angeles ou dans les petits patelins de l'Iowa ou de l'Ohio.
Chaque page tournée, chaque kilomètre effectué vous rapproche du dénouement.
Vous serez surpris par les rebondissements, vous ne voudrez pas quitter ces petits voyous mais vous saurez en ayant fini ce livre que vous venez de découvrir une perle rare, un grand écrivain, une merveilleuse plume.
En définitive, quel magnifique coup de cœur pour ce livre à classer parmi les géants !
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Mer Juil 06, 2016 2:39 pm Sujet du message: |
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>> La chronique de Eric Libiot dans L'Express :
Citation: |
Bill Beverly raconte la folle équipée de quatre malfrats
Equipée (presque) sauvage à travers les Etats-Unis.
Aussi réaliste qu'imagé, un premier roman bien trempé.
Mine de rien, le succès des séries télé a empoisonné le polar ces dernières années.
Les auteurs tombent facilement dans un double travers : l'accumulation de péripéties pour nourrir les retournements de situation et l'utilisation forcenée de dialogues pour faire avancer le récit.
Cette tendance pousse aux gros livres mal écrits et aux intrigues imaginées par-dessus la jambe, mais avec beaucoup de souplesse, notamment dans une bonne partie du polar nordique.
Mais parfois l'auteur a du talent et sait maîtriser l'un et l'autre.
Bill Beverly est de ceux-là, qui raconte dans Dodgers l'équipée de quatre jeunes malfrats, de la Californie, où ils bossaient pour un vendeur de came, vers le Minnesota où l'un d'eux, East, 15 ans, doit descendre un juge.
Héros à cloche-pied
Bitume, bagnole, bagarres, la vie qui défile et l'avenir en impasse.
Beverly, dont c'est le premier roman - bravo monsieur -, capte l'Amérique d'aujourd'hui et déroule les codes du noir (chute, rédemption, fatalité...) avec une belle efficacité, les dialogues servant de rythme à une histoire qui se concentre de plus en plus sur East, gamin des rues tombé du mauvais côté sans le vouloir.
Bill Beverly joue la carte du réalisme et le désir de fiction ; c'est à la fois imagé et incarné, avec un peu de télé dans le style direct et beaucoup de littérature dans la façon de capter l'intimité de ces héros à cloche-pied.
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_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11680 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Dim Mar 12, 2017 4:10 pm Sujet du message: |
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Vient de paraître en poche chez Points :
_________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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scarabe Serial killer : Leland Beaumont
Age: 49 Inscrit le: 11 Sep 2009 Messages: 1296 Localisation: Annecy
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Fab Serial killer : Le Poète
Age: 48 Inscrit le: 09 Avr 2011 Messages: 2418 Localisation: Brest même
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Posté le: Dim Mai 28, 2017 2:03 pm Sujet du message: |
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un Stand by me version L.A. Gangsta. 4 ados qui "bossent" pour des dealers sont chargés d'aller jusque dans le Wisconsin éliminer un juge devant témoigner dans une affaire. La bande des 4 (le chauffeur,le faussaire numérique,le flingueur et la tête froide.les 2 derniers étant 1/2 frères) va quitter ses repères pour un voyage assez initiatique à travers l'Amérique profonde.Cela fait parfois des étincelles entre les 4 et on attend le moment où la mèche va s'allumer.
Beaucoup moins noir et violent que ce que j'ai pu lire ici là et notamment un "L'atmosphère est nauséabonde et les actions de tuerie ignobles". Au contraire j'ai apprécié la brièveté et la sobriété de ce passage.La dernière partie de l'histoire allant vers l'optimisme dès lors que l'on ressent de la confiance et que l'on donne une chance.
Un récit dur,touchant et assez frais pour le genre. _________________ À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Dim Juin 10, 2018 7:29 pm Sujet du message: |
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Mon avis est en ligne sur Polars Pourpres.
Sur Polars Pourpres, Hoel a écrit: | En route pour les emmerdes
East a quinze ans mais déjà une bonne expérience dans son domaine. Sa spécialité : guetteur. Son boulot : faire en sorte qu'aucune personne suspecte n'entre dans « sa » taule pour que les affaires roulent. Un jour, sans qu'il comprenne ni comment ni pourquoi, les flics sont là. La taule est fermée. East a failli.
Redevable, East accepte, plus contraint que par gaieté de cœur, la mission que lui confient ses employeurs. Se rendre dans le Wisconsin éliminer un juge récalcitrant.
Oui mais voilà, East ne doit pas y aller en avion mais à bord d'un van. Il ne doit pas faire le trajet seul, mais avec trois autres types dont – horreur ! – Ty, son propre petit-frère, une tête brûlée de douze ans qu'il se garde bien de fréquenter tant il semble attirer les embrouilles comme par enchantement. Les deux autres acolytes semblent à peine plus compétents et voilà la joyeuse équipée qui prend la route, sans armes, avec seulement quelques dollars en poche et des faux papiers. Départ pour des milliers de bornes...
...Et pour les emmerdes. Car forcément, comme on est en droit de s'y attendre dans ce type de récit, rien ne va se passer comme prévu. Pour le plus grand bonheur du lecteur, qui prend vite un malin plaisir à essayer d'imaginer quelle va être la prochaine tuile à tomber sur le coin de la gueule de cette équipe de bras cassés, pour la plupart jamais sortis de leur ghetto de Los Angeles.
Outre East et son instable de frère, qui ne lèvera pas les yeux de sa console du trajet, il y a Michael Wilson, soi-disant étudiant qui aime bien s'écouter parler, et Walter, obèse de dix-sept ans dont on ne sait trop ce qu'il vient faire dans cette histoire. Si on leur demande, les quatre jeunes Noirs sont cousins et vont à une réunion de famille. Comme dans toute famille, les relations ne sont pas toujours au beau fixe et dans le minibus, entre désaccords mineurs et caractères pourris, la tension devient palpable, l'ambiance explosive.
Dans ce road trip funèbre où tout ne peut aller que de mal en pis, Bill Beverly, qui signe là son premier roman, fait la part belle à ces enfants des rues grandis trop vite, entre violence et trafic de drogue. Tandis que ses collègues sont souvent assez bas du front, East semble échapper à cette règle, et tente difficilement, comme un héros de tragédie grecque, d'échapper à un destin qui aurait déjà été écrit pour lui. Un beau personnage, tourmenté, bien travaillé.
Sans réelles surprises ni innovations mais assez brillant dans son genre, on passe un très bon moment de lecture en compagnie de la team de losers de ce Dodgers. Qui donne sacrément envie de reprendre la route avec Bill Beverly.
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_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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